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DVD A LA LOUPE


BLADE II - COFFRET COLLECTOR 2003 / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Blade II - Coffret collector 2003 / 2 DVD DVD sorti le 06/03/2003


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Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle: 19 juin 2002
Nombre d'entrées : 1 154 000 env.

Durée du film: 1 h 55 min.

Acteurs: Wesley Snipes

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Nombre de visites :
3121


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Blade, un être mi-homme mi-vampire, s'est juré d'exterminer jusqu'au dernier ces créatures assoiffées de sang qui ont tué sa mère et l'ont contaminé. Epaulé par Whistler, son mentor, il est bientôt rejoint par Scud, un informaticien fidèle à sa cause depuis que Blade l'a sauvé des crocs des vampires. Face à eux, un groupe de vampires d'élite connu sous le nom de Bloodpack. Dirigée par la jeune Nyssa, une experte en arts martiaux, cette équipe s'entraîne dans un seul but : tuer Blade. Mais les priorités changent. Une nouvelle menace vient de faire son apparition sous les traits de Jared Nomak. Ce dernier est l'hôte d'un virus hautement contagieux et mortel pour l'homme et les vampires. Les deux races vont devoir unir leurs forces pour éliminer Jarek et les faucheurs, une nouvelle espèce de créatures qu'il a engendrée.

Avis : Sorti 4 ans après le 1er opus, « Blade II » est cette fois-ci réalisé par Guillermo Del Toro, metteur en scène mexicain des excellents « Cronos » qui se voulait une relecture du vampirisme, de « Mimic », un film de monstres souterrains et cafardeux et de l’éprouvant « L’échine du diable » sorte de « Sixième sens » à la sauce franquiste. Il a donc été à l’œuvre de 3 films complètement différents, aux vocations diverses et la mode étant alors aux super héros, le succès est cette fois au rendez vous. Ce film est il fondamentalement meilleur que le premier ? Répond il plus aux attentes du public ? Ces questions répondent elles aux raisons du succès public et critique ? Je ne pense fondamentalement pas car si les deux films exploitent le même personnage et le même mythe, ils sont tout simplement différent et dans le fond et dans la forme. J’ai essayé de montrer dans une loupe précédente à quel point le film de Norrington était une pierre majeure dans la filmo comics de ces dix dernières années et bien ce film n’a nullement essayé de surfer sur les qualités de son prédécesseur et bien que respectant totalement à la fois le scénario (il se veut une suite directe) et les bases du premier, ce film offre une spectacle Guillermo, à l’instar de Norrington, impose un univers qui lui est propre mais qui colle tout de même aussi au personnage de Blade et ce qui me permet d’affirmer que cette suite, vaut son original.

Visuellement tout d’abord, la patte Del Toro est indéniable. « Blade II » est bien plus gothique que le premier épisode et dans le même temps, le réalisateur n’hésite pas à malmener son spectateur en créant des ambiances totalement différentes tout en restant cohérente au sein de l’œuvre. La différence des teintes photos sont flagrantes entre le jour (un bleu métallique) et la nuit (un sépia mordoré) qui transposé dans un univers visuel totalement typé comics donnent une dimension sensorielle loin de ressembler à celle du premier opus. Ces alternances sont d’ailleurs dans le même temps le fil conducteur et temporel d’un film se déroulant quasiment en totalité dans l’obscurité.
Ce qui frappe ensuite, c’est la virtuosité de la mise en scène. On a vu que « Blade » s’était attelé à moderniser les films de vampire en lui injectant beaucoup de sang neuf notamment une dimension martiale et une façon de film qui va avec, et bien G.D.T, en véritable créateur, a réussi à faire de son film, une véritable bande dessinée filmée et cela sous entend une démesure visuelle, une éclate totale qu’il avoue d’ailleurs ouvertement dans les bonus qui est bien plus visible que dans les premières aventures du diurnambule sans toutefois se vouloir une surenchère perpétuelle et injustifiée.. Pour cela, le metteur en scène a usé de nombreux artifices. Parmi eux, on notera les effets spéciaux auxquels le film laisse la part belle bien évidemment. Pourtant, loin de miser sur le tout numérique, le dirai que cette œuvre est la preuve formelle que effets 3D et effets plus traditionnels peuvent cohabiter sans jamais se nuire et offrir dans le même temps un spectacle démesuré, parfaitement abouti visuellement parlant. En effet, grâce à une solide maîtrise de la caméra, de ses mouvements et de ses possibilités ainsi qu’un storyboard certainement très bien préparé à l’avance, une étape a été à mon avis franchi dans la façon de filmer les séquences d’action puisque ici, au sein d’une même scène, d’un même mouvement de caméra, le réalisateur arrive à enchaîner captation live et compléments numériques d’une qualité quasi absolue. Et pour cela, le gros Guillaume ne cherche à rentrer dans le gros plan détaillé mais plutôt à prendre du recul et à laisser son montage enchaîner de façon linéaire le déroulement de ses actions et cela en évitant les coupes. Les meilleurs exemples sont tous les combats de Blade excepté celui de sa ‘résurrection’ qui lui est plus franchement un hommage à « la fureur de vaincre » (un de plus). Que ce soit dans son antre ou l’énorme combat de catch de la fin, il faut vraiment prêter l’œil pour s’apercevoir de la supercherie et ces combats deviennent instantanément un plaisir cinéphile quasi inégalé.

