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DVD A LA LOUPE


STAR TREK V : L'ULTIME FRONTIèRE - EDITION 2001

Lui écrire Ivenpast

Star Trek V : L'ultime frontière - Edition 2001 DVD sorti le 08/03/2001


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Editeur : Paramount
Distributeur :
Paramount

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Nombre de visites :
2911


   

Le Film : 5.5/10

Résumé :  Alors qu'il vient d'être baptisé, le nouveau vaisseau 'Enterprise' est déjà en réparation. Mais une mission urgente vient interrompre cette parenthèse terrienne. Sybok, un vulcain renégat a pris en otage plusieurs ambassades sur la planète Nimbus III...

Avis : Star Trek IV a été une véritable bouffée de fraîcheur et d’oxygène après les dernières tribulations quasi shakespearienne de l’Enterprise. Dépassement de soi, découverte de l’inconnu, la création qui a réussi à évolué au-delà de sa condition première, de nombreuses morts, de vieux ennemis et même la survie de la planète Terre … Tous ces thèmes ont été abordées de manière fort judicieuse et ce malgré la vision assez différente de trois réalisateurs bien distincts (le vieux brise car, le jeune utopiste et le membre du casting original).

Fort du succès conséquent tant public que financier, la Paramount met de suite en chantier un cinquième opus à sa lucrative franchise, un peu comme elle le fit avec les vendredi 13, la honte en moins. La honte seulement ? Et bien oui. Car L’ultime frontière va finir par se croire capable de pouvoir représenter un succès potentiel en se basant uniquement sur son nom et les espoirs suscités par la trilogie qui venait de s’achever. Comme le disait Shatner sur le commentaire audio (en compagnie de Leonard Nimoy) de Retour sur Terre, Star Trek V allait nous permettre d’être une aventure palpitante et grandiose.

Il est vrai qu’au vu des thèmes abordés dans les précédents opus, notre curiosité pouvait légitimement se retourner sur la série classique (TOS) et recherchait à travers elle le thème du prochain métrage. L’entité inconnue avait été utilisée à deux reprises avec V’Ger et la sonde Cétacé, la menace d’une destruction planétaire voguait également dans ces deux mêmes films (Motion Picture et Return Home), le retour d’un nemesis charismatique avait été épuisé avec Kahn , la mort de personnages phares aussi (Spock et le fils de Kirk) et même le voyage dans le temps et les thèmes de la jeunesse et de la vieille avaient été mis en avant.

L’évolution logique ne pouvait alors emprunter que deux voies. Soit Star Trek poursuivait son bonhomme de chemin sur une aventure riche en rebondissements et en humour comme avec Star Trek IV, soit elle se reprenait et revenait à des considérations quelques plus métaphysiques comme avec The Motion Picture.

La solution, embrassante, va emprunter un peu des deux et c’est un Shatner peu inspiré qui va offrir à nos yeux effarés ni plus ni moins que la quête de Dieu. Car c’est de cela qu’il s’agit dans Star Trek V,ni plus ni moins et c’est ce qui va conduire le film à s’embourber un peu plus , entrant en totale contradiction avec les premiers pas de l’homme sur la Lune considérant que Dieu était absent et expédiant son sujet avec une telle légèreté qu’on ne peut que frémir devant un tel gâchis.

Coup de chance ou regret de la part de la Paramount, elle mettra avec bonheur un dernier film en l’honneur de l’équipage historique, repris par Meyer (heureux papa de la colère de Kahn) et qui donnera Terre Inconnue sur lequel nous reviendrons bientôt.

En attendant, cap sur Nimbus III et sur l’opus le plus mal aimé du microcosme Star trek (et à raison, malheureusement) : L’ultime frontière.

