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DVD A LA LOUPE


MEMENTO - EDITION AVENTI

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Memento - Edition Aventi DVD sorti le 11/07/2001


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Editeur : Aventi
Distributeur :
Aventi

Date de sortie en salle : 11 Octobre 2000
Nombre d'entrées : 74 000 env.

Durée du film : 1 h 49 min.

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Nombre de visites :
2419


   

Le Film : 8/10

Résumé : Leonard Shelby recherche l'assassin de sa femme. Mais une forme rare d'amnésie complique sa traque en solitaire. Tout en se souvenant de détails lointains, il est incapable de savoir ce qu'il a fait le quart d'heure précédent. Fiches, photos et tatouages l'aident à distinguer le présent du passé, y compris dans sa relation avec Natalie, une serveuse inquiétante et sexy...

Avis : "Memento" a vite acquis une dimension culte grâce à une forme narrative originale renouvelant le genre du thriller. Le film est en effet monté à l'envers, la première scène étant le dénouement de l'histoire, et chaque scène du film étant suivie par celle qui, dans la continuité de l'histoire, l'a précédée. Le moteur du suspense n'est donc pas de savoir ce qui va arriver, mais pourquoi ce qu'on vient de voir a pu se passer. Et comme le personnage principal est justement incapable de se remémorer ce pourquoi, on le voit sans cesse rédiger des bouts de notes, prendre des photos ou se tatouer des messages sur le corps, en ignorant, quand on les découvre pour la première fois, comment et pourquoi ces indices ont été faits. Il s'en suit un jeu de piste qui met la mémoire et la perspicacité du spectateur à rude épreuve, d'autant plus qu'entre les scènes "à l'envers" sont insérées des scènes en flash-back (que l'on repère facilement car elles sont en noir et blanc) qui elles se déroulent dans l'ordre chronologique à l'époque où Lenny travaillait pour une compagnie d'assurances, avant ses pertes de mémoire. D'autres inserts en noir et blanc donnent des éléments de continuité entre les scènes montées à rebours, commentées par la voix off de Lenny. Au début du film, sans connaître les règles du jeu, on est franchement perdu, et puis on rentre dans la mécanique intellectuelle imposée par le réalisateur Christopher Nolan, le mode narratif obligeant le spectateur à se mettre dans la peau du personnage principal qui, comme lui, ne sait pas (ou plus), ce qui s'est passé auparavant. Néanmoins un deuxième visionnage est indispensable pour reconstituer toute l'histoire, celle-ci étant tirée d'une nouvelle de Jonathan Nolan, le frère du réalisateur .

Pris comme un puzzle à rassembler, "Memento" est un film attachant et intriguant, et c'est ce qui en a fait son succès d'estime, la fréquentation en salles ayant été limitée mais les critiques élogieuses des professionnels et des cinéphiles l'ayant élevé au niveau d'un grand classique. La déception vient plutôt, dans un deuxième temps, du fond, comme quand on s'aperçoit que l'image constituée par le puzzle sur lequel on a passé de nombreuses heures est d'une grande banalité. En effet l'histoire racontée par "Mémento" est très ténue, repose sur une seule idée, et met en scène des personnages dont aucun n'est attachant, pour ne pas dire qu'ils sont tous plus ou moins antipathiques. Le point le plus original en est la fin du film (donc le début des évènements) qui réussit à prendre de court le spectateur sans malheureusement rien résoudre. La trame de cette histoire (qui comporte malgré tout un nombre incroyable d'invraisemblances) est imposée par la structure complexe du montage, et justifiée par la infirmité étrange (indispensable pour le scénario, mais qui existe effectivement sous cette forme) du personnage principal, mais l'ensemble apparaît plus comme une construction intellectuelle destinée à titiller les neurones du spectateur qu'un film développant une vraie intrigue. En marge de cette histoire, il ne reste alors qu'un message sur la subjectivité de la mémoire.

