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DVD A LA LOUPE


LA GRANDE VADROUILLE (BLU-RAY)

Lui écrire montana62

La grande vadrouille (Blu-ray) DVD sorti le 23/09/2008


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal StudioCanal Vidéo

Date de sortie en salle: 1 décembre 1966
Nombre d'entrées : 17 273 065

Durée du film : 2 h 03 min 47s.

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Nombre de visites :
1082


   

Le Film : 10/10

Résumé : Résumé : En 1942, un avion anglais est abattu par les Allemands au-dessus de Paris. Les trois pilotes sautent en parachute et atterrissent dans différents endroits de la capitale. Ils sont aidés par deux civils français, un chef d'orchestre et un peintre en bâtiment qui accèptent de les mener en zone libre; ils deviennent ainsi, malgré eux, acteurs de la Résistance.

Avis : Champion du box office mais également de la rediffusion, la plupart des générations peuvent s’amuser à faire la bande son et anticiper à la seconde près la moindre mimique ou réplique du duo comique qui compose cet opéra du rire. Alors à moins d’avoir échappé aux 27 rediffusions, on peut se poser la question sur l’intérêt d’écrire ce qui n’a jamais encore été dit et pourtant...

Ce film merveilleusement accompli, possède un élément rare dans le cinéma. Celui d’hypnotiser tout spectateur qui se perd 1 minute dans la bande annonce ou un extrait. Irrémédiablement une envie furieuse vous envahit de replonger inlassablement dans les aventures de ce duo magique De Funès-Bourvil.

Acte I : La symphonie des classes

Après un premier face à face dans le surestimé Corniaud, Gérard Oury ayant senti l’alchimie magique et prolifique du duo d’acteurs, décide de remettre le couvert sur fond de seconde guerre mondiale. A ma gauche un modeste peintre en bâtiment et à ma droite un survolté et renommé chef d’orchestre. Tous les deux manipulent un instrument mais pas dans le même registre. L’un converse avec ses pinceaux et les couleurs, l’autre avec son égo (la perruque) et Berlioz. Tous les deux travaillent temporairement pour l’ennemi, refaire une façade ou transmettre l’héritage symphonique d’un célèbre compositeur français. Un bombardier britannique détourné de sa route va servir de dénominateur commun pour une rencontre à la base improbable.
Bien embarqué malgré eux dans la résistance française, le réalisateur après avoir planté le décor de ses personnages, n’a pas l’intention de s’enliser dans des actes héroïques mais compte bien tirer profit de toute situation pour déclencher le rire.

Acte II : La symphonie des tailles

Ce film marque une certaine démesure dans les moyens mis en œuvre en offrant un budget considérable pour l’époque. Son casting européen, ses reconstitutions et décors démontrent l’ampleur du film, mais le rapport de taille ne va pas se voir uniquement sur le projet. Car la signature propre du métrage repose sur l’échange de taille vestimentaire omniprésente de nos deux protagonistes. Il démarre dans les égouts de Paris au gré des clients attirés par notre fausse péripatéticienne, s’enchaine sur les pyjamas pour finir en point d’orgue sur la tenue du feldgendarme. Les gags visuels se focalisent sur l’absurde mais fédèrent au fond toutes les classes face au spectre de la guerre.

Acte III : La symphonie du rire

Faire rire reste un subtil mélange de l’image et du texte, mais réussir à maintenir un tel équilibre de bout en bout relève presque du miracle. Du miracle mais aussi de talent, car devant un tel contexte et son passé douloureux, l’entreprise pouvait être chaotique. Tout est caricaturé à outrance afin d’assouplir l’histoire et les personnages. Le théâtre du guignol est au final une réplique grandeur nature du tableau dépeint et ce tireur de DCA interprété par un Modo au strabisme plus que convergent illustre parfaitement les propos.

Acte IV : La symphonie des répliques

Peu de films peuvent se targuer de posséder autant de répliques cultes, à part les tontons flingueurs. Louis de Funès ouvre le bal avec la répétition de son orchestre. Après avoir félicité ses musiciens par un « c’était très bien », très vite il énonce les discordances et défauts pour finir par un « c’était très mauvais ». Les langues étrangères sont une carence récurrente chez les français et par 2 fois le duo nous le prouve de la plus belle des manières. Tout d’abord avec cet aviateur anglais qui doit se rendre aux bains turcs. On assiste à un show propre à l’acteur : « If I go to the turkish bath, I risk, I risk énormément…. » - But, if you, you go out, si vous sortez, the Germans, les Allemands, ils vont vous attraper ….vous allez parler, et moi I risk encore plus….Donc, I risk on the two tableaux. S’enchaine la fameuse scène du bain turc et la rencontre de notre duo d’acteurs…. « Are you ?.... You are ? » . Tout au long de ce métrage s’égrainent des répliques qui font mouche et déclenchent l’hilarité « vous chaussez du combien ?... c’est du comme vous ! » « Ils peuvent me tuer, je parlerai pas !... Mais moi non plus, ils peuvent vous tuer, je ne parlerai pas ! » « Y a pas d'hélice hélas… C'est là qu'est l'os». L’art de la dérision trouve là son plus bel écrin.