Si l’on fait exception des courts résumés introductifs de l’épisode 3 et 4, Star Trek V propose une petite innovation et s’ouvre pour une fois sur un véritable prégénérique des plus prometteurs. Habituellement, le space opéra s’ouvre toujours d’un plan sur l’espace, qu’il s’agisse de Star Trek, Star Wars, Star Gate, Babylon 5 et autre Odyssey 5. L’infinité de l’espace renvoie bien sûr à un certain esprit d’aventures, terrain sur lequel l’homme va souvent devoir affronter des choses qui le dépasse. Cette fois ci, le film s’ouvre sur un horizon désertique , aride, à l’atmosphère phagocytée par la poussière et se présentant comme le paysage de la planète de la paix galactique, elle-même située en zone neutre. La caméra s’attarde sur un pauvre hère, faisant des trous dans le sol et apercevant au loin un étrange individu à cheval (bah oui, tiens, les chevaux, il y en a dans toute la galaxie, et c’est bien connu, un cheval dans le désert, ça peut survivre des jours sans une goutte d’eau…passons sur les invraisemblances, elles sont tellement nombreuses dans ce film que certains épisodes de la série classique pourraient prétendre à l’oscar). Ni une, ni deux, le malheureux empoigne une espèce de bâton et le fourre de cailloux avant d’en menacer l’étranger qui descend de cheval, parle au pauvre gus quelques minutes et parvient à le soulager de la peine immense qui l’empêchait pleinement de vivre sa vie (il est toujours dans le désert, toujours pauvre, mais il est heureux à présent, et libre !) . Passé le caractère incongru de cette situation, surtout en opposition au trois derniers films qui avaient été nécessaires à tous nos protagonistes pour qu’ils puissent s’accomplir complètement en tant qu’individus à part entière, on découvre alors que l’étranger est un Vulcain (au cas où on ne l’aurait pas compris, le pauvre gus, on l’appellera Gus pour gagner du temps , le désigne comme tel avec un sourire édenté frôlant le manque de maturité mentale) et que ce dernier éclate de rire. Le générique débute alors avec le nom de William Shatner en grosses lettres, sur une composition de Jerry Goldsmith qui se contentera ici de recycler son vieux score des opus précédents.

Le cadre est mis en place. Ce Vulcain mystérieux, Sybock, va de suite attirer notre attention. La première question étant de savoir ce qui l’a mené sur cette planète déserte, la suivante le but de sa quête et surtout, comment se fait il qu’il puisse manipuler aussi bien les sentiments et les vivre émotionnellement lui même. Jusqu’à présent, le seul vulcain que nous connaissions était Spock (Sarek n’étant apparu qu’une poignée de fois et Saavik ne rentrant pas en ligne de compte puisque n’appartenant même pas à la lignée classique) et les occasions de le voir relâcher le contrôle sur ses émotions peuvent se compter sur les doigts d’une main. De toute l’histoire des films et de TOS, nos n’avons pu le voir sourire que deux fois (Le Mal Du Pays et Retour sur Terre) et pleurer une seule fois de manière consciente et assumée en public (The Motion Picture). Si on prend en compte Enterprise , qui à force d’effectuer des comparatifs avec ses aînées devient de plus en plus une série de qualité, ne serait ce que par le travail de cohésion remarquable fourni par les scénaristes sur quatre saisons, on notera que cette faculté de maîtrise obéit à une éducation et à une croyance particulière et que seule une partie minoritaire et paria de la populace aux oreilles pointues se laisse aller à vivre ses sentiments.

Après avoir commencé avec une entité quasi divine, puis avoir poursuivi par des bad guys uniques sans compter l’ennemi venant de l’inconnu, la franchise se réoriente vers une figure emblématique issue de la plus noble souche de ses personnages, permettant ainsi de ocnstater que les Vulcains ne sont pas une peuplade constituée d’être quasi parfaits, logiques et moraux.

Le but de Sybock et de mettre la main sur Shakari, à savoir notre Eden et démontrer qu’un dieu unique régentant la création et riche de savoir existe, et qu’il est un contrepoids parfait du dogme vulcain de la science et de cette même logique. Sybock, pour parachever le tout n’est pas un illuminé puisqu’il était même destiné à intégrer les plus hautes sphères culturelles vulcaines. Enfin, pour lui donner une légitimité vis-à-vis de Spock, on en fait son demi frère ? Ce qui pourra permettre des rebondissements (n’ayons pas peur des mots) pour la suite. Le principe de la famille détournée est d’ailleurs un artefact pratique dans ce type de structure narrative, toujours prompt à creuser ou dévoiler un peu plus un personnage clefs, en faisant ressortir ses côtés sombres (Picard / Shinzon, Data / Lore) ou humains et faillibles (Kirk / David, Deanna / Lwawanna, Riker père et fils et j’en passe).

