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APOCALYPSE NOW REDUX (BLU-RAY) - EDITION LIMITéE ET NUMéROTéE / 3 BLU-RAY

Lui écrire montana62

Apocalypse Now Redux (Blu-ray) - Edition limitée et numérotée / 3 Blu-ray DVD sorti le 27/04/2011


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Pathé
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 26 Septembre 1979 - 11 mai 2001 (Redux)

Nombre d'entrées : 4 537 867 (cinéma) / 162 175 (redux)
Durée : 2 h 27 - 3 h 22 (Redux)

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
6978


   

Le Film : 10/10

Résumé : Lors de la guerre du Viêt Nam, les services secrets militaires américains confient au capitaine Willard la mission de trouver et d’exécuter le colonel Kurtz dont les méthodes sont jugées « malsaines ». Celui-ci, établi au-delà de la frontière avec le Cambodge, a pris la tête d’un groupe d’indigènes et mène des opérations contre l’ennemi avec une sauvagerie terrifiante. Au moyen d’un patrouilleur mis à sa disposition, ainsi que de son équipage, Willard doit remonter le fleuve jusqu’au plus profond de la jungle pour éliminer l’officier. Au cours de ce voyage, il découvre, en étudiant le dossier de Kurtz, un homme très différent de l’idée qu’il s’en faisait. Comment cet officier au parcours exemplaire a-t-il pu devenir le fou sanguinaire qu’on lui décrit ?

Fiche technique : Film américain réalisé par Réalisé par : Francis Ford Coppola, Scénario : John Milius, Francis Ford Coppola et Michael Herr, Musique : Carmine Coppola, Francis Ford Coppola, Mickey Hart (non crédité) et Randy Hansen (non crédité), Montage : Richard Marks, Walter Murch, Montage sonore : Walter Murch, Richard Cirincione et Stan Witt pour la musique, Leslie Shatz, John Nutt, James A. Borgardt pour les dialogues et Michael Kirchberger (pour Redux), Direction artistique : Angelo Graham sous la direction de Dean Tavoularis, Décors : George R. Nelson, Construction monumentale : , Costumes : Charles E. James, Maquillage : Jack Young, Fred C. Blau Jr, Photographie : Vittorio Storaro, Effets spéciaux : Joseph Lombardi, A.D. Flowers, Cascades : Terry J. Leonard, Producteurs : Francis Ford Coppola, Fred Roos, Gray Frederickson, Tom Sternberg, Mona Skager, Kim Aubry, Shannon Lail (pour Redux)

Distribution : Martin Sheen : capitaine Benjamin L. Willard, Marlon Brando : colonel Walter E. Kurtz, Robert Duvall : lieutenant-colonel Bill Kilgore, Frederic Forrest : Jay « chef » Hicks, Albert Hall : le commandant du bateau, le lieutenant George Philips, Sam Bottoms : Lance Johnson, Dennis Hopper : le journaliste-photographe, Laurence Fishburne : Tyrone « Clean » Miller, Aurore Clément : Roxanne Sarraut de Marais (version Redux), G.D. Spradlin un général, Harrison Ford : le colonel Lucas, Scott Glenn : lieutenant Richard Colby, Bill Graham : l'agent, Cyndi Wood : playmate, Colleen Camp : playmate, Christian Marquand  : Hubert de Marais, le propriétaire de la plantation française (version Redux).

Avis : « Les viets font pas de surf… » Ces quelques mots résument parfaitement un conflit ayant perdu tout sens commun. Apocalypse Now avec ses débordements budgétaires et son tournage apocalyptique est en parfaite symbiose avec son sujet, la folie n’a jamais été aussi palpable. La sortie de ce coffret en Blu-ray permet de se faire une plongée encore plus précise au cœur des ténèbres…

Cet opéra baroque sur la démesure du conflit vietnamien peut se résumer en 3 actes.

