DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

DVD A LA LOUPE


DARK CITY - EDITION PRESTIGE

Lui écrire ninnin4

Dark City - Edition prestige DVD sorti le 23/05/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle: 20 mai 1998
Durée du film: 1 h 35 min.

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
910


   

Le Film : 9/10

Résumé : Se réveillant sans aucun souvenir dans une chambre d'hôtel impersonnelle, John Murdoch découvre bientôt qu'il est recherché pour une série de meurtres sadiques. Traqué par l'inspecteur Bumstead, il cherche à retrouver la mémoire et ainsi comprendre qui il est. Il s'enfonce dans un labyrinthe mystérieux où il croise des créatures douées de pouvoirs effrayants. Grâce au docteur Schreber, Murdoch réussit à se remémorer certains détails de son passé trouble

Avis :  « Dark City » est un des films qui, aux côtés de « Volte face » et « Starship troopers », deux autres films sortis à peu près en même temps que ce premier, a toujours fait parti de mon top 3 des films cultes et ce depuis sa sortie au cinéma. Alors que se profile à la fin juillet une sortie d’un director’s cut aux Etats-Unis, j’ai décidé, après des années de non visionnage de cette œuvre que je considère comme maîtresse dans le cinéma fantastique de ces 10 dernières années, de me replonger dans ce monde si particulier du deuxième film d’Alex Proyas, brillant metteur en scène de « The crow » et de « I. Robot » avant de vous livrer ultérieurement un avis comparatif du montage final sur le blog, une fois que j’aurais reçu cette galette tant désirée.

D’un premier abord, l’esthétique et l’ambiance générale de l’œuvre restent semblables à mon souvenir, c'est-à-dire toujours aussi splendide. En effet, tout le scénario est baigné dans une photographie qui magnifie des noirs très profonds et présents tout au long du métrage, offrant à chaque plan une part de mystère que chaque spectateur scrute en espérant y découvrir les secrets, dans des décors tout simplement grandioses, à la fois dans leur conception réelle que celle numérique, conférant au film un cachet indéniable et surtout une crédibilité qui renforce l’impact de l’œuvre, dans une esthétique très 50’s mise au goût du jour dans une monde qui semble contemporain et futuriste à la fois ce qui rend au final l’histoire intemporelle et dans le même temps rend hommage à tout un pan du cinéma que les yeux du jeune public voit comme désuet (à l’opposé des 70’s, fortement remis au goût du jour ces dernières années). On voit ainsi des appartements au style très rococo, des voitures rappelant « American Graffiti », de vieux impers et chapeaux renvoyant directement au cinéma de Bogart, Delon et melville, une musique suave et Jazzy….on frise l’esthétisme burtonien mélangée au surréalisme allemand de Fritz Lang à ses débuts, voire aussi d’un Murnau car au sein de ces décors gothiques rappelant curieusement le Gotham City du premier « Batman » évoluent ces fameux étrangers, engoncés dans des costumes hiératiques faisant comme un parallèle, avec leur teint blafard à Nosferatu du célèbre cinéaste précité.
Rajoutez à cela un ensemble de machinerie et l’univers de ces fameux étrangers qui s’approche d’une vision d’un Marc Caro avec « La cité des enfants perdus » et vous comprendrez vous-même que ce film est en fait un immense hommage au polar noir et au film fantastique marginal qui fait que cette œuvre a durablement marqué les esprits et que par la qualité de ces effets spéciaux, numériques ou non, font qu’il n’a pas encore pris une seule ride sur le plan visuel. Ceci expliquant cela, l’impact visuel de ce petit chef d’œuvre a été tel à l’époque de sa sortie qu’il a réussi a masqué les imperfections qui l’habitent et qui font que certains ont hurlé (nombre de critiques en tête) au film surfait et sans aucune valeur. Il suffit de se diriger sur les rapides critique de Allociné pour bien se rendre compte à quel point il a divisé le peu de spectateurs qui s’étaient déplacés à l’époque pour le découvrir dans les salles obscures.

Le gros point négatif viendra du montage. Bien trop haché, avec des plans bien trop court, il nuit complètement à la lisibilité du film. Les fans de Michael Bay y trouveront leur compte mais les autres se chopperont d’emblée un mal de crâne certain tant non seulement l’action se retrouve raccourcie au sein de chaque plan mais aussi que la présence de noirs permanents oblige à scruter l’écran de bout en bout du film. Il est vraiment regrettable que le travail de mise en scène n’ait pas été plus mis en valeur avec un montage plus linéaire tant Proyas fait preuve d’un réel savoir faire et que la perfection des décors le permettait
Dans le même ordre d’idée, il est regrettable que le film soit aussi déséquilibré dans le déroulement de son histoire. En effet, si celle-ci est passionnante dans son ensemble et aussi originale pour son époque (premier film sur la perte de mémoire, grande œuvre sur la notion de complot géant façon « Le village ») , il apparaît que le film se trouve divisé en deux parties presque distinctes. Une première où la mise en place des personnages semble considérablement accélérée, où les indices sont un peu jetés pèle mêle, enfin bref, qui fait un peu brouillon, et une deuxième où le puzzle se met en place enfin et où le réalisateur prend le temps enfin et se prépare à livrer le dénouement de son intrigue si géniale. J’en veux pour exemple cette excellente discussion dans la barque qui malgré le rythme lent de son action propre fait faire des bonds prodigieux à l’intrigue.

