DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

DVD A LA LOUPE


BABYLON A.D. (BLU-RAY)

Lui écrire ninnin4

Babylon A.D. (Blu-ray) DVD sorti le 03/03/2009


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal StudioCanal Vidéo

Date de sortie en salle: 20 août 2008
Nombre d'entrées : 900 600 env.

Durée du film: 1 h 41 min.



Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
2326


   

Le Film : 7/10

Résumé :  Toorop a mené bien des combats et survécu aux guerres qui ont ravagé le monde depuis le début du XXIème siècle. La mafia qui règne sur l'Europe de l'Est confie une mission délicate à ce mercenaire : convoyer de Russie jusqu'à New York une mystérieuse jeune fille prénommée Aurora pour la remettre aux mains d'un ordre religieux tout puissant...

Avis :  Depuis quasiment la sortie des « Rivières pourpres », Mathieu Kassovitz a en tête cette adaptation d’un roman de Maurice G. Dantec intitulé « Babylon Babies », sorte de parcours messianique dans un univers cyberpunk futuriste. Dantec, auteur français, a déjà vu transposé une de ses œuvres par un autre cinéaste français qui porta à l’écran le très sous estimé « La sirène rouge » il y a quelques années déjà. Ses œuvres, bien que je ne les ai jamais lues sont des romans d’actions intelligents, complexes comme une sorte de Grangé croisé avec un Philipp K. Dick et « Babylon Babies » nécessitait non seulement la vision d’un grand cinéaste qu’a Mathieu Kassovitz mais aussi des moyens financiers que les producteurs français, bien trop frileux dans le domaine de la science fiction et de l’anticipation n’aurait jamais offert à ce qui aurait pu devenir le « Blade Runner » hexagonal.
Alors, pour trouver des capitaux, le jeune cinéaste de « La haine », fort du succès des « Rivières pourpres » adaptation du roman éponyme de Jean-Christophe Grangé qui a réuni plusieurs millions de spectateurs français dans leurs salles obscures, décide de se tourner vers les states et plus particulièrement Joel Silver, producteur de blockbuster à succès (les « Arme fatale », les « Matrix » et tant d’autres) pour qui il signera le sympathique mais périssable « Gothika » avec Halle Berry dans le rôle principal. Le film est alors en marche : « Gothika » est un succès au box office mondial, les capitaux affluent et Kasso, pour conforter son tournage choisit dans le rôle principal une star bankable, Vin Diesel qui a su se faire remarquer en action man dans le sympathique « Fast and Furious » et de façon plus durable dans son rôle de John Riddick (« Pitch black », « Les chroniques de Riddick »).

Et pourtant…le tournage ne semble pas avoir été une partie de plaisir…on a tout entendu : que le studio (la Fox) faisait chier jusqu’à la moindre virgule, que le scénario avait été entièrement remanié par cette même Fox, que Kasso n’avait pas eu son director’s cut qui durait au moins 20 minutes de plus, que le tournage avait été apocalyptique entre toute une partie qui devait être tourné dans la ville de Prague sous la neige, ville qui connut son année la plus chaude du siècle, donc sans neige, que M.K et Vin Diesel se sont foutu sur la gueule tout au long de la mise en boîte, en fin bref, que la vision initiale de « Babylon Babies », devenue au cours de la transposition « Babylon A.D », qu’avait le cinéaste avait complètement été remaniée au fur et à mesure que le film prenait forme. Alors, Kassovitz, nouveau Gilliam à la sauce française ?? On pourrait le croire car son plus grand succès public, « Les rivières pourpres » avait été aussi un bordel sans nom que laissait allègrement transparaître un scénario incompréhensible pourtant tiré d’un livre parfaitement écrit mais aussi les bonus de la superbe édition collector, chose qu’on ne retrouve pas bien sur sur cette édition américanisée et donc absolument formatée.
Mais ceci pose des questions sur le réalisateur. Est-il capable de garder le cap sur des super productions aussi friquées et pourtant inaboutie alors que ses œuvres de moins grande envergure telles que « La haine » ou le bien trop décrié et pourtant génial « Assassin(s) » lui permette d’aller jusqu’au bout de ses intentions, de laisser divaguer son génie et ses cris de haine et d’amour qu’il jette à la face de la société ? Car que reste-t-il de « Babylon Babies » qu’il voulait comme un avertissement sur l’avenir de l’homme et l’héritage que nous allons laisser à nos enfants ? Où se trouve le juste équilibre qu’il voulait entre blockbuster et cinéma d’auteur permettant de délivrer de tels messages ?? Et bien il n’en reste qu’un film bien réalisé certes, à l’univers bien pensé et bien construit mais au fond qui rejoint « Les rivières pourpres » dans ses ellipses scénaristiques rendant l’œuvre incompréhensible, et se retrouvant alors comme un enchaînement de scènes d’actions fracassantes mise bout à bout sans autre intention que d’en mettre plein la vue au public.