Acte I : La mécanique du système

On découvre par un prologue légendaire, les turpitudes d’un homme dont l’inaction le rend fou. Sa soif de mission va être rassasiée au-delà de ses espérances mais surtout bouleverser l’ordre bien établi de la notion de victoire. Car dans un conflit où l’Amérique s’est embourbée jusqu’au cou avec une opinion de plus en plus hostile, supprimer un colonel qui cumule les victoires semble inapproprié. Cette gêne de l’état major à ordonner l’exécution d’un des leur symbolise parfaitement le bourbier dans lequel ce pays ne sait plus comment se sortir. L’opinion a pris le pas sur l’objectif, l’exemple doit être fait pour rétablir les valeurs morales d’une Amérique bienveillante et si désireuse d’un monde libre. Après cette mise en bouche qui permet de cerner un état-major lâchant ses franc-tireurs, le capitaine Willard prend possession d’un patrouilleur, moyen de déplacement discret et rapide pour l’amener à sa mission. Cette remontée du fleuve permet de croiser une compagnie aéroportée commandée par un homme fan de John Wayne et surtout de surf. Plus omnibulé par la hauteur des vagues que par les tirs de défense, on découvre un colonel qui n’hésite pas à sacrifier des appareils et des hommes pour assouvir sa passion. Entre le soldat qui sonne la charge au clairon et cette charge de Wagner qui déverse autant ses missiles que ses décibels, on assiste médusé aux moyens déployés pour exterminer l’ennemi. Le bain de napalm qu’il subit pour ce caprice de surfeur assoit la gigantesque absurdité des décisions prises, mais toute cette logistique cache l’impuissance d’éradiquer un ennemi invisible mais bien présent. La scène de Playboy plantée au cœur de la jungle s’avère une stratégie absurde, au lieu de remonter le moral des troupes elle engendre la nostalgie du pays. Le premier acte se termine sur la débandade de ce show improvisé, ce retrait à grands coups de fumigènes respire déjà la défaite.

Acte II : La mécanique du soldat

Cette logistique démesurée démontre ses limites et pour atteindre son objectif, une telle mission ne peut reposer que sur l’homme et son adaptation au milieu hostile. On suit donc cette vedette et les soldats qui la composent, un brassage socio-culturel où la cohabitation se fait en fonction de l’humeur de l’ennemi. F.F. Coppola après ce tourbillon d’images et de son, profite de la remontée du nung pour poser le temps et ses personnages, on commence à décrypter « la mission » au travers des correspondances avec son état-major. Cette guerre faite d’escarmouches, pousse l’homme au paroxysme du stress et neutralise tout discernement. La croisée meurtrière avec cette jonque révèle au-delà de son horreur une armée qui ne maîtrise plus rien, la peur et l’éloignement ont fabriqué des soldats junkies livrés à eux-mêmes, cette énorme machine de guerre est devenu incontrôlable aussi bien dans sa gestion que dans ses motivations. Cette lente remontée aux enfers voit des hommes tomber, le prix du sang se gargarise d’innocence et de jeunesse. Le dernier soldat lucide étant mort dans ce champ de bataille improvisé, « le roi des ténèbres » peut clôturer le second acte en nous accueillant dans son antre.

Acte III : la mécanique de l’esprit

« Lorsque tu combattras, point d’humanité tu auras », cette paraphrase pourrait résumer la volonté et la motivation de Kurtz, unique soldat à vouloir gagner cette guerre sans la manière. Ce colonel qui a décidé de tomber le masque des convenances guerrières a pour idéologie de revêtir l’apparat de la mort sous sa face la plus terrifiante mais la plus efficace. Cette vision métaphysique a fait des adeptes, on voit un journaliste jouait les guides épileptiques dans ce tunnel de la mort et de la lumière. Willard, le commis que les épiciers ont envoyé encaisser les impayés ne tue au final que pour offrir à nouveau la vie. Le roi est mort, vive le roi, ce sacrifice sert de passage de témoin, après l’horreur il est temps de tomber les armes et de rentrer chez soi pour vivre, le mythe de la vie prend ici tout son sens.

Francis Ford Coppola réalise une fresque guerrière et philosophique d'une beauté hallucinante avec cette adaptation libre du roman "Au coeur des ténèbres" de Joseph Conrad. Le projet n’a pas été un long fleuve tranquille et a longuement défrayé les chroniques. Son ampleur a failli avoir la raison de son réalisateur, les acteurs, la maladie, le budget, les intempéries, rien n’a épargné les soucis d’un Coppola plus d’une fois au bord de l’abîme. C’est sans doute comme cela que s’écrit une légende, après l’hiver le printemps, après le semis la récolte et surtout la reconnaissance.

