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Les DVD
de la Zone 2

DVD A LA LOUPE - LA JEUNE FILLE ET LA MORT

Lui écrire surfeur51
La jeune fille et la mort DVD sorti le 16/05/2000


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Editeur : TF1 Vidéo
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle : 29 Mars 1995
Durée du film : 1 h 39 min.
Acteurs: Sigourney Weaver

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Nombre de visites :
171


   

Le Film : 9/10

Résumé :  Paulina Escobar, victime il y a quelques années de la dictature militaire de son pays, croit reconnaître la voix et le rire de son tortionnaire dans l'homme, le docteur Roberto Miranda, venu raccompagner son mari tombé en panne de voiture.

Avis : "La jeune fille et la mort", qui doit son titre à un quatuor de Schubert omniprésent dans le film, est une adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre de Ariel Dorfman, les unités de temps et de lieu étant pratiquement respectées. Roman Polanski réalise une œuvre sobre sur le plan cinématographique, pour mieux faire ressortir la violence des sentiments qui se révèlent dans ce huis-clos étouffant et plein de suspense.

A l'exception de l'épilogue qui se passe lors d'un concert de musique, le film se réduit à l'affrontement, lors d'une nuit d'orage, entre trois personnages. Il y a Paulina (Sigourney Weaver) et Gerardo Escobar (Stuart Wilson), un couple qui vit dans une grande maison isolée en haut d'une falaise au bord de la mer. Lui est un avocat célèbre, ancien résistant à la dictature militaire de son pays (celui-ci n'est pas nommé, mais ressemble furieusement au Chili), éditeur pendant ces années noires d'un journal clandestin, et qui doit sa vie au fait que Paulina, qui avait été arrêtée et torturée, n'a jamais parlé. Le film commence en nous montrant une femme moralement cassée par les souvenirs de sa détention, ayant encore beaucoup de mal à vivre normalement, malgré le retour de la démocratie. Alors qu'elle fait sa toilette, on peut apercevoir sur son dos les cicatrices laissées par des coups de fouet, et lors d'une scène intime avec son mari, on apercevra sur ses seins des cicatrices de brûlures de cigarettes. Les circonstances vont amener chez elle un médecin, le docteur Roberto Miranda (Ben Kingsley) qui raccompagne son mari tombé en panne et, alors qu'elle se terre dans l'arrière cuisine, elle acquiert la certitude que la voix qu'elle entend est celle de son tortionnaire quand elle était en prison. Elle va alors s'arranger pour qu'il reste dormir chez eux, et l'ayant attaché sur une chaise, elle va chercher à lui faire avouer ses crimes, en demandant à Gerardo de lui servir d'avocat. Celui-ci est bien sûr atterré de la tournure des évènements, Paulina devant admettre qu'elle n'a jamais vu son tortionnaire car elle était toujours les yeux bandés lors des séances de torture et de viol, effectuées avec la musique de Schubert en fond sonore. Entre la certitude de la femme qui dit reconnaître le docteur Miranda, y compris par son odeur, et les protestations de celui-ci qui clame son innocence et invoque une affreuse méprise, le spectateur est en proie au doute, le suspense étant présent tout le long du film jusqu'à un dénouement d'une grande intensité dramatique qui se passera en bordure de la falaise.

La tension est extrême et le scénario très affûté, avec plusieurs retournements de situation, le jeu absolument parfait des acteurs donnant une très grande force à ce face à face terrible qui se déroule au milieu de nulle-part. Sigourney Weaver incarne avec beaucoup de nuance une Paulina tour à tour fragile et désemparée, puis déterminée et vengeresse. Ben Kinsley fait preuve d'un talent équivalent à travers un docteur quelquefois bienfaisant et pathétique, et à d'autres moments susceptible d'être soupçonné d'incarner le mal et le mensonge. Quant à Stuart Wilson, bien qu'un peu en retrait au niveau du scénario, il figure avec justesse un mari désemparé devant la détermination farouche de sa femme. Le film pose beaucoup de questions, sur le droit à se faire justice soi-même alors même qu'on n'est pas en mesure de prouver la culpabilité de quelqu'un qui nie farouchement les faits qui lui sont reprochés. La certitude de Paulina s'oppose aux doutes de Gerardo qui sont aussi ceux du spectateur, surtout quand on la voit prendre en quelque sorte la place du bourreau alors qu'elle s'acharne sur Miranda attaché sur une chaise, pour le faire avouer dans le but de l'exécuter.

Roman Polanski, habitué à jongler entre suspense et terreur, était tout désigné pour porter à l'écran ce drame au rythme suffocant, noir comme la nuit, électrisé comme l'orage, moite comme la pluie, et qui constitue une brillante étude de caractères. Et on aura du mal à sortir indemne du visionnage d'un tel film, malgré un épilogue plus serein où l'on voit Paulina, revenue apaisée de l'enfer, écouter lors d'un concert en compagnie de Gerardo, le quatuor de Schubert qui représentait pour elle, jusqu'à cette nuit terrible, l'horreur absolue.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.66:1

Avis : L'image présente des couleurs bien saturées, dans les tons sombres ou sous la lumière artificielle tirant sur le jaune. Les contrastes sont soulignés par des noirs bien marqués, la définition est précise, la compression, sans être parfaite, a été réalisée avec soin. Pour donner de la variété à l'image malgré la répétitivité des décors, le réalisateur a multiplié les plans, les angles et les focales. On notera que les sous-titres imposés sur la VO sont de taille un peu trop importante.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français imposés sur la VO.

Avis : La stéréo est suffisante pour rendre restituer l'essentiel du film, constitué de dialogues. Une remasterisation 5.1 aurait peut-être donné plus de présence sonore à l'orage du début, et un peu plus d'ampleur à la partition originale de Wojciech Kilar et au concert de Schubert en épilogue du film. Les dialogues sont clairs, avec un rendu proche en VO et en VF.


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et sonorisés avec la musique de Schubert. Le film n'est découpé qu'en 12 chapitres. Il faut repasser par le menu pour passer de la VF à la VOst, et le point de lecture n'est pas conservé


Les bonus :

Le strict minimum, qui ne nous apprend malheureusement rien sur le tournage.

  • Filmographies de Roman Polansky, Sigourney Weaver et Ben Kingsley, en 16/9 sous forme d'une liste déroulante de leurs films.
  • Film annonce en 16/9 VF.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray transparent, sans que soit utilisée la possibilité d'imprimer la liste des chapitres au verso de la jaquette. Le visuel est directement repris de l'affiche du film, qui montre très bien l'ambiguïté des personnages, Paulina apparaissant ici plutôt comme la "méchante" du film.



    La sérigraphie

    La sérigraphie reprend le même visuel, avec des textes légaux et des logos peu nombreux et relativement discrets. Le rond central est imprimé, évitant de "manger" le visage des personnages.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (13.5/20)

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