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DVD A LA LOUPE


MOONRAKER - ULTIMATE EDITION / 2 DVD

Lui écrire Ivenpast

Moonraker - Ultimate edition / 2 DVD DVD sorti le 08/11/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : MGM
Distributeur :
GCTHV (Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)

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Nombre de visites :
1634


   

Le Film : 3.5/10

Résumé : 007 est mis en orbite dans cette grande aventure qui l'emmène à Venise, Rio de Janeiro et dans l'espace. Bond enquête sur le détournement d'un vaisseau spatial américain avec l'aide de l'agent de la CIA, Holly Goodhead. Très vite, Bond et Goodhead se retrouvent dans une lutte à mort contre Hugo Drax, un puissant industriel bien décidé à détruire toute vie humaine sur la Terre.

Avis : « Outer Space now belongs to 007 » nous promet la jaquette. Roger Moore nous revient donc une fois encore dans le rôle de James Bond dans une aventure de type Space Opera en lieu et place de Rien que pour vos yeux pourtant annoncé au générique de fin de l’Espion qui m’aimait. N’ayant pas encore vu ce dernier, je n’effectuerais pas de comparaison (flatteuse ou non d’ailleurs). Le choix des producteurs s’explique aisément dans cette période prolifique de science fiction, qu’il s’agisse du succès phénoménal de Star Wars ou bien encore de l’affection sans cesse grandissante des aficionados pour la série déjà culte Star Trek de 1966. On cherche donc activement dans la base de nouvelles de Flemming un scénario à consonance fantastique et on exhume Moonraker, que Cubby Brocolli estime lui-même largement dépassé pour pouvoir s’inclure dans la course à la surenchère (notons qu’au final, ce Moonraker aura coûté plus cher que les six premiers Bond réunis, ce qui au vu de la qualité finale du métrage n’est pas une raison de se vanter…. Eh, oui, vous l’aurez compris, ce Moonraker n’est qu’un Bond mineur, surtout suite au classieux Espion qui m’aimait), au point de remanier complètement l’histoire pour n’en garder que le nom du bad guy principal (Drax) tout en nous recasant l’indéfectible Jaws.

Quoi de mieux pour embêter Bond entre deux parties de découvertes du monde féminin qu’un bon gros mégalomane des grands-mères ? Drax pour le coup en possède tous les attributs : il est riche à outrance, n’a que mépris pour ce qui ne l’intéresse pas (un peu comme nous d’ailleurs, quoique je ne lâche pas deux chiens d’attaque sur les gens que je n’aime pas. Mes deux lapins, à la rigueur, quand ils sont en colère. Un lapin en colère, ça peut faire mal, ne riez pas.) et à des ambitions planétaires. Stromberg ne s’était pas mouché du coude non plus mais Drax, lui se prend carrément pour Dieu, avec une station orbitale pour arche de Noé moderne (ce qui fait doucement rire quant on voit la tronche de certains de ses sous fifres, Jaws et sa copine en tête mais aussi Georges Beller. Une planète peuplée en partie avec la descendance de ce dernier…. Le cinéma à venir aurait eu des airs de Max Pécas ad vitam aeternam !) et un projet de destruction de toutes vie humaines sur la planète via un système de collier empoisonné avec des spores d’orchidée (on meurt tous, mais de manière raffinée….spas).
Evidemment, Drax à des moyens humains non négligeables, via entre autre un réseau d’astronautes féminines (histoire d’apporter un peu de couleur sur les paysages) et surtout un Alfred (ou Jarvis ou Niles selon votre culture) redoutablement efficace dans l’accomplissement des ordres. Ce qui nous offre au passage une très belle scène d’action ou tout un musée du verre est démoli (après s’être tapé entre deux dialogues la visite de ce dernier, on ne peut trouver que jouissif la mise à mal de pièces datant de plus de 400 ans). Le japonais est furieux et peut être mortel, mais Bond en vient évidemment à bout avec humour et flegme. Drax ne pouvant se salir les mains lui-même, on embauche sur un coup de fil Jaws, rescapé de l’opus précédent. L’idée est bonne en soi, elle démontre qu’il existe une société d’intérim pour assistants névropathes, mais au vu de ses prestations précédentes, on ne peut s’attendre qu’à du bon.

