DVD A LA LOUPE

Résumé : Charlie est un fan des films d'horreur mais quand 2 hommes déménagement à côté de la maison de sa mère, il ne fait aucun doute que leur comportement est étrange. Sa conviction est renforcée lorsque les morts mystérieuses de jeunes filles sont signalées. Charlie demande de l'aide, à sa mère, et à ses amis qui commencent à s'inquiéter pour sa santé mentale. Mais lorsque le voisin rentre une nuit dans sa chambre, il conclut qu'il doit tuer cette créature avec le seul qui puisse l'aider à le traquer, l'acteur Peter Vincent qui est aussi persuadé que Charlie raconte n'importe quoi et il refuse de l'aider. Sa petite amie engage alors l'acteur en douce pour convaincre Charlie que son voisin ne peut être un Vampire, mais une fois dans la maison, le voisin est mystérieusement attiré par l'amie de Charlie, et Peter Vincent découvre un indice bien étrange.

Avis : Bien avant que la Dreamwork mise sur un remake, l'original eût été un bon succès en salle. Le budget à l'époque est de 6m$ et le film rapporte 54m$ en salles, pour une 13ème place au box-office de l'année aux Usa.
Ce film est l'unique du réalisateur Tom Holland qui a écrit Class 84 et Psychose 2 alors qu'il se voit récompensé de 3 Saturn Awards celui du meilleur film d'horreur, celui du meilleur acteur, et celui du meilleur scénario ainsi que le prix Dario Argento au festival d'Avoriaz et le prix de la critique au festival fantastique de Porto.
Ce film est interdit aux moins de 16 ans dans le monde et aux moins de 13 ans en France à sa sortie.

Le jeune acteur principal du film se blesse lors d'une chute 3 semaines avant la fin du tournage alors que le nom de Peter Vincent vient de 2 acteurs de films d'horreur. Le réalisateur embauche Roddy MacDowall (Peter Vincent) à la dernière minute ce qui sera une idée géniale alors que les maquillages durent 12 heures pour l'homme et 8 heures pour la femme vampire.

Ce film est réalisé au milieu des années 80 et il est l’héritage des films satirique sur le mythe des vampires mais c'est aussi l'un des plus surprenant film d'horreur de cette époque. Pourtant, derrière le coté énigmatique, se cache en fin de compte un film sur le mythe des vampires assez léger mais aussi efficace avec ce titre bien étrange en France.
Placé entre Link et Ré-animator à Avoriaz, c'est un film à contre courant des films du genre à l 'époque mais qui fonctionne et déclenche quelques émotions, c'est donc un pari osé qui se révèle malheureusement bien moyen de nos jours alors que les effets amènent énormément au style et à l'atmosphère du film.

Le film commence sur un habile générique qui nous plonge immédiatement dans une ambiance assez délirante et le film démarre sur les principaux personnages de manière classique avec les 1ers dialogues en guise d'introduction.
Un brin fantastique, le sujet et l'histoire avance rapidement et des dialogues arrivent avec le nouveau voisin alors que le style est d'époque et que le rythme est très vif.
Le film alterne les scènes et les émotions de façon très linéaire et les effets apparaissent lors d'une transition où la tension augmente en musique c'est un grand classique pour ce genre de film.
Les détails arrivent avec de nouveaux personnages et l'histoire s’enchaîne rapidement lors de se long démarrage à mon avis bien trop prévisible.

Pourtant le film est agréable avec ses séquences 2nd degré à l'humour ironique mais forcement très kitsch alors que le sujet est de plus en plus présent dans un style totalement académique et sans failles.
Une part assez large est attribuée aux dialogues avec finalement très peu de mouvements de caméra, et pourtant la tension monte avec les différentes confrontations alors que le film devient plus captivant grâce à l'introduction d'un nouveau personnage quand apparaissent enfin quelques décors en extérieur.
Puis c'est une transition subtile qui plonge tous le monde dans le vif du sujet grâce à ce rythme très efficace.

Pourtant, La réalisation peine à ce libérer et exploiter le film qui stagne toujours avant la mi-film alors que son sujet est maintenant bien plus clair et bien plus sympathique, quand la tension augmente d'un seul coup et provoque une ambiance bien plus violente dans cette 2ème partie du film.
C'est maintenant la très longue scène de la poursuite qui démarre quand un changement s'opère et fait presque oublié la 1ere partie si houleuse alors que la violence augmente encore très vite avec ce rythme à nouveau plus dynamique.

Bien que les éléments se déchaînent, le film monte et redescend de rythme mais peine toujours à vraiment décoller avec la scène de danse particulièrement kitsch alors qu'une ambiance de plus en plus légère nous emmène déjà vers le dénouement puisque a ce stade ce sont les dialogues et le personnage Peter Vincent qui sauve ce film relativement simpliste.

Alors que c'est enfin lors du dénouement que ce film exulte et devient totalement surprenant, pour cette toute dernière partie où la violence redouble une fois de plus grâce à l'excellence des effets spéciaux, c'est une chasse au vampire passionnante qui arrive et qui est lancée avec la réplique «Bienvenue à cette nuit d'horreur» et qui baigne le film dans une atmosphère bien saignante.
C'est un excellent et long dénouement où tous les éléments se dévoilent enfin avec intérêt, les transformations s’enchaînent d'excellente manière ce qui relève de justesse le niveau du film dans ce très long et très fantastique final.

 
Vampire... vous avez dit vampire ? - Edition 2000