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DVD A LA LOUPE


MIAMI VICE - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire Niko06

Miami Vice - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 21/02/2007


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Universal Pictures Video
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salles : 16 août 2006

Nombre d’entrées : 1 570 000 env.
Durée du film : 2 h 06 min.
Acteurs: Colin Farrell

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Nombre de visites :
2716


   

Le Film : 9/10

Résumé : Ricardo Tubbs et son coéquipier Sonny Crockett reprennent du service sous le soleil de Miami. Leur mission : infiltrer un réseau de trafiquants internationaux. Alors que sonny se laisse séduire par l'administratrice financière du cartel, Isabella, les deux agents abordent la phase la plus périlleuse de leur enquête. Ils devront assumer jusqu'au bout leur nouvelle identité, avec l'angoisse d'être démasqués et le risque de voir s'effondrer tous leurs repères.

Avis : Miami Vice, ou comment transformer une série TV des années 80, symbole de la cool attitude en une œuvre définitive, un monument inespéré qui prouve une fois de plus (mais est-ce bien nécessaire de le rappeler ?) que Michael Mann est peut-être le plus grand réalisateur encore en activité. Par la même occasion il réussit à démontrer que l’une des théories irréfutables du cinéma (pas de bon film sans bon scénario) ne s’applique pas forcément à son travail. Car il est vrai que le point fort de Miami Vice n’est pas son scénario très convenu, très premier degré, avec un seul niveau de lecture mais c’était également le cas de Collateral avec son histoire bateau pourtant magnifiée pour en faire un film très fort. Le point fort de Miami Vice ce n’est pas non plus son duo d’acteurs, la paire Colin Farrell/Jamie Foxx faisant plutôt pitié après avoir réuni sur une même affiche Robert De Niro et Al Pacino. D’autant plus que l’un comme l’autre ont déjà eu de bien meilleurs rôles (le nouveau monde et Ray) que ceux de 2 flics des stups à Miami… et pourtant !
Pourtant malgré ces défauts qui handicaperaient n’importe quel réalisateur, Mann réussit ce qu’aucun autre ne pourrait réussir, c’est un magicien de l’image, grâce à lui ce qu’on appelle la magie du cinéma devient réalité ! Il faut dire que de la part de celui qui offert au cinéma des œuvres comme Heat (peut-être le plus beau polar de l’histoire), Ali (le seul vrai rôle de Will Smith et un biopic monumental), Révélations (son meilleur film), le dernier des mohicans, Collateral et Manhunter (peut-être la meilleure adaptation de l’œuvre d’Harris), ça n’est pas vraiment une surprise !

Une caractéristique de l’œuvre de Mann est que c’est un réalisateur qui affectionne particulièrement de revenir sur ses travaux, ainsi on ne compte plus les director’s cut de ses films (y compris Miami Vice, j’y reviendrai), son téléfilm L.A. Takedown est un véritable brouillon de Heat avec des scènes reprises à l’identique et donc Miami Vice, série TV qu’il a produit et porté avec passion suite à l’échec de son premier long métrage, et qu’il revisite pour le cinéma quelques 20 ans plus tard ! Miami Vice la série c’était le fun avant tout, c’était les années 80, c’était des flics habillés en costume Armani, T-shirt et mocassins au volant d’une Ferrari Daytona 365 ou d’une Testarossa blanche (sic !), c’est le playboy Don Johnson et Philip Michael Thomas, c’est in the air tonight de Phil Collins, c’est la plage, le soleil, les superbes filles… ça sent bon la détente. Miami Vice le film c’est un autre monde… ou presque. En effet dans le film le playboy est plutôt un bad boy (Colin Farrell est le symbole de l’auto-destruction), les tenus sont bien dans les années 2000, l’action se pass à 90% de nuit, la ville est quasi absente… mais Sonny roule toujours en Ferrari (au passage un superbe spider F430) et on entend une reprise assez réussie d’in the air tonight. Nostalgie quand tu nous tient…. Mais au petit jeu des comparaisons ça s’arrête là, tant le film prend une dimension supérieure à la série, et ce dès l’intro.