Il est clair que « Babylon A.D » est un film très bien mis en image. Nous savons tous que Kassovitz est un maître es caméra (Luc Besson ne lui avait il pas demandé de diriger sa seconde équipe sur le tournage de la grande bataille de « Jeanne d’Arc » ?) et il montre ici tout son savoir faire avec des plans non seulement très bien cadrés mais aussi une maîtrise assez hallucinante de la caméra à l’épaule et une façon de filmer l’action qui diverge avec ce qui se fait actuellement. Entre vue grandiose d’un univers futuriste dans un premier temps décrépi dans les ruines de l’Europe de l’est puis flamboyant mais assez stérile dans un New-York tout aussi visionnaire, il s’attarde à construire un monde dans tous ses recoins, des pires basses fosses où la violence règne au quotidien au luxe des quartiers huppés où règne une tension plus sourde, plus diffuse. Sans vouloir tomber dans le pastiche, il fait là un hommage honnête à « Blade Runner » et les nombreux plans de vol au dessus de ces villes multicolores est là pour le prouver. Les moyens ont été mis avec des idées derrière tout ça et cela est superbement mis en image. Bien que plutôt habitué aux films d’auteur, Kasso ne s’en demerde pas moins sur la floppée de scènes d’action fracassantes, notamment une coupées disponible sur ce Bluray en bonus et n’hésite pas à rivaliser avec les ténors du genre hollywoodien. On rejoint aussi visuellement certaines œuvres visionnaires telles que « Strange Days » ou encore « Nirvana » avec notre Christophe Lambert (inter)national
Sa mise en cène est donc brillante et si on peut regretter un montage relativement mauvais sur les scènes où l’équipe de Parkour (David Belle) officie, bien trop cut et ne mettant pas en valeur les performances hallucinante de ses cascadeurs hors du commun, il est bon de se rendre à l’évidence à quel point chaque plan est extrêmement travaillé, iconisant instantanément les acteurs (Depardieu vs Diesel par ex, mais aussi Rampling dans des scènes digne de Enki Bilal) et créant un impact visuel indéniable.
Le deuxième et dernier point positif, c’est d’ailleurs le casting du film qui fait la part belle au cinoche américain d’exploitation, Vin Diesel en tête qui interprète là le rôle principal, Toorop, mercenaire blasé par la violence du monde et bien que récalcitrant à la mission qui lui est donnée, accepte dans l’espoir de se retirer de son job. Malgré un doublage français non officiel mais voulu par Kasso le dessert totalement, Diesel prouve là son talent d’acteur physique et prend la place laissé vacante depuis bien trop longtemps par Schwarzzy et Stallone que même un Bruce Willis n’avait jamais su assurer véritablement. Loin de tous les combats aériens qu’on voit fleurir dans le cinoche depuis l’aube des années 2000, il y a par là un retour à quelque chose de plus physique, brutal et ça sent bon l’hommage aux actions movies des années 80 rien que par sa simple présence. Côté acteurs américains, on retrouve à ses côtés Marc Strong qui après pas mal de films d’auteurs commence à percé dans d’autres moins cérébraux tels que « Revolver », ou « Mensonges d’état ».
Car Mathieu Kassovitz a véritablement souhaité nuancé son casting et prouver qu’il voulait à la fois séduire les USA par son côté film viril mais aussi l’Europe et plus particulièrement la France avec quelque chose de plus européen. Si on excepte bien sur la superbement élastique Michelle Yeoh en nonne protectrice, on retrouve la délicieuse Mélanie Thierry dans le rôle d’Aurora, centre de tous les enjeux du film. Cette fille, habituée à des œuvres de moins grande envergure (Esmeralda dans « Quasimodo Del Paris » mais aussi le glaçant « Chrysalis »), elle apporte un fraîcheur et une once de beauté à un univers qui n’en a guère. Son côté angélique contraste énormément avec la dureté qui l’entoure. Ensuite, y’a notre Gégé national qui est là, complètement grimé, vilain, horrible en parrain d’une mafia complètement surréaliste. Avec Lambert Wilson en médecin résistant, ils ont à tous deux, de par leur carrière de chaque côté de l’Atlantique, permis d’avoir un casting européen qui rassure les producteurs. Tout comme Charlotte Rampling d’ailleurs qui malgré sa très grande beauté d’un âge déjà avancé, incarne ici un monstre abject dont toutes les scènes qui tourne autour, notamment sa reconstitution faciale font penser aux œuvres littéraires ou cinéma de Enki Bilal.
Et puis, il y a la French touch de l’action, Jerôme le Banner en tête bien sur, monstre de muscles et de Violence dans « Scorpion » qui se surpasse encore ici dans son rôle de monstre tueur en cage. A ses côtés, pour assurer nombre de cascades et autres combats, il y a David Belle, qui a largement fait ses preuves sur « B13 » et qui avec son équipe Parkour monopolisent pour le plus grand plaisir des yeux une des scènes d’actions centrales du film

