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DVD A LA LOUPE


LE LABYRINTHE DE PAN - EDITION ULTIME LIMITéE / 3 DVD (HD DVD) (+ CD)

Lui écrire ninnin4

Le labyrinthe de Pan - Edition ultime limitée / 3 DVD (HD DVD) (+ CD) DVD sorti le 03/07/2007


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Wild Side Vidéo
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle : 1 novembre 2006
Nombre d'entrées : 339 000 env.
Durée du film : 1 h 52min.

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Nombre de visites :
5780


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste. Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l'a préparé à affronter...

Avis : Guillermo DelToro est LE cinéaste de l’étrange et de l’imaginaire. Aussi à l’aise dans le blockbuster made in studio que dans le film d’auteur tout droit sorti de son cerveau fertile, il accumule les succès critiques et publics et domine à chaque sortie des ses oeuvres le box office depuis l’avènement de « Blade II » qui réussit le pari d’égaler voire de surpasser son illustre prédécesseur. Moi qui suit cet auteur quasiment depuis ses débuts, il faut avouer que tout n’a pas toujours été facile pour lui, grand esthète du 7ème art, créateur d’images baroques et fantasmagoriques et faiseur de monstres qu’il met en boîte.
D’origine mexicaine, il a débuté dans son pays au milieu des années 90 avec son splendide « Cronos » (avec le massif Ron Perlman), relecture complète et fascinante du mythe du vampirisme qui voyait déjà poindre son goût particulier de l’étrange et des aussi pointus que différents. Sa première incursion hollywoodienne d’appelle « Mimic » (qui connaître 2 malheureuses suites), une fort honnête série B, dérangeante avec son thème où des monstres, sortes de grosses mites ayant subit une mutation provoquée par nos déchets toxiques hantent les sous sols du métro de New-York. Bien que film culte par excellence car bien à part des productions de l époque, ce film ne reçut qu’un accueil mitigé et surtout, DelToro, dégouté par les manières des grands studios, préférera retourner au pays pour signer une œuvre tout aussi fantastique mais bien plus personnelle intitulée « L’échine du diable » qui, bien avant l’heure du pourtant très bon « Sixième sens », met en scène un fantôme en quête d’explications sur sa propre mort, le tout dans un orphelinat dans l’Espagne franquiste. Déjà là, dans chacune de ses œuvres, se cache un message sous jacent reflet des vices de notre société (peur de vieillir, violence guerrière, pollution néfaste….) qui font que Del Toro est l’illustration parfaite du mec qui veut faire du grand spectacle intelligent. Le meilleur exemple vient avec son film suivant : « Blade II » qui marque son grand retour aux States et où il trouve le moyen de se servir de ces grands studios castrateurs d’imagination pour livrer une oeuvre certes calibrée dans la trame de son scénario mais au visuel et au rendu général complètement à part dans ce genre de production puisque donnant une large part au gore plus que dégueulasse (les sur vampires par exemple). Ce film marqua alors le début de sa vengeance sur ce système des studios hollywoodiens qui se concrétisera avec le faramineux « HellBoy », adaptation du mirifique comics underground de Mignola est qui est la parfaite combinaison entre ses aspirations grand public et sa volonté farouche de livrer une part d’auteur, une dimension poétique aux blockbusters qu’il met en scène. Mais c’est après ce succès planétaire, qu’il retourne au Mexique et qu’il met en oeuvre «ce « Labyrinthe de Pan » dont personne ne sait rien puisque sorti de son imagination féconde et dont la réussite au précédent festival de Cannes a assuré une diffusion à large échelle malgré un sujet qui a première vu semblait scabreux. N’ayant pu voir le film au cinéma faute d’emploi du temps adéquat, je me suis rué sur cette édition DVD pour vous donner mon propre avis.

