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DVD A LA LOUPE


CHRISTINE - EDITION SPéCIALE

Lui écrire SebsokK

Christine - Edition spéciale DVD sorti le 18/01/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Columbia / Tristar
Distributeur :
GCTHV (Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)

Date de sortie en salle: 25 Janvier 1984

Durée du film : 1 h 45 min.

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Nombre de visites :
2160


   

Le Film : 6/10

Résumé : La première fois qu'Arnie vit Christine, il tomba en extase devant cette beauté aux formes éblouissantes. C'était dit, ils allaient lier leurs destins pour le meilleur et pour le pire. Mais Christine, la belle Plymouth modèle 57, n'aime pas trop que l'on tourne autour d'Arnie. Gare à ceux qui ne l'aurait pas compris...

Avis : "Christine" aurait dû être une réussite incontestable: imaginez donc un film réalisé par le maître de l'Angoisse sur grand écran John Carpenter et inspiré par un livre du spécialiste de l'horreur Stephen King! Seulement force est d'avouer que ce film n'est pas à la hauteur de nos espérances...

Dès le début, "Christine" ressemble à un challenge incroyable pour le réalisateur: comment rendre une simple voiture effrayante? Le gros problème que je vais avoir en rédigeant cette loupe, c'est que je n'ai pas lu le livre original, c'est pourquoi je compte sur vos commentaires pour éclairer ma lanterne: est ce que dans le livre Christine est effrayante? J'ai du mal à concevoir qu'une voiture puisse avoir un tel impact. Toutefois, et c'est là que l'on reconnait le talent de Carpenter, Christine est parvenu à me faire sursauter une fois (grâce à un plan de caméra ingénieux et aux phares de la voiture...)... A part cette scène particulière, le reste manque cruellement de frissons, et le trouillomètre reste désespérément à zéro... Dommage...
Pourtant on sent un réel travail derrière ce "Christine". Les effets spéciaux tout d'abord qui sont réellement bluffants (surtout lorsque la voiture se "répare elle même"): on ne voit vraiment pas où est le truc! Quand on sait que pour tourner le long métrage, 11 Plymouths 57 ont été utilisées et que seulement une a survécu, on se dit qu'ils avaient intérêts à être réussis! La musique est aussi un des points forts du film. Que ce soit la BO Rock ou les musiques signées John Carpenter, elles collent toutes parfaitement à l'image et parviennent d'une part à créer une atmosphère particulière et à donner une certaine personnalité à Christine d'autre part. C'est en effet vis à vis des vieilles chansons crachées par son autoradio que la Plymouth communique. C'est d'ailleurs très dommage pour les anglophobes, car les chansons ne sont pas traduites dans les sous titres, aussi bien pour la VF que la VO! En parlant des sous titres, ils sont d'ailleurs horribles sur cette édition pourtant collector... Déjà dans leur forme: blanc avec un contour gris qui fait mal aux yeux, mais aussi dans leur contenu. J'ai relevé beaucoup d'erreurs d'inattention et de traduction genre sous titrer "Arnie" alors que le personnage dit "Leigh" (le nom de la demoiselle), ou des petits contresens (traduire "Queer" par "Bizarre"). Dommage ce sous titrage sent le baclé... Mais bon revenons en à nos moutons!

Je parlais de la communication de Christine... Passons maintenant à la communication des autres acteurs. Et bien accrochez vous car j'ai rarement vu des acteurs aussi mauvais dans un film de Carpenter... Big John devait être trop occupé à se demander comment faire peur avec un tas de féraille rouge pour vraiment diriger ses acteurs. Keith Gordon tire parfois son épingle du jeu quand il daigne bien ne pas en faire des tonnes... Sa performance oscille entre le crédible et le cabotinage nuisible... Il faut dire que le rôle n'est pas non plus facile à cerner: il commence comme un looser à lunettes et fini comme un beau gosse en blouson de cuir ("Cool comme Fonzy" comme dirait certains!). Son ami John Stockwell est quand à lui inexpressif au possible et on a l'impression que sortir la moindre réplique par son orifice buccal va le brûler. L'oeil morne, peu réactif, on se demande parfois ce qu'il fait là... Dans le rôle de la potiche adolescente, on retrouve Alexandra Paul qui elle aussi a bien du mal à choisir entre "sur-jouer" ou "sous-jouer"... Au final on oubliera vite sa prestation et on comprendra pourquoi la suite de sa carrière est presque uniquement constitué d'apparitions dans des séries TVs aussi hautement intellectuelles que "Alerta à Malibu" ou "Melrose Place"... Ha oui je l'ai aussi vue dans "Piranha"... Encore un chef d'oeuvre!
Mais tous ne sont pas si mauvais: un acteur viens relever le niveau. La première fois que j'ai vu sa trogne à l'écran, je me suis dit que je l'avais déjà vu quelque part ce mec! Harry Dean Stanton incarne l'agent Rudolph Junkins de "Christine", mais on se rappelle surtout de lui en tant que Brett dans "Alien, le 8ème Passager"... Celui qui meurt en poursuivant le chat si mes souvenirs sont bons! Enfin quoiqu'il en soit, c'est le seul comédien à relever un peu le niveau dans ces miasmes pré-pubères...

