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DVD A LA LOUPE


SILENT HILL - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Silent Hill - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 07/12/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie en salle: 26 avril 2006
Nombre d'entrées : 807 159env.

Durée du film: 2 h 07 min.

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Nombre de visites :
1533


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Afin de sauver sa fille Sharon atteinte d’une maladie incurable, Rose l’emmène en voiture voir une personne susceptible de lui venir en aide. Mais en chemin, Rose termine mystérieusement sa course dans la ville de Silent Hill, perdant par la même occasion toute trace de sa fille. Rose part alors immédiatement à la recherche de Sharon en compagnie d’un policier Cybil qui semble en savoir beaucoup sur cette mystérieuse ville peuplée d’ombres et de créatures inquiétantes

Avis :  Le cinéma américain va mal…très mal !. Depuis plusieurs années maintenant, Hollywood est incapable de nous livrer des chefs d’œuvre. La faute à quoi ? Peut être à Bush et sa censure, peut être à une panne d’inspiration face à la montée en puissance du cinéma mondial (Corée, Bollywood, Chine). Peut être aussi que le grand public en a ras le bol de ses blockbuster sans âme où la surenchère systématique et de mise et qu’il se tourne vers autre chose de plus radical, moins consensuel. Ce que d’ailleurs en témoigne la nouvelle vague de films d’horreur auparavant limités (pendant ces 20 dernières années) à de sombres teen movies et autres slashers qu’ont été « Scream » et autres « Souviens toi l’été dernier. Quoiqu’il en soit, les américains en sont limités aux remakes de films étrangers (« Le cercle », « The Grudge » ou de leur propres films des 70’s (« Amityville », « La malédiction »), à faire appel à des réalisateurs étrangers pour donner un peu de sang neuf à leur industrie ou enfin réaliser des adaptations de jeux vidéos.
Cet exercice de style n’a jamais été bien probant jusqu’alors. On a eu droit récemment aux deux « Resident Evil » ou pire à « Doom » et fin des années 80, début des années 90 aux nanars que furent « Mortal Kombat » et « Super Mario » (Hin, hin, hin !) Alors on se dit que non, c’est pas jouable un tel film, que ça sent le réchauffé juste bon à se retrouver au milieu des direct to video. Puis on apprend que Christophe Gans, notre Tarantino français, gamer presque aussi averti qu’il n’est cinéphile qui sera aux commandes et on se dit que bon, on peut avoir une chance d’élever la moyenne…mais combien de nos réalisateurs nationaux se sont cassés les dents au pays des 51 états ? Que vaut « Otage » face à « Nid de guêpes » pour Florent Emilio Siri ? Que vaut « Gothika » à comparer de « La haine » en ce qui concerne Kassovitz ? il n’y en a qu’un qui a plutôt réussi son coup, mais c’était bien avant. Il s’agit de Jean-Pierre Jeunet et de son « Alien IV : résurrection ». Alors bon…pourquoi pas. D’autant que il semble que ce film soit une envie de Gans et non pas un film de commande pour un grand studio. On y retrouve donc, à commencer par le producteur, une bonne partie de l’équipe qui lui a permis de mettre en image ses précédents films. Malgré le fait qu’il soit tourné aux USA, ça reste un projet bien français…..
Je ne suis pas gamer. J’ai bien touché à des jeux comme « Half Life » ou « Soldier of fortune » mais ce n’est vraiment pas ma passion et je n’ai (encore) jamais touché à « Silent Hill ». Ne pouvant comparer le matériau originel au résultat qu’est le film, ma critique se limitera au pur exercice de style, au cinéma.