Comme souvent le produit d’appel demandé par les maisons de production rendent une copie édulcorée ou vidée de certaines substances de l’auteur qui ne reflète pas dans tous les cas le souhait initial. Apocalypse Now avait déjà une première version sublime, la seconde, cette version Redux définie dans ce packaging comme "Edition définitive" reprend des scènes essentielles pour le réalisateur étoffant bien sûr l'intrigue mais dont certains passages plombent le rythme avec notamment cette scène des colons français. On perçoit également Willard comme plus humain, farceur en chipant la planche de surf de Kilgore ou troquant des bidons de gasoil pour donner du bon temps aux occupants de la vedette.

Le casting est royal mais difficile de parler d’homogénéité quand on connait les frasques d’un Marlon Brando ne pouvant supporter la présence de Dennis Hopper. Coppola a du jouer plus d’une fois les médiateurs pour garder ses troupes en place jonglant avec la patience, vertu essentielle pour s’accommoder des multiples produits interdits consommés en grande quantité. Mais derrière cette logistique démentielle, tout s’efface devant les monologues sublimes de Marlon Brando qui démontre ce qu’est la quintessence artistique. Martin Sheen trouve là son meilleur rôle remplaçant au pied levé Harvey Keitel mais joue un sacré tour à la production en subissant une crise cardiaque. Robert duvall marque les esprits avec ce chapeau de John Wayne en surfeur fou, on découvre également furtivement de futures stars comme Harrison Ford ou Scott Glenn.

Apocalypse Now c’est également une bande originale qui colle au film comme la sueur sur Willard, The End des Doors ou Satisfaction des Rolling Stones sans oublier Ride Of The Walkyries morceau devenu indissociable avec l'attaque du Colonel Kilgore.

L'investissement de Coppola au delà des recettes engendrées trouve la consécration à Cannes en remportant la palme d'or ou plutôt en la partageant avec le Tambour de Schlöndorff. Sa carte de Réalisateur mégalomane peut expliquer l'incroyable oubli lors de la cérémonie des oscars, nominé 8 fois il ne remporte que 2 statuettes pour la meilleure photographie de Vittorio Storaro et le meilleur son pour Walter Murch, perdant les principaux (film et réalisateur) au profit du racoleur Kramer contre Kramer, un véritable scandale ! Le film rencontre malgré cet "oubli" un gros succès en France avec plus de 4,5 millions de spectateur lors de sa sortie, la version Redux en 2001 n'attirera que les plus inconditionnels avec un anecdotique 162 000 spectateurs.

Apocalypse Now dans sa version initiale reste un chef d'œuvre absolu, la Redux alourdie de 48 minutes entache à peine notre enthousiasme. Quelque soit sa version, cela reste une œuvre formidable pour un réalisateur de génie !


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format : 2.35 - 16/9 compatible 4/3 - Encodage MPEG-4

Avis : Ce n'est pas la perfection espérée mais n'oublions pas que le film affiche déjà 30 ans. Comme il est précisé dans la conférence de presse par le directeur de la photographie Vittorio Storaro, la pellicule perd 1% par an de de sa couleur sans parler des saturations. On note 2 défauts majeurs, la poussière parfois très présente et un lissage qui frise le « lifting » avec ses extrémités tendues au possible. Les contours de certains plans sont tellement troubles que l'image vient presque à se dédoubler. En dehors de ces inconvénients, la restauration est splendide avec une palette colorimétrique fantastique qui affiche ses qualités surtout dans la dernière partie du film. Le contraste est exemplaire tout comme la saturation, le grain est très discret (lissage ?), une copie qui permet donc de redécouvrir cette œuvre majeure dans les conditions optimales, d'autant que le 2.00 d'origine est remplacé par le 2.35, voilà un détail loin d'être anecdotique. Pour une copie courante en Blu-ray, cela ne mériterait pas mieux qu’un 2, pour féliciter le travail d’ensemble on pourrait mettre un 3, mais pour rester objectif tout en étant admiratif le 2,5 est le parfait compromis.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Version 1979 : DTS-HD 5.1 Master Audio - Anglais, DTS-HD 2.0 Master Audio - Français - Version Redux : DTS-HD 5.1 Master Audio - Anglais, Français
Sous-Titrage : Français

Avis : Tout d’abord lors des différents reportages proposés on apprend qu’Apocalypse Now fut le premier film à être tourné en 5.1, norme qui allait devenir par la suite la référence au cinéma et en vidéo. Pour cette édition, on dispose sur la version 1979 d’un 2.0 en HD, seul intérêt, pour les nostalgiques le doublage original a été conservé et il faut bien reconnaitre qu’il est supérieur à celui de 2001 où seul Martin Sheen retrouve sa voix de 1979 avec Philippe Ogouz. En dehors du doublage, la VF de 2001 est bien plus probante et très proche de la VO en qualité technique, les débits d’encodage étant même par moment légèrement supérieurs. Seul problème insoluble, la fluidité, les voix dominant légèrement sur les effets gomment le naturel de la scène. La partie musicale est sinon un véritable régal, la scène d’ouverture est déjà à elle seule une démonstration de home-cinéma par sa limpidité et sa précision sur tous les canaux. Redécouvrir ce film en HD est un pur bonheur !