L’idée même d’un vulcain courant après Dieu était en soi porteuse d’espoirs mais le traitement de cette idée va être calamiteux. Pour essayer de gagner Shakari, Sybock va prendre en otage trois exilés de différents univers : terrien, romulien, et klingon. Si David Warner passe sans peine pour un dignitaire de type ambassadeur de la Fédération (le gars qui a si bien joué les photographes dans la Malédiction de Donner ou bien les chefs de multinationale du jeu électronique dans Tron) , bien que cachetonnant à outrance et étant à mille lieues de son impressionnante interprétation d’un chef de guerre cardassien qui gardera en otage Picard durant deux épisodes mémorables de La Nouvelle génération (TNG) au point de presque lui en faire presque perdre la raison, que dire du Klingon et de la Romulienne ? Le premier, censé être un général, est un alcoolique obèse qui passe plus de temps à éructer qu’à réellement prendre la parole ; la seconde n’est qu’une potiche à la coiffure complètement surréaliste qui n’a que peu de chose à voir avec le traitement de cette race dans TNG et au cinéma. D’ailleurs, scénaristiquement parlant, ces trois individus étant plus des laissés pour compte que des valeurs véritables, on peut bien se demander si leur prise d’otage par Sybock aura vraiment de l’impact auprès de leurs gouvernements respectifs… Les trois individus semblent tellement déconnectés des réalités qu’ils se contentent de boire ensemble et de pleurer sur leurs sorts communs alors que partout ailleurs dans la galaxie, leurs peuples se font la guerre où se livrent à de véritables actions d’espionnage. Passons.

Gardons à l’esprit que le but de ces manœuvres reste de faire venir un astronef. Avec un peu d’espoir, on s’attend en toute logique, histoire de faire vraiment démarrer le film, à un petit tour chez les romuliens, les klingons et Starfleet histoire de voir les décisions politiques logiques qui vont suivre et surtout assister à un affrètement d’astronefs en règle auprès de trois spatiodocks différents. Que nenni. La Paramount est maintenant rodée financièrement parlant et Star Trek est devenu depuis le troisième film une franchise faite pour rentabiliser un maximum les caisses du studio ; et ce, sans respect aucun pour ceux qui achèteront leurs tickets de cinéma. On se souvient des problèmes rencontrés par Nimoy sur Retour sur Terre, parfois obligé de supplier littéralement les producteurs pour obtenir l’argent nécessaire à la conception de tel ou tel plan. Ici, on touche purement et simplement le fond. Côté décor, on se contente du minimum, un désert sans aucune construction ou presque. Les plans d’ensemble sur l’Enterprise A qui aurait ici du connaître son baptême du feu sont réchappés de l’épisode précédent. D’ailleurs notons que là où Retour sur Terre ajoutait une grosse couche de plaisir coupable en dévoilant la carlingue de l’Enterprise, imposante derrière celle de l’Excelsior, Star Trek V se contente de le montrer à l’écran comme un jouet sur une étagère, sans aucune partition musicale, sans aucun effort de raccord. Pour ce qui est des costumes, pourtant si recherchés dans les films antérieurs, on sent que les fonds de malle ont été exploités. Le beau velours rouge si cher à Zap Brannigan cède la place à des tenues de campeurs et d’affreux pulls marrons occupant 90% de la projection. Et ne parlons même pas de ces affreuses bottes à propulsion que porte Nimoy. Après avoir réussi à réécrire visuellement toute une franchise, se voir infliger un gadget inutile et aussi peu esthétique fait vraiment pitié. Ajoutons à cela les affreux maquillages constatés lors dela scène du bar qui sont une véritable insulte (comme la coupe romulienne !) au fan de la première heure et qui parviennent à être moins impressionnants que ceux du bar de Star Wars (on ne joue pas dans la même cour de récré, c’est certain) ou encore que ceux de la fameuse réunion diplomatique qui introduisait Sarek dans TOS (avec les premières apparitions des Andoriens qui connaîtront leur heure de gloire dans Enterprise). Pour clore ce laïus sur les restrictions économiques, il ne reste plus qu’à citer les effets spéciaux. Il est certain que pour donner un peu de grandeur au personnage présumé de Dieu, il a fallu rogner sur tout le reste, ce qui nous permet d’avoir des sfx d’occultation datant de près de six ans , une vitesse Warp frôlant le foutage de trogne et n’ayant jamais été aussi lourde à l’écran. C’est simple, quand l’Enterprise passe en distorsion, le vaisseau reste immobile, on se contente de le faire avancer comme un gamin pousserait sa maquette du Titanic dans la fontaine municipale en plein hiver, et l’effet de vitesse est simplement illustré par quelques bandes de couleurs. C’est le principe même de la distorsion qui est jetée aux oubliettes. Même dans the Motion Picture ou dans Kahn, cet effet était retranscris de manière visuelle ou sonore, de manière à convaincre le spectateur que la vitesse augmentait de manière exponentielle. Ici , même le générique de TOS proposait une formule comparée à la deux chevaux qu’est l’Enterprise A. Heureusement, les séries TV se chargeront , d’Enterprise à Voyager de corriger le tir et d’uniformiser les procédures de Warp avec un vaisseau qui entre en « vitesse lumière » en se distordant justement.