Jaws, logiquement est froid, efficace et cruel. Et muet. Et uniquement concentré sur sa tâche. Ici, les producteurs ont niaisement répondu aux nombreux courriers de fans (en culottes courtes)(sic) et ont décidé de lui faire virer sa cuti. Et pourtant ! Avec un pré générique mémorable ou Jaws se crache dans un cirque (et en ressort indemne après avoir voulu se faire la jambe de Bond), on retrouve ce dernier sur le toit d’une cabine de périphérique (mémorable elle aussi, au vu des risques pris par les cascadeurs) où il se fait de nouveau battre et las, tout se barre en couilles avec un Jaws survivant encore une fois mais tombant subitement amoureux. La descente aux enfers du spectateur continue avec des musiques d’ambiances totalement inappropriées. Le comble du ridicule est atteint lors de la destruction finale de la station lorsque lui et sa dulcinée (échappée de Premiers Baisers) trinque ensemble suite à un toast de Jaws. Evidemment, ils s’en sortent encore une fois, dixit un dialogue d’officiel un peu plus tard, et malgré tous ses crimes, on n’en entendra plus jamais parler. Voilà comment on pulvérise un personnage sensationnel en le faisant passer du statut de super méchant de franchise à celui de crétin type Non dans Superman II.
Pour revenir à Drax, il est regrettable d’avoir embauché pour le rôle Lonsdale. James Mason était au départ prévu mais n’était pas disponible. Le choix de Lonsdale était en soi une bonne idée mais celui-ci est si distant qu’il en est insipide, d’autant plus regrettable quand un bad guy use d’un vocabulaire châtié avec des mots comme magnuficience… Lonsdale ne jubile pas, n’exulte pas, n’est jamais extatique, ne profite d’aucune situation, totalement désabusé, comme si la fin du monde était en soi un acte normal. Un dieu vivant n’est pas forcément mort de l’intérieur, bien au contraire. Jaws est plus expressif que lui, c’est dire. Vraiment regrettable, surtout quand on pense à la folie furieuse de Walken dans Dangereusement Vôtre.
Passons maintenant à la James Bond Girl (JBG) du film, le Dr Goodhead. Une fois encore, c’est du réchauffé. On passera sur le jeu de mot amusant qui ne concerne pas Bond, celui-ci ayant tendance à se focaliser sur un niveau légèrement inférieur. L’agent infiltré chez l’ennemi et qui bien sûr appartient à la CIA… c’est simplement bon pour éviter de réintroduire Félix Leiter, un poil moins mignon (007 dans une aventure gay… pourquoi pas !). 007 a d’ailleurs une fâcheuse tendance à toujours s’associer avec ses homologues américains, ce qui casse un peu l’intrigue qui se résume souvent à l’exposition du méchant, puis alliance entre cia / mi6 car le dit malfrat intéresse les deux partis , puis résolution avec mort dudit méchant. Cela devient forcément rengaine.
La JBG ne déroge pas à la règle, dans tous les cas, elle est fade, sait donner deux coups de talons, mais innovation suprême, elle est cette fois intelligente et pas trop godiche, et ne passe pas un quart du film avec seulement un maillot sur le dos.

