DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

DVD A LA LOUPE


LES INFILTRéS - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Les infiltrés - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 14/06/2007


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : TF1 Vidéo
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle: 29 Novembre 2006
Nombre d'entrées : 1 807 000 env.

Durée du film: 2 h 30 min.

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
1439


   

Le Film : 8/10

Résumé : A Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise. Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec 'un bleu' issu des bas quartiers, Billy Costigan. Tandis que Billy s'efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l'Unité des Enquêtes Spéciales, chargée d'éliminer Costello. Mais Colin fonctionne en 'sous-marin' et informe Costello des opérations qui se trament contre lui. Risquant à tout moment d'être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité. Traquenards et contre-offensives s'enchaînent jusqu'au jour où chaque camp réalise qu'il héberge une taupe. Une course contre la montre s'engage entre les deux hommes avec un seul objectif : découvrir l'identité de l'autre sous peine d'y laisser sa peau...

Avis :  « Les infiltrés » est un remake du polar Hongkongais d’Andy Lau « Infernal affairs ». Beaucoup de gens le savent, beaucoup moins l’ont vu…et pourtant, « I.A » dont ce bon vieil Hotkiller a écrit une superbe loupe à son sujet est un film très récent et qui surtout est devenu, avec ses suites, tout aussi excellentes, instantanément cultes car basé sur un scénario solide, magnifiquement réalisé mais aussi impeccablement interprété par un casting des plus extraordinaires (Tony Leug, Andy lau…….)
Alors quand j’ai appris qu’un remake américain était en cours de préparation et que de surcroît, c’était Scorsese aux commandes, quelle ne fut pas ma consternation….consternation d’autant plus grande que j’ai refusé d’aller au cinéma pour le voir et que j’ai longtemps hésité à acheter voire même à louer cette œuvre afin de la visionner. L’original était si parfait et ayant marre de ces remakes poisseux de films asiatiques réalisés par un Hollywood en pleine décadence artistique, j’étais persuadé que le grand Scorsese lui-même se fourvoierai dans une adaptation inadéquate et imbécile. Mais bon, comme on dit, y’a qu’les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Il faut reconnaître que Scorsese, bien que surestimé ces dernières années reste un immense metteur en scène et de son superbe « Casino » en passant par le gigantesque « Gangs of New-York », on ne peut guère lui reprocher de navets. Ajoutez à cela un casting des plus séduisants et voilà, je me suis donc acheté un exemplaire de ce film. Mais qu’en résulte-t-il ???

