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IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN (BLU-RAY) / 2 BLU-RAY

Lui écrire montana62

Il faut sauver le soldat Ryan (Blu-ray) / 2 Blu-ray DVD sorti le 03/06/2010


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Paramount
Distributeur :
Paramount

Date de sortie en salle : 30 septembre 1998
Nombre d'entrées : 4 143 325
Durée : 2 h 49 min.

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
2048


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Tous les fils de Mrs Ryan sont partis à la guerre. Et seul James est encore en vie. Le gouvernement américain décide alors que tout doit être fait pour retrouver le dernier survivant de cette famille sacrifiée pour la patrie. Après avoir débarqué à Omaha Beach avec les forces alliées, Miller va devoir conduire son escouade derrière les lignes ennemies pour ramener sain et sauf ce simple soldat. Au fur et à mesure de son avancée en territoire ennemi, la troupe se pose une question : la vie d'un homme vaut-elle que l'on risque celle de huit autres?

Fiche technique : Film américain réalisé par Steven Spielberg, scénario : Robert Rodat , compositeur : John Williams, Directeur de la photographie : Janusz Kaminski , Monteur : Michael Kahn, Chef décorateur : Thomas E. Sanders, Superviseur des effets visuels : Stefen Fangmeier, Production : Steven Spielberg, Ian Bryce, Mark Gordon, Gary Levinsohn
Distribution : Tom Hanks : Capitaine John Miller, Tom Sizemore : Sergent Michael Horvath, Edward Burns : Soldat de 1ère Classe Richard Reiben, Barry Pepper : Soldat Daniel Jackson, Adam Goldberg : Soldat Stanley Mellish, Vin Diesel : Soldat de 1ère Classe Adrian Caparzo, Giovanni Ribisi : Aide Médicale Soldat Irwin Wade, Jeremy Davies : Caporal Timothy Upham, Ted Danson : Capitaine Fred Hamill, Max Martini : Caporal Fred Henderson, Dennis Farina : Lieutenant Colonel Anderson, Paul Giamatti : Sergent William Hill, Matt Damon : Soldat James Francis Ryan, Nathan Fillion : Soldat James Frederick Ryan, Ian Porter : Trask.

Avis : Mettre en danger la vie de 8 soldats pour en sauver 1, tel est le cruel dilemme présenté par Steven Spielberg, sur fond du conflit de la seconde guerre mondiale.

