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DVD A LA LOUPE


LA MALéDICTION : EDITION 30èME ANNIVERSAIRE / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

La malédiction : Edition 30ème anniversaire / 2 DVD DVD sorti le 06/06/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : 20th Century Fox
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle: 17 Novembre 1976
Durée du film: 1 h 51 min.

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Nombre de visites :
1805


   

Le Film : 10/10

Résumé : Il est né à la 6ème heure, le 6ème jour du 6ème mois. Selon le Livre des Révélations, la confrontation finale entre les forces du bien et du Mal, l'Apocalypse, débutera avec la naissance du fils de Satan sous sa forme humaine. Incapable d'annoncer à sa femme Katherine la mort tragique de leur nouveau-né, le diplomate américain Robert Thorn décide de prendre comme fils un bébé orphelin. Mais lorsque le petit garçon, prénommé Damien, grandit, il devient évident qu'il ne s'agit pas d'un enfant ordinaire.

Avis : Fin des années 70 et début des années 80, Richard Donner est l’homme de toutes les franchises. En 78, il lance avec brio les aventures de l’homme volant qu’il aurait pu continuer avec encore plus de brio comme en témoigne le director’s cut du superbe coffret 11 dvd (13 au benelux) si les conflits avec la Warner n’avaient entraver sa réussite. Pas ingrat pour deux sous, il lance quelques années plus tard pour le même studio « L’arme fatale » avec le succès qu’on lui connaît. Mais son premier film, son premier succès, son premier chef d’œuvre, sa première saga, il l’a doit à la Fox grâce à ce « Malédiction », réalisé en 1976 à l’aube de sa carrière et qui, trente ans après, reste un chef d’oeuvre inégalé du film de possession et d’angoisse prenante au point qu’en pleine vague de plagiat des films d’horreur des 70’s, un remake fut délivré par le tâcheron John Moore l’année dernière. Bien que sortie 3 ans après l’excellent « L’exorciste » et partageant nombre de points communs sans toutefois se ressembler, ce film est pour moi bien plus terrifiant et ce pour diverses raisons.

Ce film n’a pas usurpé sa réputation et son statut culte. Pour moi, il mérite amplement de figurer au panthéon des chef d’oeuvre de l’angoisse et du fantastique. Il est cependant difficile de le faire figurer dans le genre ‘horreur’ car de par sa construction, sa narration et son contenu, il ressemble bien plus à un formidable thriller mâtiné d’ésotérisme qu’à n’importe quel giallo à la sauce amerloque. Film d’ambiance, film d’angoisse, son scénario est tout à fait magnifique et maléfique dont la mécanique si bien huilé rend les évènements imparables et implacables pour les personnages. Complètement dégraissé de tout effets gores et autres superflus et collant ainsi bien plus à la réalité qu’à l’excellent « L’exorciste » et ses effets spéciaux stupéfiants pour l’époque, le réalisateur a cherché à instaurer une angoisse qui ira grandissante jusqu’à la toute fin (les dernières images laissent présager des évènements terrifiants) et ce sans jamais faiblir une seule seconde. Malgré un déroulement lent, mais par un montage tout à fait excellent, le rythme est haletant et l’œuvre en devient vite étouffante.
C’est donc dans ce climat qu’on nous relate la naissance d’un enfant mort né dans une famille de haut diplomate américain que le père, sous l’impulsion d’un prêtre, va remplacer par un orphelin dont la mère est morte en couche. La petite enfance de ce bambin se déroulera sans aucun problème mais c’est à partir du jour de ces 5 ans, que va commencer de se produire une série d’évènements bizarres qui verront la disparition brutale et violente de tous ceux qui semblent se mettre dans son passage. Hormis les morts ‘annoncées’ par des anomalies photographiques l’équipe ne se laisse jamais aller au moindre débordement scénaristique qui laisserait plonger le film dans un monde trop irrationnel ni au moindre effet gore à l’exception de quelques morts, le spectateur se retrouve pétrifié de trouille car tout en s’attendant à l’apparition des évènements, nous sommes terrifiés par l’inéluctabilité grandissante et surtout, le questionnement constant est le suivant : ne serait-ce pas qu’un simple concours de circonstance qu’une folie, une paranoïa générale semble conduire tout droit à un infanticide? Comment une frimousse si charmante peut elle cacher un véritable démon ? Un enfant, aussi maléfique soit il, peut il être responsable de telles atrocités ? Tout cela passe par un traitement de l’enfant par ses parents qui sera de plus en plus viscéral avec un père qui ira jusqu’à le traîner à terre
Le seul côté ‘diabolique’ du film réellement visible, pourrait être la musique. Principalement basée sur des morceaux liturgiques lors des scènes préparant l’action, cette musique douce avec peu d’envolées qui plombent à l’accoutumée ce genre de production, accentue le côté inquiétant ce qui colle parfaitement aux images lors de ces moments là. Cette musique est aussi le reflet des interactions du couple que le film s’amuse à disséquer. En effet, on peut aisément voir ce métrage comme une étude d’une famille pourtant plus qu’heureuse en apparence mais soumise à nombre de non dits et, qui suite à un évènement déclencheur (un incident lors de l’anniversaire du petit) voit sa quiétude basculer dans un enfer du quotidien malheureux, chacun des liens fondamentaux (relation mère-fils, père-fils, mari-femme) se désagrégeant au fur et à mesure que l’histoire avance et que la folie gagne les parents.

