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DVD A LA LOUPE


MUNICH - EDITION 2006

Lui écrire surfeur51

Munich - Edition 2006 DVD sorti le 26/09/2006


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Editeur : Dreamworks
Distributeur :
Paramount

Date de sortie en salle : 25 Janvier 2006
Nombre d'entrées : 1 032 800

Durée du film : 2 h 37 min.
Réalisateur: Steven Spielberg

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Nombre de visites :
3042


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Dans la nuit du 5 septembre 1972, un commando de l'organisation Septembre Noir s'introduit dans le Village Olympique et prend onze athlètes israéliens en otage. 21 heures plus tard, tous seront morts. Le gouvernement de Golda Meir décide alors une opération de représailles. Avner, un jeune agent du Mossad, prend la tête d'une équipe chargée de traquer les responsables de l'attentat.

Avis : Inspiré des faits tragiques de la prise d'otages des Jeux Olympiques de 1972, "Munich" est une fiction concernant l'opération vengeresse décidée par Golda Meir, toujours restée secrète et dont aucun détail n'a jamais été officiellement révélé. Le scénario est basé sur un ouvrage, "Vengeance", signé en 1984 par le journaliste canadien George Jonas, qui a tenté de reconstituer les faits à partir d'éléments épars. Spielberg n'a pas cherché à faire un film d'action, mais plutôt à montrer durant leur mission la vie et les états d'âmes des membres du commando chargé d'exécuter les commanditaires de l'attentat. Conscient du caractère polémique du sujet, le conflit israélo-arabe restant malheureusement d'actualité plus de trente ans après Munich, Spielberg évite soigneusement de donner aux personnages un caractère manichéen, il s'interdit de pointer trop ouvertement les gentils et les méchants, et s'attache plutôt à analyser les motivations de chacun dans cet engrenage sans fin de l'œil pour œil, dent pour dent, qui attise la haine et empêche toute solution au conflit. Le résultat est que si le film a subi des critiques aussi bien en Israël qu'en Palestine, la polémique soulevée pendant le tournage est quand même assez vite retombée après la sortie en salles.

La structure narrative n'est pas entièrement linéaire, car, après avoir traité l'attentat de manière assez sommaire dans les dix premières minutes du film, Spielberg y revient de manière plus détaillée à travers les réminiscences d'Avner, traitées en flash-back dans les trois ou quatre occasions où le doute s'installe dans l'esprit du responsable de l'opération. C'est Eric Bana qui incarne Avner, l'acteur australien trouvant le ton juste pour exprimer à la fois la détermination et les interrogations de son personnage. Avner n'a rien d'un surhomme, quelques scènes intimistes avec sa jeune femme enceinte, puis avec sa petite fille lui donnant beaucoup d'épaisseur, le film apparaissant alors plus comme un drame qu'un thriller d'action. Avner dirige une équipe de quatre hommes, eux aussi en proie aux doutes lorsqu'ils doivent tuer pour leur pays alors qu'ils n'ont jamais été formés à cela. Il y a Steve (Daniel Craig), d'origine sud-africaine, Robert (Mathieu Kassovitz), celui qui est chargé de mettre en œuvre les explosifs sans en être un grand spécialiste, Hans (Hanns Zischler), effacé mais déterminé, et Carl (Ciaran Hinds), chargé de repasser après les attentats pour en supprimer tout indice gênant. La mission se déroule sur plusieurs mois, l'élimination violente des responsables palestiniens résultant aussi de leur repérage à travers des tractations où des centaines de milliers de dollars arrosent des indicateurs dont on ne sait pas trop pour qui et pourquoi ils agissent. On croise ainsi Louis (Mathieu Almaric), et son père "papa" (Michel Lonsdale) qui tirent les ficelles d'un mystérieux réseau où tout le monde paye pour repérer les adversaires qu'il veut éliminer. Et si au début du film l'équipe d'Avner peut agir assez facilement parce qu'elle est inconnue des services secrets des différents pays, car constituée de novices, elle va petit à petit être repérée et faire également l'objet d'une traque de la part de ses ennemis. La volonté des services israéliens de garder l'opération secrète ne va rien faire pour faciliter les opérations du commando.