Mais Christophe Gans n’est pas n’importe qui et a eu une vraie vision d’auteur pour chacun de ses films même s’il s’agissait de films de genre. Il s’est essayé au film fantastique à travers le premier segment du « Necronomicon » et malgré le fait que ce fut sa première réalisation, il s’en est plutôt bien tiré. Puis bien avant l’effet de mode, il s’est mis au polar façon HK et ça a été une franche réussite. De son « Pacte des loups », déclencheur de la nouvelle vague de cinéma de genre en France, il en tire deux œuvres en une avec une première partie s’apparentant à un hommage au film historique de cape et d’épée et la deuxième comme un revival du film de kung fu made in France. Tout ce qu’il a fait lui a souri et a su séduire le public. Son « Silent Hill » n’a certes fait que 800 000 entrées en France, ce qui est bien faite face aux 4 millions du pacte mais il ne déroge pas à la règle car il est rare de voir un tel succès pour un film d’horreur d’une part, pour une adaptation de jeu video d’autre part.
Et ce n’était pas gagné ! Car la principale difficulté d’adapter un jeu, c’est de trouver un scénario convenable qui ne soit pas un simple enchaînement de scène d’action et de moments totalement creux. Ici, Gans et son scénariste Roger Avary (grand pote de Tarantino et réalisateur entre autres de « Killing Zoé » et des « Lois de l’attraction » ont réussi…à moitié. Le film conserve un aspect jeu indéniable avec enchaînement de tableaux marqués par des écrans noirs après avoir éliminé un ‘Boss’. Entre temps, le personnage principal est sujette à une course aux indices et à la capture d’armes ou d’outils. Une fois ceux-ci récupérés, elle doit s’empresser de braver les obstacles et de découvrir la finalité des indices, les outils étant utilisés à bon escient et disparaissant d’un tableau à l’autre…tout ceci est un peu sommaire. C’était le but du jeu, c’est l’enjeu du film. A ce niveau, on peut considérer comme réussi même si cela rebutera une partie du ‘grand public’. Le problème reste la baisse de rythme au milieu du film. L’ennui aurait vite tendance à poindre si les 20 dernières minutes ne se révélaient pas d’une intensité rare. Ce qu’on reprochera également c’est le manque d’évolution psychologique des personnages, imputable au besoin du scénar certes mais par exemple, au lieu de s’appesantir sur nos deux héroïnes, Gans et Avary ont préféré combler cette deuxième moitié du film avec une intrigue parallèle, se passant dans le monde réel et où Sean Bean, le mari, cherche à élucider d’une autre manière la raison d’être de son enfant adoptée.. Cela aurait pu être bénéfique au film, moi personnellement, je trouve que ça détourne de la tension qui allait jusque là crescendo.
Ce qui est amusant et qui prouve que nos deux lascars ont réussi leur coup, c’est que le film conserve une jouabilité. On a envie de prendre les commandes et de diriger l’héroïne, de la guider et de lui faire accomplir des choses. Ça se caractérise par la tension nerveuse qui nous habite et notre recherche permanente sur l’écran de solutions à ces problèmes. On se sent concerné par ce monde furieusement satanique et cette recherche d’une fillette par sa mère. Par contre, je tiendrai à signaler que l’histoire reste largement compréhensible par un public non initié grâce à un superbe flash back explicatif avant d’arriver au final qui sera le point d’orgue. Chaque indice disséminé ça et là retrouve sa place dans une histoire certes classique mais dont le traitement n’a pas vraiment d’égal dans le cinéma contemporain.