Ce qui augmente le capital trouille du film, c’est la qualité de la mise en scène littéralement vertigineuse pour une première œuvre cinématographique et qui n’a vraiment rien à envier à son homologue « L’exorciste » précité. Richard Donner, malgré un budget plus que serré (2.5 millions de $) s’est complètement surpassé et certains plans ou mouvements de caméra tiennent purement du génie au point qu’elles sont l’amplificateur de la dramaturgie des scènes concernées. Je prends pour témoin la scène de la chute de la mezzanine, renversante au possible (c’est la cas de le dire) et qui permet, tout en filmant la chute (sans fond vert, attention) de rester scotcher sur les yeux de la malheureuse et donc d’y vivre à travers ses ressentiments. Une autre partie formidable d’ingéniosité, c’est à la toute fin, la scène du chien.
Comme je l’ai déjà un peu mentionné tout à l’heure, il ne faut pas oublier le travail du monteur, tout aussi irréprochable que le reste et qui rivalise ici, comme le prouve l’attaque des chiens dans le cimetière avec, excusez du peu, Alfred Hitchcock et ses « oiseaux ». d’une manière générale, les idées de mise en scène sont globalement aussi riches, foisonnantes et inquiétantes que celles du scénario.
Mais que serait ceci sans les acteurs, tous plus merveilleux les uns que les autres, Gregory Peck vieillissant en tête et qui retrouve ici une seconde jeunesse dans sa filmographie. Il donne corps à ce père qui garde un lourd secret bien plus destructeur qu’il n’aurait pu imaginer. L’évolution psychologique de son personnage est remarquable et le fait qu’il est perdu un de ses fils par suicide peu de temps avant la mise en chantier du projet n’est certainement pas étranger à l’impression qu’il dégage au fur et à mesure qu’il se rend compte qu’il est en train de ‘perdre’ l’enfant qu’il a élever comme son fils. A ses côté, il y a Lee Remick, actrice que je ne connaissais pas mais qui explose l’écran ici dans le rôle d’une mère progressivement terrorisée par son propre enfant. Par sa douce féminité, et un jeu sensationnel, elle marque d’un pierre blanche ce film et est vraiment inoubliable. Si le petit Damien est par contre en deçà de mes espérances (il sera un des seuls points fort du remake réalisé en 2006 et dont je suis en train de préparer la loupe) sans toutefois être mauvais bien au contraire, il faut saluer l’extraordinaire performance de Billie Whitelaw qui interprète la nurse, diabolique protectrice du petit Damien et qui par un visage au sourire froid et carnassier, son attitude rigide mais toujours prête à bondir. Elle est l’élément le plus inquiétant et comme le film s’attarde longuement sur les regards (et donc les yeux) et que le sien est d’une froideur maléfique inégalée, elle devient le vecteur qui nous révèle tout ce qui peut passer dans la tête du fils du diable.

