Résumé : Au XXIVème siècle, une fédération musclée dirige la Terre. Mais aux confins de la galaxie, une armée d'arachnides se dresse contre l'espèce humaine et la menace même directement, en rasant Buenos Aires...
Avis : Starship troopers ou comment Paul Verhoeven réalise un anti-Independance day.
Le film lamine de bout en bout la société américaine en montrant de façon caustique nombre de ses travers. Sous ses airs de film d'action, Starship troopers révèle en fin de compte un film anti-militariste de tout premier ordre. Le discours ultrapatriotique que l'on trouve de manière continue dans Independance day est battu en brèche ou plutôt il ne marche pas. Il ne suffit pas de conditionner des militaires pour gagner une guerre, encore faut-il connaître ses ennemis. De ce point de vue, on constate que la Fédération contre-attaque immédiatement les Arachnides sans se soucier de savoir quel est leur nombre, leur force, de quelle façon les détruire. La théorie militaire est une chose, la pratique en est une autre. D'autant que rien ne permet de dire (et le film est là pour le prouver) que la Fédération – autrement dit l'être humain – dispose de la meilleure stratégie.
Notons que l'armée n'est pas la seule à subir une critique acerbe. Les médias, qui sont là pour motiver tout un peuple, en prennent également pour leur grade.
Malgré ces critiques omniprésentes, la dimension comique apparaît également bien souvent. Après tout c'est le comique des situations qui véhicule la critique. Le début du film est particulèrement révélateur : on se croirait dans une sit-com (les Américains n'en sont-ils pas friands ?).
Paul Verhoeven s'est visiblement bien amusé à faire jouer des Casper Van Dien et autres Patrick Muldoon (les beaux gosses de service) aux côtés des Denise Richards et Dina Meyer. Le triangle amoureux Casper Van Dien – Denise Richards – Patrick Muldoon – est présent pour rendre un côté « humain », quasi intimiste à ce que Verhoeven montre à l'écran : une chienne de guerre ! Une véritable « saloperie » où on peut se demander a priori comment ces jeunes recrues vont faire pour remporter la victoire tant attendue.
Eh bien c'est l'intérêt de la suite immédiate du film, à savoir l'entraînement des jeunes recrues, qui est sans nul doute un hommage au superbe Full metal jacket de Stanley Kubrick, qui constitue lui-même un pamphlet particulièrement virulent contre la guerre.
L'intérêt du film réside également dans le fait que les idées que l'on peut avoir dans ce type de film (d'action) sont complétement balayées. La défaite initiale et ce dans des conditions atroces (le film est gore à souhait par moments) des troupes terrestres en est une parfaite illustration.
En fin de compte, si l'on creuse un peu, le film de Paul Verhoeven n'est pas seulement une critique de la guerre. Il constitue surtout une intéressante réflexion sur la société (américaine bien entendu), le pouvoir (notamment celui de l'armée et des médias) et la bêtise humaine.
Le tout faisant de Starship troopers un film incontournable qui n'a certes pas bien marché d'un point de vue commercial (normal, à près tout, qui est visé dans le film ?) mais qui n'en demeure pas moins un must dans la catégorie film d'action « intelligent » et acerbe.
L'Image :
3/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio cinéma : 1.85
Avis :
L'image est impeccable et ne souffre d'aucun défaut. La compression du film a donc été parfaite.
Avis :
Le son est lui aussi à l'honneur. Lorsque l'on est muni d'une installation home cinema, on constate que le dolby digital 5.1 donne toute son ampleur, aussi bien en français qu'en anglais. Le son est absolument parfait.
L'Interactivité
:
2/3
L'ergonomie
des menus :
Avant d'accéder aux menus, on a le choix de visionner le DVD en anglais, en français, en néerlandais ou en italien. Les menus sont animés de manière très basique mais ils nous mettent dès le début dans l'ambiance du film en nous faisant entendre le thème musical principal de Starship troopers.
Les bonus :
Les bonus sont très nombreux dans cette "édition spéciale" :
Les bouts d'essais de Johnny et Carmen (3 minutes 32, en version originale sous-titrée) : on assiste aux essais de Casper Van Dien et de Denise Richards, qui sont déjà très bien dans leurs rôles respectifs.
la pré bande annonce originale (1 minute 48, en version originale sous-titrée).
les coulisses du film (7 minutes 49, en version originale sous-titrée) : on a le droit à diverses mini-interviews qui ne nous apprennent finalement que peu de choses.
les secrets de fabrication, scènes commentées par le réalisateur (8 minutes 26, en version originale sous-titrée) : ce bonus est divisé en 3 parties. Les deux premières sont axées sur les effets spéciaux du film tandis que la troisième était à l'origine l'une des bandes annonces du film.
Les scènes abandonnées (7 minutes 41, en version originale sous-titrée) : elles sont au nombre de cinq. Elles ne présentent pas un intérêt fondamental. Elles auraient sans nul doute ralenties le film, raison pour laquelle elles ne figurent pas au montage final.
Le commentaire audio (en version originale sous-titrée) : il s'agit de loin du bonus le plus intéressant. Verhoeven, qui n'a pas l'habitude de macher ses mots, répond ouvertement à cette occasion aux critiques dont il a fait l'objet sur ce film.
Bandes annonces : on a le droit à la bande annonce de Pearl Harbor. Aucun intérêt.
Les Visuels :
0.5/1
La pochette / Le packaging
Le packaging est très basique puisqu'on a un boîtier amaray noir. La jaquette montre les protagonistes au combat.
La sérigraphie
La sérigraphie n'a rien de fantastique : si elle reprend une partir de l'image de la jaquette, elle est cependant assez floue.
Note Finale
: (18/20)
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