Les scènes d’action sont agréables et nombreuses, du moins tant que cela se passe sur terre. La course poursuite en gondole est sympathique … bien que l’on puisse parfois se demander si toutes ces embarcations peuvent se transformer en hovercraft. Il est assez regrettable d’ailleurs de clore une telle course (qui devient habituelle malgré tout dans les Bond à la sauce Moore) par des gros plans sur des chiens et des pigeons hallucinés. La séquence à proximité de la cascade et bien plus rythmée, avec un retournement inattendu via un Bond survolant littéralement la difficulté, laissant derrière lui Jaws dans une situation catastrophique … situation prenant de sévères allures de running gag à la longue , en parallèle avec la scène d’ouverture ou certains plans de L’espion qui m’aimait !
La scène de combat dans l’espace, par contre, a formidablement mal vieillie. Les personnages sont empêtrés dans leurs câbles, l’ensemble est par trop statique et les sfx sont tout bonnement loupés. Broccoli aurait du se tourner vers ILM pour assurer le spectacle, comme Paramount l’a fait à de multiples reprises pour les Star Trek de l’époque. Même le film pourtant aujourd’hui désuet de Robert Wise semble aujourd’hui plus maîtrisé que cet imbroglio photonique, sans compter des bruitages parfaitement ridicules. La scène du musée était bordélique mais maîtrisée au moins.

Que reste il au final de ce Bond ? Un scénario qui se veut complexe mais qui reste prétentieux et artificiel, un méchant qui se veut mégalo et une JBG qui se veut l’égale de Bond mais qui ne restent pour l’un comme pour l’autre que des ressucées (mauvaises de surcroît) des épisodes précédent. On retiendra seulement un Moore toujours aussi dégingandé et agréable dans le rôle titre et de superbes décors (le QG, lui aussi recopié sur les autres missions, de Drax est esthétiquement réussi, tout comme son centre de contrôle ultra technologique) dont l’apparition très poétique de la station spatiale dans l’espace. Une aventure donc , qui agira sur nous comme l’environnement immédiat sur le poisson rouge : aussi vite vu, aussi vite oublié.

Espérons que Rien que pour vos yeux se rapprochera du niveau de l’Espion qui m’aimait. Merci de votre lecture et de votre attention et à bientôt. N’oubliez pas, le petit cadre, tout en bas vous est réservé. Réagissez !


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : La jaquette annonce , je cite, « Une restauration digitale image par image ». Il est vrai que la définition de ces images est vraiment de toute beauté. Les couleurs, les contrastes, tout a été remanié pour offrir un agréable confort de vision pour ce Moonraker, bien que la copie d’origine fut déjà de bonne qualité. Les incrustations sont plutôt réussies et les plans dans l’espace peuvent souvent rivaliser avec ceux de Star trek. En bref, c’est la constatation tranquille : une foultitude de détails jusqu’à alors ignorés dans les arrières plans apparaît comme par magie.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 et dts en français,anglais - Sous-titres : anglais, français et arabe.

Avis : Un travail correct de restauration du son, même s’il reste une impression sous jacente de mono amélioré. La partition musicale, partie intégrante de cette mission est assez réussie. Dommage que les bruitages lasers soient aussi désastreux. Les dialogues sont toutefois mis en avant sans nuire à l’ensemble.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Le soin apporté aux menus de transition et de présentation a lui aussi été mûrement réfléchi. Terminé le lancement de la précédente édition, qui était inutile et bonjour de prime abord à une bande annonce générale de la saga présentant une collection « à l’image et au son inégalé en dvd ». On passe ensuite à de superbes menus animés, où sont présentes les silhouettes féminines caractéristiques et les gun et barrels logos. Le menu principal, sur fond de scènes clefs du film, propose un accès simplifié (avec des transitions elles aussi animées et différentes de surcroît avec le background musical de l’épisode) aux chapitres, bonus (commentaires) et réglages langues / sous titres (qui restent sélectionnables à la volée durant la lecture). Un travail de cohérence exemplaire.


Les bonus :

Les bonus sont principalement présents sur le second disque (exceptés bien sûr les commentaires audio). L’interactivité est assez pauvre. De nombreux modules sont discutables quand à leur utilité et font plutôt office de remplissage, nonobstant de plus ceux déjà inclus dans l’ancienne édition .Ils présentent :

