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DVD A LA LOUPE


SEVEN SWORDS - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Seven swords - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 19/07/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Pathé
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle: 30 novembre 2005
Nombre d'entrées : 71 223 env.

Durée du film: 1 h 52 min.

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Nombre de visites :
1134


   

Le Film : 9/10

Résumé : A l'aube des années 1660, la Mandchourie annexe la Chine pour y installer la dynastie Ching. A la suite des multiples insurrections contre le gouvernement, ce dernier interdit l'étude et l'exercice des arts martiaux afin de maintenir l'ordre et la discipline dans le pays. Fire-wind, chef militaire de la dynastie antérieure, se dit qu'en aidant le gouvernement à faire appliquer la nouvelle loi il parviendra à s'enrichir rapidement. Il a projeté de s'attaquer à la dernière ville frontière, petite bourgade du nom de Martial Village. Fu Qingzhu tente de mettre un terme à cette boucherie et décide de sauver Martial Village...

Avis :  « Seven Swords » marque le grand retour de Tsui Hark. Mais le retour de quoi ?? Et bien son come back au Wu Xia Pang, à Hong-Kong, à une rage de filmer qui a marqué chaque grande période de sa filmographie, à la recherche de nouveaux acteurs talentueux et enfin, au cinéma de qualité. Car comme génie en recherche permanent ne nouvelles façon de faire, de nouvelles idées, Tsui Hark a été capable du pire (surtout sa période américaine), comme du meilleur (Ses grands chefs d’œuvre du début de carrière fin des années 70 et début des années 90). On connaît de lui d’immenses chef d’œuvres tels que « The Blade » ou les deux premiers volumes de la saga « Il était une fois en Chine » ainsi que « Time and Time » qui ont à chaque fois refondu les codes du genre qu’il illustrait à travers ces métrages mais aussi des nanards sans précédents où la recherche technique à tout prix, une paresse scénaristique et des casting cafardeux ont livré des daubes telles que « Black Mask II » et dans une moindre mesure ses deux films américains avec Jean-Claude VanDamme en personne. Enfin, cet homme a maîtrisé avec les mêmes défauts et les mêmes qualités la quasi-totalité du cinéma chinois des années 80 car en créant son propre studio à la façon Shaw Brothers, la Golden Harvest, il a régné sur le cinéma Hong Kongais en imposant, à la manière de notre Lu Besson national, un style bien particulier et un type de production qui prendra fin au milieu des années 90, peu avant la rétrocession de l’ex colonie anglaise.
Après de multiples déceptions de sa part (les films précités auquel s’ajoute « The legend of Zu ») dont les bidouillages numériques jusqu’à l’extrême des scénarios incompréhensibles voire ineptes étaient de mise, on nous a annoncé ce film comme un retour aux sources, un renouveau dans sa carrière tout en instituant de nouvelles règles. Mais qu’en est il vraiment ??

Dans la continuité, on notera cette volonté de déstructuration du récit, de sa non linéarité qui fait que le spectateur en en permanence obligé de recoller le puzzle du temps pour trouver les raisons de telle ou telle action, de telle ou telle scène. Les ellipses drastiques dont on ne comprend dés fois la finalité que bien des minutes plus tard peuvent facilement décontenancer un public non averti mais c’est la marque de fabrique de Hark et aussi sa plus grande originalité car lui seul arrive à maîtriser parfaitement cet outil. Mais malheureusement, il arrive que des fois, un peu à la manière des poètes dont lui seul comprend ses propres métaphores, il soit bien le seul à détenir les clés des tenants et des aboutissants de ses œuvres ce qui peut expliquer nombre de ses ratages. Mais on peut dire qu’ici, il a su se cadrer pour livrer quelque chose certes de peut linéaire sur le point de vue scénaristique mais où le puzzle, prend vite forme et reste accessible à un large public.
Dans le même ordre d’idée, on retrouve sa façon de filmer les scène d’actions , son style visuel si particuliers : cadrage penché, acteur se déplaçant de manière bizarre, légèrement de travers, un peu à la manière d’un chien de chasse, arme dont la lame frôle le sol comme pour y faire une saignée, brusque accélérations de montage, coups de zooms sur des parties du corps lors des combats, ralentis pour magnifier les acrobaties des acteurs et mettre en valeur la précision de leurs prouesses martiales…il n’y a rien de vraiment nouveau sur ce plan là depuis les premiers exploits de Wong Fei Hung dans « Once upon a time in China » mais une volonté de s’inscrire dans la perpétuité d’un style unique qui s’il n’est plus novateur, ne cesse de vouloir s’améliorer et de repousser les limites que peut offrir le cinéma. C’est aussi, au milieu de son brouhaha visuel, la recherche des plans purement graphique, rejoignant par la le dessin (personnages).
Enfin, on peut parler de la fulgurance de certains plans, si fugace malgré leur audace pour laquelle nombre de metteurs en scène américains auraient boursouflé le truc à coup de ralentis, de prises de vue à plusieurs caméras ou d’effet Bullet Time, si brefs et soudains qu’il peut nous arriver de demander, un peu à la manières des images subliminales, si nous ne sommes pas en plein rêve ou hallucination. Je pensais surtout à l’envolée d’un cheval au cours d’un combat dans les 15 premières minutes du film qui relève purement de l’exploit technique vu qu’aucun effet numérique ne semble avoir été utilisé et qui peut facilement passer inaperçu si on est victime d’une seule petite seconde d’inattention tant la scène est rapide et inattendue. Il y en a bien sûr plein d’autres mais je ne veux pas trop vous révéler du film à l’avance.

