DVD A LA LOUPE

Résumé : Deux hommes se réveillent enchainés aux murs d'une salle de bains. Ils ignorent ou ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l'un des deux doit absolument tuer l'autre d'ici huit heures, sinon sa famille sera abattue. Ils ne sont pas les premiers à endurer les situations cauchemardesques qu'un génie du crime impose à ses victimes. A chaque fois, à travers des pièges toujours plus tordus et sophistiqués, ce maître du jeu les oblige à faire des choix impossibles et leur enseigne le prix de la vie par le sang. La police fait tout pour le coincer, ses victimes sont vraiment prêtes à tout pour s'échapper, mais pour réunir toutes les pièces du puzzle, il faudra jouer selon les règles qu'il impose...

Avis : L'histoire du Film : Ce Film créa une forte attraction du public et des médias, il défie la chronique lors de sa sortie pour sa violence «originale», car le reflet de la réalité rattrape la fiction et dans le style le plus intense du genre. Je vous passe l'histoire de la copie du fameux court métrage français 3 ans auparavant... Ce film est devenu culte très rapidement, avec son budget ridicule il rapporte 100 fois plus, et il est bien évidement interdit aux moins de 18 ans dans sa version CUT aux quatre coins du monde, car il atteint les limites du genre, malgré les nombreuses scènes censurés... Pourtant, le film est tourné en 18 jours sans répétitions, il était destiné exclusivement à une sortie vidéo avec les moyens d'un court métrage, mais après la projection privé un accord fut signé pour la distribution en salle, et après seulement le 1er Weekend d'exploitation une suite à cette saga est déjà lancée... un classique pour ce style. La marionnette du personnage énigmatique est totalement inventée par les créateurs du film, inspiré quand même par un film de Dario Argento. Certaines scènes comme celle du piège à ours sont réalisés sans effets ! Remarqué en France au Festival Gerardmer avec le Prix spécial du Jury, et Grand Prix du Jury et gagnant en Espagne et en Belgique...

L'équipe du Film : James Wan co-écrit il réalise son 2eme film, et signe le départ d'une longue saga qu'il produira, et il a réalisé récemment Dead Silence, son ami Leigh Whannell co-écrit «selon ses propres cauchemars», et joue un des personnages principaux, il joue ensuite dans Matrix Reloaded, et il produit la saga... Aux effets spéciaux Thomas Bellissimo, (The Mask, Jason X, Une nuit en enfer, Jackie Brown, American History X, Résurrection, Dogma, Charlie Angels...), Produit par Mark Burg, Greg Hoffman, Oren Koules... Coté Acteur , Evidement on retrouve l'ami de James Wan, Leigh Whannel, Cary Elwes (Jours de Tonnerre, Hotshots, Dracula, Twister, Le Collectionneur et récemment dans la Loi et l'ordre), Danny Glover (Witness, Silverado, La Couleur Pourpre, L'Arme Fatale, Predator 2, et de retour dans Saw 5...) et Enfin Tobin Bell (Tootsie, Le Verdict, Alien Nation, La Firme, Dans la ligne de mire...) Bref on se demande avec un tel Budget !

Et oui étrange phénomène que ce film, qui franchit le cap du film ultra violent dans une réalité qui l'est tout autant ! Je vous laisse donc apprécier se regain de films à forts frissons, car même si vous ne verrez aucuns démons, ne vous fiez pas a cette réalité qui se révèle un enfer à elle toute seule... Cependant coté œuvre de genre ce style est incroyable, et donne ça 1ere version totalement aboutie dans ce style si particulier, comme une cerise sur le gâteau de cette époque, ou tout paraît si «déjà vu» hormis la réalité de cette violence malsaine, qui exulte dans ce genre de film brillant, et terrifiant car si proche d'une forme de notre quotidien, mais ne vous trompez pas sur la marchandise c'est peut être qu'un thriller pour certains, mais alors un thriller très violent...

Quelques nouveaux logos de Production, et voici le générique très court qui démarre avec des bruits d'eaux apaisants, mais rapidement l'ambiance change, un homme sort d'une baignoire de bien étrange manière, et en quelques secondes la tension démarre. L'image est très sombre, afin d'entrer directement dans une atmosphère étrange. La lumière s'allume, et le rythme intense nous amène droit en plein cauchemars, car deux hommes sont attachés autour d'un cadavre.
La réalisation est excellente notamment les mouvements de caméra très dynamiques, le décor est esthétique pour ce genre de film, et les effets de lumières très agréables. L'histoire se met en place, comme une sorte de machination, jusqu'à ce qu'ils trouvent les cassettes qu'ils ont chacun dans leur poche, avec des messages d'une mystérieuse voie qui annonce la couleur du piège qui prendra fin dans 8h. Les acteurs sont crédibles permettant de communiquer une certaine panique, «que le jeu commence...».

