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DVD A LA LOUPE


LA GUERRE DES MONDES - EDITION BELGE

Lui écrire langeikki

La guerre des mondes - Edition belge DVD sorti le 06/01/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Paramount
Distributeur :
Paramount

Date de sortie en salle: 06 juillet 2005
Nombre d'entrées : 3 838 000 env.

Durée du film : 1 h 52 minutes.

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Nombre de visites :
1270


   

Le Film : 9/10

Résumé : Ray Ferrier est un docker divorcé et un père rien moins que parfait, qui n'entretient plus que des relations épisodiques avec son fils Robbie, 17 ans, et sa fille Rachel, 11 ans. Quelques minutes après que son ex-femme et l'époux de cette dernière lui aient confié la garde des enfants, un puissant orage éclate. Ray assiste alors à un spectacle qui bouleversera à jamais sa vie. La terre se fend, laissant apparaître une machine de guerre juchée sur trois énormes pieds métalliques. Avant que quiconque ait le temps de réagir, le monstrueux engin rase et réduit en cendre toutes les maisons du voisinage. Une journée ordinaire vire brutalement au cauchemar, la première phase d'une attaque massive d'extra-terrestres vient de s'engager démarrant ainsi l'extermination de la race humaine...

Avis :  La guerre des mondes à toujours été pour moi une œuvre brillante, qu’elle que soit la version qui me fut proposée. Les mécanismes de la peur si facilement influençables quand on parle d’inconnu sont d’autant plus visiblement mis en action lorsque l’on est seul face au désastre avec une perspective d’extinction imminente de l’espoir. Cette mise en branle de l’intelligence et des réflexes de survie redevenus aussi basiques qu’à l’age de pierre nous montrera une société dont l’évolution millénaire se sera brisée en un instant. L’homme, ses repères et ses certitudes réduits à l’échelle d’une fourmilière aura comme tout un chacun vu ses démences à l’aube du crépuscule, fuyant simplement comme de coutume en repoussant un peu plus l’heure de l’échéance ultime.

Le roman de H.G Wells ou la première adaptation cinématographique signée Byron Haskin faisaient peser cette menace toujours tue et encore plus tabou depuis la seconde guerre mondiale : L’extermination ou l’extinction selon que l’on soit catastrophiste ou simplement réaliste. Il faut dire que l’idée selon laquelle une force supérieure et déterminée viendrait occire cette humanité aussi vaniteuse que désespérément attachante est pareillement concevable que les lois de la nature elles même…

Wells dans son roman s’était vu influencé par le colonialisme britannique tout puissant et par les catastrophes naturelles à grande échelle, Hatkin avait fait siennes les peurs d’une guerre nucléaire entre l’URSS et les USA comme intrigue sous terraine. Spielberg traitera lui ce film comme un condensé de ses œuvres précédentes, transportant ses thèmes les plus chers dans une histoire qui lui va comme un gant. Les métaphores historiques ayant comme référence la seconde guerre mondiale se recueillent avec abondance. Des magnifiques plans comme celui du train en feu ou de l’effondrement du religieux symbolisé par cette église démolie lors de l’impact premier sont d’une poésie incroyable… Les vues souvent globales d’une population en exode permanant filmé avec pudeur réveillent nos vieux instincts accablés qui offriront la rémanence d’autres images bien plus ancrées dans une réalité constante depuis les siècles des siècles… Toujours imprégnées par cette période noire de l’histoire, d’autres séquences sont clairement identifiables comme celle ou les 3 extraterrestres font irruption dans la cave pour vérifier l’occupation des lieux. On l’assimilera facilement à une descente Allemande dans une cache résistante… Il ne faut pas oublier non plus les poches métalliques ou seront stockés les humains, très proches d’une représentation des camps de la mort. Tout cela pour dire que ces références assez claires de prime abord ne sont jamais montées en épingle pour servir d’images subliminales à but mémorial mais soulignent simplement l’identité d’un auteur et le parallélisme manifeste qu’il vu à juste titre entre ces deux histoires. Spielberg ne s’arrête pas là pour autant et continue de voyager dans sa propre filmographie en nous offrant le troisième volet d’un triptyque « from outer space » Après l’hypnotisant Rencontre du 3éme type et le féerique E.T, il était temps de revenir aux origines de la perception humaine des petits hommes verts en les montrant sous un jour belliqueux et totalement barbare.