Après avoir arpenté quelques allées d'un cimetière militaire, nous suivons le recueillement de ce vétéran qui semble chercher une tombe précise. L'émotion qui le submerge est à la hauteur de l'évènement que nous prépare le réalisateur par un ingénieux morphing permettant de remonter le temps. Nous sommes directement à bord d'une barge de débarquement, à quelques secondes de l'assaut, les hommes sont blêmes et vomissent de trouille, les dernières recommandations qui sonnent comme les derniers sacrements sont données, l'immersion est totale.
Les premières vagues de rangers qui n'ont même pas encore posé le premier pied sur le sol français sont fauchés par les mitrailleuses, c'est un véritable massacre auquel on assiste effaré sous nos yeux. Quand les hommes ne tombent pas fauchés par les obus ou les balles, ils se noient en raison des 30 kilos de paquetage qu'ils ont sur le dos. Sous ce véritable déluge de feu, les membres volent de partout, les viscères se répandent sur la plage, c'est l'horreur à l'état pur.
Steven Spielberg nous met K-O d'entrée de jeu, sa caméra à l'épaule se faufilant au travers des corps et des coups de feu assure un réalisme frappant, nous ne regardons plus un film de guerre, nous sommes à la guerre. Ce K-O est parfaitement symbolisé par le capitaine Miller rendu provisoirement sourd et hagard devant cette boucherie, cette course effrénée vers la dune et teintée de prières résume le plus fidèlement possible l'instinct de survie. C'est ainsi qu'on voit en quelques minutes les victimes devenant les bourreaux, laissant bruler les corps ou abattant froidement des soldats qui se rendent. En 20 minutes, le réalisateur résume toutes les valeurs fondamentales balayées par cette terrible mécanique qu'est la guerre. Pour clôturer cette première partie époustouflante de réalisme et d'horreur, on voit ce soldat s'effondrer en larme, enfin une réaction humaine. Ces dizaines de corps qui jonchent et rougissent le sable nous ramènent à la triste réalité, derrière ces pantins désarticulés découle un drame humain et des familles disloquées. C'est ainsi qu'on découvre la mort de 3 frères et l'objet de cette mission absurde, retrouver le quatrième pour le rendre vivant à sa famille.
La seconde partie du film s'attache un peu plus à l'homme, tentant de construire une certaine cohésion dans l'adversité. On suit les escarmouches laissant à chaque fois un frère d'arme mort au champ d'honneur, c'est ainsi la mort n'attend pas. Si la dernière partie retourne dans l'horreur des champs de bataille, le réalisateur à le temps de nous montrer des scènes d'une violence à la limite du soutenable comme ce corps à corps au couteau dans une maison où la nausée nous envahit au fur et à mesure que la lame s'enfonce. Le film se termine comme il a commencé, par un effet de morphing sur ce visage marqué parce qu'il a vu et fait.
Le soldat Ryan, chronique d'un chef d'œuvre annoncé ?
Assurément ce film s'impose comme un film référence dans le genre, surtout par son réalisme et sa cruauté à l'état brut. Mais derrière un film superbement maitrisé et magistralement interprété, Steven Spielberg retombe hélas dans ses travers de mises en scènes. Une fois de plus, il démontre qu'il ne sait pas terminer ses films, tout comme la guerre des mondes ou la liste de Schindler, cet épanchement lacrymal surfait et inutile gâche toute la formidable structure du scénario. On peut également reprocher une mise en scène finale que je qualifierais de très partiale. On voit volontairement ce soldat allemand, épargné au cours du film, tirer dans le dos de ses ennemis, alors que la caméra se fixe sur le soldat Upham pendant qu'il l'exécute sommairement. Dommage que le réalisateur ne soit pas aller au bout de son plaidoyer, la guerre est sale, mais des 2 côtés.
Techniquement, c'est parfait, le montage sonore lors du débarquement est hallucinant, les plongées et contre-plongées alternant avec les travellings donnent une véritable fluidité narrative malgré ses 2h50. Les historiens pourront toujours contester la véracité de tel avion qui n'a pas sa place ou de positions stratégiques dans ces tours d'église improbables, jamais film de guerre n'a semblait autant réel.
Côté casting, on peut juste reprocher que Tom Hanks ait déjà gagné 2 fois auparavant l'oscar du meilleur acteur, lui ôtant toute chance de le gagner pour ce film. Et pourtant il le mérite amplement, ce capitaine et professeur dans la vie civile amène tout le désarroi et la décence qui peut encore exister dans ce groupe. Cette scène où il part pleurer à l'abri du regard de ses hommes est d'une beauté émotionnelle qui vous prend sincèrement à la gorge prouvant que le réalisateur sait se passer d'esbroufes. Difficile de dégager un second rôle tant ils jouent juste, Edward Burns avec ses faux airs de Ben Affleck se positionne comme le rationnel de service et pose évidemment les bonnes questions. Tom Sizemore, toujours impeccable démontre que derrière le bon soldat, l'humain n'est pas toujours en accord. Enfin Jeremy Davies joue le rôle du spectateur et de la conscience humaine, ses peurs et ses choix causant la mort de certains camarades dans une démagogie scénaristique contestable.
Le film avec ses 11 nominations aux oscars en a reçu au final 5 : Meilleur réalisateur, Meilleure photographie, Montage, mixage et bien sûr Meilleur son. Il reste un gros succès au box office avec près de 500 millions de dollars de recettes mondiales et plus de 4 millions de spectateurs en France.
"Il faut sauver le soldat Ryan" est un film très dur mais indispensable pour les mémoires. Sans certains petits travers le film était un chef d'œuvre absolu, mais il reste tout de même un grand film démontrant une fois de plus le génie de Steven Spielberg. Je garde comme souvenir les 700 personnes quittant la salle sans un mot, c'est sans doute le plus bel hommage qu'on pouvait rendre à tous ces hommes.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format : 1.85 - Encodage MPEG-4 AVC

Avis : Inutile de tourner autour du pot, c’est un véritable top. Lorsqu’on consulte les chiffres, c’est impressionnant, on s’aperçoit tout t’abord que le premier disque ne renferme que le film alors qu’il est rempli à 47,43Go. Au logo Paramount on est déjà à 37 Mbps, la moyenne est hallucinante descendant rarement en dessous des 30 Mbps. Une fois de plus, les choix artistiques sont très précis. Une couleur très désaturée, parfois limite sépia, un grain argentique visible rendant hommage à la photographie de Janusz Kaminski justement récompensé , ça colle parfaitement avec l’époque donnant cet aspect reportage. Si l’image dégage un aspect vieilli, la précision est par contre au rendez-vous avec des contours d’une précision redoutable notamment sur certains gros plans des visages. Le Blu-ray s’impose sans contestation possible sur la version SD et ne fait regretter à aucun moment l’achat.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 3/3

