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DVD A LA LOUPE


SHAKESPEARE IN LOVE - SUPERBIT

Lui écrire surfeur51

Shakespeare in Love - Superbit DVD sorti le 21/11/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Columbia / Tristar
Distributeur :
GCTHV (Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)

Date de sortie en salle : 10 mars 1999
Nombre d'entrées : 1 699 000 env.

Durée du film : 1 h 58 min.
Acteurs: Ben Affleck Rupert Everett Gwyneth Paltrow

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Nombre de visites :
1766


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : En l'été 1593, le jeune poète William Shakespeare, criblé de dette et harcelé par son commanditaire Henslowe, promet de lui livrer bientôt une nouvelle pièce, "Roméo et Ethel, la fille du pirate", une comédie dont il ne possède en fait que le titre…

Avis : Fiction historique romantique, "Shakespeare in Love" raconte comment le jeune poète anglais fut amené à écrire sa pièce de théâtre "Roméo et Juliette" après être tombé amoureux de la jolie Viola de Lesseps. Plus que l'histoire d'un amour, c'est surtout de la naissance d'un chef d'œuvre que traite le film, sachant que le scénario de Marc Norman et Tom Stoppard n'a pas de base historique réelle. Réalisée par John Madden, un metteur en scène de théâtre, cette comédie dramatique fait néanmoins revivre l'époque, la fin du XVI siècle en Angleterre, et bénéficie de décors et costumes absolument somptueux. Récoltant sept oscars sur treize nominations, ce film connut un juste succès, d'autant plus qu'il se démarque assez nettement des productions hollywoodiennes de la fin des années 90.

Will Shakespeare (Joseph Fiennes) est plutôt en mal d'inspiration alors que son commanditaire Philip Henslowe (Geoffrey Rush), lui-même en recherche d'argent, exige de lui une nouvelle pièce. Ayant la vague idée d'une comédie dont le héros serait un certain Roméo, Will, en parallèle à l'écriture de sa pièce, se met à rechercher des comédiens pour celle-ci. De son côté, la jeune lady Viola de Lesseps (Gwyneth Paltrow, lumineuse) est une admiratrice des œuvres précédentes du jeune dramaturge, et rêve elle-même de devenir actrice malgré l'interdiction faite aux femmes de monter sur les planches. Déguisée en garçon, elle va postuler pour le rôle de Roméo, Shakespeare tombant immédiatement sous le charme du jeune "garçon" dont il ne va pas tarder à découvrir la vraie nature. Si leurs amours sont contrariées par la perspective du mariage arrangé par la reine Elisabeth (Judi Dench, majestueuse comme il se doit) de Viola avec le riche Lord Wessex (Colin Firth), ils vont toutefois fournir à Will l'inspiration nécessaire à l'écriture de sa pièce qui devient, pour la circonstance, un drame, "Roméo et Juliette". Enfin le dénouement ouvre astucieusement sur l'écriture par Shakespeare d'une nouvelle pièce, "La nuit des rois".

Au delà de l'histoire sentimentale entre les deux tourtereaux, le scénario s'attache à montrer le mécanisme de l'écriture d'une pièce, bien loin du seul travail d'un auteur face à un page blanche. L'interaction avec les comédiens, l'inspiration des écrits d'autres auteurs et les contraintes commerciales (il faut attirer les spectateurs) influent sans cesse sur la progression de la pièce. Les aspects économiques de l'activité théâtrale sont aussi assez développés, et ancrent le film dans la réalité, la reconstitution historique, réussie sinon parfaitement fidèle, accentuant encore cet effet. Si le script du film est entièrement fictionnel, il utilise cependant de nombreuses références aux textes de Shakespeare, et met en scène quelques scènes des plus connues de "Roméo et Juliette". Il s'inspire aussi de faits réels (l'assassinat de Christopher Marlowe, le dramaturge rival de Shakespeare, et l'observation du travail de Shakespeare par le tout jeune John Webster, autre auteur de théâtre de l'époque), mais les déforme pour mieux coller à l'histoire écrite pour le film. De même les rapports entre la reine Elisabeth et le théâtre illustrent à la fois le caractère autoritaire de la monarque et l'élan qu'elle a pu apporter en tant que mécène dans le développement des arts de son époque.

Le rythme du film est assez enlevé, avec même un peu d'action et de suspense, et les deux heures passent sans ennui même si quelques passages auraient pu être un peu raccourcis. La photographie est léchée, avec de beaux décors (le théâtre reconstitué) et de riches costumes d'époque. Le scénario bénéficie de dialogues intelligents, avec de la fraîcheur et de la légèreté, d'une intrigue assez astucieuse, et aussi, bien sûr, de la qualité des comédiens, le tout véhiculant beaucoup d'émotion. Il y a une grande alchimie entre Fiennes et Paltrow, et leur couple fait naturellement le pendant de celui de la pièce en cours d'écriture, avec là aussi l'histoire d'un amour impossible. Pour les seconds rôles, on peut rajouter à la liste de ceux déjà cités, tous excellents, Ben Affleck, assez inspiré dans le rôle de Ned Alleyn, un acteur ami de Will, et Tom Wilkinson, en usurier. Au total on obtient un film attachant, beaucoup plus intéressant que son titre peu accrocheur, et de consonance très littéraire, ne pouvait le laisser craindre.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Les couleurs, vives et bien saturées, rendent parfaitement la richesse des costumes et des décors, et la très belle photographie de Richard Greatrex. Les contrastes sont soulignés par de beaux noirs, la définition est précise et la compression très soignée. Ce sans faute de l'éditeur est bien le moindre de ce qu'on peut attendre d'une édition axée sur la qualité technique.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français, DTS et Dolby Surround en Anglais - Sous-titres : Anglais, Français, Arabe.

Avis : Très bonne qualité également de la bande son, même si le film ne présente que peu de scènes où les effets de spatialisation avant-arrière sont notables. Les différents bruitages, assez précis, donnent du relief à l'ambiance, et les différents canaux séparent bien les dialogues de l'excellente musique du peu prolifique (et oscarisé pour ce film) Stephen Warbeck. Par contre on regrettera les choix en VO d'une piste surround et d'une piste DTS, au détriment d'un DD 5.1. au meilleur rendu que le 2.0 et plus répandu que le DTS.


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont fixes et muets, et leur graphisme d'une sobriété consternante. Le film est découpé en 31 chapitres, et l'on peut changer de langue et sous-titres à la volée.


Les bonus :

Aucun bonus, le principe même de la collection Superbit étant de réserver tout l'espace disque à la qualité du son et de l'image.


Les Visuels : 0/1



La pochette / Le packaging

Le disque est abrité par l'horrible boîtier à tiroir de la collection Superbit qui est probablement à l'origine, plus que l'absence de bonus, de l'échec du concept. Pas de visuel, une fenêtre étroite permettant d'apercevoir une partie du disque en transparence. L'affiche originale du film est néanmoins donnée en médaillon sur la page des caractéristiques techniques.



La sérigraphie

Pas de sérigraphie, le titre et les logos étant imprimés en noir sur le disque de couleur violette, peu habituelle mais caractéristique de la collection.


Note Finale : (14/20)

Commentaires concernant cette critique

- le 06/08/2008 à 22:19 par drouvre : Je ne trouve pas vraiment déplorable, à l'heure du DTS HD et autres True HD, de placer un piste DTS en lieu et place d'une piste DD 5.1 sur la VO. Sinon, très bonne critique :)

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