Pour le reste, Del Toro n’a pas eu trop à se forcer. Le personnage de Blade était déjà posé ainsi que toute la mythologie qui allait avec (ses potes, son antre, ses ennemis, son combat intérieur…). Sans dénigrer tout ça, il n’a eu qu’à surfer sur ce qui a été fait mais il a tout de même jalonné son métrage de nombreux points forts ce qui différencie nettement qui différencie cette œuvre de celle de Norrington. En intégrant au mythe de vampires désormais moderne une sorte de super prédateur hyper féroce, Del Toro avait toute l’opportunité pour faire entrer son film dans le genre gore et ce cher monsieur ne s’en est privé. Laissant la part belle aux gerbes de sang, des amputations et des éventrations en tout genre, il réussit à créer de nouveaux monstres littéralement terrifiants filant ainsi la chocotte au spectateur, aux humains du film aussi et même au peloton sanguin formé par les soins du maître vampire Damaskinos et chargé d’éliminer leur ennemi juré, Blade, jusqu’à ce qu’ils soient obligé de créer une alliance avec lui devant le danger que représente ce cher Nomak et ses comparses, l’équilibre entre le monde de la nuit et celui du jour étant en train de s’effondrer, cette nouvelle race s’attaquant aux deux.
Ce simple prétexte scénaristique permet à Del Toro de se laisser aller à une course poursuite quasi ininterrompue, à des conflits internes à l’équipe tout à fait délectable car portés par des personnalités hors du commun et se permet en outre des combats encore plus féroces et violents, surhumain quoi et de pimenter le tout d’un soupçon de complot qui amplifie la portée du propos. C’est toujours David S. Goyer aux commandes du script. Il avait déjà montré son talent sur « Blade » premier du nom, il le prouve une fois de plus ici et sur ce qui sera plus tard, l’excellent retour aux sources « Batman Begin ». C’est bien sur Wesley Snipes qui reprend pour la dernière fois avec entrain son personnage désormais mythique et Kris Kristofferson refait son apparition alors qu’on l’avait laissé pour mort dans le premier opus. Côté opposé, on se délectera de la présence de Ron Perlman, acteur fétiche de Jean-Pierre Jeunet et de G.D.T qui joue ici un vampire grande gueule et tête à claque dont les rixes verbales avec Blade jalonnent la quasi-totalité du film. Dans cette même bande, le peloton sanguin, on notera la présence de Donnie Yen dans le rôle de Snowman, bien connu pour ses apparitions dans « Seven Swords » de Tsui Hark ou le formidable « Hero » de Zhang Zimou. Il prouve ici une fois de plus ses capacités martiales extraordinaires et on notera qu’il est aussi chorégraphe ce qui explique cette dimension martiale asiatique encore plus marquée. Le reste de la bande n’est pas à la traîne car bien que moins connus, ils sont à la hauteur côté physique marginal et sont là pour créer une certaine homogénéité au sein de ce groupe. On appréciera la beauté de Leonor Varda dans le rôle de Nyssa, la fille de Damaskinos propulsée à la tête du peloton sanguin et qui tombera progressivement amoureuse de Blade. Elle joue brillamment un rôle de femme torturé entre ses appels au devoir vampire que lui impose son statut de fille de chef et son attirance pour le diurnambule.
Quant à la musique, elle reste toujours aussi techno et tonitruante, les scènes d’orgie vampiresque en boîte de nuit en contribuant pour une bonne part. Les décors, eux, sont tout simplement gigantesques et superbement travaillés. Visiblement, le tournage en république Tchèque ayant permis une certaine démesure tant au niveau de la taille que du travail en général. Del Toro a pu ainsi compléter son ambiance gothique.