Ce qui a changé dans ce film, se retrouve sur de nombreux points. Tout d’abord, c’est l’esthétique. Elle est d’une part fort inspirée du cinéma américain post apocalyptique, sensible surtout dans le look des méchants : on a l’impression de se retrouver dans un « Mad Max » de l’est, ce qui permet d’apporter à la fois du point de vue graphique mais aussi moral une part de ténèbre guère commune dans sa filmographie. Dans la même lignée, certains plans, grâce à la photographie font directement penser à ces Wu Xia modernes que sont « Hero » ou « Le secret des poignards volants. Hark, qui a toujours proposer des univers épuré jusqu’à l’extrême, trouvant son paroxysme dans « The Blade », comme pour privilégier ses acteurs et l’action, instaure ici un univers qu’on ne qualifierai quand même pas de bucolique mais où l’extrême saturation de certaines couleurs (jaune, vert, rouge) provoque des sentiments en plus de ceux auxquels nous obligent les personnages. On a des fois l’impression de se retrouver face à de véritables tableaux d’où se dégage un romantisme absolu. Ce romantisme est d’autant plus présent qu’il y a une présence féminine affirmée dans toutes les couches des protagonistes (guerrier, villageois, adversaires, esclaves). Elles interagissent de manière importante, trouvant une place de choix dans l’action et font évoluer le comportement des mâles qui étaient jusqu’alors chez Hark en manque d’amour et d’humanité. L’histoire gagne ainsi en profondeur et en humanisme.
Ensuite, le message politique contenu dans cette oeuvre, n’a jamais été aussi fort que depuis « Il était une fois en Chine ». Mais au lieu de dénoncer le racisme des blancs et leur colonisation abusive, Hark s’attaque ici directement au pouvoir. Ainsi, il impose une histoire de 7 guerriers, dont 2 jeunes villageois habillés en habit très prolétarien des années 50, qui combattent le gouvernement en place qui s’est permis de déclarer la peine de mort à quiconque pratiquerait les arts martiaux. En plus, cette quête désespérée est bien sûr sujette aux pires atrocités et me permet d’affirmer que ce film est le plus violent de Tsui Hark. Les morts sont nombreuses, horribles pour la plupart d’entre elles mais au lieu d’être sanguinolente tendance film gore, le cinéaste a ici, préféré mettre en avant bun poésie funeste que de se laisser aller dans l’horreur pure et simple.
Hark a voulu aussi se démarquer du style de combats hyper aériens qu’il avait lui-même inventé au début des années 80 avec son « Zu, les guerriers de la montagne magique » et qui depuis ont par leur utilisation à outrance dans ses derniers métrages et plus généralement dans le cinéma d’action de quelque nation que ce soit, fini par dégoûter le public qui a trouvé son réconfort dans des films tel que « Ong Bak », « Fist of legend » ou encore « Danny the dog » qui eux, proposent une action bien plus terre à terre, plus crédible car faisant fi de tous ces artifices improbables qui permettent à n’importe qui de passer pour un crac de l’action. Alors, dans « Seven Swords », si les câbles sont encore bien présents, les combats sont nettement plus viscéraux, réalistes, chaque plan transpirant la sueur de l’effort fourni et les chorégraphies ont ainsi gagné en linéarité, Hark se permettant de s’attarder sur le montage et de mettre ainsi en valeur le travail des acteurs et des cascadeurs.
T.S a aussi cherché à ouvrir son cinéma à l’ensemble de l’Asie. Il a donc fait appel à un casting plus que Chinois puisqu’on on y croise en plus du reste, des Taïwanais, des coréens, des japonais…. Cette volonté d’élargissement se caractérise en plus par un hommage au cinéma qui l’a nourri pendant sa jeunesse. J’ai parlé tout à l’heure du cinéma américain mais alors qu’il a toujours cherché à bouleverser le cinéma de papa, il s’inspire ici nettement des « Sept Samouraïs » d’Akira Kurosawa et ne cherche même pas à en dénature quoi que se soit. Cette volonté de classicisme classieux est à marquer d’une pierre blanche chez un type qui jusque là, n’avait que faire des codes et de ses pairs.