En effet dès les premières images Michael Mann annonce la rupture, avec la série bien sur, mais également avec ce qu’a l’habitude de voir au cinéma un spectateur basique de blockbuster estival. Car oui Miami Vice a été vendu comme un gros film tout public, c’est d’un côté normal car le budget énorme (150 millions de dollars tout de même !!!) devait être rentabilisé, ça a été une erreur terrible car le spectateur X du mois d’Août ne s’attendait pas à ça et le film a été un échec… Pas assez d’action, c’est le reproche qui a été fait, mais comme quelqu’un qui aime le cinéma de Mann n’est pas un spectateur moyen, il sait que Michael Mann ça n’est pas Tony Scott (avec toute l’affection que je porte aux dernières œuvres du bonhomme) et pourtant pan ! Le choc quand même ! Miami Vice, version salles, commence sans générique par la scène dans la boîte de nuit sur fond de musique rock très commerciale (Linkin Park…), les habitués des guitares hyper saturées, des longues notes limites interminables qui faisaient le charme des précédents films du réalisateur sont donc fortement déconcertés… Et pourtant, impossible pour moi d’être déçu, passé l’étonnement de l’intro, il est impossible de quitter l’écran des yeux tant la maestria de Mann est impressionnante. Et ce qui aurait pu être le naufrage artistique d’un réalisateur de génie (production très difficile avec des catastrophes naturelles, un renouvellement de la majorité du staff techniques, l’overdose de Colin Farrell, les problèmes d’ego des acteurs principaux, la pression énorme du public, la déception en salles…) devient le meilleur film policier américain depuis Heat !
Michael Mann transforme l’œuvre de base en continuant ses expérimentations à la caméra HD, qu’il maîtrise parfaitement depuis Collateral, ce qui donne au film un cachet unique, une esthétique de documentaire au grain très prononcé où le ciel devient violet quand la nuit tombe, où les corps prennent des couleurs verdâtres et où le spectateur est au centre de l’action. Il en profite également pour tenter d’insérer au film tout ce dont il est le plus fier dans sa filmographie : une histoire d’amour au destin tragique comme dans le dernier des mohicans, des excès de violence soudains comme dans le solitaire, une frontière invisible entre le bien et le mal comme dans heat… Certains y verront un manque de renouvellement d’un réalisateur qui se repose sur des réussites passées, c’est un point de vue compréhensible. Moi j’y vois une envie de faire du grand cinéma, comme peu savent le faire. Un cinéma d’esthète, un cinéma efficace et violent, réaliste et inspiré. Les scènes d’anthologie s’accumulent, qu’elles soient impressionnantes comme les 2 fusillades hyper réalistes (la première qui s’apparente plus à une exécution est d’une violence inouïe, filmée de la banquette arrière d’une voiture, les corps des passagers à l’avant étant littéralement explosés !) ou fugaces comme des regards de farrell à travers une vitre ou des échanges remplis d’émotion entre les 2 flics, ou encore 2 scènes d’amour très réalistes et où on ressent vraiment quelque chose de fort, loin de ce genre de scènes aseptisées qu’on a l’habitude de voir sur grand écran.
Au niveau de l’interprétation, Farrell et Fox jouent très juste même s’il manquent cruellement d’expressions, mais leurs rôles n’en demandaient pas, mais c’est surtout Gong Li qui porte le film. Ses apparitions sont autant de moments magiques. L’actrice chinoise joue une femme d’affaires à la fois glaciale et terriblement attirante. Sa beauté étrange hante la totalité du film, son personnage calculateur qui finit par se laisser dominer par son désir et par l’amour est de loin le plus fouillé de tous, le plus dramatique aussi. Le reste du casting est également excellent avec en tête John Ortiz qui campe un José Yero extrêmement froid et sadique.

Bref vous l’aurez compris Miami Vice est un film passionnant pour tout amoureux de cinéma, beaucoup moins si on est un spectateur se focalisant sur l’action car on risque de s’ennuyer ferme et de ne pas voir ce qui fait l’intérêt d’un tel film. Un mot rapide sur la « director’s cut » présente dans cette édition, il s’agit en fait d’une autre version du réalisateur car il est tout à fait content de celle sortie en salle qu’il qualifie également de director’s cut. La durée est sensiblement plus longue mais de nombreuses scènes ont été modifiées. En fait à sa vision ce qui frappe est qu’elle est beaucoup moins choquante pour les habitués du cinéma de Mann, dans le sens où dès l’ouverture on perd ce côté abrupt de la version cinéma, mais on retrouvera cette coupe qui ne perd pas en puissance un peu plus tard, on comprend mieux pourquoi ils sont dans cette discothèque. Les autres rajouts concernent surtout des scènes de dialogues entre les personnages, dont une magnifique entre Gong Li et Colin Farrell sur la terrasse de la maison à Cuba. Pour donner un avis clair, si la version ciné est déjà excellente, cette director’s cut approfondit l’aspect dramatique du film et il en résulte un film superbe.
S’il n’a pas rencontré le succès qu’il mérite, je prend les paris que ce film gagnera énormément en reconnaissance avec les années… Il ne peut en être autrement tant c’est une réussite !!!


