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DVD A LA LOUPE


BLOODY MALLORY - EDITION AVENTI

Lui écrire SebsokK

Bloody Mallory - Edition Aventi DVD sorti le 08/12/2004


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Editeur : Aventi
Distributeur :
Aventi

Date de sortie en salle: 17 juillet 2002
Nombre d'entrées : 27 000 env.

Durée du film : 1 h 34 min.

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Nombre de visites :
2345


   

Le Film : 4.5/10

Résumé : La nuit de ses noces, Mallory découvre non sans horreur qu'elle a épousé un démon. Elle le tue aussitôt d'un violent coup de hache et décide de consacrer sa vie à la lutte contre ces monstres de l'enfer.
Quelques années plus tard, à la tête d'un gang anti-paranormal composé de Vena Cava, drag-queen experte en explosifs, et d'une jeune fille télépathe, Talking Tina, Mallory doit enquêter sur l'enlevement du Pape par d'étranges créatures. Le Vatican n'approuve guère ses méthodes, mais elle est la seule à pouvoir retrouver le Saint Père. Efficacement entourée de sa brigade, Bloody Mallory franchit le portail dun autre monde.
L'équipe n'est pas au bout de ses surprises.

Avis : Ca y est, c'est officiel: je suis chroniqueur de nanards. Nan c'est vrai, après m'être fait l'avocat de l'indéfendable "Beowulf", je récidive avec "Bloody Mallory". J'y peux rien j'aime bien ces petits films. Rien de plus agréable que de se vider le cerveau après une dure journée devant un tel spectacle. Et j'avoue que du spectacle, j'en ai eu avec "Bloody Mallory"... dans tout les sens du terme...

Le film s'apparente dès le début à un jeu vidéo: les membres du "gang anti-paranormal" sont présentés d'une façon très vidéo-ludique. Leur silhouette apparaît sur un écran High-Tech et une voix off robotisée explique les principales caractéristiques des "héros". Et comme des héros de jeux vidéos, ceux là sont hauts en couleurs.
La première c'est Bloody Mallory, la reine du combat au corps à corps, des tenues moulantes en latex et de la teinture capillaire rouge. Petit détail qui tue: sur ses gants on peut lire "Fuck Evil": ca c'est la classe.
Mais elle n'est pas seule non: Vena Cava l'accompagne. C'est une Transsexuelle à la chevelure flashie bleu turquoise, montée sur des "Platform Shoes" mitrailleuses. Elle a toujours la réplique pour faire rire comme: "Ouhlalala je me suis encore cassé un ongle!" prononcé avec un accent anglais juste après avoir collé une mandale à une goule.
Dernière membre de cette "Dream Team": Talking Tina. Gamine de 8 ans, elle est muette mais télépathe. Elle communique donc directement par la pensée, et peut accessoirement prendre possession des corps qu'elle désire. Sa couleur? Le bleu électrique... même si au final on la verra assez peu sous sa forme normale...
Oui oui je vous avais prévenu... Ca part plutôt mal...

Déjà, le simple fait que ce film soit français lui donne un certain mérite. Chez nous pauvres Franchouillards, le film de genre se perds, et Julien Magnat nous en fait un revival osé. Ce film assume pleinement son côté série Z avec sa surenchère d'effets gores (explosion de bonnes soeurs, transformation de divers animaux en galettes en leur roulant dessus avec la voiture, décapitation au spray d'eau bénite...), ses dialogues débiles (nous y reviendront), ses personnages complètement insensés et surtout ses monstres en carton. Comme on pouvait s'y attendre, "Bloody Mallory" a été tourné sans l'appui d'un budget conséquent. Les effets spéciaux sont donc très minimalistes, et on voit bien que les monstres ne sont que des acteurs déguisés et maquillés... Maquillage excellent soit dit en passant. Comme Julien Magnat le souligne dans le Making-Of, la règle d'or du film c'est "Rien ne se perds, tout se recycle". Ca se voit dans les décors (le même mur est utilisé pour tout les effets spéciaux dans le donjon), les vêtements, les accessoires... Peu importe: le système n'a jamais nuit à un film... Non?