Mais le plus grand problème du film, qui le pénalise atrocement, c’est un scénario tellement condensé autour de son intrigue principale et cette fascination pour les gros badaboum que s’est offert le réalisateur qu’il en oublie totalement de développer quelconque personnage et psychologie. Les évènements arrivent, vous devez les accepter sans autres conditions. Les retournements de situations, il en sera de même. Tout est survolé, simplifié à l’extrême alors qu’on sent très bien que le potentiel était là et qu’il y avait moyen d’en tirer une grande réflexion psychologique et philosophique mais au lieu de ça, le film s’avère d’une part assez creux et parfois même incompréhensible tant les ellipses scénaristiques sont légion. On notera aussi un montage parfois douteux de certaines scènes d’action, notamment celle où Parkour officie, en début de film qui ne rend vraiment pas hommage à l’ensemble de leur performances physiques car montée de façon bien trop hachée ce qui ne permet pas de montrer l’élégance et la linéarité de leur acrobaties pourtant d’habitude époustouflante. Si vous voulez retrouver leur côté sensationnel, il faudra vous diriger vers les bonus où le cameraman les montre alors tels qu’ils devraient l’être.

« Babylon A.D » rejoint donc le rang de ces films voulus par des génies du cinéma (« Alien 3 », « Le treizième guerrier », « Payback », etc…) mais qui ont vu leur chef d’œuvre mutilés par des tournages apocalyptiques, des remontages éhontés par les studios qui les produisent et qui ne comprennent à l’art….il fait partie des ces films complètement imparfaits mais ô combien fascinant car si le chaos règne sur le scénario et voire même le montage, l’ensemble est traversé de scènes fulgurantes, d’idées formelles géniales qui font qu’à chaque fois, l’œuvre en devient culte et réclame visionnage et revisionnage.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format vidéo : 16/9 - Ratio : 1.77:1

Avis : Immaculé, c’est une première chose. La seconde serait que la compression est littéralement infaillible et que le visionnage est un régal avec des couleurs magnifiques et un grain totalement absent. Comme vous pouvez le constater Les images qui illustrent cette loupe ne sont pas des captures d’écran en 2.35 mais des images récupérées sur le net ce qui explique le format différent


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : DTS 5.1 HD master audio en français & anglais - Sous Titres : français

Avis : Un 5.1 qui fait des merveilles en terme de spatialisation et de dynamique. Un best of permanent qui fera date…mais fuyez la Vf avec un horrible doublage de Vin Diesel par un rappeur déjà aperçu dans d’autres films de Kassovitz..