Car le tour de force de Christophe Gans, là où aucun de ses pairs du genre et même lui jusqu’alors n’avait réussi, c’est d’avoir créer une ambiance tout à fait unique, grandiose, oppressante et où on l’a vu, la tension devient vite palpable à chaque plan. Pour cela, le réalisateur a voulu travailler sur trois points capitaux qui y contribuent. C'est-à-dire le visuel, l’environnement sonore et la tension psychologique.
Pour cela l’utilisation d’effets spéciaux est bien sûr primordiale et se doit d’être optimale pour séduire les foules et les gamers habitués à une qualité d’effets irréprochables. Rien à redire sur ce plan. Les changements de tableaux avec envahissement des décors sont superbes, les insectes grouillant particulièrement dégueulasse et tout ce qui suit aussi. Là où par contre le film se détache de ses congénères contemporains, c’est que tout le film ne repose pas uniquement sur le fait de filmer des acteurs sur écran vert. Gans a su marier les nouvelles technologies informatiques de pointe à l’utilisation de décors naturels, à quelque chose de palpable, aux accessoires (immense épée) et maquillage réels ce qui donne une dimension bien plus terrestre, réelle que n’importe quoi d’autre. Au final donc, malgré la dimension fantomatique des évènements, on reste dans du concret, du palpable (pour nous et les acteurs) ce qui pulvérise le capital choquottes et rapproche cette oeuvre du « Fog » De John Carpenter (et non pas son remake numérique et inutile).
En restant dans la dimension visuelle, je tiens aussi à signaler que l’action est portée par des femmes (3 principalement), les hommes étant relégués à des tâches bassement terre à terre. Ce que je vais vous dire va peut être vous paraître macho à notre époque mais cela augmente le terriblement le plaisir des yeux et donne un côté fragile tout en étant élégant à l’action ce qui rend le film d’autant plus stressant qu’il est largement question de maternité tout au long.
Toute la partie sonore est extrêmement travaillée. Que ce soit des cris des monstres aux hurlements des protagonistes (ou l’inverse) en passant par des ambiances particulièrement riches, envahissantes et oppressantes, on a rarement vu aussi bon dans ce genre de production qui a plus l’habitude de privilégier les gros boum boum et autres déflagrations. Ici, le metteur en scène a préféré le hors champ précis et le détail même s’il ne nous épargne pas d’horribles grouillements et de quelques scènes tonitruantes à vous soulever les tripes. Dans le même ordre d’idée, on remarquera qu’il n’y a (quasiment) pas de musique alors que les films d’horreur aiment à s’aider de grands sursauts musicaux pour augmenter la capacité à faire sursauter. Sont simplement distillées sur les enceintes quelques notes ça et là, généralement dissonantes qui suggèrent une musicalité mais qui en fait favorise le travail sonore décrit précédemment.
Pour finir cette critique, je parlerai donc comme prévu de l’ambiance psychologique si particulière. Elle est en fait la résultante de la conjugaison parfaite entre le visuel et l’acoustique. Cela commence par le formidable travail sur le ‘bestiaire’ qu’affrontent les protagonistes tout au long du film, à base de corps désarticulés, mutilés, déformés, sur le traitement radical sur les instincts primaires qu’ils engendrent et le fait que ces ennemis pourtant féroces ne soient jamais nommés. Ensuite, il y la grandeur et la qualité des décors glauques à souhaits mais aussi le fait que cet environnement soit limité au simple champ de vision des personnages à cause d’un brouillard (ou de la pluie sinon) quasi permanent. Cela épure complètement l’image, lui donne une dimension encore plus fantasmagorique, ambivalente entre la douceur de l’image produite et le monde dangereux qui s’y abrite. Enfin, le graphisme extraordinaire qui se dégage de l’ensemble me fait penser à Jeunet que j’ai cité au début……enfin plus particulièrement à son acolyte des débuts, Marc Caro qui arrivait à magnifier n’importe qu’elle décor pour lui donner des aspects vus nulle part ailleurs et qui sublimait l’œuvre toute entière par sa beauté sombre.

Pour conclure, j dirai donc que pour moi, ce film n’est pas le meilleur de Christophe Gans tant, à cause des limites qu’imposent le genre, il pêche sur quelques points notamment sur le scénario qui trouve ses faiblesses en milieu de métrage tout en se révélant absolument divin à la fin, la surenchère d’action que cela occasionne à certains moments (surtout au début) même si cela est relativement bien dosé dans notre cas. Par contre, le fait que l’ambiance générale soit particulièrement bien soignée, au mieux qu’elle puisse l’être à mon goût, que Gans se soit appliqué dans la création d’un univers riche et bien fait (sur le plan technique) n’hésitant pas à se détourner des effets 3D et que sa maîtrise de la caméra trouve ici son paroxysme me font dire qu’il s’agit tout de même d’un excellent film d’horreur, capable de rivaliser avec les chefs d’œuvre du genre car complètement atypique face aux productions actuelles et que surtout, nous avons affaire à la meilleure adaptation de jeu vidéo à ce jour, cinéphiliquement parlant je tiens à le rappeler


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35 : 1

Avis : Une pure merveille ! Ce film est un top image du début à la fin tant la photographie est belle mais aussi qu’elle est bien redue grâce à une colorimétrie optimale et une compression sans faille malgré la durée du film (2h07) et une très grande majorité de scènes difficiles à encoder (brumes, obscurité…parfois les deux réunies). Gare au futur disque en haute définition


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & anglais, DTS 5.1 en anglais & français- Sous Titres : français

Avis : De la pure démo qui vous arrache les membranes des enceinte, que ce soit dans les graves (utilisation à bon escient du caisson de basse) et des aigus…. La dynamique est extraordinaire, la spatialisation parfaite, le doublage français excellent. Mais la Vo DTS est un poil encore mieux.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus en 16/9ème, sonorisés et surtout chaque changement de page est assurée par des transitions . Les pages de menus prennent toute la hauteur de l’écran. De couleur ocre majoritairement, défilent au milieu des images très brèves du film….déjà de quoi vous angoisser !