En parlant de cela, je trouve par contre que l'ambiance du film est réussie en tout points: on retrouve une petite ville américaine et un campus américain réaliste où pour une fois tout les étudiants ne sont pas des mannequins (non mais c'est vrai avec le pourcentage d'obèses en Amérique qui peut encore croire que les Campus ressemblent à ce que les films nous montre hein?!). L'esprit des "70's" est bien là, omniprésent, dans les coupes de cheveux, les fringues, les Drive-Ins, les voitures (en plus de Christine, on voit 2 magnifiques Mustangs)... On dirait presque un épisode de "Happy Days" parfois, et c'est toujours une atmosphère que je retrouve avec plaisir. L'insouciance générale de cette époque a un côté propice aux films d'horreur (comme par exemple "Halloween" du même réalisateur).

J'ai aussi trouvé la réalisation pure excellente. A ce niveau là, on retrouve un Carpenter en pleine forme... J'ai déjà parlé des effets spéciaux bluffants, je parle maintenant des mouvements et des angles de caméra. Dès la première scène dans la chaîne de montage où Christine commet ses premiers méfaits, il nous gratifie de quelques travellings et plans aussi bien audacieux qu'astucieux. Sa façon de toujours faire ressortir Christine du décor en jouant sur les couleurs est aussi une preuve de sa grande maîtrise de l'image. Christine est d'un rouge éclatant, le rouge de la passion débordante et sans limite que lui voue Arnie, le rouge de l'amour, mais aussi celui du sang de ceux qui oseront se mettre en travers de leur route. Cette couleur flamboyante est portée à son paroxysme lorsque Christine achève sa dernière victime en étant littérallement en feu! Dans cette scènes, Christine apparaît clairement comme une créature démoniaque en provenance direct de l'enfer. A la fin, alors que la Plymouth s'en prends à Alexandra Paul et ne se prends au final que les murs et les colonnes du garage où se situe l'action, les plus attentifs d'entre vous pourront voir un visage apparaître sur le capot déchiré de la voiture. La jalousie meurtrière de la voiture la transforme et laisse apparaître son vrai visage comme le montre ma dernière capture d'écran. Après tout ce n'est peut être que moi qui ai tendance à tout personnifier... Mais quand même regardez ces dents! Enfin, j'ai aussi repéré un parallèle intéréssant entre Arnie et Christine: les deux sont "moches" au début du film. L'un est un Nerd à lunettes tout juste sorti des jupons de sa mère et l'autre est une épave rouillée. Aucun des deux n'est sexy! C'est le moins que l'on puisse dire! Cependant, Arnie va réparer Christine, il va lui rendre toute sa beauté, et inversement, Christine va le valoriser et lui donner confiance en lui. Le look d'Arnie devient très proche des années 60, la même année que Christine, et les deux s'accordent visuellement. Il est donc intéréssant de voir la relation entre le héros et sa voiture évoluer aussi bien psychologiquement que visuellement.

Au final, force est d'avouer que "Christine" n'est pas un chef d'oeuvre. Je dirais même que jusqu'à présent c'est le seul film de John Carpenter qui me laisse relativement de marbre. La superbe réalisation et sa grande intelligence ne rattrappent pas les principales tares du film, à savoir son manque de frissons, ses mauvais acteurs et son rythme poussif...Vraiment dommage, d'autant plus que le "Cross-Over" avec Stephen King aurait pu être un véritable festival de sueurs froides...