Economie donc et raccourci scénaristique logique en découlant. Les romuliens ne réagiront pas et on ne s’attardera même pas à glisser une ou deux lignes de dialogues pour expliquer leur non ingérence dans cette histoire. C’est peut être un bien en soi car vu les évènements, on aurait peut être eu droit à une flotte galactique romulienne basée sur la caravane de Priscilla folle du désert. La Fédération quant à elle envoie à la rescousse de son ambassadeur son vaisseau le plus emblématique, l’Enterprise …. Qui est encore en phase de finition et de rodage. La moitié des fonctions ne sont pas encore installées et on nous rappelle avec lourdeur que le téléporteur est en panne. Le producteur de la saga, H. Bennet apparaît alors en tenue d’amiral (un acteur de moins à payer, pourquoi se fatiguer à rappeler l’un des officiers supérieurs implantés dans les opus précédents, comme Cartwright, par exemple, alors qu’on peut soi même jouer le rôle ?) et explique à Kirk qu’au-delà de son vaisseau, il veut son expérience. Autre point à critiquer, Kirk rétorque qu’il lui faudrait un autre vaisseau que celui là pour mener à bien une telle mission. Logique. Mais il devra faire avec. Que comprendre alors ? Qu’il n’y a que Scotty comme ingénieur pour toute la flotte ? Que Starfleet ne possède que deux vaisseaux en piteux état, l’Excelsior étant à l’arrêt suite à un sabotage récent ? Pourtant, sur 4 films, seul l’Enterprise a été au front contre Kan, V’Ger et Genesis…. De qui se moque-t-on ?

A la rigueur, on se dit que ce n’est pas grave et qu’un général klingon étant impliqué, on va au moins pouvoir se rattraper sur la flotte impériale. On reste vite déçu. Les plans d’occultations sont recyclés à outrance, les vitesses de distorsions klingonnes, si importantes et assez bien portées à l’écran sur Retour sur Terre (autour du soleil) se trouvent réduites à un immobilisme proche du zéro absolu et on parvient même à résumer son approche dangereuse en fin de film sur l’Enterprise à travers une représentation fil de fer sur un écran de contrôle dont tout le monde se moque. Et que dire de l’équipage qui n’aurait plus qu’aux sœurs Duras. Les costumes sont loupés, hideux et ce sont des néo punks qui tiennent la barre. La femelle klingon est grotesque et on est loin de la noblesse de celle de Star Trek III qui se sacrifia sur un seul mot de son capitaine. DE plus, comble de l’ironie pour un peuple de guerriers, ils s’ennuient et détruisent de vieilles sondes dans l’espace. Comment croire que face à l’immensité présumée d’une empire pluri séculaire, des vaisseaux soient ainsi en goguette dans l’Espace, prêts à tout pour passer le temps, jusqu’à en risquer une guerre ouverte avec la Fédération. Le motif de statut de renégat de Kirk est bien mis en avant pour justifier qu’on s’acharne ainsi sur son astronef mais ne tient guère la route puisqu’il a été jugé sur Terre et condamné. En fait, l’ajout de la menace klingonne est purement accessoire, voire inutile. Elle rajoute artificiellement une dose d’action qui n’a rien à voir avec celle de Star Trek III. Pourtant elle fait écho au traitement des personnages de ce film qui reste déroutant.

