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DVD A LA LOUPE


ELECTION - EDITION BELGE

Lui écrire ninnin4

Election - Edition belge DVD sorti le 15/11/2007


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Editeur non référencé
Distributeur :


Date de sortie en salle: 3 janvier 2005
Durée du film 1 h 41 min.

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Nombre de visites :
992


   

Le Film : 9/10

Résumé : Les grandes figures de la Wo Shing Society, la plus ancienne triade de Hong Kong, s'apprêtent à élire un nouveau leader. Des rivalités naissent entre deux candidats. L'un est très lié aux traditions de la Triade, l'autre veut les bouleverser, quitte à utiliser la violence et la fraude.

Avis : Cela fait maintenant 18 mois qu’est sorti le diptyque « Elections » et malgré une sélection officielle au festival de Cannes ainsi qu’une auréole de critiques dithyrambiques ces deux films n’ont vu aucune sortie dvd française malgré l’aura que possède le réalisateur Johnnie To dans notre hexagone et l’attirance du public actuel pour le polar HK. J’ai du donc me tourner vers ces éditions benelux pour vous faire part de mon intérêt pour ces deux œuvres.

Ce film a pourtant tout pour séduire n’importe quel éditeur de qualité un peu spécialisé dans ce genre de film (Wild Side ou HK Video). Il y a tout d’abord son casting et son équipe technique. On retrouve aux commande de cette saga mafieuse le prolixe Johnnie To, bien connu dans nos contrées depuis « The mission » après lequel a suivi un parcours presque sans faute pour les amateurs de polars bien ficelés dont on retiendra « Fulltime killer », « Breaking News » et « P.T.U ». Depuis son arrivée dans le polar (il servait jusqu’alors de yes man dans comédies ou des films de super héros type « Heroic Trio ») il a imposé des figures de style aussi marquantes que celle John Woo avec notamment de grandes périodes de silence et d’immobilité créant de véritables moments de tension et favorisant les non dits. Il a aussi une certaine affection pour les extérieurs nuits, s’imposant un peu comme le Michael Mann chinois. Ce brillant metteur en scène se caractérise aussi des autres par son refus de s’expatrier après la rétrocession de Hong-Kong à la Chine, période qui marqua son véritable essor professionnel. De cette intégrité, il en ressort cette double œuvre qui avec « Infernal Affairs » reste certainement un des plus brillants polars de ces dix dernières années dans un style nettement différent car se trouvant bien plus être un gigantesque fresque mafieuse qu’une dualité personnelle, rejoignant ainsi les grandes œuvres de Scorcese avant que ce dernier ne sombre dans le biopic grandiose mais fadasse ou le remake au plan près.
« Election » est en effet une sorte de « Scarface » ou « Les affranchis » made in asia. Sans toutefois sombrer dans la plagiat. Il se veut comme une description minutieuse des triades chinoises et ce à tous les niveaux et ce sans jamais verser dans toute forme de sensationnalisme. Dans ce premier opus du moins, J. To cherche au maximum à exposer les rouages de cette gigantesque machine qui touche toutes les couches de la société. A travers l’élection pour 2 ans du futur chef des triades qui doit dans le même temps mettre la main sur un sceptre nous sommes confrontés à des tractations au niveau national, à la corruption qui touche tous les échelons de l’état, aux enfantillages des soit disants grands (bons ou mauvais) de ce monde (Ils en viennent à se crever les pneus pour de simples vengeance personnelle). On appréciera le parallèle avec notre monde politique, toutes les tractations qui gravitent autour d’eux, les accords et désaccords entre les partis et même les luttes intestines qui peuvent déchirer un même et seul camp.
Dans cette description très précise et humaniste dans sa volonté d’inclure les personnages dans leur milieu familial et même social (on rejoint encore par là « Les affranchis » avec Yam dans un rôle proche de celui de Liotta), J.T n’oublie pas non plus le rôle essentiel de la police mais d’un regard plus extérieur que dans les polars habituels. La force de Johnnie To aura été aussi de montrer à travers ce film les rouages de la corruption qui touche n’importe qui. Il se permet par cette métaphore mafieuse de montrer l’éternel combat entre tradition et modernité, chacun cherchant un prétexte, même les plus intégristes, à sortir des lois ancestrales pour servir son intérêt personnel

