surfeur51
| Eternal Sunshine of the Spotless Mind - Edition collector / 2 DVD |
DVD sorti le
05/04/2005 |
| Le Film :
9/10 |
|
|
 |
Résumé : Joël tombe de haut quand il découvre que sa compagne, Clémentine, a effacé de sa mémoire leur relation tumultueuse. Désespéré, il prend contact avec l'inventeur du procédé, le docteur Mierzwiak, pour subir le même traitement. Mais tandis que ses souvenirs s'évanouissent, Joël réalise soudain à quel point il aime toujours Clémentine.
Avis : Digression onirique sur le thème de l'amour et de la mémoire, "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" est un de ces films assez uniques en leur genre qui permet au cinéma de sortir des sentiers battus tout en assurant un divertissement véhiculant un peu d'humour et beaucoup d'émotion. Réalisé par le français Michel Gondry sur un scénario de Charlie Kaufman, ce film met en lumière deux comédiens utilisés plutôt à contre emploi, Jim Carrey (Joël Barish) dans le rôle émouvant d'un grand timide et Kate Winslet (Clémentine Kruczynski), dans le rôle délirant d'une extravertie. Le titre, que l'on pourrait traduire par "l'éclat éternel de la mémoire immaculée" est quant à lui tiré d'un poème d'Alexander Pope, "Eloisa to Abelard".
Le film est construit autour de la nuit pendant laquelle Joël subit le lavage de cerveau qu'il a lui-même demandé pour oublier son chagrin, après qu'il ait compris que sa "Clem" avait décidé de l'oublier pour toujours. Alors que les deux assistants, Stan et Patrick, et la secrétaire, Mary, du docteur Mierzwiak, suivent sur un moniteur la progression de l'opération, on voit défiler les souvenirs de Joël, des plus récents aux plus anciens, qui disparaissent progressivement à jamais. Alors que le processus est perturbé par une amourette entre Stan et Mary, et que Patrick tombe amoureux de Clémentine et part la rejoindre, en utilisant de ce qu'il a appris de la mémoire de Joël pour mieux la conquérir, Joël, ne voulant plus tout abandonner au néant essaie maintenant de retenir ses souvenirs. Ceux ci constituent les plus belles séquences du film, empreintes d'une grande poésie et soutenues par une partition musicale peu ordinaire. Le scénario est une boucle assez complexe, avec de nombreux flash-back pas toujours évidents à saisir, et il faudra attendre la fin du film pour bien comprendre le long prologue qui précède le générique du début. Néanmoins on n'est jamais vraiment perdu, et le spectateur se laisse emporter dans un tourbillon d'images vives et colorées. L'aspect science-fiction du scénario, imposé par le sujet, n'apparaît pas vraiment et laisse toute sa place au romantisme et à une certaine mélancolie. Le film montre aussi les difficultés de la vie à deux, le fait que s'aimer n'est pas un long fleuve tranquille, la morale du dénouement étant que la clairvoyance sur soi-même et l'indulgence envers l'autre sont indispensables pour permettre à un amour de durer.
Jim Carrey et Kate Winslet forment un couple crédible, le jeu impeccable des deux acteurs renforçant l'impression d'authenticité de leur relation chaotique. Carrey est parfait dans toutes les scènes qui véhiculent de l'émotion, on peut juste regretter qu'il en fasse un peu trop dans la scène de l'enfant dans la cuisine où il retrouve, heureusement brièvement, ses pitreries habituelles qui ne sont pas du tout dans le ton général du film. Winslet interprète une Clémentine à fleur de peau, attachante malgré tous ses excès. Les rôles secondaires sont également très bien joués, par Kirsten Dunst, enjouée et sexy (Mary), Marc Ruffalo (Stan), Elijah Wood (Patrick), et Tom Wilkinson (le docteur Howard Mierzwiak). La réalisation fait la part belle à l'image, avec une photographie soignée et un montage nerveux qui font souvent penser aux clips vidéos dont le réalisateur avait fait auparavant sa spécialité. Les scènes où la mémoire de Joël s'efface font appel à des effets spéciaux réussis, l'ambiance étant à mi-chemin entre réalité et imaginaire délirant, comme dans un rêve.
Très typé, "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" accroche ou rebute dès le début. Et il est probable que tous ceux qui auront été charmé par cette romance ne tarderont pas à la revoir rapidement, un deuxième visionnage étant presque indispensable pour reconstituer totalement le puzzle d'un montage complexe et apprécier totalement toutes les subtilités d'un scénario qu'on ne peut comparer à rien de vraiment semblable.
|
| L'Image :
3/3 |
|
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1
Avis :
Les couleurs vives sont bien saturées, et les contrastes très appuyés avec des noirs profonds. La définition est bonne et la compression invisible, même pendant les scènes très sombres. La photographie très originale d'Ellen Kuras est donc parfaitement rendue. Les différents effets spéciaux sont bien intégrés à l'image dont on appréciera par ailleurs la grande variété, facilitée par des décors recherchés et des plans originaux.
|
| Le Son :
2.5/3 |
|
Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais, DTS en Français - Sous-titres : Français, Anglais.
