Résumé : Voulant sauver un homme au bord du suicide, le jeune Mark Sway recueille ses dernières confidences. Il devient du même coup le seul témoin capable de faire tomber Barry Muldano, un dangereux mafioso. Mais Mark, qui se méfie de tout le monde, préfère feindre l'ignorance et rester muet. Face aux pressions, il choisit néanmoins de faire appel à une avocate : Reggie Love. Celle-ci va protéger son jeune client à la fois contre la justice et contre la mafia...
Avis : Adapté d'un roman à succès de John Grisham, "Le client " est un thriller plutôt plaisant qui, s'il comporte de nombreux clichés inhérents au genre, procure deux heures de divertissement grâce à un suspense sans cesse maintenu. Malgré quelques invraisemblances notables, on se prend au jeu de suivre un gosse pourchassé par la mafia et le FBI, qui ne peut de fait compter que sur l'aide d'une avocate qui a pris fait et cause pour lui, et dont il a loué les services pour un malheureux dollar. Ce film, réalisé par Joel Schumacher, n'a connu en France qu'un succès mitigé mais mérite d'être découvert, d'autant plus qu'il bénéficie d'un excellent casting.
Mark Sway (Brad Renfro) est un gosse de onze ans, déluré, élevé avec son petit frère Ricky par une mère (Mary-Louise Parker) qui tire le diable par la queue et qui est souvent dépassée par les évènements. Entré par hasard en possession d'un secret qui peut envoyer en prison le mafioso Barry Muldano (Anthony LaPaglia), il va être pourchassé à la fois par le procureur Roy Foltrigg (Tommy Lee Jones) qui suit le dossier, et la mafia qui veut l'éliminer. L'invraisemblance majeure du scénario est qu'en se confiant à Foltrigg, Mark se libérerait de la menace de la mafia, mais si l'on accepte le fait qu'un gosse des rues ne fait pas facilement confiance à la police, même si sa vie est en jeu, l'enchaînement des faits relatés dans le film devient acceptable, y compris l'implication de l'avocate Reggie Love (Susan Sarandon), elle-même en mal d'enfant, ayant quelques problèmes d'alcool, et dont la fibre maternelle revit au contact du jeune garçon. Le scénario d'Akiva Goldsman et Robert Getchell suit d'assez près le roman de Grisham, le rythme est soutenu avec de nombreuses péripéties et quelques retournements de situation, le final étant archi-classique pour ce genre de thriller, la fin, quand tout suspense a disparu, étant même un peu bâclée.
Ce film a permis de découvrir le jeune acteur Brad Renfro, malheureusement récemment disparu, et s'il a tendance à un peu surjouer par moment, sa performance est globalement très bonne. Susan Sarandon, qui a beaucoup de présence à l'écran, et Mary-Louise Parker, émouvante, sont très crédibles dans des rôles de femmes bien différentes, mais toutes deux marquées par leur expérience de la vie. Quant à Tommy Lee Jones, il a tendance à en faire un peu trop dans un rôle pas très éloigné de celui qu'il tenait un an plus tôt dans "Le fugitif". La réalisation de Joel Schumacher est bien dosée, sans la tendance à l'emphase qu'on lui connaît sur certaines de ses oeuvres, même si quelques aspects du film manquent un peu de subtilité (le caractère très stéréotypé des "méchants", en particulier). On notera aussi en point très positif que la première partie, où se construisent à la fois l'intrigue et le caractère des personnages, est aussi prenante que la suite, où l'action est plus présente.
"Le client" fait partie de ces films que l'on peut regarder en comptant les failles du scénario, ou au contraire en rentrant dans le jeu et en en appréciant le suspense, l'impression finale étant alors bien différente. Il n'a pas marqué l'histoire du cinéma, mais ne dépare pas non plus dans une dvdthèque qui se veut éclectique, et en plus, on peut le regarder à nouveau sans ennui .
L'Image :
1.5/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1
Avis :
Le transfert numérique, qui date des débuts du support, est assez approximatif si on le compare à ce qu'on fait aujourd'hui, au niveau de la définition et de la compression. Heureusement les couleurs sont belles, soulignées par des contrastes marqués, et la photographie de Tony Pierce-Roberts est assez plaisante, mettant bien en valeur les décors naturels de la ville de Memphis où a été tourné le film.
Le Son :
1.5/3
Détails techniques
:
Dolby Surround en Français, Anglais et Italien - Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Hollandais, Arabe…
Avis :
La piste surround, assez dynamique, restitue avec une bonne ampleur la musique agréable de Howard Shore, mais on n'est vraiment pas submergé par des effets sonores époustouflants. Les dialogues sont clairs, les pistes VO et VF étant assez proches au niveau du ressenti acoustique.
L'Interactivité
:
1/3
L'ergonomie
des menus :
Le film se lance à l'insertion du disque. Les menus, fixes et muets, doivent être appelés à la télécommande. Le film est finement découpé en 42 chapitres, et l'on peut changer de langue et sous-titres à la volée.
Les bonus :
Conçue à la préhistoire du DVD, cette édition ne présente en supplément que des pages de texte d'intérêt limité.
Casting et équipe technique: bio-filmographies assez détaillées des acteurs et membres principaux de l'équipe
En coulisses : quelques anecdotes sur le roman et les lieux de tournage (3 pages).
Une audition à l'échelle nationale : à la recherche de l'acteur pour le rôle de Mark, Brad Renfro ayant été choisi parmi 5000 candidats (4 pages).
Autres films à voir (accessible depuis le menu principal) : 4 pages par thèmes présentant des vignettes de films du même éditeur.
Autres films à voir (accessible depuis le menu bonus) : sous ce titre, il s'agit en fait de la bande annonce du film, en 16/9 VO, recadré en 1.85:1.
Les Visuels :
0/1
La pochette / Le packaging
Boîtier cartonné Warner, avec la liste des chapitres imprimée sur le rabat intérieur (les ré-éditions récentes sont en boîtier amaray). Le visuel reprend l'affiche du film, un montage sobre des visages des trois personnages principaux ainsi que la scène d'ouverture, sur fond noir.
La sérigraphie
Pas de sérigraphie, les titres, dans les trois langues disponibles en audio, ainsi que les logos étant simplement en argenté brillant sur fond argenté brossé. Cette formule, nettement plus esthétique que l'impression en noir, ne vaut quand même pas une sérigraphie.
Note Finale
: (11/20)
Commentaires concernant cette critique
- le 23/05/2008 à 12:06 par Ivenpast : Une critique assez juste pour un film honnête , mais ne valant pas une seconde le roman original, comme c'est le cas pour la majeure partie des adaptations de Grisham (excepté peut être "pas de noël cette année". Mais le métrage mérite effectivement d'être vu.
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