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DVD A LA LOUPE


INNOCENTS : THE DREAMERS

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Innocents : The Dreamers DVD sorti le 20/10/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Lancaster
Distributeur :
Aventi

Date de sortie en salle : 10 Décembre 2003
Nombre d'entrées : 80 000 env.

Durée du film : 1 h 49 min.
Acteurs: Leonardo DiCaprio

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Nombre de visites :
11121


   

Le Film : 8/10

Résumé : Isabelle et son frère Théo, restés seuls à Paris pendant les vacances de leurs parents, invitent chez eux Matthew, un étudiant américain. Dans cet appartement où ils sont livrés à eux-mêmes, ils vont fixer les règles d'un jeu qui les amènera à explorer leur identité émotionnelle et sexuelle, avec pour toile de fond la France déchirée de Mai 68, reflet d'une jeunesse dont la voix résonne dans toute l'Europe…

Avis : "Innocents" est tiré d'un roman de Gilbert Adair, qui en fit lui-même l'adaptation cinématographique. Sur fond des évènements de Mai 68 à Paris, le scénario s'intéresse à la sexualité de trois adolescents, et surtout à leur amour pour le cinéma, deux thèmes chers au réalisateur du film, Bernardo Bertolucci. Film d'auteur peu médiatisé malgré une controverse lors de sa sortie, bourré de références au cinéma des années 60 auquel il rend hommage, il ne fit guère recette dans les salles. Sa sortie en DVD peut néanmoins être l'occasion pour les admirateurs du réalisateur italien de découvrir une œuvre un peu hors normes, attachante par certains côtés, mais que beaucoup trouveront assez artificielle, impression augmentée par quelques longueurs. Une connotation érotique très appuyée enchantera les amateurs de la plastique d'Eva Green, et agacera ceux qui trouvent ce genre de scène un peu gratuite ou racoleuse, le réalisateur ne s'étant d'ailleurs jamais caché de considérer le côté voyeur de la caméra.

Trois jeunes gens fous de cinéma se retrouvent seuls dans un appartement, et leur passion commune pour le septième art les conduit au jeu des questions, avec un gage pour celui ou celle qui ne sait pas répondre. Les gages étant d'ordre purement sexuel, ils conduiront aux nombreuses scènes chaudes du film, qui gardent néanmoins beaucoup de naturel en évitant toute provocation. Les questions posées permettent un tour de films cultes de la nouvelle vague, comme "Les quatre cents coups", "A bout de souffle", "Bande à part", "Pierrot le Fou", et des films plus anciens, des années 30-40, comme "Freaks", "Scarface" ou "Les lumières de la ville"… Même si le prologue est l'occasion de voir Jean-Pierre Léaud parlant avec véhémence de la Cinémathèque Française, le casting est largement dominé par les trois interprètes principaux, Louis Garrel et Eva Green (Théo et sa sœur jumelle Isabelle), et Michael Pitt (Matthew, leur nouvel ami américain). Les trois acteurs réussissent à jouer avec naturel des scènes quelquefois dérangeantes, et apportent une contribution décisive à la qualité d'un métrage où les dialogues et la culture cinématographique prennent entièrement le pas sur une action assez peu présente, à l'exception de la scène où Isa, Théo et Matthew rejouent la course de "Bande à part" de Jean-Luc Godard dans les couloirs du Louvre, et des émeutes soixante-huitardes évoquées au début et à la fin du film. Le scénario met bien en évidence la mentalité de la fin des années soixante, marquée par la libération des mœurs, ainsi que les rapports entre enfants désœuvrés et parents permissifs, et il souligne l'ambiguïté d'une relation fusionnelle et quasi-incestueuse entre deux faux-jumeaux, mettant d'ailleurs mal à l'aise leur ami commun dont le caractère posé tranche avec le leur, beaucoup plus provoquant. Les émeutes estudiantines de la fin du film resituent l'oeuvre dans son époque, mais constituent également une astuce scénaristique permettant de sortir du huis-clos quasi-étouffant qui s'était instauré dans l'appartement, en bouclant la boucle avec le prologue. Le sous-titre du film, "The Dreamers" (Les rêveurs), fait autant allusion aux trois jeunes gens déconnectés du monde et baignant dans l'irréalité du cinéma, qu'aux étudiants qui rêvaient de refaire le monde sur les barricades, l'épilogue apparaissant alors comme une synthèse.

Le film est marqué par la réalisation léchée de Bertolucci, qui n'a pas toujours choisi la facilité en ne tournant qu'en décors naturels, permettant au passage une belle mise en valeur de la ville de Paris. Néanmoins les aspects artistiques sont remarquables, aussi bien au niveau de cadrages d'une rare élégance que de l'utilisation de la lumière, mais c'est la moindre des choses dans une œuvre qui affiche ouvertement son amour inconditionnel pour le cinéma. La tonalité est à plusieurs composantes, plutôt dramatique, mais avec des pointes d'humour, de la poésie et de l'émotion. "Innocents" trouvera probablement plus d'échos chez ceux qui ont eu vingt ans vers 1968, car il leur rappellera leur jeunesse et une atmosphère d'insouciance et de liberté trop rare aujourd'hui. Mais il peut aussi permettre aux jeunes adultes d'aujourd'hui de s'initier à une forme de cinéma qui se démarque nettement de la plupart des films actuels.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : Bonne qualité technique, le film étant récent. Les couleurs sont vives et soulignées par de beaux contrastes, la définition est très bonne, malgré un peu de grain dans les scènes les plus sombres. Par contre la compression montre vraiment des faiblesses à de nombreuses occasions, avec du fourmillement. L'image est surtout remarquable sur le plan artistique, avec le travail d'orfèvre du réalisateur et du directeur de la photographie Fabio Cianchetti


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français.

Avis : Bien que le film se prête peu à des effets sonores spectaculaires (même les scènes d'émeutes sont filmées sans rechercher trop d'effets), les cinq enceintes donnent une bonne spatialisation aux bruitages et un bon volume aux morceaux musicaux (chansons de Michel Polnareff, Edith Piaf, Françoise Hardy, Charles Trenet…).


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont animés et sonorisés, avec un graphisme style graffitis dans des tons sépia. Le film n'est découpé qu'en 12 chapitres, mais on peut changer de langue et mettre les sous-titres à la volée.


Les bonus :

Edition à un disque, fournissant néanmoins un making of conséquent et peu promotionnel

  • Making of en 16/9 VOst, de 50 minutes. Documentaire assez intéressant, qui parle à la fois du film et revient sur les évènements de 68, en particulier le licenciement d'Henri Langlois de la cinémathèque française, et les manifestations qui ont suivi. On évoque aussi le cinéma "nouvelle vague", resituant le film dans son contexte. Tout cela est complété par des images de tournage et de nombreuses interviews du réalisateur et des acteurs principaux.
  • Bande annonce en 4/3 VF, format cinéma respecté.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir. Le visuel reprend exactement l'affiche du film, qui ne met en avant que le côté sensuel du film, au détriment des aspects cinématographiques, voire historiques.



    La sérigraphie

    La sérigraphie reprend le visuel de la jaquette, avec impression du rond central évitant de couper la tête des corps allongés. Les logos et textes légaux sont petits et assez discrets, bien qu'en blanc sur fond noir.


    Note Finale : (14/20)

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