Détails techniques : DTS-HD - Anglais, DD 5.1 640Kbps - Français, Allemand, Espagnol, Italien
Sous-Titrage : Anglais, Français, Allemand, Danois, Finnois, néerlandais, norvégien, suédois, Espagnol, Italien et Anglais pour les Malentendants.

Avis : Si l’image ne nous déçoit pas, que dire de la bande son. Et pourtant, un énorme sentiment de frustration nous envahit à la vue d’un simple DD encodé à 640 Kbps pour la VF, tandis que la VO se pare elle d’une royale piste HD Master Audio. Dès les premières vagues qui viennent lécher les barges et ces moteurs Diesel qui envahissent la pièce, l’immersion est totale dans cette phase de débarquement. Les premières rafales crépitent avec une limpidité phénoménale, le mixage est royal imprimant des effets multiples poussant notre home-cinéma dans ses derniers retranchements, le dynamisme est vraiment impressionnant. La VF fait vraiment pâle figure malgré un doublage correct et au final un mixage bien maitrisé. Pour faire une analogie, écouter ce film sur les enceintes de son téléviseur revient à regarder Star Wars sur son I-phone : en clair un plaisir complètement bridé. S’il existe encore des réticences en dehors de l’aspect financier pour franchir le pas sur l’achat d‘un home-cinéma, avec un tel disque, pas besoin de longs discours. Le seul problème à résoudre, le voisinage !


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal du Disque 1 propose Lecture pour l’envoi du film, Réglages pour le choix de la version audio et des sous-titres et enfin Accès aux scènes pour les 20 chapitres. L’interface se fond dans les images du film. Il est possible de changer à la volée la version audio et les sous-titres.
- Le menu du Disque 2 propose Il faut sauver le soldat ryan, Filmer la guerre et Réglages permettant de sélectionner le sous-titre


Les bonus :

La première partie Il faut sauver le soldat ryan comporte 11 volets :