TOS, puis les quatre premiers films ont le mérite de construire un trio d’acteurs qui se complètent merveilleusement et dont les échanges et dilemmes moraux font toute la saveur. Kirk, Spock et McCoy sont liés à la vie à la mort et ont connu leur lot d’épreuves entre partages de conscience, décès et résurrection. Les retrouvailles de the Motion Picture, la tragédie Shakespearienne de Kahn et de the Search for Spock et le délicieux comique de situation employé dans Retour sur Terre volent en éclat dans l’Ultime frontière. Leur introduction dans le film débute par un plan sur une forêt ou Mccoy manque d’attraper une crise cardiaque en observant Kirk, la cinquantaine grisonnante escalader à mains nues une paroi rocheuse , lui-même sous la surveillance d’un Spock irritant volant tel Superman (mais avec nettement moins de maîtrise qu’un Superman) et distillant de nombreux conseils pour placer ses mains de telle ou telle manière ou en proposant de ne faire qu’un avec la roche (ce à quoi rétorquera Kirk en précisant plus tard à un Spock maladroit sur sa monture qu’il ne doit faire qu’un avec le cheval). Kirk manque évidemment une prise et tombe dans le vide, puis est sauvé in extremis par Spock qui plongea à son aide. Notre bande de Goonies du futur se retrouve alors devant un feu de bois et au milieu de banalités confondantes, noyées par de nombreuses incompréhensions de Spock dont la maîtrise démontrée dans Star Trek IV sort ici fragilisée, commencent à entonner en canon « Au Clair de la Lune, mon ami Pierrot ». On pleure de rage à la mémoire de la construction narrative de Kahn, sans temps morts, face à cette première demi heure interminable. Le plus triste, c’est que cette entreprise de crétinisation se poursuit à l’échelle du casting intégral. Sulu et Chekov se perdent dans les bois et nous font le coup du Tunnel, Scotty, plus empâté que jamais passe pour un sombre idiot incapable de maîtriser sa propre fonction et allant même jusqu’à s’assommer sur l’une des poutres de sa propre coursive , Uhura danse carrément nue dans le désert et j’en passe…. Tout le côté solidaire et amitié tant développé jusqu’à présent et réduit à peau de chagrin et la palme revient au traitement de Sarek, démontré comme bassement primaire lors de la naissance de Spock , le considérant simplement comme humain alors que dans la chronologie, Spock a été un fils respecté, le clash avec son père provenant uniquement de son engagement avec StarFleet. D’ailleurs, toutes ces questions avaient été réglées une fois pour toute avec un très bon dialogue entre le père et le fils dans Star Trek IV. L’emprise de Sybock devrait alors tomber d’elle-même et il ne devrait pas devoir perturber un Spock qui s’était construit comme un individu entier jusque là. Le résultat est simple, on s’ennuie fermement et on n s’intéresse que moyennement au sort d’un équipage qu’on avait pour soutenu jusque là sans faillir. Comble du mauvais goût et du manque de maîtrise du sujet par Shatner, le film se clôt sur un Spock qui vient pourtant de perdre son frère et qui , clin d’œil , gratte mélancoliquement le luth qu’il possédait dans TOS. Là où Kirk et son formidable « je me sens jeune » après deux heures de drama dans Kahn entrait dans le panthéon des figures télévisuelles et cinématographiques américaines, Shatner offre un Au Clair de la Lune à nouveau ! Comme final, cela se pose comme une absurdité totale, sans compter qu’un space opéra doit s’achever avec plus d’emphase. Les quatre premiers films l’avaient compris et TNG l’avait magnifié en clôturant un épisode (celui où Picard , inconscient parvient à vire l’intégralité d’une vie loin de l’espace) sur un air de flûte.

