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DVD A LA LOUPE


THE MASTER

Lui écrire ninnin4

The Master DVD sorti le 10/05/2007


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Editeur : HK Vidéo (Seven7)
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Année de sortie en salle: 1989
Durée du film: 1 h 30 min.

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Nombre de visites :
2409


   

Le Film : 3/10

Résumé : Etudiant en Kung Fu, le jeune Jet se rend aux Etats-Unis à la recherche de son maître qui a disparu. Celui-ci qui vendait des herbes et des plantes médicinales a été passé à tabac par la bande de l'arrogant Johnny, un champion d'arts martiaux qui entend régner sur les gangs de la ville.

Avis : Tsui Hark est un réalisateur génial. Je l’ai déjà dit, je le redis et je le referais encore. Il est, peut être encore plus que John Woo, LE plus grand metteur en scène au monde car véritable expérimentateur de l’image, il n’a jamais hésité à tout bousculer les codes établis pour mieux établir les siens. Fin des années 70, il envoie valdinguer les ‘vieux’ de la Shaw Brother et s’impose comme le fer de lance de la nouvelle vague Hongkongaise. Puis fin des années 80, avec « The Blade » une de ses plus grands film, au même titre que les deux premiers « Il était une fois en Chine », il renverse tout ce qu’il a mis en place et se lance dans un nouveau style, plus aérien, plus novateur encore qu’il ne l’avais jamais été. Enfin, à l’aube de l’an 2000, après un passage raté aux USA, il dit adieu à ces montages épileptiques et ses affreux triturages 3D qui parasitent « Black Mask II » puis « La légende de Zu » et s’applique à donner un réalisme sans pareil à ses combats. C’est comme ça qu’arrive « Seven Swords » après le dantesque « Time and Tide » qui est et restera avec « Volte Face » du Woo précité, le meilleur film d’action jamais réalisé.
Mais malheureusement, comme tout génie, il lui arrive de se planter et dans son cas, cela relève de la pure catastrophe. Le deuxième opus « Black Mask » en est un des pires exemples et ce « The master » en fait, à mon plus grand désarroi, parti aussi. Tourné en 1989, soit deux ans avant « Once upon a time in China », il est la première collaboration entre Hark et Li, collaboration qui prendra fin suite à une brouille sans pareil lors du tournage du troisième volet de la célèbre saga. A mon avis ce film n’a été fait que dans un seul but : servir de faire valoir au réalisateur et à la star pour s’ouvrir les portes d’Hollywood, 5 ans avant le grand exode précédant la rétrocession de Hong-Kong à la Chine.

En effet, « The master » est un film hybride pour l’époque…mais dans la mauvais sens du terme. Se passant aux USA, il se veut comme la juste rencontre entre le cinéma asiatique et américain mais au final, il ne fait qu’enfoncer les portes ouvertes et se putréfie dans des clichés gros comme des maisons. Ce n’est pas foncièrement la faute au scénario qui se voulait un peu l’héritier de « Big Boss ». Il aurait pu être excitant si le script avait tenu ses engagements si la réalisation avait été plus soigné et si il avait développé un tant soit peu ses personnages. Visez un peu : un vieux maître en art martiaux, exilé aux states, attend avec une impatience à peine contenue l’arrivée de son jeune et meilleur disciple qui lui n’attend pour venir que des papiers en règle afin d’éviter la clandestinité (Ouh !!! C’est de la propagande pour bien se faire voir de son futur pays d’accueil ça, non ?). mais la veille de l’arrivée de ce dernier, un autre élève, américain pure souche celui là (comprenez gros baraqué avec les cheveux long façon chanteur de Boys band des années 80) se met en tête de devenir le meilleur des meilleurs et donc de casser la gueule à tous les anciens maîtres dont celui qui nous intéresse et qui ne devra sa survie qu’à une sympathique mais un peu rebelle gymnaste à moto. Entre temps, Jet Li arrive de Chine, se met à la recherche de son prof, se fait pote avec une bandes de mexicanos et se bat avec des grands méchants noirs.
Avouez que sans être révolutionnaire (et malgré le ton sarcastique avec lequel j’ai fait le résumé), il y aurait eu de quoi prendre son pied. On était en droit d’espérer une succession de combat plus terribles les uns que les autres filmés par les plus grand maître spécialiste du genre. Et si ça n’était le cas, une réflexion habile sur les angoisses et les difficultés d‘intégration dans un soit disant pays de rêve et d’hospitalité. Mais il faut bien avouer que ce fut une grande déception.