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal du disque 1 propose Film où on peut choisir entre la version 1979 ou Redux, Versions pour le choix des langues et Chapitres au nombre de 19. L’interface se fond dans les images du film. Il est possible de changer à la volée la version audio et les sous-titres


Les bonus :

  • Dans ce premier disque on dispose des commentaires du réalisateur qui sont une véritable mine d’informations pour tous les fans de ce film. Dès le début on apprend avec ce prologue légendaire et de ces images de la forêt avant qu’elle ne s’embrase que le réalisateur a récupéré cette pellicule dans la poubelle par hasard. Le réalisateur n’est pas avare en anecdotes et meuble sans problèmes la durée du film avec très peu de blanc. Il revient longuement sur l’épisode de la colonie française, poutre maitresse de cette nouvelle version, après l’avoir détestée, il reconnait qu’elle a toute son importance avec ce contexte similaire de l’Indochine. Le réalisateur ne se prive pas non plus de longuement épiloguer sur le sujet de Marlon Brando, de ses frasques, de sa gêne sur son obésité et bien sur de son génie. Il est à noter qu’une grande partie de ces anecdotes et informations figurent sur les différents reportages et interviews proposés sur les 2 autres disques, dans tous les cas ces commentaires sont vraiment passionnants.

  • On peut bien sur choisir la version de 1979 ou la Redux

  • La qualité technique apportée et bien sur sa durée limitent logiquement les bonus, ce premier disque étant déjà rempli à 48,93Go


  • L'interface du disque 2 se fond dans les photos du tournage, on dispose de 22 modules pour une durée totale de 6h17mn26s on commence avec :
  • Entretien avec Martin Sheen (59'26) Francis Ford Coppola accueille Martin Sheen et remontent le temps pour rappeler au départ le refus de l'acteur étant déjà pris sur un autre tournage. Martin revient sur son étonnement qu'Harvey Keitel ne reste pas, quelques anecdotes banales sont échangées. Il faut attende 5 bonnes minutes pour que l'acteur oublie la caméra et retrouve plus de naturel. On apprend qu'il cohabitait pendant le tournage avec Robert Duvall, qu'il n'avait jamais tenu un fusil de sa vie et savait à peine nager, le reste de l'équipage de la vedette n'a jamais non plus fait du reste son service militaire. Le réalisateur revient sur la scène de miroir cassé qu'il a provoqué en jouant sur le narcissisme de l'acteur, ce dernier s'est vraiment blessé. Les anecdotes défilent plus ou moins intéressantes, l'épisode du tigre qui emmène l'appât (un petit cochon), mais par la suite on apprend qu'il tuera un homme. Il faut attendre la 40ème minute pour que Martin parle de Marlon Brando, on a droit bien sûr aux éloges bien qu'il se soit fait traiter de néandertalien parce qu'il fumait, l'animosité de Marlon sur Dennis Hopper est survolée et visiblement non élucidée, sans doute par politesse. L'anecdote la plus intéressante vient de cette première prise où il doit tuer Kurtz, au moment où il doit frapper, Marlon se retourne et lui dit discrètement "Prie pour ton père". Coppola revient évidemment sur la crise cardiaque de l'acteur, de sa convalescence et surtout de l'utilisation comme doublure de son frère Joe. Beaucoup d'infos ont déjà été distillées dans les commentaires du film mais on sent une belle complicité et du respect entre les deux hommes.