  • - Introduction au film (2'35) On découvre en petite introduction la passion de Steven Spielberg pour la seconde guerre mondiale et plus généralement les années 30-40, cela nous permet de voir quelques images de super 8 qu'il avait déjà réalisé à l'âge de 14 ans.
  • - Voyage dans le passé (4'40) Steven Spielberg confirme sa passion pour les documentaires et archives sur la seconde guerre mondiale mais affirme ne pas avoir voulu tourner un énième film sur le sujet. Il s'est basé sur une histoire vraie des 4 frères Niland. c'est ainsi qu'on apprend qu'une famille (sullivan) à perdu 5 fils et suite à cette tragédie, les frères ne pourraient plus servir dans la même unité.
  • - Miller et sa section (8'23) Steven Spielberg revient sur la collaboration avec son ami Tom Hanks qu'il compare à James Stewart. Les acteurs reviennent sur l'écoute du réalisateur et notamment cette impro de 10 minutes sur la religion dans le groupe qui permettra de réécrire une scène.
  • - Le camp militaire (7'37) Les acteurs reviennent sur leur formation avec le capitaine Dye afin de coller le plus possible à la réalité. Et visiblement ça était plutôt difficile pour tout le monde.
  • - Il faut sauver le soldat ryan : réalisation (22'05) Steven Spielberg précise qu'il a toujours vu le soldat ryan comme un reportage, le film s'insérant sur 2 autres projets en route, le monde perdu et amistad, il s'est passé volontiers de storyboard. On découvre les lieux principaux de tournage, Hatfield avec son faux pont et sa fausse rivière, on assiste aux explosions avec ce container lâchant sa poussière. On fait ensuite un petit détour côté accessoires avec ses chiffres hallucinants où on apprend la création de 3500 uniformes et 2000 paires de botte. Spielberg revient également sur son étroite collaboration avec le directeur de la photographie Janusz Kaminski avec qui il enchaine son 4éme film. Ce dernier explique le principe d’extraction des couleurs ne gardant au final que 40% de la couleur. Ce making-of entièrement basé sur les images d’époque est passionnant à plus d’un titre, le seul reproche est son temps trop court, mais le fait de cotoyer de près monsieur Steven Spielberg est déjà un sacré privilège.
  • - Reconstitution d’Omaha Beach (17’58) Pour la scène la plus impressionnante du film il a fallu également une logistique impressionnante. c’est ainsi qu’on apprend qu’Omaha beach sera tourné en irlande avec l’armée de réserve irlandaise, en tout 1000 hommes. On y voit tous les préparatifs et les effets spéciaux employés, en particulier le blockhaus qui brûle et le lance-flammes qui explose, Steven Spielberg très soucieux de la sécurité tournait très peu de scènes par jour pour assurer aux maximum les prises et les cascadeurs. Un sujet encore trop court tant il est passionnant.
  • - La musique et le son (15’59) John Williams nous parle de son approche musicale par rapport au film et cite cette anecdote avec Tom Hanks venu en visiteur pour une répétition de l’orchestre. le compositeur a demandé à l’acteur s’il voulait bien lire la lettre de Lincoln à l’orchestre qui n’avait pas encore vu le film. La seconde partie s’attaque aux sons avec Gary Rydstrom, ce dernier y va également des anecdotes racontées par les vétérans du débarquement. Il raconte notamment ce cliquetis caractéristique provoquée lors de la dernière cartouche éjectée, les allemands reconnaissaient ce bruit et l’attendaient pour attaquer. De ce fait les américains avaient trouvé la parade en éjectant volontairement une première cartouche pour mimer ce bruit et leurrer les allemands. On a droit également comme info le bruit des balles sous l’eau pendant la scène d’omaha beach repris sur le film « Et au milieu coule une rivière » avec la scène de la pêche à la mouche et la ligne qui cinglait sur la surface de l’eau. Autre anecdote sur le bruit des chars qu’on entend au loin sans les voir avant la scène finale dans le village, Spielberg s’est en fait basé sur cette peur invisible avec le film Zoulou et le bruit qu’effectuaient les guerriers avec leur bouclier avant les attaques. Encore un reportage très intéressant.
  • - Conclusion (3’43) Pour résumer l’envie du réalisateur derrière ce film reportage, c’était une quête de la décence.
  • - La percée : Il faut sauver le soldat ryan (25’01) Si la le début ressemble un peu trop à de la promotion, dès que les vétérans distillent leurs émotions durant l’opération du 6 juin, on ne peut qu’être attentif à leur paroles. On revient sur les envies du jeune Spielberg de faire déjà des films et les improvisations pour faire des effets spéciaux lors des combats. On retrouve ensuite quelques images et infos déjà présentes sur le making-of, on peut juste reprocher un reportage forçant un peu trop sur l’héroïsme de ces soldats notamment avec la famille Niland. Le devoir de mémoire est plus que nécessaire pour tous ces jeunes tombés sur le sol français, mais je pense avant tout que le soldat ryan sert à montrer l’atrocité de la guerre et non les héros qu’elle engendre. On retient malgré tout une vérité cinglante et nécessaire d’un vétéran invitant ceux qui se plaignent de devoir aller travailler le matin de s’imaginer sur une barge de débarquement à la même heure, histoire de comparer, cela se passe de commentaires.
  • - Bande annonce cinéma (2'10)
  • - Bande annonce de la ressortie du film (1'59)

    Les 2 bandes annonces cloturent plus d'1h45mn de sujets riches en information et en images d'époque.


  • Le second volet Filmer la guerre (1'28'05) est un document passionnant et utile pour la mémoire, mais dont certaines images peuvent choquer. On y voit tout le gachis humain concentré dans cette seconde guerre mondiale, les camps de concentration, Hiroshima et Nagasaki, un document vraiment terrible nous renvoyant à la face tout le côté abject de l’homme.

  • Au final on dispose de plus de 3 heures de reportages et de documents renforçant l’impact visuel déjà donné par le film : la folie humaine !

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Une jaquette exemplaire dans la signification du film, difficile de faire plus explicite. Le verso s’avère très chargé mais bien découpé pour permettre la lisibilité du résumé et du contenu des bonus. La partie technique est moins à la fête et il faut une loupe pour décrypter les informations techniques



    La sérigraphie

    La sérigraphie est réduite à sa plus simple expression. On note un titre en anglais, une batterie de logos venant inonder chaque face réduisant à néant la moindre velléité d’esthétisme.


    Note Finale : (18.5/20)

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