Je disais plus haut que son film sur le fils de l’enfer était ce qu’il avait fait de mieux en partage de cinéma grand public et de volonté auteurisante et bien dés le premier visionnage, il apparaît que ce « Labyrinthe de Pan » est la plus parfaite combinaison de tout ce qu’il a fait de mieux à ce jour, à savoir une esthétique hors du commun, un scénario d’une ambition folle, une mise en scène à couper le souffle, un refus dans tout compromis vis-à-vis des faits et de la violence, enfin bref, d’offrir, comme nous allons le détailler, un spectacle intègre et complet.
Le parti pris scénaristique est intéressant : DelToro insère, en pleine guerre civile espagnole, l’histoire d’une jeune fille, préadolescente qui accompagnée de sa mère enceinte, part rejoindre son beau-père, capitaine franquiste, dans un détachement de l’armée régulière espagnole. Dés les premiers instants, le climat est lourd. Sujet rarement traité au cinéma ou en littérature (hormis l’excellent « les phalanges de l’ordre noir » d’Enki Bilal, je n’ai jamais eu l’occasion d’en consulter), il s’agit là déjà d’un sujet casse gueule puisque traitant d’une des pires guerres civiles du monde et pas si vieille que ça puisque se passant en 1936, dans notre chère vieille Europe….et GDT n’a rien voulu cacher de cette ignominie. Sans verser dans le cliché, il nous montre tous les affres d’un conflit civil avec ces militaires, aussi fachos qu’ils sont galonnés, des rebelles aux modes opératoires forts discutables (très belle mise en abîme d’un attentat qui met en péril ceux qui les soutiennent) et une population prise entre les deux feux, soumise à cette armée avec qui ils survivent amis tout en essayant d’aider ceux qui se cachent pour mieux se battre. Le climat est principalement du à cette ambiance fort bien traitée avec un développement (dit ou sous entendu par d’excellents jeux de regards) psychologique des personnages tout à fait bien dosé et ce ne sont pas les incartades fantastiques de ce récit principalement guerrier (on pourrait croire à un Western un peu) qui désamorce ceci car, par leur côté incongru et inquiétant, elles amplifient le tout. On regrettera quand même, qu’au début de la deuxième partie, l’alternance entre scènes ‘normales’ et scènes plus magiques soient moins bien alternées et retombent à la toute fin comme un cheveux sur la soupe
Dans le même temps, on appréciera la force visuelle de cette œuvre qui contribue grandement à notre ressentiment vis-à-vis de cette sombre histoire. Des effets guerriers (combats, costumes, matériel….) en passant par la partie fantastique tout simplement grandiose sans jamais verser dans la boursouflure hypertrophiée, nous assistons à un déballage du must en matière d’effets numériques qui n’ont pas à rougir devant même la saga « Harry Potter » (les petites fées volantes) mais aussi de maquillages dignes du « Seigneur des anneaux » avec un faune détaillée au possible et un monstre, aux yeux dans les mains qui prouvent non seulement l’imagination débridée de GDT mais aussi le savoir faire technique de son équipe qui rivalise facilement avec le pourtant superbe « Silent Hill » de notre Gans national.
L’ambiance visuelle de ce film est habillée de la plus belle façon par une photographie dont les teintes, variant en fonction du type de scène ou des personnages mais aussi baignant dans une musique, entièrement composée pour les besoins du film, qui colle littéralement aux images et transcende ce qui se passe à l’écran.
Que dire du casting si ce n’est qu’il est exceptionnel. Bien que peuplé pour sa presque totalité d’illustres inconnus car majoritairement mexicain ou espagnol, chaque acteur épouse son rôle à la perfection ? Le seul que je connaissais, Sergi Lopez, brillant interprète du psychopathe Harry dans le sublime thriller français « Harry, un ami qui vous veut du bien » dont j’ai réalisé une loupe il y a quelques années, explose ici littéralement dans son rôle de petit Hitler espagnol et porte quasiment à lui tout seul le film sur ses épaules et devient alors, avec son faciès flippant, la plus ‘belle’ incarnation du mal Mais c’est quand même sans compter sur la toute jeune Ivana Baquera qui donne cette sourde légèreté schizophrène à la naïve Ophélia en butte contre l’autorité de ce beau père qui cherche à la couper de l’affection de sa mère, la belle Ariadna Gil Enfin, on appréciera l’ironie du sort pour ce pauvre Doug Jones qui avait suporter la défroque entièrement costumé d’Abe Sapiens, l’espèce de poisson sur pattes de « Hellboy » et qui se retrouve aussi dans ce film sous un habillage complet de latex dans le rôle de Pan, ce faune mi inquiétant mi protecteur. Il devient alors l’équivalent naturellement travesti du numérique Andy Serkis qui se prêta aux ordis de la Weta pour le Gollum et le King-Kong de Peter Jackson

« Le labyrinthe de Pan » est donc une œuvre d’une poésie rare. Sorte de conte pour enfant, il n’est tout de même pas à mettre dans toutes les mains car s’il est traversé de moments lyriques comme rarement vus au cinéma, il reste un pamphlet sur l’enfance traumatisée, l’enfance de la guerre et de la violence où le réalisateur n’a pas cherché à masquer les pire ignominies pour épargner les âmes les plus sensibles. Un film entier, autant dans sa forme que dans son fond, un pur chef d’œuvre instantané qui se doit d’être vu comme tel et que les parents pourront faire découvrir à leur progéniture à condition de leur expliquer les tenant et les aboutissant. Bouleversant !


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85:1

Avis : Une pure merveille de tous les instants avec un rendu des plus impeccables. Bon j’avoue, je n’ai pas pu tester la version HD mais le rendu du simple DVD est déjà un top image du début à la fin avec ce magnifique rendu des couleurs et une compression imparable malgré les difficultés de retranscription de certaines scènes. La résolution du film en version HD est de 1080p

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français et espagnol, DTS 5.1 en espagnol pour le DVD. Les formats sonores du HD DVD sont DTS HD pour les deux versions sonores– Sous titres : Français

Avis : La Vo est une véritable démo faite de subtilité et de rendu magique. Vf un peu en retrait (tout est relatif) dans les dialogues notamment. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à se ruer sur la Vo DTS qui offre en tout point une dynamique supérieure. Le doublage français est très réussi.