  • Interview de FF Coppola et John Milius (49'45) s‘avère encore plus passionnant que l‘interview avec Martin Sheen, on est plus dans la pré-production avec l‘écriture sur l‘adaptation de l‘œuvre originale
  • Fred Roos : le casting d'Apocalypse (11'44) On découvre avec les images d'époque le casting des personnages composant la vedette. L'occasion de découvrir également quelques images furtives de Nick Nolte qi ne sera pas retenu. L'épisode Harvey Keitel est abordé, mais pas la moindre image ou photo de son passage, ça a du barder sévère sur les droits.
  • L'embarcation aux singes (scène inédite) (3'01) Une scène coupée sans doute jugée trop gore, la vedette croise une jonque remplie de singes où on découvre un cadavre attaché et partiellement dévoré par les animaux, le tout sur une reprise des Doors "Light my fire" chanté par un peuple indigène

  • Le menu suivant permet de découvrir 12 Scènes inédites :
  • - scène de vie à saigon (0'45)une scène touristique sans intérêt
  • - Les escortes des renseignements (0'42) On voit Willard après la douche froide échanger quelques mots avec ceux qui doivent le conduire à sa mission, scène qui n'amère rien de plus.
  • - Briefing des renseignements (scène rallongée 1) (2'16) Scène rallongée sur les renseignements avec au passage quelques égratignures sur le film "Les bérets verts"
  • - Briefing des renseignements (scène rallongée 2) (3'15) Lors de l'objet de sa mission, le général lui signale qu'il se verra récompensé par une promotion, une scène qui n'amène rien de plus
  • - Willard rencontre l'équipage du patrouilleur (1'02) une présentation rapide des 4 hommes à Willard, sans grand intérêt
  • - La lettre de Mme Kurtz (1'27) Willard lit une correspondance de l'épouse de Kurtz, scène inutile
  • - Le piège (0'51) Courte scène sur un des pièges des vietnamiens que rencontre l'armée américaine, pas vraiment utile
  • - Le pont de Do Lung (0'54) Courte scène sur l'explication de ce pont qui est construit chaque nuit pour être détruit au petit matin avec les pertes humaines que cela entraine, scène inutile
  • - Le reporter photographe (2'29) On suit un échange entre Willard et le photographe mais qui n'amène rien de plus à l'intrigue
  • - Colby (1'33) L'occasion d'entendre Scott Glen sur les exactions commises la veille sur les vietnamiens, scène inutile
  • - Les cages à tigres (4'27) Scène très intéressante entre Kurt et Willard. Tout d'abord on découvre Marlon Brando donnant quelques ordres en français et tente ensuite de justifier ces agissements et surtout sa propre vision de la guerre et la manière de la gagner. Même si elle aurait ralenti le rythme, c'est une scène à découvrir.
  • - Le couteau des forces spéciales (6'35) Indiscutablement la scène la plus forte et révélant surtout le sort du photographe ainsi que de Colby. Tout démarre par un humour plutôt caustique lorsque willard demande à colby si il ressent quelque chose lorsqu'il tue, celui-ci répond que oui... le recul du fusil. Après quoi le photographe signale qu'il a pris une photo de kurtz signant son arrêt de mort. Colby se charge de la besogne et willard tue colby avec un couteau des forces spéciales, ce dernier avant de mourir demande à willard de tuer Kurtz. Si la mise en scène est grotesque et justifie son retrait, elle mérite de soulever les réponses sur le sort de ces 2 personnages.

  • Le module suivant La destruction du camp de Kurtz (6'04) permet de découvrir avec les commentaire de Coppola une fin alternative avec la destruction du camp de Kurtz et le générique.

  • Heart of darkness par Orson Welles (1938) (36'34)On écoute en direct la nouvelle lue intégralement par le célèbre Orson Welles, le module trouve son intérêt dans sa valeur historique

  • The Hollow Men (16'56) On découvre au travers du poème de T.S.Eliot lu par Marlon Brando une multitude d'images du tournage et notamment des scènes non retenues déjà vues auparavant. Encore un document qui a valeur d'archives

  • La naissance du 5.1 (5'53) On suit l'historique technique et l'évolution des pistes son vers ce qui deviendra la référence en matière sonore, le 5.1.

  • L'hélicoptère fantôme (3'55) Complémentaire au module précédent, on suit l'architecture acoustique du film avec notamment cette séquence d'ouverture et cet hélicoptère qui traverse la pièce mais dont on ne perçoit que le bruit. La fin du sujet permet de suivre le découpage des effets modélisés sur chaque enceinte, fun et jubilatoire.