Le plus regrettable dans cette volonté de détruire tout ce qui a été construit se matérialise dans la dernière partie, qui débute avec la prise de la ville. On se croirait revenu au temps des westerns de papa (pourquoi pas, vu le nombres de monuments qui trainouillent leurs vieilles bottes dans le genre) mais revisité parles Keystones Cops. Aucun cliché ne nous est épargné. La navette atterrit loin du site (histoire de rajouter quelques minutes au film pour savoir comment gagner la ville) mais comme par hasard, les radars de la planète ne les détectent pas (si le fait de s’éloigner pour ne pas se faire repérer par les citadins est logique, qui parviendra à nous faire croire que les autres habitations ne possèdent pas leurs propre système de localisation ?). Bien évidemment, notre petite troupe arrive près d’un relais avec des chevaux. Des chevaux. Comme quoi, mieux encore que l’homme, les chevaux ont su coloniser l’espace et accepter de se faire monter par le premier Alien venu ? Quitte à faire l’apologie d’une espèce terrienne qui aurait suivi un chemin d’évolution différent, autant se tourner vers Voyager et son fameux épisode avec pour ennemis des dinosaures…. Afin de mettre la main dessus, Uhura se prend pour une Joséphine Baker à la voix proche de celle d’une des sœurs de Cendrillon. C’est tellement idiot qu’il vaut mieux ne pas trop s’attarder. La ville est ensuite prise par astuce et on peut voir que pour une planète galactique de la paix où les armes sont proscrites, les sulfateuses côtoient les lasers dans une mise en scène chaotique faisant passer Transformers de Bay pour Barbie et le bal des princesses côté fluidité de l’ensemble. Spock surnage malgré tout du lot en effectuant sa fameuse prise vulcaine sur un canasson qui semble surpris plus que nous. Pour bien faire, les trois otages ayant rejoint (rapidement) Sybock, tout cela n’a servi à rien et vogue l’Enterprise ! On pourrait se surprendre à espérer en revoyant ce film que Sybock croise le sillage de Vador et qu’en essayant de lui faire comprendre ses erreurs passées, celui-ci lui colle un bon coup de sabre laser dans la truffe… on peut y croire.

S’en suit une attaque Klingon qui va enfin réveiller tout ce beau monde et nous permettre d’assister à la seule scène potable de ce naufrage. Astucieusement laissée dehors pour un problème de bouclier et de phasers , la navette de Kirk va devoir manœuvrer manuellement pour regagner le vaisseau mère. Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher la dite scène, d’autant qu’elle est malheureusement très courte.

Une fois à l’abri, direction le centre de la galaxie en quelques minutes, le temps de voir à nouveau à l’œuvre le pouvoir étrange de ce Vulcain dont on n’entendra jamais plus parler (phénomène que l’on retrouve souvent dans le monde des OAV. Pour mémoire, San Goku ou Seiyar trucident toute une tripotée d’ennemis dans leurs aventures format film dont on entend jamais ne serait ce qu’un écho dans les parties séries, à l’exception peut être du personnage de Garlic), puis arrivée devant la Barrière, zone de l’espace infranchissable dont aucun vaisseau n’est jamais revenu.

Jusqu’à maintenant, l’Enteprise réussissant d’une part à la franchir sans problème et le danger étant représenté par un ou deux éclairs. On est loin de la sensation éprouvée lors de The Motion Picture dans le Wormhole artificiel crée par accident par Kirk…