Avis :
Les bandes sonores sont également de bonne qualité, avec une VO et une VF très proches qui assurent un spectacle assez spatialisé au niveau des nombreux bruitages qui accompagnent les souvenirs qui s'effacent. Même le caisson de basses est utilisé malgré l'absence de scènes vraiment spectaculaires. Les dialogues sont bien définis, et la superbe musique de Jon Brion est restituée avec une bonne ampleur.
|
| L'Interactivité
:
2.5/3 |
 |
L'ergonomie
des menus :
Les menus sont fixes et muets. Le film est découpé en 20 chapitres, et on peut changer de langues et sous-titres à la volée.
Les bonus :
Les bonus sont nombreux (près de 2 heures), répartis sur les deux disques, tous au format 4/3 VOst. Sur le disque 1:
Commentaires du réalisateur Michel Gondry et du scénariste Charlie Kaufman. Les différentes phases du film sont évoquées par les deux hommes, depuis l'idée de départ, l'élaboration du script, le tournage, et les différents aspects artistiques. Complet et intéressant.
Les coulisses du film : making-of de 11 minutes, très classique dans sa forme avec interviews et images du tournage. Malgré un ton légèrement promotionnel, on imagine assez bien l'ambiance du tournage, la courte durée de ce documentaire empêchant d'aller vraiment au fond des choses.
Entretien de 15 minutes entre Jim Carrey et le réalisateur Michel Gondry. Les deux hommes évoquent en commun le tournage et la latitude laissée aux acteurs pour improviser. Des détails techniques sont également évoqués, et Carrey cite des anecdotes personnelles de sa propre vie qui lui ont permis d'enrichir son interprétation. Gondry quant à lui cite surtout des anecdotes de tournage.
Quatre scènes coupées d'une durée totale 7 minutes format cinéma respecté, mais avec encore le minutage intégré. Les deux premières sont en fait des séquences présentes dans le film et rallongées, les deux suivantes étant totalement inédites, la dernière ayant une consonance érotique marquée. On notera que des plans de la bande annonce n'apparaissent ni dans le film, ni dans ces scènes coupées (ni dans celles fournies sur le disque 2).
Clip de la chanson "Light & Day", réalisé par Michel Gondry pour les Polyphonic Spree
Fausse Pub TV vantant les mérites de la société Lacuna, spécialisée dans l'effacement ciblé de la mémoire.
Sur le disque 2 :
Dans la tête de Michel Gondry : Documentaire de 20 minutes présentant les astuces utilisées pour les différents trucages du film effectués pendant le tournage même, et non en post-production (disparition des personnages, ou présence multiple du même personnage dans la même séquence, transitions entre les scènes…)
Anatomie d'une scène : Saratoga Avenue. Documentaire de 17 minutes qui décortique sur le plan technique la réalisation de cette scène qui comporte de nombreux effets numériques.
Une conversation entre Kate et Michel : Discussion de 14 minutes qui fait le pendant de celle avec Jim Carrey sur le disque 1. Toujours des anecdotes personnelles, mais cet entretien manque d'un peu de profondeur.
Sept scènes supplémentaires pour un total de 19 minutes, format cinéma respecté, et minutage présent. Ces scènes complètent celles du film pour quatre d'entre elles qui concernent Clémentine, Joël, Patrick ou Mary, les trois autres présentant Joël avec son ancienne petite amie Naomi, jouée par Ellen Pompeo et qui a pratiquement disparu du montage final.
[ Voir
les Bonus Cachés pour ce DVD ]
|
 |
 |
|
| Les Visuels :
1/1 |
|
La pochette / Le packaging
Digipack à deux volets inséré dans un fourreau cartonné. Les alvéoles des disques sont sur un fond de texte correspondant à des extraits des dialogues. Le visuel est un montage qui correspond à peu près à l'affiche du film (en fait, sur celle-ci, le visage de Joël était tronqué sous ses yeux, ce qui donnait plus de force à son regard).
[ Voir
le Top Packaging pour ce DVD ]
|
La sérigraphie
Les sérigraphies reprennent chacune une partie du visuel principal, le visage de Joël pour le disque 1 et les corps de Joël et Clémentine allongés sur le lac gelé pour le disque 2. L'impression, qui inclut le rond central, est fine, les textes légaux assez discrets, les logos un peu moins.
|
|
Commentaires concernant cette critique
|
il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique
si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous
|
|
Retour à la fiche de l'éditeur
de ce DVD
|
