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DVD A LA LOUPE


NéCRONOMICON - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Nécronomicon - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 03/02/2005


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Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Année de sortie en salle: 1993
Durée du film: 1 h 33 min.

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Nombre de visites :
1321


   

Le Film : 8/10

Résumé : Une adaptation de l'univers morbide et malsain de H.P. Lovecraft. Trois sketches (dont le début cinématographique de Christophe Gans), trois contes à glacer le sang sur le thème de l'horreur absolu. Un film déroutant et morbide avec des effets spéciaux incroyablement effrayants. Un must pour les fans du genre... hormis les âmes sensibles !

Avis :  Qu’il est difficile de faire un film à sketches ! Que ce soit du point de vue de la linéarité de l’intrigue à la reconnaissance que peut en recevoir un metteur en scène aussi prestigieux ou talentueux qu’il soit, toutes sortes d’embûches parsèment ce type d’œuvre alors qu’elles sont souvent un exutoire pour de grands réalisateurs alors trop encastrés dans de grosses productions (voir Chan Wook Park dans « 3 extrêmes). Ils trouvent dans ce genre de film une façon de se lâcher comme ils ont pu le faire dans leur jeune carrière, à l’époque des clips ou des courts métrages. Mais c’est aussi par là que peuvent se faire connaître de futurs grands noms et c’est le cas de Christophe Gans qui signe le premier segment.

. Le principe des histoires de H.P Lovecraft est largement connu du public même non cinéphile puisque après une large diffusion sur support papier, Joël Silver, grand Magnat d’Hollywood en avait produit, au début des années 90, une adaptation sous forme de série TV forte bien faite intitulée « Les contes de la crypte ». Ainsi, comme dans l’œuvre télévisuelle on retrouve un personnage central qui sert de lien entre tous les segments différents, celles-ci faisant partie de ses flashes back, lui racontant ou lisant les aventures en cours. Dans notre cas, il y a trois volets bien distinct tant sur le plan formel que sur le plan scénaristique. A la recherche du livre des morts, le fameux Necronomicon tant présent dans le cinéma d’horreur (Voir la série « Evil Dead » et bien d’autres encore), le personnage central vit quelques rapides aventures pour le dénicher au fond d’une bibliothèque gardée par d’étranges personnages. Les histoires précitées ne sont en fait que des fragments du livre des morts, une sorte de biographie de celui-ci où les protagonistes des segments s’en servent afin de ressusciter des proches tant chéris. Le premier est réalisé par Christophe Gans, le second par l’obscur Shu Kaneko qui a réalisé dernièrement « Azumi II » (hum !) et le dernier ainsi que les ‘interludes’ sont le fruit du dégénéré Brian Yuzna qui connaît bien l’œuvre de Lovecraft puisque ses débuts furent marqués par des adaptations de celui-ci avec entre autres « Re-animator » puis se fera remarqué avec la série des « dentiste ». Il est amusant de remarquer comme ces 3 minis films différents totalement les uns des autres.