La peur de l’intrus revenue au centre des craintes Américaines depuis le 11 septembre 2001 semblait propice à casser l’image de l’alien pacifique qui nous était servie depuis E.T ou Starman. La guerre des mondes arrive totalement à imprégner le spectateur de cette peur même si c’est surtout la perspective de fin du monde qui prime dans notre effroi.

Dans cette adaptation, Spielberg se démarque nettement d’Haskin. L’intrigue amoureuse tout comme la place centrale des savants, des militaires et de la religion sont remplacés par la vison douloureuse d’une famille que l’horreur aura réussi à rendre plus humaine. Tom Cruise campe un homme seul, mauvais père qui semble désabusé par sa propre vie. Ce film bien en phase avec la société actuelle et ses familles décomposées nous permet de vivre un drame à l’intérieur d’un autre drame en se laissant aspirer par les yeux tour à tour médusés, tétanisées ou désespérés des 3 principaux protagonistes. Il y a d’ailleurs un calme quasi bouddhique dans les attitudes de ce troupeau familial maigrichon. Très peu d’hystérie, très peu de manifestations névrotiques. On a l’impression d’assister à la traversée onirique d’un cauchemar bien réel. La relation père / fils totalement déconstruite est sans doute la cause de cette retenue exemplaire qui jamais ne s’encrera dans une folie pourtant si proche. Elle trouvera en la personne de Dakota Fanning (évolution de la Drew Barrymore d’E.T ?) un vecteur de courage pour surmonter les antagonismes et trouver enfin l’équilibre. Cette vue peu habituelle pour un film catastrophe ou la multiplicité des intrigues fait souvent une trop grande place aux pathos est originale et nous plonge dans l’horreur quotidienne de survivants découvrant peu à peu leur vraie nature dévoilée grâce au funeste destin qui semble leur être promis. Quelques scènes clé du film original sont conservées mais cette version est beaucoup plus proche du roman que son contemporain. Déjà par l’aspect des machines de guerre « martiennes » retrouvant l'allure tripode originale ou la vampirisation des victimes censées nourrir l’ennemi de leur propre sang. Ces derniers le recracheront d’ailleurs l’instant d’après comme pour savourer leur victoire et marquer le territoire nouvellement conquis de leurs excréments. Le récit conté de manière plus moderne et moins poétique n’abuse pas pour autant de descriptions superflues ou d’images contemplatrices censées endoctriner le spectateur dans je ne sais quelle prise de conscience absurde… Les rayons sont moins ardents, presque transparents… Ils transpercent leur victime et les vaporisent comme si par choix les enfants de la terre dans une ultime reconnaissance retournaient à l’état de poussière.

L’une des forces premières de ce film ce sont les effets spéciaux. Moi qui ne suis pas souvent tendre avec les trucages numériques, je dois avouer avoir été totalement bluffé par la vérité que dégagent les scènes apocalyptiques de cette Guerre des mondes. Aucune séquence n’aura eu droit à un traitement semblable et cela se ressent sur l’écran car ici le savoir faire su transcender la technique. Les scènes remplies d’émotions se succèdent à un rythme régulier provoquant tour à tour des nausées psychosomatiques et une impression d’errance presque semblable à celle de nos 3 compagnons d’infortune. Voir ces cadavres emportés par des eaux sombres défiler dans le regard d’une gamine, ou la rage incontrôlable d’hommes et de femmes comme vous et moi devenus en moins de 24 heures de véritables bêtes sauvages prêtes à tout pour gagner leur ticket vers « nowhere » ça crée une boule dans l’estomac même si ce n’est que du cinéma… L’apogée des scènes dramatiques du film sera cette confrontation entre deux visions différentes de la guerre. Celle de celui qui ayant tout perdu voit son esprit ravagé par la folie et celle de celui qui désire plus que tout garder sa raison (de vivre) => Rachel. C’est ici dans ce trou crasseux et ultra sombre que nous retrouverons d’autres références à la guerre et à ses crimes de circonstances dictés par l’instinct de survie.