Ce film ne serait cependant rien sans le superbe travail des acteurs qui rendent si mémorable cette histoire. Beaucoup ont craché sur la présence de Rufus Sewell dans la peau de John Murdoch, héros du film, celui à la recherche de son identité et du pourquoi du comment. Ils lui reprochent une certaine fadeur et un manque de charisme. Je pense que c’est justement ce qu’il fallait à ce personnage qui en fin de compte, n’est qu’un pauvre type comme les autres à qui une destinée différente s’offre à lui. Son physique bien plus banal qu’un Brad Pitt mais son jeu qui le vaut bien permettent justement au spectateur de ne s’intéresser qu’à cet homme à qui on voudrait donner la mentalité d’un meurtrier mais qui se refuse à l’admettre. 0ses côtés, il n’y a vraiment que du bon, des seconds couteaux de luxe du cinéma américain. Kiefer Sutherland tout d’abord en docteur mystérieux. C’était bien avant « 24h », bien après « Génération perdue » mais il s’offre peut être ici le rôle de sa vie, une performance inoubliable et qui éclipse totalement ce qu’il a fait jusqu’alors et ce qu’il fera par la suite. Il y a ensuite William Hurt dans le rôle de l’inspecteur de police introverti. Sa mélancolie mêlée d’opiniâtreté, ses rapports étranges avec sa mère et ce superbe accordéon renvoient directement à la source même du polar et au flic moderne. Sa présence massive occupe magnifiquement l’écran et je crois sincèrement qu’il n’a jamais été aussi bon qu’ici. Enfin, comment ne pas parler de Jennifer Connely. Si cette fille s’est toujours révélé une bonne actrice (elle rehausse un peu le niveau de « Hulk » et ‘assaisonne’ agréablement « Blood Diamond » elle explose ici grâce à sa beauté charnelle loin de sa beauté plus anorexique de ces dernières années. Elle iconise instantanément son personnage très typé 50’s et sert véritablement l’intrigue au lieu de tenir le rôle de potiche. Un petit mot enfin sur Richard O’Brien qui incarne Mr Main, il est d’une précision diabolique dans son jeu et sa présence magnétise l’écran à chaque fois qu’il s’y trouve. Son regard transperçant, sa diction particulière en font un des personnages le plus marquant du cinoche de ces dernières années.

Comment ne pas parler de la comparaison habituellement faite du film avec « Matrix ». Il suffit de parcourir n’importe quel forum ciné du web pour tomber là-dessus. Et cette analogie est à la fois une hérésie et à la fois justifiée. Je m’explique ! S’il est vrai que les deux films, sortis à une période identique (c’est celui qui nous intéresse qui est antérieur à l’autre), traitent plus ou moins du même sujet (immense complot à très grande échelle, sur toute une population, travail sur la mémoire et les capacités d’un élu à remédier à tout ça) et semblent être tous deux de gigantesques melting pot du cinéma, ils sont bien loin de se ressembler et ce même s’ils partagent tous deux une partie des décors (la course poursuites Trinity/les agents sur les toits a été tourné dans les décors de « Dark City » et ressemble énormément à celle de « The Crow »). D’une part, leurs inspirations, bien que nombreuses sont très différentes et d’autre part, le traitement même des histoires. Si « Matrix » s’apparente bien plus à une énorme manga live, directement issu de « Ghost in the shell » et consorts, je qualifierai le film de Proyas bien plus comme film d’auteur, privilégiant le développement de l’intrigue calquée sur l’évolution de la psychologie du personnage et ne cherchant pas forcément à sombrer dans le sensationnalisme…même si la fin se laisse aller à quelques débordements Quoiqu’il en soit, « Dark City » est un film à (re)découvrir. A placer dans le top 10 des films de SF de ces 10 dernières années et est et restera pour moi un film culte et ce malgré quelques défauts qui me sont apparus lors de ce tardif revisionnage. D’une puissance visuelle et esthétique inégalée, il vous transporte dans une histoire digne des plus grands films fantastiques des tous les temps. Servi par des effets spéciaux qui n’ont pas pris une ride, porté par une pléiade d’acteurs sensationnels, on ne peut lui reprocher à l’heure actuelle qu’un montage bien trop cut et une rapidité de l'intrigue dans sa première partie que j’espère bien voir corrigée dans le director’s cut qui s’annonce dans quelques jours aux States……à quand une sortie européenne de celui-ci vu que le bluray et vraisemblablement le DVD zone 1 ne sont disponibles qu’en VoST anglais et espagnols…..snif