[ Voir le Top Son pour ce DVD ]


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Les pages de menus sont introudites par de très longues mentions légales mais qui sont si belles et doucement animées qu’elles en deviennent un délice à regarder Les menus mettent en scène la jeune Ophélia au milieu du labyrinthe et autour de laquelle, dancent de petites lucioles et les fées. Tous les titres sont regroupés au centre de l’image, dans la partie inférieure, sous les pieds de la jeune fille. Il y a de très belles transitions entre chaque page qui font penser à des mouvements de caméra. Excellente lisibilité et navigation aisée.


Les bonus :

Disque 1 : Il contient le film au format DVD et avec ça :

  • Indispensable et passionnée introduction du film par le réalisateur
  • Commentaire audio exemplaire du réalisateur


  • Disque 2 : Il contient le film au format HD DVD et les même bonus que le disque précédent. A savoir :
  • introduction du film par le réalisateur
  • Commentaire audio du réalisateur


  • Disque 3 : Ce premier disque de bonus, bourré jusqu’à la gueule, s’intéresse particulièrement au film lui-même. Il comptabilise 2h35 de suppléments à lui seul. Ce sont donc
  • Un making of
  • Interviews du réalisateur et des acteurs
  • Petit documentaire sur le film à Cannes qui l’a consacré
  • Module sur la musique du film
  • Bonus s’intéressant au faunes et aux fées où comment créer des maquillages plus vrais que nature
  • Making of spécifique aux (très) nombreux décors du film.
  • Galeries photos
  • Teasers et bandes annonces
  • Filmographies
  • Liens internet et parties rom comprenant scénario imprimable et storyboard intégral


  • Disque 4 : Ce disque là, tout aussi complet que le précédent puisque réunissant à lui tout seul 1h50 de bonus, se penche exclusivement sur le personnage de Guillermo Del Toro. On retrouve ainsi
  • Une vision du réalisateur par le directeur de la photo du film
  • Documentaire sur le pouvoir du mythe où comment le concepteur nous décode son chef d’œuvre avec intelligence et passion
  • Entretien avec l’homme concerné
  • Comparatif du film avec le storyboard
  • Carnets de Guillermo Del Toro
  • Documentaire sur la magnifique photographie du film
  • Module sur les couleurs et les formes
  • Galeries de dessins et liens internet


  • Disque 5
  • B.O.F intégrale du film au format CD
  • Voilà une édition ultimate qui mérite amplement son appellation. Passionnante de bout en bout elle regorge de bonus tous plus indispensables les uns que les autres. Et quand on voit le packaging, l’achat se révèle des plus indispensables. Et puis qu'elle excellente idée que 'd'offrir' le HD DVD dans cet honéreux coffret. Très bonne idée promotionnelle pour le support et en plus, ça évitera d'avoir à le racheter


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Quand Wild Side nous gâte, ça donne ça : un solide surétui cartonné imitation cuir façon ancient grimoire. Le boitier, à l’extérieur est dans le même style et s’ouvre à la manière d’un bouquin. Sur les deux faces internes, deux disque se superposent, au milieu, se trouve un magnifique livret de croquis dont le design général confirme l’aspect vieux bouquin antique. A la fin des ces pages, se trouve une sorte d’enveloppe où est glissé le disque de la B.O.F Un pur produit de collectionneur manique dont je fait parti qui se glisse néanmoins de façon harmonieuse dans une collection classique de DVD.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont moins originales que le coffret. Toutes construites sur le même concept, elles représentes, pour tout ce qui concerne le film, des cercles concentriques qui sont en fait la représentation schématique de labyrinthes pour les disques du films, spirales burtoniennes pour les disques des bonus et dont seule la couleur change (et les titres bien surs. Néanmoins, le disque de la B.O.F mérite à lui seul de figurer dans un best of avec grand Pan et cette petite fille qui lit un livre devant lui.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (19.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 26/08/2007 à 19:22 par ninnin4 : Merci pour le cplt.....quant au HD, j'ai spécifié que je ne l'avais pas testé faute de matériel adéquat.
    - le 26/08/2007 à 19:05 par alicia : tres bon cr !!! mais pas un mot sur le bug du hd !!!
    - le 29/07/2007 à 12:59 par mynameisfedo : petite précision en ce qui concerne la présence du HD-DVD: je ne pense pas que celui-ci est la cause du prix important du coffret qui, de toute évidence, aurait été vendu quasi au même prix sans le disque HD puisque le master utilisé pour ce disque est le même que celui utilisé pour le DVD. C'est + l'enrobage et les bonus à foison qui justifient le prix.
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