  • (DVD 1-) Un commentaires audio du réalisateur (Lewis Guilbert) , de l’équipe du film et de Roger Moore .
  • (DVD 2) Les films de production Ken Adam : module désormais habituel du maître es-décor. Toujours intéressant. .
  • (DVD 2) La séquence du cirque / Bond 79 : un aperçu du montage original du final de la scène d’introduction.
  • (DVD 2 ) Story boards des séquences de la chute libre et de la scène du cirque.
  • (DVD 2 ) 007 à Rio : un bonus à la vacuité forçant presque le respect
  • (DVD 2 ) Les coulisses de Moonraker : making of sans originalité et fortement redondant avec les commentaires audios. On restera pantois d’hébétude face à ce déluge d’autosatisfaction concernant les scènes spatiales qui sont pourtant loupées dans leur majorité.
  • (DVD 2 ) Documentaire sur les effets spéciaux : sans commentaires.
  • Un livret collector de 8 pages qui fait un peu redondance avec les modules précités mais c’est toujours bon à prendre !
  • (DVD 2 ) On passera encore une fois sur le guide interactif : toujours aussi présent et inutile.
  • (DVD 2 ) Bandes annonces, archives cinéma, Bond à la télévision et archives photos : le classique d’une telle édition.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Issu de la fameuse mallette carton de Cdiscount que l’on retrouve maintenant améliorée avec en sus Casino Royale collector et un set de poker pour 139€ , on se retrouve ici avec un boîtier amaray classique double support avec au recto, une image emblématique du Bond de l’épisode (ici Moore commençant à accuser son âge, toujours avec le fameux Walter) et en arrière plan une scène culte du dit opus (l’explosion de la station). Pour une fois, je préciserai que dans cette mallette, les fourreaux cartons en relief ont disparu. Le titre est rejeté en haut de jaquette sur fond de scènes clefs, le processus est identique avec le logo de la collection, en bas de page.
    Le dos est beaucoup plus travaillé que l’ancienne collection et propose sur fond noir uni (ou presque puisqu’on devine le barrel logo) le logo MGM, le titre de la collection, le titre en lettre couleur feu, une photo de Bond reprenant celle du recto et le n° de la mission. Adieu donc au logo 007 découpé sur 20 dos de films, ce qui permet de ranger sa collec comme on le sent sans dénaturer sa dvdthèque. Pour ceux qui possède la valise, cela ne fait guère de différence.
    Le verso propose le résumé, un peu d’auto congratulation, 3 photos classiques issues du film, et l’ensemble des bonus sur deux colonnes. Les mentions légales et autres spécificités techniques sont rejetées dans la partie basse et offrent un ensemble simple et accessible.



    La sérigraphie

    Le dvd de ce 007 est sobre et exemplaire. Rond central imprimé, mentions légales reportées dans la partie basse pour ne pas gêner la lisibilité générale, portrait noir et blanc de Bond selon l’acteur du moment. On appréciera la mise en valeur du titre dans des tons jaunes orangés et surtout le background caractéristique de la série avec l’intérieur du canon du pistolet du célèbre agent.
    Le dvd des bonus reprend la même charte avec la james bond girl du métrage.
    Excellent.
    Dommage que le logo anti copie soit toutefois aussi voyant.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (9.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 30/05/2008 à 10:55 par Ivenpast : Pauvre Bernard Lee ... Mais pour ceux qui veulent le voir dans un film où il tient l'un des rôles principaux, il reste Le Train des épouvantes, petit bijou de la période sixtie's...
    - le 29/05/2008 à 02:56 par 20-100 : Personne pour rappeler ici la dernière participation de Lee ? Bernard Lee alias M ! (ni celle de Georges Beller, qui contrairement à Michael Lonsdale, qui par ses origines est bilingue, a été doublé dans la version originale anglaise...)
    - le 28/05/2008 à 18:29 par Ivenpast : Moonraker a ses adeptes et c'est normal. Mais pour moi un Bond se doit d'être un tantinet + réaliste. Je suis peut être vieux jeu mais un loupe se doit d'être subjectif ceraines fois. C'est le cas ici. La BO n'est pas non plus ce qu'il y a eu de meiux. Pour preuve, lors ds menus de ce dvd, le fond musical est une reprise d'une ancienne bof de l'ère Connery en lieu et place du thème principal.... c'est pour dire! Continuez de réagir!
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