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus en 16/9, Ils sont sonorisés avec le morceau de rap du début de film et reprennent grosso modo le visuel de l’affiche avec quelques rares parties animées comme la pluie ou certains écrans de publicité. Lisibilité correcte mais attention, la navigation est très très lente du moins sur mon BDP-S300.


Les bonus :

  • Version interactive du film qui vous permettra d’accéder à une multitude d’informations techniques et autres en cours de visionnage. Mon lecteur ne semblant pas assez moderne, j’ai eu beaucoup de mal à y accéder
  • Superbe scène coupée (VoSt DTS 5.) qui aurait du s’insérer avant la scène de la maternité et dont l’absence du métrage est incompréhensible car il s’agit là de la meilleure scène d’action réalisée et montée. Autour d’elle, on retrouve un court making of de 3’ qui la concerne ainsi que son storyboard et la cinématique de l’explosion réalisée par les studio de SFX français BUF qui avaient déjà œuvrés sur « The Dark Knight »
  • Making of de 31’ divisé en en 5 parties (Parkour, Combat en cage, Alaska, Lazareth, SFX) où Kasso est largement mis en avant dans sa direction d’acteur et son rôle de cameraman mais aussi Vin Diesel avec un peu d’autocongratulation. On regrettera toutefois l’absence réel de fond, ce making of se bornant à mettre en avant des images du tournage sans aucune explication, ceci étant flagrant sur l’espèce de clip qui concerne les SFX avaec de simples images avant après.
  • Storyboard du film
  • Bande annonce du film
  • Le module Playlist action vous permet de répertorier vos scènes d’action préférées et de les faire défiler…du pur gadget
  • Fonction Bookmarking


  • Une édition loin d’être magnifique car il manque plusieurs élément importants : un commentaire audio de Kasso, une explication qu’il aurait pu donner sur la raison exacte de son reniement de cette œuvre, une explication sur la vision qu’il avait de son œuvre à l’origine et surtout le fameux making of, intitulé ‘Fucking Kassovitz’ (source les années laser) qui serait parait il à la hauteur de « Lost in la Mancha » à propos du film avorté de Terry Gilliam. Le tout est quand même bien survolé et j’espère que nous pouvons croire à une hypothétique director’s cut avec tous ces bonus.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    A l’instar de « The Dark Knight » chez Warner, Studio Canal nous offre un magnifique écrin pour ce Bluray avec un très beau boîtier métal noir brillant (mais fragile, reprenant l’affiche du film avec un petit bandeau bleu rappelant notre format de vidéo. Heureusement que la sérigraphie est belle car l’intérieur est un franchement chiche avec aucun livret et l’absence d’arrière plan malgré des supports de disque transparent



    La sérigraphie

    1 belle sérigraphie que voilà et bien dans l’esprit de la jaquette et donc du film. Sur un fond de New-York futuriste avec le fameux hélico véhiculant une voiture dans le ciel, se détache en gros plan dans la partie supérieure droite le visage de profil de Vin Diesel flingue à la main. Dans la partie inférieure centrale, le titre et le nom des principaux artisans, les logos très discrets car petits se trouvent partagés à droite & à gauche, les mentions légales sont projetées à la périphérie de la galette. .

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (15.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 20/03/2009 à 21:06 par ninnin4 : merci pour vos compliments les amis
    - le 20/03/2009 à 09:11 par Bridoli : Loupe très fouillée, comme d'habitude avec toi Ninnin4. Tu m'as donné envie de l'acheter. Merci.

    si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous


    Achat du DVD :

    Retour à la fiche de l'éditeur de ce DVD

    Aller plus loin

    Nous contacter
    Signaler un bug
    Partenariat | Affiliation
    Souscrire aux fils RSS
    Facebook-Rejoignez nous

    DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013