Outre son patrimoine génétique vidéo-ludique, "Bloody Mallory" jongle aussi avec son héritage Japanim. Visuellement, le film est très proche des Mangas (couleurs flashies, coupes de cheveux, combats...). Certaines scènes sont même des clins d'oeil direct: sur l'image 2, Mallory donne un coup de poing qui rappelle étrangement le "Météore de Pégase" des "Chevaliers du Zodiaque". C'est encore plus frappant lorsque juste après cette capture d'écran, on voit l'héroïne dans le dos de la goule, dans la même position, alors que celle ci s'effondre. Autre clin d'oeil: sur l'image 4, on peut apercevoir la succube. Elle ne vous rappelle rien? Mima, la cyborg copine d'Albator... C'est la même! Même constat pour la vampire baptisée Lady Valentine. Si elle me rappelle une Lady, c'est plutôt "Lady Oscar"!
Revenons en aux couleurs: comme vous pouvez le voir, Julien Magnat use et abuse des filtres. Les couleurs sont torturées et saturées: regardez l'image 3! Le rouge de Mallory ressort sur le vert fluo de l'herbe, sous le bleu électrique du ciel et le rose de la voiture... J'en connais qui ont fait une crise d'épilepsie pour moins que ça. Et c'est pareil pour l'ensemble du long-métrage. Chaque lieu a son ambiance visuelle colorée spécifique: on a du bleu/vert, du rouge, de l'orange, du bleu, du violet, du doré, de l'argenté... Ca change tout le temps et je trouve le résultat plutôt sympathique... Très manga la encore. Mention spéciale pour la scène finale: noir et blanc avec juste le rouge des cheveux et du rouge à lèvres de Mallory en couleur. Je sais, c'est pas original, "The Crow" l'avait fait avant (mais pas "Sin City"!), mais c'est vraiment très bien fait pour le coup...
Autre composante asiatique: la musique! Croyez le ou non, elle a été réalisée par Kenji Kawai! Bon OK dit comme ça, ce nom ne vous dit rien... Si je vous dit "Avalon", "Ghost In The Shell", "Seven Swords", "Patlabor", "Ring" vous le remettez? Une chose est sûre: il ne laissera pas "Bloody Mallory" sur son CV... Mais au final la musique est plutôt sympa! Enfin elle est particulière mais je l'aime bien!

Que dire des acteurs? Il fallait s'y attendre: ca sent le texte appris à l'arrache et récité, mais après tout on s'en fiche un peu devant un tel film. Il est amusant de voir que dans une ambiance aussi caricaturale et "cartoonesque", le sur-jeu ne tue pas... au contraire il est même recommandé! Vena Cava la Transsexuelle est celle qui s'en tire le mieux! Olivia Bonamy n'est pas au top de sa forme, et l'actrice vedette a un jeu terriblement mou. Mention spéciale pour le prètre espagnol: j'allais le descendre en flammes à cause de son accent catalan incompréhensible quand j'ai vu dans le Making-Of que le pauvre bougre ne parle pas un mot de français! Il a du apprendre le texte en phonétique! Chapeau bas mec: ce n'est pas toi qui est mauvais, juste les mecs qui t'ont casté!

Il est amusant de voir aussi que le long métrage n'hésite pas à taper de façon grossière et caricaturale sur l'Eglise et ses fidèles. Par exemple, lors du discours du Pape où celui ci dénonce le préservatif et l'avortement, les cathos rassemblés (avec style vestimentaire caricaturé) se mettent à crier "Au Bûcher!". Ca continue lorsque Bloody Mallory se moque du Pape: "Mais il est vieux vous devriez lui mettre un émetteur ou un truc du genre ca serait pratique au cas ou il tombe". La rencontre entre le Saint Père et Vena Cava va donner lieu à pas mal d'échanges savoureux: "Continuez comme ça et je vous excommunie!" dit le Pape, et la Trans lui réponds :"Mon Père si vous saviez ce que je faisais avant d'être agent spéciale, vous m'auriez déjà excommunié!". L'intrigue aussi en elle même ne joue pas vraiment en faveur de l'Eglise... Par moment irréspectueux, ce petit "Bloody Mallory" a au moins le mérite d'aller jusqu'au bout...
Certains dialogues débiles et bien gras m'ont aussi fait sourire. Encore un petit exemple pour la route? En découvrant que l'attaché de presse rencontrée plus tôt est une vampire, Mallory s'écrie: "J'ai toujours su que pour réussir dans ce métier il fallait sucer!". Et je vous rassure: je ne spoil pas les meilleures blagues. Des tirades aussi basses et niveau Bac-à-Sable, le long-métrage en a à revendre!