La première chose qui frappe au visionnage des infiltrés, c’est sa structure même, bien plus linéaire que le film originel. Nettement américanisée (comprenez simplifiée, ou encore ‘je vous mâche le travail pour que vos méninges n’aient pas trop à fonctionner en faisant le lien entre flash back et histoire actuelle’), elle fait perdre en intensité car le métrage s’en retrouve beaucoup moins palpitant. Là où Andy Lau avait réussi le pari d’insérer judicieusement ses retours en arrière aux moments cruciaux de la narration, ce qui exacerbait l’intensité de la narration, le réalisateur italo américain peine à rendre cette tension-ci aussi palpable car nous avons l’impression d’échapper à cet espèce de huis clos psychologique du film chinois. En effet, là, l’histoire ne tournait principalement qu’autour de 3 à 4 personnages principaux, les secondaires ne servant que de lien à des histoires plus parallèles.
Dans le même temps, j’ai eu la nette impression que la notion de durée n’était plus aussi présente. Là où l’infiltration semblait un calvaire pour le flic car incroyablement longue depuis sa sortie inopinée de l’école de police avec nombre de reports de la part de ses supérieurs, ici, toute notion de temps est écartée et les rares dialogues le concernant arrivent comme un cheveux sur la soupe.
Ce qui est le plus gênant au final dans le film, c’est sa durée. Les 2h30 apparaissent un peu superflus au regard de l’heure et demie dans la quelle était contenu la même histoire dans le film chinois et des histoire parallèles (trop longs dialogues entre Damon et sa psy lors de la séquence de drague) ralentissent le rythme qui aurait pu se trouver plus sous tension.
Mais il faut que j’arrête tout de suite ma comparaison avec « Infernal Affairs » car s’il est vrai que le scénario est quasiment en tout point identique, reprenant en plus de cela quelques séquence clés à l’angle de vue près, il faut bien reconnaître que Big Martin a réussi le pari de personnaliser son film qui reste du vrai, du pur Scorsese. Alors, certes, si le film est trop explicatif au début, il n’en demeure pas moins que le metteur en scène, en développant la psychologie de ses personnages et leur évolution dans leur milieu de vie comme il l’avait fait avec « Les affranchis » servent presque tout autant à nous palpiter. Pour cela, plusieurs ingrédients lui ont été nécessaires.
Tout d’abord, il a complètement transformé l’environnement dans lequel se déroule l’action et l’a transposé dans la bonne vieille ville de Boston où flics et gangsters n’ont plus le charme élégant et romantique de Tony Leung et Andy Lau mais ont de vraies gueules et des allures de petites frappes. Scorcese film cette ville comme seul Michael Mann a su retranscrire les ambiances citadines et des entrepôts poissards en passant par les grandes avenues ainsi que les petites boutiques de quartier, il balaye un énorme microcosme où tous semblent touchés de près ou de loin par le milieu du crime organisé. On retrouve ainsi une ambiance très « Taxi Driver » où les bas fonds comme les milieux bourgeois de la ville sont passé dans l’écumoire pour en faire ressortir toute la ‘crasse’. Mais d’un autre côté, si cet aspect d’immensité citadine est bien retranscrite, on regrettera l’aspect esthétique qu’avait « I.A ».
Cet environnement est par contre magnifié par une bande originale très rock 70’s (quelques titres des Rolling Stones entre autre) qui appuient les ambiances en règle générale mais se révèle de temps en temps un peu dissonante. Mais le clou du film reste son casting tout à fait incroyable. Imaginez un peu !. Sans la moindre fausse note, Nicholson joue savoureusement le rôle du parrain, Leo DiCaprio est le flic infiltré et torturé. Matt Damon est l’espèce de balance arriviste prêt à tout pour grimper les échelons de sa carrière de flic. Martin Sheen, trop rare sur nos écrans, est le chef de la police, assisté de Mark Wahlberg (aux cheveux longs et gras…..méconnaissable), les seuls en lien avec la Câpre. Alec Baldwin, revenu d’entre les morts, est le supérieur de Damon. Tout ce petit monde se donne à cœur joie pour faire vivre les personnages et si des fois le jeu peu paraître outrancier (à de rares occasions), on évite le cabotinage dont on était en droit de craindre notamment de Nicholson et DiCaprio. Je dirai que Wahlberg se dote d’une nouvelle corde à son arc. Loin des rôles un peu physiques (dans les deux sens du terme) qui l’ont fait connaître à son début de carrière, il se réinvente ici pour le meilleur. Le plus décevant vient peut être de Damon à qui le rôle de séducteur patenté et pourri jusqu’à l’os ne convient guère surtout après qu’il ait quitté les oripeaux de Jason Bourne. Je ne l’ai pas senti très à l’aise et il ne peut en aucun cas rivaliser avec Andy Lau et son regard acéré.

Alors oui, « Les infiltrés » reste un bon film. La maîtrise technique est là avec une réalisation plus que soignée. Le casting est littéralement renversant et le jeu des acteurs impeccable. Mais ce film méritait il la flopé d’oscar qu’il a reçu ??? Assurément non. Le film dont il est tiré lui est encore largement supérieur et Scorsese a quand même bien fait mieux au cours de sa longue et brillante carrière. Ce film, bien que brillant n’est une fois de plus au cours de ses dernières années que le témoin de la déchéance du cinéma américain qui n’arrive qu’à s’embourber dans la fabrication de suites et autre remakes qui sont loin d’arriver à la cheville de leurs illustres modèles.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : Voilà tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un film aussi récent : une image immaculée, très bien compressée et qui malgré ses teintes parfois difficiles à retranscrire ne fait jamais défaut. Un sans faute du début jusqu’à la fin. On se demande ce que ça doit être en HD


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 et 2.0 en français & anglais, DTS 5.1 en français– Sous titres : français Oublions les pistes stéréo qui bien qu’elles soient honorables ne peuvent rivaliser avec l’ampleur des pistes 5.1. EN temps normal, les enceintes arrières ne sont guère exploitées ce qui rend d’autant plus excitant les moments où elles le sont notamment lors des scènes d’action et de fusillade. Le doublage français étant excellent (surtout pour Nicholson), n’hésitez pas à profiter de la Vf DTS <

Avis : Oublions les pistes stéréo qui bien qu’elles soient honorables ne peuvent rivaliser avec l’ampleur des pistes 5.1. EN temps normal, les enceintes arrières ne sont guère exploitées ce qui rend d’autant plus excitant les moments où elles le sont notamment lors des scènes d’action et de fusillade. Le doublage français étant excellent (surtout pour Nicholson), n’hésitez pas à profiter de la Vf DTS

[ Voir le Top Son pour ce DVD ]


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9, sonorisés par la musique du film, et qui voit défiler des images du film.