Gans a préféré un style largement plus romantique et romanesque, mettant en avant son amour de la sensualité féminine qu’on retrouvera notamment sur son « Pacte des loups ». Le tout est bien sûr parsemé de clins d’œil cinéphiliques dont l’inspiration majeure semble être le cinéma Bis américain, le grand John Carpenter en tête. Sans toutefois s’avérer grandiloquente, sa mise en scène est honnête et préfigure ce que sera son œuvre prochaine : un cinéma à la fois classique mais aussi complètement novateur en terme de montage et d’accroche visuelle. La caméra est certes très statique par rapport à ce qui suivra mais on appréciera la qualité de jeu des acteurs, savamment dirigés, un montage permettant plus la suggestion que la mise en valeur pure et dure des scènes chocs. Les effets spéciaux sont aussi globalement réussis, du moins en partie surtout pour un film au budget aussi serré. Ainsi, les maquillages et le costume du monstre marin sont tout à fait superbes. Malheureusement, le monstre final, trop important pour un film sans réel envergure finit par plomber un ensemble pourtant d’e très bonne facture et qui devait servir à mettre en valeur le talent d’un cinéaste alors en herbe afin qu’il puisse réaliser son premier long : « Crying freeman » chose qu’il réussira haut la main. On notera que contrairement aux autres, cette histoire n’est pas réellement de Lovecraft mais une quasiment inventée par Gans qui trouvait le substrat originel insuffisant.
Je passerai beaucoup plus rapidement sur le film intermédiaire, non pas qu’il soit mauvais mais je l’ai trouvé sans réelle ‘saveur’, un peu anodin malgré un savoir faire indéniable de la part d’un réalisateur jusqu’alors peu ou pas connu du tout. Cette adaptation de Frankenstein à la sauce vie éternelle ne manque pas d’atout pour séduire le public et dans le même temps, elle s’intègre bien dans la totalité du métrage, comme une sorte de lien entre le XVIIIème siècle du premier segment et le très ancré XXème du dernier. Reste que le génie n’est pas là et j’ai vraiment ressenti comme une impersonnalité presque totale de cette partie, pouvant se comparer aux moins bons épisodes de la série TV, surtout quand on le compare au furibard 3ème et dernier volet.
Mais la partie la plus réussie est celle réalisé par Brian Yuzna. Très ancrée dans la période fin 80, début 90, elle est celle qui est la plus grand public et qui risque, surtout en son début d’accrocher le plus rapidement l’attention de spectateurs. En effet, elle débute comme ces polars alors à la mode façon « L’arme fatale » ou 48h où un couple de flics poursuit en voiture un dangereux criminel tout en se foutant verbalement sur la gueule. Le duo homme blanc et femme blanche avec ce personnage de femme affirmée et au jeu très physique fonctionne à merveille et la tension, plus que palpable n’ira que crescendo. Le montage est ainsi donc efficace, mélangeant des joutes verbales avec au milieu des scènes d’action tonitruantes (excellente course poursuite motorisée) et ce jusqu’à un accident qui verra la disparition du mec. Sa compagne (dans les deux sens du terme) se mettra à s a recherche et la conduira jusque dans un immeuble désaffecté, gardé par deux personnages louches au possible qu’on croirait tiré d’un film de Tarantino ou de Rodriguez) et cela la conduira jusqu’en enfer. Très proche dans sa construction à « Une nuit en enfer » où une première partie fait plus penser à un road movie mâtiné de polar et une seconde bien plus fantastique voire horrifique, c’est ici aussi le première moitié qui est la meilleure tant au point de vue esthétique que narratif. En effet, la déception viendra surtout d’effets spéciaux ratés qui gâchent une fin digne des plus grands films d’horreur. Ces FX sont bien trop bidouillés et leur aspect film d’amateur décrédibilisent un final qui aurait pu être grandiose.
Sans toutefois lui égaler, les ‘interludes’ arrivent à créer un fil conducteur cohérent et logique au tout. Ici, la tension va aussi croissant et cette sorte d’hommage à Sherlock Holmes version fantastique est tout à fait appréciable. Dommage qu’ils ne soient pas plus approfondis pour nous permettre de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de la bibliothèque et de ses gardiens.

Agréable à regarder, plutôt bien fait pour un aussi petit budget (600 000$ pour chaque segment) et au vu des conditions de tournage, ce film est un référence cinéphilique dans le monde du film d’horreur. Chaque partie impose des ressentiments différents mais la dernière surtout vous flanquera littéralement la trouille. A voir d’urgence pour découvrir les premiers pas d’un futur grand cinéaste français et découvrir le genre du film à sketches. Une très bonne production internationale.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85:1

Avis : Une compression à ravir qui respecte les noirs profonds sans laisser trace de quelconque moirage ou pixellisation. Le grain est largement supportable. Malheureusement, on notera un trop grand nombre de défauts de master qui, malgré des couleurs chaudes fortement bien ravivées, est bien trop sujet aux tâches et autres défauts de pellicule.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & anglais. – Sous titres : Français, imposés sur la Vo

Avis : Le travail sur le son est à saluer que ce soit en Vo comme en Vf. Les effets sont bien aérés et l’ensemble s’avère d’une ampleur que je ne soupçonnais pas à l’achat du disque.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus 16/9ème, animés et sonorisés autour d’images du film. Les transitions sont réussies et mettent tout de suite dans l’ambiance du film.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Une fois de plus, excellent commentaire audio de Christophe Gans en Vf, tout aussi intéressant, de Brian Yuzna en VoSt. Indispensable !


  • Disque 2 :
  • En 58’, Les deux réalisateurs reviennent avec passion, l’un en français, l’autre en anglais sur les conditions de réalisation de ce film pas banal, le tout parsemé d’images du tournage.
  • Pas inintéressant, petit zoom sur la musique qui au final se penche plus sur celle du « pacte des loups », le compositeur étant le même
  • Production et effets spéciaux.
  • Featurette
  • Images du tournage
  • Intégralité de la B.O, fragmentée en morceaux, comme sur un cd…Le pied !!!!
  • Photos, dessins et story-board
  • Story-board et courts métrages cachés
  • Bande annonce japonaise
  • Très bonne et passionnante édition qui décortique l’œuvre dans son ensemble. Petit livret complémentaire glissé dans le premier volet du digipack.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Très beau digipack 3 volets noir mat au visuel franchement réussi: pas de logos ni d'écriture inutile, juste le titre, le nom de l'écrivain, du producteur et des 3 réalisateur en tout petit. On appréciera le petit livret qui est dans les mêmes tons. Dommage que les sérigraphies ne soient pas aussi bien faites.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Sérigraphie plutôt décevantes en regard du reste. Le rond central n’est pas imprimé et les sérigraphies ne représentent pas grand-chose et la qualité d’impression n’est pas des meilleures.


    Note Finale : (16.5/20)

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