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DVD A LA LOUPE


LE GRAND BLEU - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Le grand bleu - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 25/02/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : 20th Century Fox
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle: 11 Mai 1988
Durée du film version longue : 2 h 43 min.
Durée du film version ciné : 2 h 12 min.
Acteurs: Jean Réno

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Nombre de visites :
2431


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Déjà, lorsqu'ils étaient enfants, Jacques et Enzo partageaient la même passion, la plongée sous-marine. C'était à celui des deux qui resterait le plus longtemps sous l'eau, sans respirer, en apnée. Le père de Jacques plongeait lui aussi, mais avec un scaphandre bricolé : un jour, sous les yeux de son fils, il n'est pas remonté. Vingt ans plus tard, Jacques conserve encore de cette mort un souvenir qui pèse lourdement sur son comportement Timide, taciturne, il ne paraît dans son élément que sous l'eau - il est le collaborateur du professeur Lawrence, un savant qui étudie les réactions de l'organisme dans les profondeurs marines et en compagnie des dauphins avec lesquels il joue, des heures durant...

Avis :  « Le Grand Bleu », film évènement de l’année 1988. De mémoire, il rassemble 6 millions d’entrée, un record pour l’époque et révèle à la France et à une bonne partie du monde (les Etats-Unis notamment) un réalisateur génial, Luc Besson, adulé alors par des nerds en mal de sensations fortes au cinéma et dans le même temps un artiste maudit et conspué par la critique, cette intelligentsia qui ne peut supporter l’idée qu’on puisse, en France, faire du cinéma à la fois populaire et intelligent. Toujours tiraillé entre ses envies de réussite immédiate et massive et des visions plus auteurisante, ce film est donc, dans son contexte, à marquer d’une pierre blanche dans la filmographie du gros Luc car il est à mon avis celui qui est le plus représentatif de ce que le bonhomme a été et sera par la suite.

En effet, selon moi, « Le grand bleu » est l’œuvre la plus représentative du personnage Besson. Attention ! je n’ai pas dit la meilleure (quoique…) mais aussi ambiguë que son auteur, il fait comme j’ai dit en introduction le grand écart entre film d‘auteur et blockbuster et se retrouve tiraillé en même temps entre œuvre intimiste(une simple histoire entre frères ennemis) en l’envie de faire une grande fresque mondiale, limite film d’aventure, limite biographie gigantesque
Si on replace la gestation de cette œuvre dans son contexte, le parti pris est plus qu’osé. En 88, le cinéma français n’a véritablement aucune ambition internationale. Les grands polars, c’est terminé. Plus de Verneuil, plus de nouvel vague qui a influencé les cinéaste jusqu’en Asie (Melville et Woo par exemple). Ces derniers grands cinéastes français sont morts (artistiquement ou physiquement) et leur soit disant héritiers font du cinéma chiant, pompeux, bavard…la prise de tête quoi du soit disant décortique notre société et nos travers. Seule alternative à tout cela, la comédie qui, bien franchouillarde, ne relève pas le niveau et ses plus fidèles représentant (Belmondo en particulier), à force de redondance ne suscite alors qu’un intérêt poli. Pourtant, au de là de ça, commence à se dessiner une ligne de futurs grands réalisateur, des jeunes qui aiment le cinéma en général et au lieu de contempler le petit nombril français, s’inspire du cinéma international pour accoucher d’œuvres, adulées ou décriées mais qui ne laissent personne indifférent, ceci étant l’apanage des grands. Jean-Jacques Annaud s’est déjà fait une sacré réputation (cette année sortira « L’ours ») mais d’autres jeunes sortent de l’ombre. A leur tête, Luc Besson, dont le succès d’estime sur « Le dernier combat » et « Subway » permettra de financer ce « Big blue » qui lui permettra d’obtenir ses titres de noblesses cinéphiliques.

La méthode Besson, critiquée par ses détracteurs est simple. Le scénario doit être simple (c’est lui qui écrit la plupart du temps), le personnages un tantinet stéréotypés, la réalisation soignée et stylisée. Ici, on n’échappe pas à la règle. L’histoire du « grand bleu » tient sur une feuille de papier à cigarette. C’est l’histoire d’un jeune garçon, Jacques, orphelin d’un père pécheur d’éponges mort sous ses yeux et d’un autre garçon de son village, Enzo. Ces deux là ne vivent que pour la mère et la plongée ce qui les conduira à se disputer l’honneur d’être champions du monde de plongée en apnée….A la vie à la mort pourrait on conclure. Rien de plus simple comme histoire. Mais y a t il besoin de créer des imbroglios scénaristiques pour pondre un chef d’œuvre (regardons « Kill Bill) ? Si le scénar est simple, il se doit d’être rehaussé par un traitement particulier soit en terme de qualité de mise en scène, soit dans le traitement des personnages et Besson (tout comme Tarantino) sont des maîtres à ce jeu là
Si « Le grand bleu » est devenu un tel succès et instantanément un film culte pour toute une génération, c’est parce que les sentiments qu’ils véhiculent sont certes simples mais très forts. L’amitié a toujours été un thème porteur au cinoche et celle qui unit le jeune Jean-Marc Barr au déjà confirmé Jean Reno est de celle qu’on dit à fleur de peau. Ces deux acteurs, rigoureusement trouvés, aussi dissemblables par leur physique que par leurs mentalités sont l’objet principal même du succès du film. Jouant, pour l’un un personnage quasi mutique, complètement introverti dans l’expression de ses sentiments, un candide vivant (trop) pleinement sa passion de la mer et des dauphins, pour l’autre un italien vantard et expansif, généreux mais jaloux, ils sont ce qu’on oublie pas du film même après des années. L’oublié Jean-Marc Barr avait peut être bien trouvé là le rôle de sa vie et Jean Reno, hormis dans « Léon » du même Besson quelques années plus tard, n’a jamais retrouvé un tel rôle à la mesure de son (immense) talent. Autour d’eux, gravite une multitude de seconds rôles comme Besson sait les choisir pour relever un casting déjà bien formidable. On notera ainsi la présence de l’alors toute jeune Rosanna Arquette qui interprète la compagne malheureuse car trop amoureuse de Jacques Mayol. Son rôle d’écorchée vive par l’indifférence de son homme poisson est bouleversant. A ses côtés, on retrouve aussi le regretté Jean Bouise qui joua jusqu’à sa mort (après la sortie de « Nikita » dans tous les films de Besson. Il est la pointe tragicomique du film avec son rôle de vieil oncle sourdingue de Mayol