Les bonus :

DVD 1 : Aux armes !!!! Metropolitan n’a pas daigné nous gratifier d’un commentaire audio de Gans comme il sait si bien le faire. Ça sent mauvais la réédition future d’autant que la majorité des bonus est en VoSt alors qu’une bonne partie de l’équipe est française.
DVD 2 :

  • Excellent making of de tout juste une heure et divisé comme suit : • Les origines du projet : passionnant • Casting : intérêt médiocre • La création des décors, qui permet de mieux se rendre compte de la démesure du projet et surtout de voir qu’encore aujourd’hui, nous ne sommes pas obligé de passer par un florilège d’effets spéciaux pour obtenir de grands espaces et une qualité bien supérieure • Cascades, assez bienvenu puisqu’on y voit les acteurs au travail • Créatures, indispensable pour mieux comprendre l’ingéniosité et la qualité des maquillages. • Enfin, les chorégraphies, tout aussi bon.
  • 15’ de prises de vue du tournage. Bof !
  • Excellent Matériel promotionnel, autrement dits, petite featurettes sur : • Le film en lui-même (5’) • Teaser et bandes annonces • Extraits de la rencontre entre le réalisateur et le producteur du jeu • Bande annonce du jeu • Galerie d’affiche
  • Galeries de photos
  • Bandes annonces des deux autres films de Gans publiés chez Metropolitan, à savoir « Crying Freeman » et « Necronomicon »… « Le pacte des loups » étant édité chez Studio Canal
  • Une Lien internet
  • Je confirme ce que j’ai dit plus haut. Une réédition va nous tomber sur le coin de la gueule d’ici disons 6 mois (les paris sont ouverts) tant, hormis le making of, quand même superficiel, le reste est purement inintéressant. Dommage car le packaging valait vraiment le coup


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Très beau packaging. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à aller voir le très bon top packaging fait par Niko06 (lien juste en dessous).surétui Cartonné noir mat extrêmement sobre, digipack 4 volets qui met en avant des phots virage sépia….vraiment très beau

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Tout comme pour le packaging, je vous conseille d’aller voir le Best of de Niko 06 par le lien ci-dessous. Il faut néanmoins savoir que la qualité d’impression est excellent et qu’elles sont le parfait reflet du packaging (même si elles ne complètent pas l’arrière plan) et du film. On regrette la surcharge de logos tout de même.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (17/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 22/12/2006 à 18:44 par surfeur51 : Je n'ai pas vu ce film, donc je n'ai aucun avis. Par contre, entre cette loupe très bien argumentée, et la critique tout aussi pertinente de SebsokK, on a deux avis presque diamétralement opposés. Rien que de très normal, cela démontre simplement, une fois de plus, qu'un avis est très subjectif...
    - le 18/12/2006 à 13:32 par Niko06 : C'est vrai que silent hill est le meilleur film crée à partir d'un jeu vidéo (même si j'avoue un certain plaisir coupable devant mortal kombat lol). Par contre il ne s'agit pas d'une bonne adaptation, simplement car silent hill le jeu fait peur, très peur même alors que le film pas du tout. Mais c'est toujours la difficulté du passage d'un médium à un autre, que le matériau de base soit un jeu ou un roman d'ailleurs ;). Après c'est juste un des plus "beaux" films que j'ai vu dernièrement, une esthétique aussi travaillée est une chose rare dont il faut se délecter, même si le scénario n'est une fois de plus pour Gans pas au niveau de la réalisation. Pour ta critique, comme tu as dis qu'on allait te faire rougir, aucun compliment lol
    - le 17/12/2006 à 23:21 par ninnin4 : Mon conseil sera le suivant loue le pour le regarder, achète la réédition.
    ...voir tous les commentaires...

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