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DVD A LA LOUPE


LA BELLE NOISEUSE - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

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La belle noiseuse - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 23/02/2005


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Editeur : Arte Video
Distributeur :
GCTHV (Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)

Date de sortie en salle : 4 Septembre 1991
Nombre d'entrées : 278 000 env.

Durée du film : 3 h 53 min.
Acteurs: Emmanuelle Béart

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Nombre de visites :
8518


   

Le Film : 9/10

Résumé : Un peintre vieillissant est rongé par un secret qui l'obsède: l'abandon, il y a dix ans, d'un grand tableau qui devait être son chef-d'œuvre et dont sa femme était le modèle. L'arrivée d'un jeune couple dans sa propriété du Midi va lui permettre de reprendre cette œuvre et c'est la jeune femme qui, cette fois, lui sert de modèle. Pendant les cinq journées de pose, la tension va monter entre les différents protagonistes…

Avis : Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 1991, "La belle noiseuse" est un film unique en son genre, un film qui dure quatre heures pendant lesquelles il ne se passe pas grand chose, un film où le spectateur va cependant se laisser prendre sans voir le temps passer, et pas seulement parce qu'il aura eu l'occasion d'admirer sous toutes ses coutures la plastique d'Emmanuelle Béart, entièrement nue pendant plus de la moitié du film. Réalisé par Jacques Rivette en adaptation d'une nouvelle de Balzac "Le chef d'œuvre inconnu", le film est présenté ici dans sa version intégrale, une version courte de 2h05 ayant été réalisée pour la télévision..

Edouard Frenhofer (Michel Piccoli) est un peintre connu qui a arrêté toute production artistique depuis dix ans, laissant même inachevé un tableau où sa femme Liz (Jane Birkin) lui servait de modèle, "La belle Noiseuse" (noiseuse, qui cherche des noises, une "chieuse", quoi…). On comprend vite qu'un événement a conduit à cette interruption, lié au processus créatif qui avait créé des tensions entre le peintre et son modèle. Frenhofer et Liz vivent toujours ensemble, d'une relation apaisée où l'estime et la compréhension mutuelles, et une certaine tendresse, ont depuis longtemps remplacé la passion, elle-même source de conflits. Mais quand Nicolas (David Bursztein), lui-même peintre et admirateur de l'œuvre de Frenhofer, et sa petite amie Marianne (Emmanuelle Béart) sont invités par un ami commun à rencontrer le vieil artiste, celui-ci manifeste le souhait de reprendre son œuvre inachevée, avec Marianne comme modèle. D'abord réticente, celle-ci cède à l'insistance de Nicolas tout en lui reprochant "d'avoir vendu son cul", mais ses rapports avec Frenhofer vont commencer de manière plutôt tendue, d'autant plus que ce dernier ne se préoccupe guère du confort de la jeune femme qu'il oblige sans le moindre ménagement à rester immobile dans des poses peu naturelles. On assiste alors au travail de création de l'artiste, qui va commencer par des croquis en utilisant différentes techniques de dessin, du crayonné au pinceau en passant par l'encre, le fusain et les lavis. L'artiste va alors s'imprégner de son modèle avant de pouvoir produire "l'œuvre absolue" qu'il recherche et qu'il n'a pas pu atteindre avec Liz dix ans plus tôt. Pendant de longues minutes on observe la main de l'artiste (en fait celle du peintre Bertrand Dufour), et l'on pourrait craindre que ces scènes qui vont durer plus de la moitié du film conduisent vite à l'ennui, mais on se laisse prendre au travail de création, en observant en parallèle l'évolution des rapports entre le vieil homme et la jeune femme. En marge des séances de pose, on voit Nicolas regretter sa décision alors qu'il sent sa fiancée s'éloigner de lui, et Liz observer avec fatalité un processus qu'elle a vécu et dont elle connaît les risques pour Marianne. La fin du film ne dévoilera pas tout au spectateur, quand Frenhofer aura réussi le tableau parfait, et que Marianne y aura vu le fond de sa personnalité.