L’autre grand point fort du film, c’est sa mise en scène, tout simplement grandiose qui donne cette impression épique au film. Besson utilise aussi bien le noir et blanc (scène d’intro) que la couleur (le reste du film), les courtes focales (certains gros plans), que les longues (d’autres gros plans). Il marie les scènes intimistes aux scènes marines, les scènes nocturnes, à celle écrasées par le soleil….Son montage est doux, ses mouvements de caméra à la fois audacieux sans être agressif. Pour moi, on frise la perfection Et il suffit de voir ces scènes où Jean-Marc Barr nage au milieu des dauphins, sur fond de pleine Lune pour comprendre que malgré un côté parfois surréaliste (certains plan rappellent « La lune sur le Caniveau »), ce film ait marqué si durablement les rétines du public
On notera enfin une bande originale très basique et fortement estampillée 80’s avec l’utilisation massive de clavier électrique mais qui au final se révèle être en adéquation absolue avec les images. Composée par le musicien attitré de Luc Besson jusqu’à « Angel-A » (la seule ‘trahison’ entre les deux compères), on ne peut imaginer un seul instant quelconque des ces morceaux dans un autre film tant celle-ci a été crée pour le besoin du film. Celle-ci rehausse la atonalité des images.

Retraçant de façon romancée et pas tout à fait exacte la vie de Jacques Mayol, « Le grand Bleu » et LE film qui a révélé Luc Besson à la face du monde. Fort d’un succès plus qu’estimable il lui permettra de se lancer dans une carrière internationale et ouvrira ainsi la porte à ses jeunes frères cinéastes français). « Le grand bleu » quant à lui, reste pour beaucoup un film culte, traversé d’images splendides, habité par une histoire d’amour/amitié à fleur de peau, belle et tragique à la fois, baigné dans une musique aussi intemporelle qu’elle colle aux images de façon parfaite. Une grande œuvre épique et romanesque à laquelle certains reprochent une durée bien trop longue et une lenteur ainsi qu’une superficialité dans le traitement des personnages mais ceux là sont des esprits chagrins qui ne savent pas plonger dans la mer des sentiments.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : Une restauration de toute beauté de la part de la Fox. La compression est à ravir n’importe quel écran digne de ce nom et le master est sans défaut. Enfin…je parle là de la version longue. Celle plus courte est aussi de moins bonne qualité avec une compression plus défaillante, des couleurs qui ont plus de mal à se tenir et surtout un nombre de défauts d’images plus important…..Le tout étant du à un format certes 2.35 mais 4/3 qui oblige à zoomer sur nos chers écrans 16/9ème

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & anglais, 5.1 DTS en français– Sous titres : français et français pour sourds et malentendants On notera que la version cinéma n’est attribuée que d’un pauvre 2.0 sans véritable envergure qui fait que tout bon home cinéphile se jettera sur la piste DTS de la version longue qui est d’une clarté et d’une précision chirurgicale sans jamais verser dans la surenchère ou le gadget technologique <

Avis : On notera que la version cinéma n’est attribuée que d’un pauvre 2.0 sans véritable envergure qui fait que tout bon home cinéphile se jettera sur la piste DTS de la version longue qui est d’une clarté et d’une précision chirurgicale sans jamais verser dans la surenchère ou le gadget technologique


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont identiques sur les deux disques si ce n’est leur format (16/9ème pour la version longue, 4/3 pour la version cinéma). Réalisé en images de synthèse ils représentent un paysage marin sur fond de nuit de pleine lune avec des dauphins jouant dans l’eau. Même si ce sont les mêmes pour chaque changement de pages, les transitions sont bien faites avec un mouvement de caméra qui plonge dans les abysses marines.


Les bonus :

DVD 1 : Aucun bonus à signaler

DVD 2 : On se contentera de très peu puisque il n’y a que :

  • La bande annonce française
  • La Bande annonce américaine en VoSt s’il vous plaît
  • Merci Môssieur Besson pour cette édition si complète !


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    très beau surétui cartonné bleu mer brillant. Le titre est écrit en blanc dans la moitié supérieure avec au dessus, en relief, un dauphin en contre jour devant une pleine lune. Très sobre, ce surétui ne comporte en plus que la mention rappelant qu’il s’agit d’une édition spéciale. Ce surétui comporte un boîtier amaray transparent . Sa jaquette, construite un peu sur le même principe est tout autant sobre puisque reprenant en haut le visuel du dauphin devant la Lune, et en bas, un baigneur en pleine mer avec au dessus de lui un dauphin joueur.



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont quant à elles relativement anodines. Surchargées de logos et autres mentions légales, les images sont plutôt bruitées. L’une fait penser vaguement à l’infrastructure des apnéistes, l’autres à Jean Marc Barr, nageant dans des flots bleus turquoises.


    Note Finale : (14.5/20)

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