Les acteurs sont plutôt convaincants en particulier Tom Cruise qui passe par beaucoup de stades en restant crédible d’un bout à l’autre du métrage. Son odyssée introspective dans les entrailles de ses propres doutes durant le calvaire qu’il lui faudra subir peut être perçue comme une sorte de voyage initiatique qui forgera un caractère précédemment abîmé. Dakota Fanning (Sam je suis sam, Man on fire) sera exposée de la même manière mais ne pourra pas exprimer sa peur aussi brillamment qu’on l’aurait souhaité. Sa lucidité que l’on peut expliquer par la relative préservation que son père lui offre sur les actes monstrueux qui se jouent sous leurs yeux n’est tout de même pas très réaliste… Elle réussira à harmoniser son jeu tant bien que mal avec l’ambiance globale de ce film en fin de compte très sombre. Tim Robbins doit également être félicité pour ce rôle d’homme arrivé au bout de son chemin terrestre, s’étant laissé abattre par la cruauté de la situation après cependant en avoir clairement compris les tenants et les aboutissants.

Le final déçoit légèrement et j’aurais personnellement préféré un traitement à la Romero mais il reste fidèle au roman et donne du même coup la possibilité à Spielberg de rendre un hommage aux 2 acteurs principaux de la version d’il y a 50 ans (Gene Bary et Ann Robinson) Au final cette Guerre des mondes version 2005 progresse encore dans son contenu et son traitement, étoffés par les événements dramatiques qui parcourent chaque décennie et qui jour après jour nous rapprochent de la fin. C’est la preuve qu’avant même d’écrire sur la machine à explorer le temps, H.G Wells avait laissé un trésor immense qui 100 ans après continue de faire fantasmer et de mettre les hommes face à face avec leur inévitable destin.
Rendez vous en 2050 si nous sommes toujours la…


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : L’image proposée est de grande qualité, son traitement assez particulier a de quoi surprendre mais restitue parfaitement une ambiance pesante qui trouve ici un élément particulièrement porteur. Photographe attitré sur les films de Spielberg depuis La liste de Schindler Janusz Kaminski sait de quoi il parle et vous pouvez le suivre en confiance sur le chemin de croix de l’humanité qu’il saura dépeindre avec beaucoup de talent.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 Français / Anglais et D.T.S 5.1 (mi-débit) Français - Sous-titres : Anglais / Français / Néerlandais

Avis : Comme de coutume John Williams s’occupe du score et nous rend une copie sérieuse, parfois même nous faisant clairement songer au thème de Jaws. Malheureusement il ne nous marquera pas durablement comme ce fut le cas en d’autres occasions. Néanmoins le film n’avait vraiment pas besoin d’une musique trop envahissante. Les effets sonores dynamiques cassent la baraque en particulier les tripodes et leur vacarme incessant qui réveillera tout l’immeuble si vous ne prenez pas garde a regarder le film au moment opportun. Globalement c’est du très beau travail.


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et sonorisés assez classiques, sans génie ou trouvaille spécifique. 24 chapitres pour un film de presque 2h ce n’est pas le Pérou mais on doit s’en accommoder. Les sous titres sont mal placés comme de coutume dans les DVD de la Paramount.


Les bonus :

Aucun bonus proposé, l’exclusivité de tout les suppléments étant réservé à l’édition collector ce qui explique sans doute la baisse de prix très rapide de ce DVD.


Les Visuels : 0/1



La pochette / Le packaging

Boitier Amaray noir classique, l’affiche originale qui nous montrait une planète terre menacée n’est pas reprise. On aura droit à la place aux visages de Tom Cruise et Dakota Fanning visiblement terrifiés. Cette version n’est pas déplaisante mais l’autre était d’un calibre esthétique très supérieur quand à l’impact visuel.



La sérigraphie

La sérigraphie d’une qualité rare est totalement gâchée par des logos non seulement multicolores mais également ENORMES et en surreprésentation (Pas moins de 3 stickers d’ages !!!)


Note Finale : (14/20)

Commentaires concernant cette critique

- le 27/02/2007 à 09:56 par Niko06 : Très belle critique Langeikki pour un film que j'aime profondément pour son spectacle qui est tout de même d'une qualité autre que des bouses infâmes comme independance day! Le talent ça ne s'invente pas. Seulement 2 choses me gênent terriblement, le fin qui est tout aussi improbable que ridicule (mais qui confirme que Spielberg a souvent du mal à terminer ses films) et la scène avec Tim Robbins que je trouve superbe en elle-même, et ferait un incroyable court métrage, mais qui n'a pas sa place dans le film! Elle est trop longue, fait trop retomber la tension et n'apporte pas grand chose à l'histoire... sans ça on aurait un film catastrophe parfait alors qu'on a juste un excellent film de SF

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