Avant de conclure, j'aimerais parler d'une petite référence glissée à l'image par Julien Magat, une référence que j'aime beaucoup puisqu'il s'agit de... Lovecraft en personne! Alors que la grande méchante annonce son plan de domination du monde, elle parle des adorateurs "célèbres" du démon qu'elle sert. La caméra effectue alors un travelling latéral sur les tableaux accrochés au mur, et on reconnait le portrait de mon écrivain favori juste à côté de celui... d'Hitler!

"Bloody Mallory" n'a rien d'un chef d'oeuvre, je pense que vous l'aviez compris. Les plus futés d'entre vous l'auront d'ailleurs compris dès le résumé de l'histoire. Toutefois, cet OVNI cinématographique français a le mérite d'exister... Il fallait être suicidaire pour sortir un tel film: il s'est d'ailleurs ramassé une volée de bois vert de la critique à sa sortie, et comme le montre le Box-Office, ce n'est pas brillant pour le public non plus... Depuis, ni Julien Magnat ni Olivia Bonamy ne sont réapparus à l'écran: "Bloody Mallory" n'a pas que flingué des vampires, mais la carrière des deux artistes aussi.
Le DVD est resté longtemps très cher, mais aujourd'hui on peut le trouver facilement à moins de 3€. Je pense que pour ce prix, vous ne risquez pas grand chose, alors vous pouvez toujours vous laisser tenter et entrer dans l'univers de la "Zederie moderne" française.... Et au pire, vous ne perdez pas vraiment vos 3€ car il vous reste la musique des menus de Kenji Kawai!


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format vidéo: 16/9 - Ratio: 1.85:1

Avis : Je suis à la fois impressionné et déçu... Je vais donc mettre 2,5/3.
En effet, l'image est très belle, ne souffre d'aucun défaut, et son gros atout c'est les couleurs qui sont retouchées à l'extrème et qui donnent à l'ensemble un look "manga" appréciable comme j'explique dans la loupe.
Ce qui me dérange plus, c'est qu'elle est en même temps très sombre... Je pense que c'est voulu car certaines scènes sont très claires, mais ca se mélange mal avec les couleurs flashies... J'aurais préféré que tout le métrage soit clair et en couleurs. Enfin ce n'est que mon humble avis...


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français - Sous-titres : Aucun

Avis : Ha c'est du 5.1? Je le découvre en vérifiant au dos de la pochette. Je croyais que c'était du bon 2.0! Le son n'est pas mauvais, les aigus sont clairs et les basses bien présentes, les voix se détachent de la musique de Kenji Kawai, rien à redire.
C'est juste que la localisation spatiale des sons est inéxistante... ou extrèmement faiblarde.
Au passage, dommage pour les malentendants : ils ont été un peu oubliés au niveau des sous-titres...


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont assez beaux. Bon déjà, ils sont très rouges. OK OK ce n'est pas vraiment une surprise... Ensuite, la page principale est plutôt originale: un énorme pentacle avec au centre des images animées du film. Il faut cliquer sur les branches du symbole pour sélectionner le film, le chapitrage ou les bonus. L'ambiance est assurée par Kenji Kawai et le thème principal de "Bloody Mallory" avec ses choeurs aigues comme ceux de "Ghost In The Shell" premier du nom. La page des chapitres reprends la présentation "jeux-vidéos" du début du film, et nous montre une Olivia Bonamy en rotation continue sur elle même. Enfin la page des bonus est la moins réussie des 3, figée, elle nous montre un décor infernal.