Pour servir cette gigantesque saga qui se caractérise par un rythme très lent du moins dans sa première heure et demie puisqu’il prend un temps énorme à présenter chaque personnage important (et il sont très nombreux…au point de finir par perdre le spectateur par moments), le metteur en scène impose déjà un casting de choix avec des acteurs complètement dévoués à leur rôle. Il y a ainsi bien sur Simon Yam, qui le suit depuis une bonne demi dizaine de films et qui joue le rôle d’un des prétendant au poste suprême. Dans ce rôle d’homme plutôt posé, chef de famille et individu estimé au sein des triades car au comportement serein, il éclate un fois de plus et s’offre un rôle à la mesure de son talent, le film reposant presque entièrement sur ses épaules. Face à lui, Tony Leung Ka Fai qui aspire au même pouvoir mais au caractère complètement opposé au sien, se rapprochant bien plus de celui de Joe Pesci si on continue l’analogie avec « Les affranchis ». Pourtant, To ne se borne pas à montrer un bon et un mauvais. Refusant toute forme de manichéisme, son (chef) d’œuvre est une illustration de la folie qui gagne le cœur de chaque homme qui s’accroche déraisonnablement au pouvoir. Le reste du casting est un petit peu intergénérationnel. Pas forcément de tête d’affiches ni de jeunes loups mais une multitude de seconds couteaux du cinéma HK qui évite un jeunisme qui parasite certaines œuvres (Un peu comme « The Mission ») et assoie l’œuvre comme plus réaliste.
Le film baigne aussi dans un savoir faire technique indéniable car la mis en scène, bien que peu tape à l’oeil par rapport à certaine antérieures est véritablement bluffante. Moins graphique par exemple que celle de « The mission » où To utilisait le triangle en permanence, elle se rapprochait bien plus de celle d’un Sergio Leone, mettant en valeur les visages (ce qui favorise les non dits) et des arrières plans très larges dans lesquels se passe l’action. Ma comparaison avec le maître américo italien n’est pas fortuite car si lui aussi à livrer à la cinéphilie un chef d’œuvre sur les mafias (« Il était une fois en Amérique »), To le rejoint par d’autres points, notamment la musique, omniprésente, jouant un rôle à elle seule et un violence d’un cruauté folle, fulgurante, presque animale illustrant merveilleusement bien la dégénérescence des personnages. Celles-ci, sont les rares scènes d’action du film et perdues au milieu d’un métrage très descriptif mais au suspens captivant, prennent un sens viscéral qui scotche le spectateur. Le tout est filmé avec un caméra d’une fluidité extraordinaire, se permettant des plans d’une originalité folle, passant au sein même d’une scène du dessus, au plan rapproché puis au très large, avec des angles incongrus mais graphiquement superbes et surtout dans un mouvement permanent rappelant la façon de film d’un John McTiernam
Encore inédit dans nos contrées, je vous invite donc à découvrir la première partie du chef d’œuvre (à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore visionné la seconde) de Johnnie To qui est à classer dans les meilleurs films jamais réalisés sur la mafia. Bien loin du romantisme psychologie et visuel de John Woo (cf « Le syndicat du crime »), To inscrit son récit dans une veine bien plus réaliste tant sur le plan scénaristique que filmique, refusant tout excès grahique et de sentimentalisme dans les rebondissements pourtant nombreux. Certains pourront être décontenancés par le très grand nombre de personnages et le peu d’action qui traverse le scénario pourtant le suspens est prenant, la mise en scène virtuose et les rares scènes d’action sont véritablement scotchantes. Un film magistral sur le plan scénaristique, une mise en scène superbe, très photographique ( je vous invite à apprécier la scène de la cérémonie de ‘couronnement’), un interprétation sans faille. En sera-t-il de même pour la suite ???


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : Un très bon travail de plus de la part de cet éditeur inconnu dans nos contrées. L’image est tout simplement splendide. Le master a été magnifiquement retranscrit et ne subsiste quasiment aucun défaut. Dans le même temps, l’image affiche des couleurs plus que pimpantes, et la compression, même dans les nombreuses scènes enfumées et nocturne, n’est jamais prise en traître.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 & 5.1 en cantonnais, DTS 5.1 en cantonnais – Sous titres : Français imposés

Avis : Un large choix de bande sonores et ma préférence ira au DTS, très riche qui s’en verser dans l’esbroufe permet un retranscription précise des ambiances. On regrettera amèrement l’absence d’une piste française


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus font penser à ceux de chez HK Video avec des images du film défilant dans la partie supérieure de l’écran et


Les bonus :

On va très vite passer dessus. Il n’y a en tout et pour tout que 4 pauvres bandes annonces de films tirés de la collection


Les Visuels : 0/1



La pochette / Le packaging

Un pauvre boîtier amaray noir sans aucun livret à l’intérieur. La jaquette est relativement sobre, mettant bien en valeur le portrait de Simon Yam sur lequel se superpose des inscriptions en langue chinoise.



La sérigraphie

La sérigraphie reprend le visuel de la jaquette c'est-à-dire sur un fond noir, le visage de Simon Yam en plan rapproché avec en surimpression des écritures chinoises. La qualité d’impression lui est supérieure en on appréciera l’extrême discrétion des logos et mentions légales.

[ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


Note Finale : (14/20)

Commentaires concernant cette critique

- le 03/09/2008 à 06:10 par ninnin4 : Merci Dale
- le 03/09/2008 à 00:00 par dale cooper : Il me tarde de voir ce film et ta critique très élogieuse n'a fait qu'augmenter mon empressement de le découvrir. D'ailleurs c'est une fort belle critique que tu as écrit.

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