  • Trois cent kilomètres de pellicules : le montage d'Apocalypse Now (17'56) On découvre le travail pharaonique des monteurs pour ce film, pour démontrer l'ampleur de la tache Richard Marks nous avance des chiffres tout simplement démentiel. La seule scène d'attaque des hélicoptères représente 40 Km de pellicules (aussi long que certains films) et a nécessité un an de visionnage. Coppola revient sur sa façon de diriger son équipe de monteurs, l'association sur une même scène pour avoir la meilleur vision possible, il revient également sur sa scène d'ouverture et ces bouts de pellicules trouvés à la poubelle, l'info est évidemment redondante si on a déjà vu les commentaires. On voit également dans cette post-production le travail de Martin Sheen sur la voix off, mais une grosse partie du sujet a déjà été vue dans les différents reportages.

  • La musique d'Apocalypse Now (14'45) L'occasion de revenir sur l'aspect indissociable de l'œuvre, les Doors avec ces "fuck me fuck me" qui prennent tout leur sens, et pourtant Walter Murch indique avoir retirer leur chansons car elles collaient beaucoup trop au thème malgré qu'elles soient écrites 15 ans avant. Coppola nous parle de Tomita, de son père Carmine compositeur classique, de son choix de prendre les 5 meilleurs compositeurs en synthé et du bordel que cela va engendrer pendant un an. Car la cohésion n’est pas franchement au rendez-vous, les rivalités et surtout leur égo ne facilitent pas la tache dans ces réunions plutôt houleuses. Pour terminer on découvre Mickey Hart et la crème des percussionnistes, un document passionnant.

  • La bande sonore synthétisée par Bob Moog (4’00) Ce n’est en fait qu’un article publié en janvier 1980 dans un numéro du Contemporary Keyboard Magazine

  • Vous avez entendu de bons films récemment ? le son d’Apocalypse Now (15’21) Avec ses premiers mots et son désir de son pentaphonique, Coppola démontre une fois de plus la démesure pour son projet entachée d’un brin de mégalomanie, il ajoute même que s’il en avait eu les moyens il l’aurait tourné en 3D. On suit de nouveau des tables rondes (largement arrosées) permettant sans doute de se libérer l’esprit et de coucher tout haut certains délires sur la vision bien précise de certaines scènes comme celle où Lance sous acide regarde cette bataille du pont de Do Lung. Ce sujet joue la parfaite complémentarité avec « la musique d’Apocalypse Now » puisqu’ici il s’agit principalement des effets sonores du film

  • Le mixage final (3’08) démontre encore une fois l’ampleur du projet avec un mixage qui aura duré au final 9 mois avec des journées moyennes de 12 heures, soit une durée de 3 à 5 fois plus long qu’un long métrage courant.

  • Apocalypse Now, hier et aujourd’hui (3’43) Un sujet finalement bâclé, où on découvre en parallèle Coppola lors de sa projection à Cannes en 1979 avec ses craintes et le remixage de la version Redux avec une conclusion hâtive, un sujet sans réel intérêt.

  • Extrait de la conférence de presse du 19/05/1979 (3’26) Si on a encore des doutes sur la motivation à mener à bien ce projet, il suffit de regarder l’énergie que dégage le réalisateur pour se convaincre qu’il s’était totalement investi aussi bien financièrement qu’intellectuellement.

  • Interview de Claude Berri : sa position face au film en tant que distributeur (3’43) Un sujet qui n’apporte pas grand chose en dehors de voir un homme, même si ici il porte l’étiquette de distributeur, en admiration sur le projet de Coppola. Il décrit l’œuvre comme le premier film d’art moderne dans le cinéma américain.

  • 2001 : Interview de F.F. Coppola par le critique Roger Ebert (38’35) Il est amusant de revoir le personnage à cannes pour la version Redux parlait des contraintes et surtout des risques encourus pour le montage du projet. Même si cela reste redondant, le réalisateur profite de placer quelques banderilles dans cette industrie cinématographique qui se fonde exclusivement sur la notion de rentabilité, laissant le cinéma d’auteur pour les idéalistes. Coppola emploie même la dérision pour parler de sa propre faillite avec le film « coup de cœur », démontrant qu’aucun schéma n’est infaillible, le film qui devait l’engloutir s’avère un gros succès alors qu’un film à ses yeux « facile » d’approche s’avèrera un fiasco. Il revient également sur l’ambigüité des 2 fins et ce générique à base d’explosions, ce qui n’était qu’une scène sensée être esthétique s’est transformée pour certain comme une commande de bombardement pour tuer les habitants de cette île. L’épisode de Marlon Brando nous est décrite pour au moins la quatrième fois, le réalisateur termine sur une anecdote positive avec cette prise unique de l’embrasement au napalm réussie, annonciateur de la réussite du projet.