Voilà donc au final un excellent film ! Après des années d’errance dans le tout numérique et le n’importenawak scénaristique et mise en scénique (« Black Mask II », « The legend of Zu »), Tsui Hark nous revient aussi en forme que lorsqu’il réalisa le plus grand polar asiatique après « Volte Face », j’ai nommé « Time and Tide ». Retour au genre, retour aux sources, retour au pays, retour au cinéma de qualité, ce film est le grand come back de son immense réalisateur. Alors bien sûr, il reste des petites choses à améliorer, des petits défauts à corriger , ce film n’étant pas aussi grand public que « Once upon a time in China » mais il va au-delà de nos espérances puisqu’on pensait le cinéaste perdu corps et âmes. Il est aussi le reflet que chaque homme a besoin de s’inspirer de son pays. Gageons que comme lui et Johnnie To qui ont eu la bonne idée de rentrer au bercail, John Woo saura lui aussi retrouver son inspiration puisqu’il réalise en ce moment même en Chine son dernier film.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35 : 1

Avis : Une pure merveille ! Ce film est un top image du début à la fin tant la photographie est belle mais aussi qu’elle est bien redue grâce à une colorimétrie optimale et une compression sans faille malgré la durée du film (2h28).


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & cantonnais - Sous Titres : français

Avis : Rien de bien extraordinaire, dans la très bonne moyenne. La spatialisation respecte ce qui se passe à l’écran, la précision est là, la musique est convenablement aérée sur les 5 enceintes……On n’en demandait pas moins mais on pourrait avoir eu plus…une piste de DTS par exemple.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus en 16/9, sonorisés et surtout chaque changement de page est assurée par des transitions mettant en valeur les armes des personnages principaux. Les images qui défilent sont celles des 7 guerriers en action.


Les bonus :

DVD 1 :

  • Excellente introduction du film par le cinéphile et directeur de la collection Jean-Pierre Dionnet qui revient en long en large et en travers sur la naissance, la production et le contenu du film.

  • DVD 2 :
  • 2 interviews de Tsui Hark qui revient sur son film.
  • interviews des acteurs principaux (Ravage, Xin…), peu passionnantes
  • Excellent making of présenté en alternance par Tsui Hark et J.P Dionnet qui livre nombre d’explications importantes sur les personnalités et les symboles du film.
  • 20 minutes d’images du tournage, présentées quasiment sans commentaire sous la forme d’un clip et divisé en module de 5mn chacun.
  • filmographies
  • Une scène inédite, d’intérêt limité mais à la qualité de mise en scène indéniable
  • inutile module sur l’avant première à Hong-Kong
  • Fiches sur les guerriers et leurs armes.
  • Galerie de photos

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Le top du top surtout dans la collection Asian Star qui préfère proposer d'habitude des boîtiers amaray avec surétui cartonné. ici le somptueux digipack confirme le statut important de l'oeuvre et s'inspire du côté fresque de celle ci en mettant en valeur à la fois sur le surétui et l'extérieur du digipack, les héros en ombre chinoise sur fond de coucher de soleil, à l'intérieur et sur les sérigraphies, ce sont la horde de mercenaires et leurs sales trognes que vous pourrez contempler. L’absence totale de logos ou d'écritures inutiles fait que ce coffret est un des plus beaux qui nous ait été offert ces derniers mois.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Très belles sérigraphies qui une fois n'est pas coutume est le miroir (donc reflet inversé) de l'arrière plan....tout en le complétant. Original. On regrettera cette surcharge de logos autour des personnages ce qui gâche à la fois les disques mais aussi l'intérieur du boîtier quand ils y sont.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 01/12/2006 à 12:28 par ninnin4 : Alors pour The lovers...milles excuses....je ne l'ai pas vu. Je suis actuellement en recherche du dvd mais pas top cher lol. Quaut à Zu....j'ai vraiment pas accroché. trop numérique pour moi. Je préfère nettement des oeuvre moins tape à l'oeil et comme tu l'as dit, le scénario était encore plsu abscon que dans le premier volet.
    - le 01/12/2006 à 10:38 par Niko06 : Superbe critique très complète! Juste quelques points de désaccord (faut bien XD): - Tu oublies de citer the lovers dans ses chefs d'oeuvres, et c'est vraiment un film important dans sa filmo - Je ne crois pas que Johnnie To soit parti tourner en dehors de Hong Kong pour l'instant... - et sur un plan purement personnel je ne trouve pas que legend of zu soit aussi daubesque que ce que tu dis. Incompréhensible ok, mais tout de même magnifique ;) Sinon, c'est vrai que ça fait plaisir de voir le retour de Tsui Hark à HK même si son film est loin d'être parfait (légère déception pour moi même si j'ai aimé) d'une part parcqu'il semble avoir perdu sa rage qui faisait mon bonheur, pourtant présente dans time and tide, et que certains personnages ne sont qu'ébauchés (la guerrière barbare) alors qu'ils avaient un potentiel visuel et narratif énormissime. Enfin dommage que la version longue que voulait Tsui Hark ne verra vraisemblablement jamais le jour, je pense qu'elle aurait apporter une profondeur au film et surtout aurait permis un récit beaucoup plus clair.

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