Les bonus :

Je ne pensais pas trouver un quelconque matériel supplémentaire sur la galette, et là encore "Bloody Mallory" m'a surpris. Même si seulement deux Features sont présentes, elles sont assez longues:

  • [Le Making-Of]: 18 Minutes au coeur de l'équipe de tournage de "Bloody Mallory". En le voyant, on se rends compte combien le système D a été exploité... On en vient même à se dire que c'est pas si mal ce qu'ils ont accomplis avec si peu... On interview surtout Julien Magnat et les cascadeurs: dommage qu'aucun des acteurs n'ai participé à ce Making-Of, cela aurait pu être amusant de les entendre s'exprimer sur le film.
  • [Court Métrage: "Les Nouvelles Aventures de Chastity Blade"]: un court métrage de 32 Minutes réalisé par Julien Magnat. Assez intéressant et amusant à regarder. On sens déjà son goût pour les Super-Héroïnes. L'histoire est assez amusante, puisqu'elle mets en scène Chastity Blade, une justicière... française, et son "sidekick" Gaston. Petit Comics filmé franchouillard, tourné pour des américains, c'est assez drôle.
  • Un contenu bonus qui se laisse voir donc... Au passage je me demande si Julien Magnat fait pas une fixation sur les femmes héroïnes... Après Chastity Blade et Bloody Mallory, il avait prévu de tourner un remake de "Fantomette"... Finalement il faut croire que c'est tombé à l'eau...
    On se demande si c'est vraiment une mauvaise chose: la pauvre Fantomette a échappé à une tenue moulante en latex...


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Pas d'énormes surprises, nous avons un boîtier Amaray Noir. Le digipack aurait pu être sympa... Mais c'est trop cher mon fils! En attendant on a une belle pochette bien affriolante pour les ados: Olivia Bonamy en Bloody Mallory, héroïne sexy en latex rouge... Humm... Dommage pour le gros "Les Démons, je m'en occupe"... Ils auraient pu trouver mieux comme accroche. On me signale dans mon oreillette que sur l'affiche originale cinéma, c'était écrit en grosses majuscules "FUCK EVIL"... Bon et bien on fera avec la version soft...
    Au verso, on retrouve le résumé, quelques captures d'écran et quelques goules en bas à gauche histoire de ramener les fans d'"Evil Dead".
    Petit détail sympathique: le pentagramme sur la tranche qui apporte une petite touche Gothico-Satanico-Déco à ma DVDthèque.
    On a vu mieux comme packaging, mais j'avoue que je m'attendais à pire! Le résultat est soigné, et surtout il n'y a pas d'énormes fautes de goût de la part du stagiaire qui a été chargé de faire la pochette à l'arrache sous Photoshop. Pour la peine je vais me lacher, et je vais mettre 1/1 à un boîtier Amaray! Profitez en, je ne le ferais pas souvent... Et ceux qui prétendent que c'est à cause du décolleté d'Olivia... Vous avez aussi un peu raison!



    La sérigraphie

    Pour la sérigraphie, ca suit dans la bonne qualité: on retrouve Olivia Bonamy, mais dans une posture différente (enfin c'est histoire d'insister sur le fait que la sérigraphie est différente de la pochette). Par soucis d'homogénéité, le fond est conservé. Le rond central est imprimé, et la résolution est excellente, ce qui donne une assez bonne première impression.
    Les logos sont très discrets... en fait il n'y en a que deux qui sont de la même couleur que le texte qui le plus proche, et les mentions légales s'enroulent de façon classique autour du DVD sans rien gacher de l'image.
    Mon seul reproche: la position des mains d'Olivia qui gache un peu le tout... C'est vrai on voit pas le superbe... Enfin vous m'avez compris...

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (12/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 08/03/2007 à 08:10 par SebsokK : Pour Kenji j'en sais rien... Mais il est la! :p
    - le 07/03/2007 à 18:12 par Niko06 : Mince tu me donnes presque envie de voir ce truc! Mais que fait Kenji Kawai dans cette galère?... (en même temps il avait aussi signé la BO d'une bonne daubasse: Samouraïs...

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