L'interprétation est sans faille, au moins en ce qui concerne les trois personnages principaux que sont Frenhofer, Liz et Marianne. Michel Piccoli interprète un artiste vieilli qui ne concède rien à sa passion de peintre quand il s'agit, à travers la représentation d'un corps de faire surgir l'âme qu'elle contient. Jane Birkin est une femme qui a du supporter beaucoup pour sauvegarder son couple, et si l'on sent toute l'admiration qu'elle porte à son mari, on sent également ses blessures passées et sa souffrance de le voir s'investir totalement avec une femme plus jeune qui l'a remplacée comme source d'inspiration. Enfin Emmanuelle Béart est époustouflante en belle noiseuse, le feu de son regard et l'intensité de ses sentiments masquant de fait une nudité qui apparaît vite comme naturelle, et absolument pas porteuse de la moindre ambiguïté sexuelle entre elle et celui qui la scrute sous tous les angles et dans toutes les positions. David Bursztein, Marianne Denicourt (Julienne, la sœur de Nicolas) et la jeune Marie Belluc (Magali) ont un rôle beaucoup plus en retrait ne leur permettant pas de mettre autant en lumière leur jeu pourtant parfaitement juste. La réalisation de Jacques Rivette est exceptionnelle, en jouant sur les cadrages, la lumière, et une bande son minimaliste (il n'y a pratiquement pas de musique, juste les dialogues et le bruit de fond des cigales, du frottement de la plume sur le papier ou du fusain sur la toile).

"La belle noiseuse" n'est pas un film difficile d'accès, il suffit juste de s'y laisser glisser et de laisser filer le temps alors que le réalisateur, lui, prend le sien pour dénuder les sentiments encore plus que les corps. Certains y trouveront peut-être de l'ennui mais d'autres se surprendront à constater à quelle vitesse sont passées ces quatre heures où la création artistique rejoint la connaissance de soi.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 4/3 - Ratio : 1.33:1

Avis : Le film est présenté dans son format de tournage, 1.33:1, alors qu'il avait été projeté au cinéma en 1.66:1 en rognant le haut et le bas de l'image. L'éditeur a choisi de mettre le film sur deux disques, assurant ainsi une bonne définition, avec un léger grain de pellicule, et une compression quasi invisible. Le master est très propre, les couleurs naturelles bien restituées avec des contrastes soulignés par des noirs d'une belle profondeur. Le décors bénéficient du tournage au Château d'Assas, dans le midi, où se déroule pratiquement tout le film, la photographie de William Lubtchansky étant très soignée, avec beaucoup de jeux d'ombre et de lumière.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 1.0 en Français.

Avis : Une bande son assez unique en son genre, avec pratiquement aucun morceau de musique à l'exception des génériques, sur une partition d'Igor Stravinsky, et d'un exercice de danse de la jeune Magali. Le reste est constitué des dialogues, très clairs, et des bruitages, avec le chant des grillons, la cloche de l'église et le frottement de la plume sur le papier lors des esquisses de dessin. La bande mono, frontale, manque bien sûr de volume et d'ampleur, mais sans musique ni effets spectaculaires, ça ne se remarque pas trop…


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et sonorisés, au format 16/9 alors que le film est en 4/3, avec un graphisme très dépouillé (des fenêtres sur fond bleu gris uni). Le film est réparti sur deux disques, la coupure ayant lieu au moment de l'entracte lors de la projection en salles, à un peu plus de la moitié du film. Celui-ci est découpé en 24 chapitres (12 sur chaque disque), ce qui est nettement insuffisant pour retrouver une scène précise compte tenu de la longueur du film.


Les bonus :

Aucun bonus, ce qui est assez décevant, car il devait rester de la place sur les disques, d'autant plus que l'édition zone 1 disposait d'une interview du réalisateur, de filmographies et de la bande annonce. On se demande aussi s'il n'aurait pas été possible de joindre la version courte qui contient des séquences différentes.


Les Visuels : 0.5/1



La pochette / Le packaging

Boîtier amaray transparent à deux alvéoles, la liste des chapitres étant imprimée derrière les emplacements des disques, apparaissant lorsque ceux-ci sont retirés. Le visuel reprend exactement l'affiche du film.



La sérigraphie

Les sérigraphies des deux disques sont identiques, avec seulement les chiffres 1 et 2 pour les différencier. Ils reprennent aussi l'affiche, le rond central étant imprimé et les logos repoussés en pourtour. A noter une impression à grosse trame manquant un peu de finesse.


Note Finale : (13.5/20)

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