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DVD A LA LOUPE


LE PARFUM D'YVONNE

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Le parfum d'Yvonne DVD sorti le 01/09/2004


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Editeur : Aventi
Distributeur :
Aventi

Date de sortie en salle : 23 Mars 1994
Nombre d'entrées : 159 000

Durée du film : 1 h 26 min.

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Nombre de visites :
1295


   

Le Film : 8/10

Résumé :  A la fin des années cinquante sur un lac coincé entre France et Suisse, se croisent, s'entrechoquent et s'aiment, des personnages que l'état de villégiature semble suspendre hors du temps. Pourquoi Victor Chmara se cache-t-il sous cette identité inattendue, et de quoi a-t-il peur? Qui est ce docteur Meinthe, que l'on surnomme la reine Astrid? De quoi vit Yvonne, lumineuse jeune femme flanquée d'un dogue allemand taciturne? …

Avis : Evocation mélancolique d'un amour passé, "Le parfum d'Yvonne" est une comédie dramatique écrite et réalisée par Patrick Leconte, en adaptation libre du roman de Patrick Modiano, "Villa Triste". L'atmosphère douce et sensuelle d'un été romantique aux bords du lac de Genève reviennent à la mémoire du narrateur, Victor, que l'on voit aujourd'hui dans des scènes sombres et tristes alors qu'il se rappelle sa passion pour la belle Yvonne, passion décrite lors de flash-back illuminés de soleil qui constituent l'essentiel du métrage. Film d'auteur resté confidentiel, à déguster en suivant son rythme languissant, "Le parfum d'Yvonne" est plein de mystères, dont la plupart ne seront jamais résolus, et n'est certainement pas à conseiller aux amateurs d'émotions fortes. Mais son atmosphère nostalgique qui rappelle combien la mémoire embellit les souvenirs, et son esthétisme raffiné teinté d'érotisme, méritent de le découvrir si l'on sait apprécier les scènes intimistes.

Victor Chmara (Hippolyte Girardot) est-il un aristocrate russe vivant de ses rentes, ou plutôt un jeune français qui, en cette année 1958, cherche à éviter de partir à la guerre en Algérie? En tous cas, il rencontre sur les bords du lac de Genève la très belle Yvonne (Sandra Majani), une actrice en relation avec le docteur René Meinthe (Jean-Pierre Marielle), qui semble par ailleurs impliqué dans de mystérieuses activités. Les deux jeunes gens vont vivre une relation amoureuse sous l'œil bienveillant de René, homosexuel, mais les souhaits et contraintes des uns et des autres, et les secrets qu'ils ne veulent dévoiler, leur permettront-il de faire durer cette passion au-delà du temps d'un été? Patrice Leconte promène sa caméra entre la France et la Suisse en suivant des personnes apparemment fortunées dans les grands hôtels, en bâteau sur le lac, ou à bord de la somptueuse décapotable américaine du docteur, tout cela baigné par un soleil lumineux. La reconstitution de la fin des années cinquante, à travers les costumes, les coiffures, les automobiles, ajoute à l'atmosphère nostalgique du film. Le scénario tourne presque exclusivement autour des rapports entre les trois personnages principaux, parfaitement interprétés, et on pourra tout juste mentionner en second rôle Richard Bohringer, l'oncle d'Yvonne. Jean-Pierre Marielle montre comme d'habitude un sens du jeu remarquable, tout en finesse entre drame et comédie, et Girardot est l'acteur idéal pour interprèter un Victor timide, un peu coincé, mais suffisamment audacieux pour chercher à séduire la charmante Yvonne. Sandra Majani est charmante, et sa performance ne peut que nous faire regretter qu'elle n'ait jamais joué dans un autre film, son personnage se révélant au final le plus mystérieux, et si elle se dénude entièrement au sens propre, elle n'en fait strictement rien au sens figuré, son sourire lumineux masquant jusqu'au bout le fond de ses pensées…

Intéressant par son esthétisme, son charme, et son mystère, soulignés par la musique lancinante de Pascal Estève et de nombreux morceaux empruntés à la chanson (Celia Cruz et Charles Aznavour), "Le parfum d'Yvonne" est présenté dans une édition techniquement tout à fait correcte, malheureusement dépourvue de tout supplément, mais que l'on peut trouver pour moins cher qu'un magazine. On pourra lui reprocher d'entrenir le mystère en restant toujours dans le flou concernant le passé et les motivations profondes de Victor, René, et surtout d'Yvonne. Mais c'est aussi ce qui en fait l'attrait, donnant au spectateur ce côté voyeur qui regarde évoluer des personnages en pénétrant une partie de leur vie intime sans jamais être en mesure d'accéder à leurs vrais secrets.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Si le master présente quelques petits défauts de pellicule, l'image est plutôt bonne, avec une bonne restitution des couleurs pastels lors des scènes ensoleillées de l'été 58. Les couleurs sombres à dominante grise des scènes récentes sont voulues, le directeur de la photographie Eduardo Serra ayant cherché à souligner le contraste entre un présent triste et un passé heureux dont le souvenir est idéalisé. La définition est excellente sur les scènes claires, avec un peu de grain sur les scènes plus sombres. La compression n'est pas parfaite, avec un léger fourmillement qui apparaît de temps en temps, mais qui ne se remarque pas trop.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en Français

Avis : La bande son stéréo d'origine est claire, sans distorsions, et rend bien les différents morceaux musicaux, les dialogues étant bien séparés. Pas d'effets spectaculaires dans ce film intimiste qui ne souffre donc pas beaucoup de l'absence des voies arrières.


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont fixes et sonorisés. Le film n'est découpé qu'en 12 chapitres.


Les bonus :

Aucun supplément, on n'a droit qu'à une édition minimaliste, sans doute due à la faible notoriété du film.


Les Visuels : 0/1



La pochette / Le packaging

Boîtier amaray noir. Le visuel reprend l'affiche du film, montrant les trois personnages principaux prêts pour la participation à la coupe Houligant d'élégance automobile. Les caactères utilisés pour le titre, en écriture avec pleins et déliés, reflète le caractère un peu sophistiqué du film.



La sérigraphie

Pas plus d'effort de l'éditeur que pour les bonus. Juste un titre et deux logos imprimés en noir, alors que les magnifiques images du film auraient pu être source d'une belle sérigraphie.


Note Finale : (12/20)

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