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : L'image est très claire, et surtout les couleurs ressortent à la perfection. Il était nécéssaire que le rouge de Christine soit bien à part dans l'image, et on retrouve cette impression avec ce DVD. De même, j'ai remarqué que les films de Carpenter on tendance à légèrement "clignotés" au niveau de l'éclairage. C'est très discret, mais c'est caractéristique. Je ne sais pas d'ou ca vient exactement... Mais en tout cas, cela n'est pas présent sur "Christine". L'image est vraiment belle.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Surround en Français, Anglais et Italien / Stéréo en Allemand - Sous-titres : Français, Anglais, Arabe, Danois, Néerlandais, Finnois, Allemand, Grec, Hindi, Italien, Norvégien, Suédois et Turc

Avis : Je n'ai pas grand chose à dire sur le son: il est tout comme l'image d'excellente qualité. On entends le moteur de Christine vrombir dans notre dos, ses phares s'allumer avec un "Clic" sec et prolongé par un échos angoissant...
Je profite de cette rubrique pour repasser un coup de gueule concernant les sous titres baclés et incomplets (surtout pour les chansons diffusées par l'autoradio qui ont une grande importance pour l'histoire qui sont reléguées au rang de simple musique d'ambiance...).


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le page principale du menu en jette un maximum! J'ai été très étonné par cette entrée en scène! Dès le départ, le spectateur se retrouve écrasé par Christine, et les flammes dansent autour de son capot, le tout de façon belle et crédible. Bienvenue en enfer! L'étoile aussi tourne doucement sur elle même. Croyez moi: cette première page est vraiment une tuerie! Les autres menus restent dans le même esprit, avec les flammes partout autour, mais elles ne sont plus animées... A croire que tout le budget est passé dans la page principale! Dommage...
En ce qui concerne la navigation, elle est simple, claire et direct. Il n'y a pas de transitions entre les menus, ce qui personnelement ne me dérange pas (je deteste les transitions trop longues). Mis à part la fameuse première page, il n'y a pas grand chose à dire...


Les bonus :

C'est un peu désabusé que je commence à regarder les bonus. C'est vrai que "Christine" ne m'a pas vraiment convaincu... Mais bon pour John (et les DVDpascheriens: un peu de démagogie ne fait de mal à personne, c'est même plutôt à la mode en ce moment!) je pousse l'analyse jusqu'au bout! Me voici donc face à un long et très intéréssant Making-Of divisé en trois parties. Rha il est bien le père John... C'est toujours un plaisir de revenir sur ses films en sa compagnie. Bref: passons donc à la loupe le contenu Bonus de "Christine".

  • [Les Commentaires Audio]: De John Carpenter et de Keith Gordon (Arnie). Assez décontracté, le ton devait être à la rigolade sur le plateau on dirait!
  • [20 scènes supplémentaires]: ces cutscenes sont intéréssantes pour la plupart, mais elle n'apporte pas grand chose de plus au film. Censées approfondir les personnages, et en particulier celui de Arnie, j'ai surtout l'impression qu'elles cherchaient à le transformer en Nerd parfait plutôt qu'en looser. On le voit par exemple répondre à toutes les questions en classe.
  • [Christine: "Fast & Furious"]: Première partie de 30 minutes du Making-Of, c'est la partie la plus importante. Plus qu'un simple Making-Of, on voit les acteurs principaux et John Carpenter himself revenir sur le film et toutes ses scènes importantes. Bourré d'anecdotes et d'interprétations amusantes et intéréssantes, c'est vraiment LA partie à ne pas louper... D'ailleurs suite à un commentaire de Carpenter, je me suis senti moins seul. Je m'explique (c'est reparti pour le 3615 Ta Life mais j'aime bien vous faire partager ces anecdotes...). J'ai regardé "Christine" avec ma copine, et lorsque la voiture rouge se fait pieger à la fin (je ne dit rien de plus pour ne pas spoiler, mais ceux qui l'ont vu me comprendront), j'ai sorti "Encore une allusion sexuelle!". Une action entrainant une réaction, ma copine me traite de pervers obsédé, et que je dois vraiment être pas bien dans ma tête pour avoir de telles pensées en regardant une voiture... Lorsque j'ai regardé le Making-Of, Carpenter revient sur cette scène finale, et conclue par "On a sodomisé et tué Christine, nous sommes vraiment des enfoirés!". Merci pour le soutien Big John!
  • [Christine: La Chaîne de Montage]: Deuxième partie de 8 minutes, son rôle précis est un peu plus confus... On y parle de la musique et de la promotion du film surtout. C'est amusant de voir John Carpenter se rendre compte en voyant l'affiche que son nom apparaît dessus une bonne dizaine de fois: "How fucking selfish is that?!". Amusant, mais pas indispensable...
  • [Christine: La Mise en Route]: Troisième et dernière partie du Making-Of, ces 15 minutes sont consacrées à la préproduction. On en apprends plus en particulier sur le Casting, le choix des décors et toute la préparation avant le tournage. Vraiment intéréssant: c'est vrai que parfois on n'imagine pas toujours le travail qu'il y a avant de tourner.
  • [Les Films-Annonces]: là c'est assez évident le titre parle de lui même...
  • Au final le contenu n'est pas énorme, mais se révèle sympathique. Ce qui ressort le plus de tout cela je trouve, c'est la décontraction apparente de l'équipe sur le plateau. Apparement ils ont bien rigolé! Entre les blagues de Keith Gordon, ses évanouissements, et les farces d'Alexandra Paul avec sa jumelle, il devait y avoir de l'ambiance... Comme quoi je n'avais pas tout a fait tort en vous disant que John devait avoir l'esprit ailleurs plutôt qu'à diriger ses acteurs!