« La malédiction » est donc un immense moment de cinéma. Bien que moins tape à l’œil que nombre de ses congénère des années 70, il se situe pour moi à la croisée des chemins de « Rosemary’s baby » dont j’ai écrit une loupe il y a quelques mois déjà et le légendaire « L’exorciste ». Tout aussi culte que ces deux films, il partage avec eux les mêmes critères de qualité à la fois scénaristiques, esthétiques et techniques. Premier film de Richard Donner, il est un véritables chef d’œuvre et le véritable lancement d’un homme qui marquera le cinéma des années 80 puisqu’il sera à l’oeuvre sur « Superman » et « L’arme fatale », deux grandes sagas qui sont encore aujourd’hui des références dans leur genre.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35:1

Avis : Le film a maintenant 30 ans et pas une seule seconde ou pourrait en douter au visionnage de ce film tant la restauration du master est irréprochable sur tous les points : couleurs vives, aucun défaut visible. De l’excellent travail de la par de la Fox.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en anglais, Dolby Digital 2.0 en français et anglais – Sous titres : Français, anglais, arabe, néerlandais

Avis : Il n’en va pas de même pour le son, très bon, puissant, bien spatialisé, aux basses très rondes et agréables sur la Vo 5.1 mais bien trop étriqué sur la Vo DD 2.0 et qui va jusqu’à parfois saturer sur la Vf. Bien dommage mais vous savez quoi faire…..


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
les Menus en 16/9, sonorisés par la musique du film sont introduits par la bande annonce du remake. Le disque du film met tout de suite dans l’ambiance avec cet œil rouge qui s’ouvre et qui se ferme avec au fond des images du petit Damien et autres scènes chocs qui défilent. Il y a des transitions entre chaque page.


Les bonus :

Disque 1 :

  • 2 commentaires audio du réalisateur et de l’équipe
  • Documentaire de 16’ sur le compositeur et sa bande originale du film.
  • Documentaire de 6’, intitulé ‘Malédiction ou coïncidences’ et qui veut faire croire que les aléas du tournage étaient l’œuvre d’une force occulte.
  • Bande annonce originale


  • Disque 2 :
  • Superbe documentaire intitulé ‘Les stigmates de la malédiction’ qui retrace, un peu en paraphrasant le scénario, toute l’histoire de la saga. Fragmenté en fonction des volets, nous n’avons droit ici qu’à 47’ de ce document, la suite se trouvant sur le dvd du deuxième volet.
  • Interview de 20’ de Wes Craven qui explique l’intérêt que l’œuvre a suscité chez lui
  • Scène coupée commentée par Richard Donner
  • Introduction émue du film par Richard Donner
  • Petit document de 15’ sur le scénario et son créateur
  • Passionnant Making of intitulé ‘La malédiction révélée’, durant 46’ et revenant sur les points clés aussi bien dans sa conception, sa réalisation et son traitement à la production
  • banale galerie d’images
  • Voilà une édition très complète et surtout passionnante gâchée par un packaging tout à fait ordinaire voire bâclé.


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Horrible boîtier amaray 2 DVD transparent comme nous en a si souvent pondu la Fox C’est tout ce qu’il y a de plus bateau pour un film de cette envergure alors que la jaquette, tout simplement sublime et faisant penser à du Yslaire (pour les bédéphiles) est un modèle de beauté et aurait largement mérité de figurer dans un best of.



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont aussi minables que le boîtier en lui-même. Rouge dans leur partie haute, blanc écru dans la partie basse, elles font penser à du sang sur un linge ou du papier mais sans être vraiment très révélatrices de quoi que ce soit.


    Note Finale : (17.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 29/04/2007 à 19:38 par flo001fg : Amusante cette référence à Yslaire!!! mais je suppose que c'est juste par rapport aux couleurs... Cela aurait pu être sympa en revanche que ce merveilleux dessinateur fasse des affiches de films, comme Druillet par exemple pour les films de J.J. Annaud.
    - le 27/04/2007 à 12:25 par ninnin4 : Merci pour l'info Ikkar

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