Plus énergiques, plus violents, plus gore, un peu plus tout en fait…c’est ce qui symbolise cette suite de « Blade » qui surtout se caractérise dans ses différences. Le metteur en scène a certes respecté le travail opéré auparavant par Norrington (on ne peut pas en dire autant de Nolan avec celui de Burton sur la relation Batman versus Joker) mais dans le même temps, il s’est entièrement réapproprié l’univers du personnage pour en faire quelque chose qui n’appartient qu’à lui et qui au final est la marque des grands réalisateurs. Enorme film d’action au scénario particulièrement bien ficelé, il doit se voir comme une énorme bande dessinée filmée, ce pari étant réussi car il se trouve être un spectacle total pour le public. On regrettera quelques faiblesses dans le personnage de Whistler et surtout celui de Scud, le remplaçant provisoire mais cela n’est rien en comparaison du plantage total que sera le troisième opus dont je ne m’abaisserai pas à faire une loupe tant on s’éloigne de la perfection des deux premiers et dont même Snipes sembla rien avoir à foutre. Je tiens cependant à signaler qu’une série TV vient de sortir à la fois sur la TNT et en DVD et que l’épisode pilote, intitulé « La maison de Chton » semble prometteur sur la fin malgré un début laborieux…à suivre !


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L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85 : 1

Avis : Une splendeur inégalée…de la quasi haute def et ce pour une DVD qui date de 2002 !! Ce DVD rejoint sur ce point le premier film et offre un piqué exceptionnel. Le master est immaculé et la compression rend hommage aux différentes teintes de photographie qui parsème le film et qui auraient pu, dans certains extrêmes, lui mener la vie dure.

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Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 EX en français et anglais, 5.1 DTS en français – Sous titres : français et anglais

Avis : Ecartons tout d’abord le problème de spatialisation, il est extraordinaire et ce dans toutes les versions. Chaque effet est parfaitement réparti sur les 5 enceintes, les 6 si vous optez pour le format EX. Néanmoins, je vous conseille le DTS français, cristallin mais dans le même temps qui laisse la part belle à des basses très rondes qui brasseront vos fauteuils.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus animés rouge et blanc qui défilent. La lisibilité est excellente car chaque page est très sobre et le fait qu’ils soient sonorisés par des extraits de la B.O.F nous fait plonger immédiatement dans l’ambiance du film.


Les bonus :

Une édition collector plus qu honorable comme vous pouvez le constater par les bonus :
Disque 1 :

  • Excellent commentaire audio du père Guillermo et de son producteur qui reviennent en long et en large sur le tournage et ses conditions.
  • Commentaire plus plat du scénariste et de Wesley Snipes
  • Le film avec sa piste musicale isolée et en 5.1 !!!


  • Disque 2 :
  • Excellent Making of de 84’, chapitré selon les coulisses du tournage, les décors, les costumes, les combats les cascades et les créatures. On appréciera le franc parler de tous les intervenants qui reviennent avec précision sur chacun des choix et surtout la fonction lapin blanc qui permet d’obtenir encore plus d’infos. Un modèle du genre !!
  • 16 scènes coupées, d’intérêt variable mais commentée de façon hilare et passionnée par le réalisateur qui justifie ses choix et fait penser qu’on a bien droit à un director’s cut.
  • 60 minutes sont consacrées aux effets visuels à la fois numériques et spéciaux
  • Sur 6 scènes, un documentaire s’attarde à montrer leur conception du story board à la mise en image
  • Module sur la conception graphique à travers dessins et diaporamas
  • Présentation du jeu vidéo dont on se serait passer
  • Clip d’un morceau de la B.O
  • Dans la partie ‘dossier détaillé du film’, on retrouve les habituelles filmographies, les notes de productions, bandes annonces et teasers
  • L’interactivité est donc purement et simplement sensationnelle et fait méritée son appellation à cette édition collector qui pêche par un packaging qui ne va pas jusqu’au bout des promesses.



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    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Quel beau sur étui que voilà : le bandeau rouge sang qui surplombe l’affiche du film avec Blade en position de défense sur un fond blanc mat, nuageux dans lequel semble se dessiner, menaçant, le visage d’un suceur…dommage qu’il ne renferme qu’un banal boîtier amaray noir, reprenant à l’identique le visuel, bien fade à côté de ce qu’a pu donner le digipack de l’édition belge!



    La sérigraphie

    Les sérigraphies relèvent un peu le niveau, celle du film reprend le viseul du recto avec un plan plus rapproché de Blade, celui des bonus, bien plus rouge, illustre Damaskinos prenant son bain de sang. Nombreux logos à chaque fois mais relativement discrets car bien placés et plutôt fins.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 14/02/2008 à 07:12 par nicofeel : Excellente critique sur un film que j'apprécie. Je retiens d'ailleurs de Blade 2 la virtuosité de Guillermo Del Toro. Une vraie réussite pour un film d'action fort énergique.

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