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Cette version collector se présente sous la forme d'un boîtier Amaray plastique noir et d'un fourreau cartonné épais et brillant.
    La pochette reprends à peu de chose près celle de l'édition simple, seul le dos change avec une ambiance beaucoup plus sombre. Les images sont les mêmes même si leur agencement est légèrement différent. On y voit Arnie au volant de Christine, le gros Moochie courrir à sa perte et Alexandra Paul qui prends un air effrayé pas du tout forcé (vous voyez quand je vous disait qu'elle était pas crédible!). On remercie aussi les créateurs pour avoir mis en gros rouge la phrase "Comment tuer ce qui n'est pas vivant?" en haut... Le genre de questions qui servent à rien à part faire passer le film pour un navet de série Z...
    Le fourreau par contre est top: brillant (certains diront chromé!) avec une pochette beaucoup plus classe et moderne que celle du boîtier Amaray... Noir, avec juste "Christine" écrit en rouge, et l'aile avant gauche de la voiture qui apparaît en dessous, juste éclairée par un de ses phares. Vraiment beaucoup mieux! Par contre le dos du fourreau est identique au verso de la pochette (sauf que ca brille plus).



    La sérigraphie

    La Sérigraphie a été une bonne surprise, plus dans l'esprit de l'affiche du fourreau cartonné: noire et rouge, avec "Christine" écrit en gros dans la partie supérieure, et juste l'avant de la voiture qui semble sortir des ténèbres... La sérigraphie est presque plus flippante que le film lui même! Les mentions légales sont écrites en rouge, ce qui reste dans le ton du design général, et les logos sont regroupés au milieu pour être les plus discrets possibles: encore un bon point. Cerise sur le gateau: le rond central est imprimé! Vraiment un Top Sérigraphie.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (14.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 19/02/2007 à 22:38 par ninnin4 : Salut Sebsokk...je sors tout juste du visionnage de Christine que je n'avais encore jamais vu à ce jour....et je dois dire que je te trouves bien dur à son sujet. On a ici une comparaison facile avec l'antre de la folie par sa qualité technique et surtout, Carpenter a su faire d'un slasher déguisé un teen movies un formidable film fanstqiue à l'intrigue complètement originale (une voiture hantée...on n'avait jamais vu ça) le tout qu'avec des rôles à contre emploi (le sportif est ici au grand coeur, pas une sombre brute, la fille n'aime pas le jeune puceau pour sa bagnole....)plein de chose qui font que ce film va à contre courant de ce qui se faisait à l'époque....une oeuvre pour moi visionnaire et fort bien faite, d'auatnt que l'interprétation de l'antihéros est diabolique...je t'accorde que le reste laisse à désirer mais bon.... Je t'invite à revoir ce film et à y percer les petits secrets qui font qu'à mon avis, il est à placer parmi les grands du maître que j'adore tout autant que toi....lol.
    - le 10/02/2007 à 23:27 par akeix : Petite précision sur le livre : il n'est pas plus effrayant que le film mais il est plus sombre et l'histoire est beaucoup plus complexe et plus interessante que dans le film. J'ai vu le film avant de lire le livre. J'ai vraiment bien aimé le film. Mais à choisir, je préfère le livre !!!

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