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.40:1

Avis : Tourné entièrement en HD, l’image proposée sur cette édition DVD est tout simplement magnifique, pour les 2 versions du film. Que ce soit pour les séquences de jour ou de nuit la définition est exemplaire, les couleurs correspondent parfaitement à ce que j’ai vu en salles, il n’y a aucun défaut sur l’image, tout est extrêmement détaillé… seul un HD-DVD peut faire mieux !

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 3/3

Détails techniques : Son Dolby Digital 5.1 en Anglais et Français – Sous-titres : Français, Anglais, Espagnol (optionnels)

Avis : Comme pour l’image, la partie sonore est en tous points excellente. Les pistes VF sont comme d’habitude un ton en dessous de la VO avec une mise en avant gênante des voix. En VO c’est que du bonheur, l’immersion est totale. Si Miami Vice n’est pas le genre de film qui sert de démo pour un home cinéma, les 2 fusillades sont impressionnantes, le reste, tout en ambiances, est rendu à la perfection.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus du 1er disque sont fixes et musicaux, avec des montages de photos du film. Les menus du second disque sont très différents et beaucoup plus travaillés, c’est un montage d’extraits du film avec une musique beaucoup plus représentative de l’ambiance. Cela reste malgré tout très classique dans la présentation.


Les bonus :

Les bonus sont répartis sur les 2 disques, le commentaire audio étant réservé à la version « director’s cut ». Ainsi on trouve :

  • Au-delà de Miami : tournage en extérieur (10min) : Michael Mann et le directeur de la photo Dion Beebe prennent la parole pour revenir sur les raisons du tournage en décors réels, sur l’aspect graphique du film. Très promo mais passionnant pour tout amateur.
  • Miami Vice infiltré (13min) : Featurette ultra promo sur le tournage et la préparation du film. Le plus intéressant est cette séquence de fausse infiltration de Colin Farrell qui a dû avoir la frayeur de sa vie !
  • Vidéo Clip de NonPoint « in the air tonight »
  • Visualiser Miami Vice (13min) : LE gros morceau de cette édition, bien que trop court, ce documentaire est en tous points passionnant. On voit Michael Mann au travail sur le tournage et ça vaut tout l’or du monde de voir travailler un génie.
  • Les coulisses du tournage (10min) : 3 petits documentaires vraiment trop courts qui dévoile des coulisses intéressantes et à nouveau le travail de Mann
  • Commentaire audio de Michael Mann : Rempli d’anecdotes et très explicatif, ce commentaire est également passionnant pour tout fan du réalisateur. On peut regretter l’absence d’explications sur sa mise en scène, mais il n’en donne pour aucun film donc…

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Beau digipack pour cette édition collector de Miami Vice, l’intérieur est magnifique avec cette image de miami de nuit, l’extérieur est également superbe et reprend 2 affiches originales du film avec le visage de chaque acteur bleuté sur un fond blanc. Le fourreau est par contre d’un goût assez douteux, même s’il est réussi j’aurais largement préféré quelque chose dans l’esprit de l’intérieur car ces affiches blanches étaient de vraies réussites graphiques… Mais ne nous plaignons pas, pour une fois Universal fait pas mal les choses. Voir le best of de ninnin4 pour plus de détails.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Idem, voir le best-of de ninnin4 pour plus de détails mais ces sérigraphies sont très réussies, elles s’inscrivent dans l’arrière-plan du digipak et sont vraiment de qualité. Et puis surtout le choix des images est très judicieux !

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 22/03/2007 à 07:12 par ninnin4 : Je rejoins tout à fait ton avis....un film d'une esthétique à couper le souffle, une narration originale et surtout des acteurs au sommet de leur art...une franche réussite pour un réalisateur qui s'améliore de films en films...

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