L'étrange voie de la cassette leur donne des indices précieux mais en vain, ils sont tous les 2 piégés dans un plan démoniaque, pour un huis clos extraordinaire grâce aux très nombreux rebondissements, le rythme est clair et rapide. L'histoire se met en place, car l'un des 2 «prisonnier» semble connaître l'auteur d'un tel châtiment, opérant ainsi une transition inattendue.
On remonte le temps lors d'une enquête policière, avec de nouveaux personnages, et la violence est instantanée lors de la découverte d'un cadavre, avec comme point commun une autre cassette avec la même voie mystérieuse, et un résultat très morbide... Le rythme s'accélère, avec d'autres victimes de celui qu'on appelle le Tueur au Puzzle, l'atmosphère est alors très intense, avec des scènes bigrement efficaces...
Le lien s'opère entre l'enquête, et l'un des 2 prisonnier, en fait ce scénario très inventif, déploie des éléments dans un ordre assez original, et pourtant il paraît être parfaitement linéaire. En fait on est rapidement envouté par le spectacle, alors que l'enquête suit son court...

Les transitions sont parfaites, voir géniales opérant quelques passages dans les 2 histoires, le présent et le passé, jusqu'à l'idée incroyable et terriblement violente de la seule survivante du tueur (L'affiche) ou apparaît enfin le criminel masqué car dans cette scène ultra violente, pas de cassette mais une télévision. La scène en accéléré sur la chaise, ne manque pas d'originalité, car à présent on navigue en plein délire, donnant des informations essentiels sur la psychologie de l'enquête et du criminel, permettant aussi une monté en puissance digne des meilleures films du genre.
On assiste à un véritable feu d'artifice parfaitement maitrisé grâce à une parfaite cohérence de l'histoire, et une rapidité d'exécution impressionnante, car on est à peine à 1/3 du film. On revient alors dans la pièce de départ, ayant une bien meilleure vision de l'issu des 2 prisonniers, pourtant ils usent de tous leurs moyens pour sortir de cette pièce.

L'ambiance s'intensifie, avec un nouveau passage relatif au piège, dans un tout autre contexte, car plus on avance et plus le piège prend forme, c'est un autre point fort du film, qui délivre des masses d'informations en remontant dans le passé, et qui réussi quand même à créer des surprises et des rebondissements étonnants, jusqu'à que la transition temporelle s'opère. En tout cas l'intrigue tourne autour d'un des personnage piégé. L'intrigue se complique un peu avant la mi-film, avec de nouvelles informations et de nouveaux éléments du piège, mais le concept s'essouffle sans doute volontairement comme pour marquer une coupure dans l'histoire...
Effectivement on entre de plein pied dans l'enquête mené par l'inspecteur, sans d'ailleurs donner d'indications temporelles, cette partie est passionnante, car il n'est pas long à retrouver la trace du tueur et dans un style très fidèle à ce genre de film, la tension monte encore d'un coup, avec ce passage fantastique, ou apparaît enfin la vraie nature du criminel. Pour l'une à mon avis des meilleurs scènes du film, pour enfin reprendre l'intrigue ou on l'a laissé, car le temps passe bien vite.

On retourne au départ du film avec tous ces nouveaux éléments d'un style toujours aussi délirant, et on se rapproche de plus en plus du point de rencontre avec les informations du passé, comme l'incroyable scène du parking, pourtant les 2 piégés, continuent coute que coute de tenter l'impossible, mais le piège infernal se referme inexorablement, alors qu'enfin la mémoire semble leur revenir...
Il reste peu de temps avant la fin du piège, et la transition entre le passé et le présent vient de s'opérer en douceur, de façon parfaitement cohérente et linéaire. Ce qui nous amène directement au dénouement qui prend alors une tournure très violente. Et qui va tenter en vain d'expliquer le pourquoi du comment de cette étrange intrigue. Pourtant on est pas au bout des surprises de cette affaire quand les différents personnages s'affrontent violemment, car maintenant l'heure a sonné, pour les 2 hommes dans un final d'une extrême violence, totalement incroyable, grave déjanté. Je conclu par cette réplique qui résume fort bien l'intrigue «La plupart des gens n'ont même pas la reconnaissance d'être en vie; mais pas toi, plus maintenant»...

 
Saw - Edition belge