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : Un dvd qui date de 2002 et qui n’a pas pris une seule ride….splendide de bout en bout avec des noirs profonds et des contrastes appuyés et une compression qui tient la route.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 & DTS en français & anglais – Sous titres :français Une fois n’est pas coutume, je vous invite à fuir le DTS de la piste française, bien trop criarde et manquant sérieusement de basses. La piste DD française est un petit peu plus ronde mais est loin d ‘égaler ses consoeurs anglaise qui offre un spectacle bien plus correct <

Avis : Une fois n’est pas coutume, je vous invite à fuir le DTS de la piste française, bien trop criarde et manquant sérieusement de basses. La piste DD française est un petit peu plus ronde mais est loin d ‘égaler ses consoeurs anglaise qui offre un spectacle bien plus correct


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont 16/9 et sonorisés par la B.O.F du film. Ils se situent dans des décors de la ville, c’est énigmatique à la façon d’un « Riven » pour ceux qui connaissent le jeu vidéo, c’est tout aussi beau mais on se perd facilement dans se dédale d’autant que la lisibilité, le curseur étant remplacé tantôt par des flèches tantôt par des pas est loin d’être irréprochable


Les bonus :

.
Répartis sur le seul disque du film, l’interactivité ne s’en montre pas moins conséquente à première vue:

  • Commentaires audio en VoSt
  • Bien trop rapide interview des acteurs (8’)
  • Module prétentieusement appelé making of mais qui se révèle être plus une featurette
  • Petit module faisant le rapprochement avec « Metropolis » de Fritz Lang….bien trop succinct

  • 10 minutes de scènes prises sur le vif/li>
  • Analyse journalistique
  • Notes de production
  • Galerie d’affiches commentées
  • Filmographies
  • 5 bandes annonces dont celle du film

  • Une édition relativement fourni en quantité mais malheureusement, tout cela reste bien trop superficiel pour un film de cette importance…Une édition digne de ce nom viendra peut être avec le director’s cut qui vient de sortit aux states



    [ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    J’ai la chance de posséder ce superbe digipack slim qui caractérisait la première édition de ce film (depuis, un banal amaray) et créait un véritable effet de collection avec d’autres films du même éditeur tel que Spawn. On retrouve l’affiche original du film sur le recto, sur le premier volet, un plan de la répartition des bonus, sur le deuxième, par transparence du support du disque, les titres de chapitre et bien sur toutes les infos techniques au verso. C’était vraiment de très beaux boîtiers et surtout qui permettait un gain de place non négligeable.



    La sérigraphie

    La sérigraphie n’est pas terrible, car si elle reprend l’idée de l’horloge qu’on voit par transparence du support, elle ne correspond pas du tout à celle-ci. De plus, celle-ci est surchargée de logos et mentions légales disséminées un peu sur toute la surface de la galette.


    Note Finale : (16.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 09/08/2008 à 09:02 par 20-100 : Lis-le plutôt via le MP !
    - le 09/08/2008 à 08:40 par 20-100 : Dans le forum Cinéma, Sujet : Démolissez une gloire établie du cinéma (http://forum.dvdpascher.net/viewtopic.php?t=11819&start=125), on trouve : < m'a donné mal à la tête (vu au cinéma) : le montage est d'une image toute les 3 secondes*... tout le long du film ! par conséquent, le rythme est le même du début à la fin et donc plutôt "speed" - et sans silence, me semble-t-il - "clipesque" et monotone. dommage ! aurait pu être un bon film-hommage à des univers de films... (dits) "noirs" ! ainsi qu'à des personnages tels Mabuse, Nosferatu etc... faudrait peut-être qu'à l'occasion je le(s ?) revois - avec 1000 g d'aspirine ou de Doliprane avant ! - quand même... * approximativement car "mesuré" sans chronomètre, bien sûr !>> et dire que davidadisson avait écrit <> juste avant... qui m' apparaît aujourd'hui telle une prémonition et m'oblige à ajouter : c'est pas beau de s'relire non plus ! question d'ego (le mien, bien sûr) mise à part, je suis curieux de te lire prochainement pour le "director's cut"... n'est-ce pas, ninnin4 (merci d'avance !) ? P.-S. : tu n'as pas évoqué la musique du film, si ce n'est dans la partie Interactivité pour L'ergonomie des menus, pourtant, je crois qu'il s'agit d'un des deux gros points noirs, avec le montage déjà critiqué - à raison - supra, de Dark city et qu'elle participe à son style "clipesque" (renvoie aux origines du réalisateur ?) par trop de présence (voire sa qualité ?) et sur cette durée, accessoirement aussi, à mon atroce sentiment d'avoir été saoulé au sortir de la salle (à mon souvenir car toujours pas revu depuis...) comme d'une boîte de nuit ! encore une fois, dommage ! Bon week-end !
    - le 09/08/2008 à 06:36 par ninnin4 : Merci ex nicofeel pour le compliment....
    ...voir tous les commentaires...

    si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous


    Achat du DVD :

    Retour à la fiche de l'éditeur de ce DVD

    Aller plus loin

    Nous contacter
    Signaler un bug
    Partenariat | Affiliation
    Souscrire aux fils RSS
    Facebook-Rejoignez nous

    DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013