Le casting est dominé par l'acteur australien Guy Pearce (Leonard Shelby) qui réussit parfaitement à nous faire vivre les difficultés auxquelles son personnage est confronté à cause de sa mémoire défaillante, le seul ressort de ses actes étant le désir de vengeance à l'encontre de l'homme qui a violé et assassiné sa femme Catherine (Jorja Fox). Auprès de lui, Carrie-Anne Moss (Natalie, une serveuse de bar énigmatique) et Joe Pantoliano (Teddy, un individu multi-facettes plutôt trouble), interprètent avec brio des personnages ambigus qui manipulent Leonard en profitant de son infirmité, sous prétexte de lui apporter leur aide. On citera également Stephen Tobolowsky et Harriet Sansom Harris interprétant Sammy Jankis et sa femme dont la triste histoire est racontée lors des séquences N&B.

Réalisé avec brio dans la pure tradition des films noirs, "Mémento" est incontestablement novateur, et il captive facilement tout spectateur qui est prêt à se prendre au jeu auquel le convie le réalisateur. Le fait d'avoir envie de revoir ce film presque dans la foulée d'un premier visionnage est aussi positif, même si c'est pour combler les trous dans la compréhension, mais on regrettera qu'il ne débouche en fait sur pas grand chose, l'énigme étant en définitive aussi impénétrable à la fin du film qu'au début. En effet les clés pour trancher entre plusieurs interprétations possibles ne sont pas fournies. Au moment du générique final il apparaît que la fin de l'histoire (le début du film) reste ouverte, et on reste un peu sur l'impression de s'être fait manipuler par le réalisateur, comme Lenny par son entourage.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Les couleurs restent dans les tons gris-bleu assez froids, avec des contrastes magnifiques, et la définition est très précise. La compression a été réalisée avec soin, et globalement la qualité technique est très bonne. Sur le plan artistique, on soulignera la qualité de la photographie de Wally Pfister avec la recherche sur les éclairages, les nombreux gros plans, et les scènes N&B rappelant les thrillers noirs des années 60.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français

Avis : Le film ne présente pas beaucoup d'effets sonores, la spatialisation servant surtout à l'ambiance musicale, bien rendue. Les pistes VO et VF sont proches techniquement, assez dynamiques avec des dialogues clairs. La musique envoûtante de David Julyan est adaptée à un thriller, avec des accents inquiétants quand l'action le justifie.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés (un peu trop, il s'agit de flashs assez violents) et sonorisés. Le film est découpé en 18 chapitres, et on peut changer de langue et sous-titres à la volée.


Les bonus :

On regrettera l'absence de making of sur un film si particulier.

  • Commentaires du réalisateur, en VOst. Christopher Nolan garde un rythme posé tout le long du film, sans temps mort, en se positionnant plus sur des explicitations du scénario et de la structure du film que sur des anecdotes du tournage ou des explications techniques. Néanmoins, compte tenu du montage très particulier, on apprécie grandement ces explications
  • Possibilité de visionner le film à l'envers (donc dans l'ordre chronologique des évènements). Ce bonus n'est pas signalé sur la jaquette, ni sur la page des bonus, mais ne peut être considéré comme caché dans la mesure où sur le menu chapitres il est indiqué de manière à peine codé (Chapitres vus comme dans un miroir). En voyant les scènes dans l'ordre normal, cette option permet de mieux comprendre l'histoire, à regarder bien sûr uniquement après avoir vu le film, sinon on perd une bonne partie de ce qui en fait l'originalité.
  • Bandes annonces en 16/9 VF et VOst
  • Filmographies en 16/9 du réalisateur Christopher Nolan, des producteurs Suzanne et Jennifer Todd et des acteurs Guy Pearce, Carrie-Anne Moss et Joe Pantoliano, chacun ayant droit à une liste déroulante en regard d'une photo fixe.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir. Le visuel est un montage original et assez réussi qui se distingue de l'affiche du film, ciblé sur Jenny et ses tatouages partout sur le corps en compagnie de Natalie. Les photos de la page des caractéristiques techniques rappellent les polaroïds du film



    La sérigraphie

    Belle sérigraphie, avec une impression fine incluant le rond central, figurant un mur en béton et des graffitis, symbole du mur auquel se heurte la mémoire de Lenny, et une photo qui rappelle ici aussi les polaroïds. Les logos et textes légaux sont discrets.


    Note Finale : (15/20)

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