La réalisation de Steven Spielberg est à la hauteur de ses qualités reconnues, avec une grande diversité des cadrages, une alternance de scènes d'action et de scènes intimistes et un montage d'une grande fluidité, le tout bénéficiant de la photographie léchée de Janusz Kaminski, désormais collaborateur attitré du réalisateur. Le réalisme est assez poussé, avec une reconstitution minutieuse des années 70 (voitures, costumes, affiches…), Spielberg ayant également réussi à faire jouer des acteurs arabes pour interpréter les palestiniens, et des juifs pour jouer les otages. Mais si le début et la fin de film sont extrêmement prenants, avec un suspense bien dosé, le rythme se ralentit un peu au milieu à cause du caractère un peu répétitif des scènes d'élimination, chacune ayant quand même son lot d'imprévus, souvent dus au manque de professionnalisation des membres de l'équipe d'Avner. Le résultat global est un film à thèse, sur la vengeance et ce qu'il est juste de faire, qui pousse à réfléchir sur les motivations des guerres et l'engrenage de la violence. En ce sens Spielberg poursuit avec une réussite certaine la croisade humaniste entamée avec "La liste de Schindler" et "Il faut sauver le soldat Ryan", la seconde guerre mondiale ayant ici cédée la place à un conflit dont l'humanité n'est malheureusement pas encore sortie.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Les couleurs vives et bien saturées, et les contrastes profond rendent justice à la photographie très esthétique de Janusz Kaminski, qui a joué avec la lumière et ses filtres pour un rendu chromatique varié, propre à chacun des pays où se déroule l'action. La définition est optimale, et la compression pratiquement parfaite, de sorte que l'on frise ici le sans faute absolu. Le tournage, en Hongrie, en France et à Malte, donne également quelques occasions à des décors naturels très réussis.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français, Anglais

Avis : Que ce soit la VO ou la VF, de nombreux effets subtils donnent un relief remarquable à une bande sonore qui soutient remarquablement l'action sans surenchère artificielle, même si caisson de basses rugit lors des explosions. L'excellente partition musicale de John Williams est rendue avec ampleur, sans jamais étouffer les dialogues. On notera que VO et VF contiennent des passages en différentes langues, et qu'une piste particulière de sous-titres permet de traiter ces seuls passages.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Au lancement du disque, Universal nous gratifie encore de cet abominable clip anti-piratage qu'on a désormais beaucoup trop vu. Les menus sont animés et sonorisés, sur une partition soulignée par des chœurs. Le film n'est découpé qu'en 20 chapitres, mais on peut changer de langue et sous-titres à la volée.


Les bonus :

Edition à un seul disque, assez réduite en bonus compte tenu de la longueur du film. Universal n'a pas jugé utile d'éditer en parallèle une version Collector à deux disques.

  • Introduction au film par Steven Spielberg, optionnelle (16/9 VOst, 5 minutes). Le réalisateur nous fait part de ce qu'il a voulu montrer dans le film, précisant qu'il s'agit d'une fiction basée sur certains faits réels avérés, les autres étant restés secrets.
  • Munich, la mission, l'équipe : making of en 4/3 VOst de 13 minutes. Ce document permet au réalisateur et aux acteurs de s'exprimer sur le sens du film, beaucoup plus que sur le tournage proprement dit. Intéressant, mais trop court pour aller au bout de ce qu'on pouvait attendre de la découverte d'un tel film.

  • Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir inséré dans un étui en carton qui reprend exactement la pochette. Le visuel se démarque fortement de la remarquable affiche utilisée lors de la sortie en salles, en insistant plus sur l'action que sur les états d'âme d'Avner, et en ce sens il trahit un peu l'esprit du film.



    La sérigraphie

    La sobriété de la sérigraphie avec uniquement le titre sur fond presque noir aurait certainement eu de l'impact si l'effet n'avait pas été totalement saboté par le logo "Réservé uniquement à la vente" et celui lié à l'anti-copie qui ressortent de manière beaucoup trop évidente. Un zéro pointé.


    Note Finale : (15.5/20)

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