Les bonus :

Peu de bonus puisqu’ils ne sont qu’au nombre de trois mais leur relative longueur et surtout leur excellente intelligence font que cette édition mérite amplement son appellation collector. Ainsi, on trouve :

  • Une excellente analyse de la violence dans les films de Scorsese ce qui permet de faire une rétrospective des films de mafia de cet extraordinaire réalisateur et de faire un parallèle avec le réalité dans lequel Martin a baigné lors de sa jeunesse
  • Ensuite, nous trouvons 9 scènes coupées d’intérêt certes variable mais dont certaines se révèlent tout à fait passionnantes. On appréciera particulièrement l’introduction de chaque scène par le réalisateur
  • Enfin, vient un petit module d’une vingtaine de minutes sur l’histoire de la mafia bostonienne, ville où l’intrigue du film se déroule.
  • On regrettera cependant l’absence d’un véritable making of qui aurait permis non seulement de voir quelques images du tournage mais aussi de donner à Scorsese l’opportunité de s’expliquer sur son envie de réaliser ce remake


  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Un boîtier métal comme on les aime. Aspect mat, très classieux, sobre dans un même temps, il est dans la droite lignée de ce TF1 avait fait avec l’édition collector d’ « Aviator » du même réalisateur. L’effet collection est donc garanti sur ses deux derniers films donc. On appréciera particulièrement les effets du boîtier qui lui donnent un aspect spécifique avec ses parties sombres mates et ses parties claires brillantes et mordorées. D’autre part, les supports internes des disques sont transparents ce qui fait que la totalité du boîtier est imprimé. Qualité de finition vraiment irréprochable

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Sérigraphies des plus superbes. La première, celle du film, est dans les tons du boîtier. Elle représente dans des tons ocres et dans la partie supérieure Nicholson et DiCaprio attablés. La seconde, celle des bonus, tranchent beaucoup plus avec le packaging. Le fond, un espèce de dock devant lequel Leonardo est assis reste dans les mêmes teintes mais une large tâche rouge sang vient en quelque sorte déchirer l’image. En tout cas, pour les deux, logos et mentions légales sont très discrets en taille et surtout bien placés dans des parties neutres. De la belle ouvrage

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (17.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 03/07/2007 à 11:17 par Niko06 : Superbe critique amigo! Pour ma part je trouve que le film serait très bon si IA n'existait pas... car c'est clair et net que Scorsese est un bien meilleur réalisateur qu'Andrew lau (et non pas Andy , qui est l'acteur ;-) ) mais il manque à ce the departed tout le lyrisme et l'émotion qui m'avaient touchés dans IA (quand martin sheen tombe du toit on s'en fout, quand c'était Anthony Wong j'en chialais presque!). Et puis il y a cette fin qui vient rétablir la morale et qui est pour moi une affreuse trahison à l'oeuvre d'origine... Et quand on pense que Scorsese n'a même pas remercié les 2 auteurs HK aux oscars... c'est encore plus énervant
    - le 02/07/2007 à 07:47 par Hotkiller : Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'on oscarise à outrance des films dont la trame ou le processus narratif constituent un pillage en règle d'oeuvres préexistantes (Collision par ex.). Reste que Scorcese s'il est toujours bon, n'a pas su faire un film flamboyant à l'instar de son aîné. Pour les raisons que tu as évoquées son film est "mou du genou" : montée en suspense bloquée par des explications surabondantes (faut bien que le public US comprenne il est vrai), analyse des personnages survolée (je me rappelle encore du plan d'IA avec cet Andy Lau seul sur son canapé dans cet apart très épuré où en un seul plan on comprend toute sa personnalité) etc... La seule chose que l'on pourra lui concéder d'original c'est l'espèce de "cradosité" de ses personnages et de leur environnement. Son film est plus noir, se veut plus radical mais malgré tout n'apporte pas grand chose au genre qu'est le polar noir. Reste un casting de rêve, utilisé "à contrario". Plus que Matt Damon, c'est personnellement Nicholson qui me déçoit avec cet espèce de jeu cabotin qu'il cultive depuis des années et qui commence à vieillir un peu. Très bonne loupe en tout cas. Tchô Man !

    si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous


    Achat du DVD :

    Retour à la fiche de l'éditeur de ce DVD

    Aller plus loin

    Nous contacter
    Signaler un bug
    Partenariat | Affiliation
    Souscrire aux fils RSS
    Facebook-Rejoignez nous

    DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013