Kirk tourne sa veste et curieux, via un raccourci éthique assez risible, se rend sur la planète de Dieu (qui ressemble beaucoup à la forêt de départ, les arbres en moins) et part à la rencontre de ce que serait un Dieu … qui ne se révèlera être qu’une entité inconnue cherchant désespéramment le moyen de quitter cet endroit (Pourquoi Dieu a-t-il besoin d’une navette ?). L’entité révèle son vrai visage, Sybock veut lui faire le coup du « tes remords te pèsent, confies toi à moi » et l’Enterprise balance une torpille à Photons sur le tout qui tue Sybock, fait exploser le décor mais ne touche pas notre fameux trio. Kirk parvient à faire téléporter le reste de la bande et se retrouve seul sur la planète avant d’être sauvé par l’oiseau de proie qui lui courre après depuis 90 mn (le général Klingon sous les conseils de Spock a fait valoir son grade) et qui dézingue « Dieu » avec deux coups de phasers (là où une torpille avait échoué un peu plus tôt, bravo la cohérence) tout en se faisant présenter des excuses par l’ancien commandant de bord pour une action non commanditée par l’Empire. Et le tout finit par un petit banquet où Scotty offre au général un bon vieux whisky écossais. On croit rêver.

J’avais pourtant commencé ce papier avec les meilleures intentions du monde pour une franchise que j’apprécie particulièrement. Malheureusement, avec Star Trek V : l’Ultime frontière, on a effectivement atteint les limites du bon goût et même le geek profondément ancré en vous , celui qui a toujours un sourire lors d’un brocante quand il tombe sur une vielle édition des Goonies ou de Batman, ne pourra que déplorer une telle perte de temps et d’argent à la vision DU navet de la licence.

Notons cependant que face à toutes ces incohérences, face çà ce clash artistique avec les fans là où les critiques voyaient « autant une odyssée spirituelle qu’une aventure spatiale pleine de richesse » (Los Angeles Time de l’époque !) , la Paramount n’a pas compris qu’il fallait arrêter les frais et va mettre sur le feu LE meilleur Star Trek da la saga TOS : Terre Inconnue. Et pour reprendre Shatner, effectivement, là nous attend une grande aventure.

Merci à vous d’avoir supporter toute cette bile et n’oubliez la partie en bas est la vôtre ! Réagissez. Prochainement devant vos mirettes fatiguées, le final de ce pantagruélique dossier de loupes. Kapla à tous !


L'Image : 1/3

Détails techniques : Format Vidéo : 4/3 - Ratio : 2.35.1

Avis : Image granuleuse mais aux contrastes corrects. On ne tient pas là un dvd de démo, c'est évident. Mais l'absent de compatibilité 16/9 yest sans doute pour beaucoup


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby digital 5.1 en Anglais, Français , Italien et espagnol - Sous-titres : Anglais, Français, ...

Avis : Les dialogues sont clairs mais les effets spatiaux manquent de dynamique. Dommage. La BO de cet épisode manque aussi d'ampleur et d'onirisme.


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal est fixe et assez laid, ce qui était l’apanage des éditions simples de l’époque chez Paramount. Les sous menus sont du même acabit. Sous titres et langues restent sélectionnables à la volée durant la lecture.


Les bonus :

  • Bande annonce cinéma et Teaser.

  • Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boitier amaray simple avec un encart reprenant les chapitres du film à l’intérieur.



    La sérigraphie

    L'une des plus vilaines jaquettes de la saga avec A la recherche de Spock. La sérig reprend le titre sur fond laser.


    Note Finale : (8.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 13/06/2010 à 11:42 par Ivenpast : Je viens de le revoir en BR hier avec le commentaire des Okuda et des producteurs ... outre une image splendide qui permet de redécouvrir l'épisode d'un oeil neuf, je dois avouer que ces personnes m'ont permis de regarder tout ça autrement. Le film est beaucoup plus profond qu'on ne le croit.... je modifie ma note film et lui colle un bon 7.5/10.
    - le 27/12/2008 à 20:10 par Ivenpast : une purge, c'est vrai .... mais finalement, cet épisode aurait pu avoir sa place dans la série classique quand on y réfléchit bien...
    - le 22/12/2008 à 15:00 par Ivenpast : Je sais .... comme pour le 6 et le 8 , la collector n'existait pas à l'époque et quand elle est sortie, je n'ai pas réussi à la trouver. J'ai donc acheté cette version en édition simple. D'un autre côté, je ne voulais pas investir 25e sur ce film là où il était dispo à 4.5€ d'occasion....
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