  • Conférence de presse 2001 (45’02) On retrouve en partie l’équipe technique qui a composé le film avec Sam Bottoms, à la première question sur l’évolution du cinéma Coppola ne prend pas de gant pour indiquer que Titanic comme la plupart des films à l’heure actuelle reste un film commercial, il enrobe la chose en précisant que Cameron tout comme les autres sont capables de faire quelques chose de meilleur mais ne disposent pas du financement. il termine cette première question en confirmant qu’il n’arrêtait pas la réalisation, mais certainement pas pour faire du cinéma pop-corn. Un journaliste grec pose une question pertinente sur le tournage de la scène de plantation, car dans le film « Au cœur des ténèbres » on voit Coppola irrité au point de dire que la scène ne sera pas retenue car tout lui déplait alors qu’on la retrouve comme scène clé dans cette version Redux. Le réalisateur prône des problèmes de contingences de la production mais pas de soucis artistiques, ajouté au manque de subjectivité de la part de son épouse dans ce film personnel. On reste malgré tout sur notre faim n’étant pas complètement convaincu de la réponse, en dehors d’un objectif clair qui était de rendre une copie ne dépassant pas les 2 heures. M. Ciment sentant que toutes les questions convergent vers le réalisateur profite pour demander à Aurore Clément son ressenti à ne pas figurer sur la première version. Très pudiquement l’actrice précise que c’était son second film et que cela fait partie du métier, l’humilité. Au passage elle nous délivre une anecdote savoureuse sur la scène, puisque Coppola était sous la table lui tenant la main pour la diriger tandis que le directeur de la photographie était sur la table pour la prendre de profil. Les questions se concentrant toujours vers le réalisateur, ce dernier imite M. Ciment et fait participer la tribune qui était réduite au simple rang de spectateur. On sent F.F. Coppola beaucoup plus paisible, indiscutablement par rapport à 1979, la pression n’est plus la même.

  • L’équipage du patrouilleur (4’08) On retrouve les impressions des 4 hommes qui composent l’équipage de ce patrouilleur, trop rapide, peut-être le sujet le plus promotionnel du lot.
  • La palette de couleurs d’Apocalypse Now (4’05) Sujet intéressant sur le Dye-Transfer, malheureusement complètement redondant avec l’intervention du directeur de la photographie Vittorio Storaro lors de la conférence de presse de 2001, puisque son intervention est reprise mot pour mot appuyé par quelques images du film.


  • L’ensemble s’avère passionnant et constitue une véritable somme d’archives pour qui a envie d’effectuer une totale immersion dans ce classique. On peut juste reprocher quelques sujets redondants, notamment le passage Marlon Brando, mais F.F. Coppola prouve par ses interventions que le cinéma n’est pas l’objet unique d’un produit de consommation dirigé par des « coquilles vides » rompues aux courbettes promotionnelles.