Jet Li n’arrive que bien tard dans ce film et surtout ne se bat que vers la fin du film. S’il faut avouer que sa scène d’entraînement et ses bagarres sont quelques peu affriolantes, il faut se supporter plus d’une heure de chorégraphies approximatives que nous ‘offrent’ les autres protagonistes quant à Jet Li, ça pourrait se résumer à ‘Jet fait une roulade pour sortir de la voiture’, ‘Jet fait du saut de haie en poursuivant une bagnole’, ‘jet conduit un car alors qu’il ne sait pas conduire’….. Ensuite, malgré une côté très ‘United Color of Benetton’ qui sied si bien à l’Amérique du Nord, il faut se supporter une œuvre oscillant entre film d’art martial (plutôt mauvais sur ce plan là, on vient de le voir) et comédie lourdingue quasiment inexportable dans notre pays à l’humour si fin dont les meilleurs représentant restent à ce jour Max Pecas, les Charlots et tant d’autres (c’est de l’humour). Ici, l’américain ninja ressemble à Bounty dans « Hudson Hawk) et il est encore lus lourd dans ses combats que Chuck Norris et Steven Seagal réunis. Aux USA, chacun se traîne une arme à la main, les mexicanos sont des petits voyous mais au grand cœur et les noirs, sont tous dans des gangs et s’habillent comme els black Panthers. Enfin bon, vous l’aurez compris, il n’y a jamais une once de finesse et cet aspect comédie martiale que nous offre les jeunes mexicains, sont du Jackie Chan de bas étage et le jeu de la plupart des acteurs est insupportablement exagéré (cf mexicanos durant leur ‘formation’).

On aurait pu espérer que le grand Tsui se venge avec une réalisation soignée mais comme l’a suggéré Niko06 dans le forum, on arrive à se demander s’il s’agit bien de lui derrière la caméra. Les cadrages sont approximatifs et souvent inadapté (contre plongée mettant largement en valeur les narines des mecs) le plus souvent fait au grand angle et de près ce qui déforme l’image et la rend peu esthétique. Le montage ne met pas non plus en valeur les combats. Trop haché sans être aussi mauvais que dans « BMII » est loin d’être aussi probant que les « Il était une fois en Chine ». De plus, des accélérés, censés améliorer le rendu des scènes de combats, décrédibilisent les performances de Li et donnent un rendu trop Chaplinesque au film. Enfin, les rares effets spéciaux sont trop visibles. J’en veux pour preuve ce câble lors de la chute de l’immeuble du gros blondinet. Le filin est visible de bout en bout de la scène
Vous l’aurez donc compris, ce film est une mauvaise passe dans la brillante filmographie de Tsui Hark. SI la présence de Jet Li en premier rôle est la justification à cette édition, on comprend largement pourquoi ce film n’a jamais fait parti de l’élitiste collection HK video (édité par la même maison) tant sur tous les plans, on ne ressort pas grandi de son visionnage malgré une bonne mais trop courte scène où Li s’essaye sur un ensemble de boules plastiques. Bourré de cliché et de scènes de comédie bas de plafond, il ne vaut pas tripette et seuls les curieux, fans du réal et/ou de la star y verront un intérêt relatif


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85:1

Avis : Malgré l’âge et quand on connaît les conditions de conservations, l’image est magnifiquement restituée et le master est vierge de tout défaut. La compression, malgré une photographie difficile à retranscrire ne patine jamais et le rendu colorimétrique est aux petits oignons. On voit bien que l’équipe de HK est derrière tout ça et vient de lancer une collection de films plus mineurs.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & Cantonnais– Sous titres : français Comme pour beaucoup de remixage 5.1 chez Metropolitan, il faut bien avouer que tout cela est superflu tant l’espace sonore, même l’insupportable musique reste cantonnée à l’avant. La dynamique n’est certes pas mauvaise mais les Vophiles préfèreront la version cantonaise qui évite un doublage caricatural au possible. <

Avis : Comme pour beaucoup de remixage 5.1 chez Metropolitan, il faut bien avouer que tout cela est superflu tant l’espace sonore, même l’insupportable musique reste cantonnée à l’avant. La dynamique n’est certes pas mauvaise mais les Vophiles préfèreront la version cantonaise qui évite un doublage caricatural au possible.


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9ème, sonorisés par la musique du film, et qui voit défiler des images du film.


Les bonus :

On ne trouve que quelques bandes annonces de cette nouvelle ‘série’ en guise de bonus. Cette absence de suppléments et le montage des BA prouvent une fois de plus que cette collection est un dérivé de la cultissime collection HK

  • The master
  • Dragon lord
  • La danse du lion
  • Le marin des mers de Chine 1 & 2

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Nouvelle collection, nouveau digipack. Ceux-ci sont à deux volets. Le carton est épais et respire donc la solidité. A l’intérieur, le support de la galette est en plastique transparent très épais aussi et laisse voir l’arrière plan quand le disque n’est pas inséré. On notera que dans le sens du recto, le format est à l’italienne, dans le sens du verso, le format est vertical. Le principal défaut de ces très beau boîtier et qu’il ne ferment que par l’intermédiaire d’une languette amovible très fragile puisqu’en simple papier. Gare à vous si elle se déchire.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    La sérigraphie n’est pas désagréable et reprend les dominantes jaunes et noires du boîtier. Elle représente Jet Li en Noir et blanc hyper contrasté sur fond de boulevard américain. Pas mal de logos mais comme ils sont noirs et de petites tailles et de plus, placés dans la partie inférieure, ils ne gênent pas la lisibilité.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (9/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 02/06/2007 à 13:50 par ninnin4 : Merci
    - le 02/06/2007 à 13:46 par gegeonix : Bien, un film à éviter donc. En tout cas beau boulot

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