  • L'interface du disque 3 propose des photos du tournage, on commence avec :
  • « Hearts of Darkness » (96’00) Excellent documentaire réalisé par Fax Bahr et George Hickenlooper sur les notes de tournage d’Eleanor Coppola, les 96 minutes retracent le parcours chaotique de l’élaboration du film. Le film présente les différentes étapes entrecoupées des réflexions de son mari, même si une bonne partie était déjà expliquée dans les commentaires et les interviews, l’occasion est donnée ici de le découvrir en image. On voit le prologue où Martin Sheen, complètement ivre mort, s’ouvre le pouce sur le miroir, poussé dans ses derniers retranchements par le réalisateur. Voyant la blessure, Coppola veut appeler un médecin mais Martin Sheen désire aller jusqu’au bout. Sam Bottoms nous dresse la liste des stupéfiants et produits dérivés consommés pendant le tournage, on voit un Dennis Hopper complètement défoncé, incapable de retenir son texte. L’épisode Harvey Keitel est bien sur mentionné, toujours sans la moindre image. On peut voir le typhon et les dégâts occasionnés sur les décors, la crise cardiaque de Martin Sheen, l’épisode hallucinant des hélicoptères réquisitionnés par Marcos en plein tournage. On assiste médusé à la colère de Coppola lors de la fameuse scène de la colonie française, jugeant que tout est mauvais il annonce aux acteurs qu’il n’est pas question de retenir ou d’utiliser la scène. Sa quête de la perfection va jusqu’à demander à ouvrir les bouteilles de vin 2 heures avant la dégustation pour respecter les règles de service de la gastronomie française, on nage en pleine 4ème dimension. Quelques images furtives permettent de voir la destruction des décors de l’ile de Kurtz, des figurants enterrés toute la journée où seule dépassait la tête. On apprend également que Coppola voulait réécrire le scénario en demandant à Marlon Brando de repousser ses 3 semaines de tournage, ce dernier refusa catégoriquement en précisant que si c’était annulé, plus de tournage et l’avance des 1 million de dollars ne serait pas rendu, bonjour l’ambiance. Même si on devine que les colères noires ont été supprimées au montage, l’occasion nous est donnée de constater que plus d’une fois le réalisateur était convaincu que le projet allait tourner au fiasco. Mais son indéfectible obstination démontre que les montagnes si hautes soient-elles, peuvent être escaladées. On retient avec beaucoup d’attention la conclusion de cet homme, fou amoureux du septième art mais certainement pas de son système, une véritable leçon !
  • On dispose des propres commentaires du réalisateur et de sa femme sur ce film, il est indispensable de le revoir avec, on entend le réalisateur véritablement embarrassé de sa réaction lors de la crise cardiaque de Martin Sheen ainsi que les bagarres perpétuelles avec la production, la fameuse scène de la colonie française reste le point obscur de l‘empoignade qui a du se faire. Lorsqu‘il dit qu‘il n‘a pas eu les acteurs désirés malgré les décors réalisés et qu‘il s‘adresse à la fin de cette scène aux acteurs pour leur signifier que cette scène n‘a jamais existé, on note une sacré ambigüité des propos


  • La partie Bonus propose :

  • Sélection du scénario de John Milius avec les annotations de F.F Coppola
  • Le film annonce (3’55)
  • Le teaser (1’28)
  • Storyboard galerie (18’36)
  • Et enfin Galeries de photos (2’45)


  • Ce coffret contient tout ce que l’on veut savoir sur cette œuvre intemporelle et marquante d’un cinéma et d’un cinéaste résolument indépendant. Une édition indispensable pour tout collectionneur et cinéphile qui se respecte.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Cette édition prestige revêt ses plus beaux apparats dans ce digibook mettant en valeur le travail de Vittorio Storaro. Certains risquent de faire la fine bouche avec un format propre au DVD et non au Blu-ray mais l’ensemble a vraiment de l’allure. Le recto est splendide, distillant ses informations telle une affiche, même les logos arrivent à se faire discret en s’intégrant parfaitement dans l’image de ce patrouilleur sur fond de ciel tourmenté. Une fois soulevé ce feuillet avec ses informations d’une lisibilité exemplaire et très complet dans le descriptif, on découvre au verso un habile montage entre les 2 principaux personnages. Cependant le meilleur se trouve à l’intérieur avec cet essai de Jean-Baptiste Thoret « Apocalypse Now - un cauchemar psychédélique » qui peut-être considéré comme bonus à part entière. Riche en information et en photos, on dispose de 96 pages pour fouiller un peu plus le tournage. On notera juste un petit défaut pour ce packaging, il fallait bien trouver quelque chose, l’extraction des disques et leur remise en place n’est pas toujours aisée. En dehors de ce léger inconvénient, cette édition est vraiment splendide !

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    La sérigraphie n’est pas en reste et fait honneur à ce packaging, les 3 disques rendant hommage aux personnages les plus charismatiques. Le premier pour les 2 films propose le colonel Gilmore, pour les bonus on retrouve Willard et pour le passionnant « Hearts Of Darkness » on termine évidemment par Kurtz.


    Note Finale : (19.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 13/05/2011 à 05:24 par lovedroopy : Tout a fait d'accord avec toi Blurayman. Une loupe extra. Je rajouterais juste un petit défaut à ce collector ... s'il faut en trouver un ! Le numéro du BR est imprimé sur le feuillet de descriptif collé à l'arrière du digipack. Pour que le coffret soit bien nickel on doit l'enlever ... avec des chances d'égarer le feuillet et donc le numéro. A+
    - le 12/05/2011 à 16:26 par montana62 : Merci Blurayman, effectivement il faut consacrer avec les commentaires du film une bonne dizaine d'heures au total.
    - le 12/05/2011 à 06:27 par Blurayman : Bravo pour cette loupe très détaillée. Je n'ai pour ma part visionné que les deux versions du film et "Heart of Darkness". Le reste des bonus attendront un peu...
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