Le casting hétéroclite s’appuie sur 2 poids lourds du rire et du box office. Ce tandem reconstitué après  « le corniaud » et ne l’oublions pas « la traversée de paris » joue à fond sur les différences de classe et de caractère. Bourvil l’homme au grand cœur qui confine à la naïveté ne laisse pas sa part pour jouer les pitres dans ses costumes trop courts. Et bien sur le maestro et champion toutes catégories du rire, Louis de Funès, égoïste et narcissique à souhait qui donne libre cours à ses délires et facéties dont on ne se lasse et lassera jamais. On retrouve furtivement quelques compagnons de route de ce dernier notamment avec Grosso et modo. Au registre des anecdotes, on note la présence de Mike Marshall, fils de Michèle Morgan, qui était la compagne de Gérard oury, ainsi que la présence de Rémy julienne, célèbre cascadeur français interprétant la fameuse scène du motard allemand et des citrouilles.

Si on devait sortir le microscope, on pourrait bien voir ça et là quelques « largesses d’esprit scénaristiques » épurant de tout défaut une France ne comptant que des résistants et pas de collabos, mais était-ce bien le sujet ?

Le film estimé à 2, 9 millions d’euros représente pour l’époque le plus gros budget sur un film français et va rapporter à ses producteurs un retour sur investissement au delà de toute espérance. Avec ses 17 273 065 entrées France, il reste leader pendant plus de 30 ans au box office français avant d’être détrôné tour à tour par la titanesque et périlleuse embarcation de Cameron puis en 2007 par la fricadelle de Dany Boon. Mais le film, non content de battre tous les records dans l’hexagone affole les compteurs hors de nos frontières. L’Allemagne accueille le 1er film de comédie sur la seconde guerre mondiale plutôt chaudement malgré un regard sur leur armée peu flatteur. Pour l’ex URSS, on parle de près de 40 millions de spectateurs !

A l’image de certains compositeurs classiques immortels, la grande vadrouille s’élève au rang de film culte et intemporel. Une mise en scène ultra-soignée, des situations exemptes de toute vulgarité et des acteurs au sommet de leur forme ont permis de structurer une symphonie comique souvent imitée mais jamais égalée.

Alors revoir une 28ème rediffusion qu’importe, car à ce jour, cette comédie reste sans doute dans le registre français comme la plus grande « drouvaille » !


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format 16/9 – 2.35 - Encodage VC1

Avis : Le film a été redécouvert sur videoprojecteur avec une diagonale de 3,20m. Avant le visionnage, j’ai bien vérifié les réglages préconisés dans le menu concernant le contraste et la luminosité. Un gros boulot a été apporté pour éliminer la poussière. Après une entrée en matière inquiétante sur la vue aérienne de paris où on frise la qualité d’un VHS, on note une bonne précision sur les gros plans mais pas un piqué exceptionnel. La palette colorimétrique est correctement restituée, la scène de l’opéra avec ses dominantes rouges présente une bonne saturation et le contraste est bien plus qu’honnête. Après on peut adopter 2 attitudes. Soit être tolérant pour un film accusant tout de même 47 ans ou alors être déçu par un support Blu-ray très loin de son potentiel. Car dans les plans larges et ils sont nombreux, on note un manque de profondeur et de précision. Ca fourmille beaucoup par moment mais on est dans un système panavision 35mm de 1966 et pas une RED ONE numérique. Le blu-ray a aussi cet inconvénient d’accentuer les plans détourés ainsi que ceux tournés sur plateau. Malgré tout en visionnant le support sur un écran plus standard, tous ces défauts s’en trouvent diminuer. L’encodage VC-1 présente une moyenne de 22 Mbps sans dépasser toutefois les 30. Au final on dispose d’une restauration correcte mais loin, même très loin d’être éblouissante.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Français : DTS HD 3.0

Avis : On doit faire avec le strict minimum, tout se passe sur le frontal avec ce standard atypique HD 3.0, on est même en droit de s’interroger avec le réglage sono proposé sur le menu. Malgré tout, c’est clair et on ne note pas de gros défaut en ce qui concerne le dynamisme. Au rayon des anecdotes, on retrouve cet effet d’écho d’origine lors de cette célèbre scène du camion à citrouille. Encore une fois les puristes verront d’un mauvais œil une installation home-cinéma peu mise à l’épreuve avec des effets arrières absents. Le seul gros point négatif réside dans cette bande sonore pour le menu à vous détruire les oreilles, attention aux effets aigus dévastateurs.


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
On retrouve 3 menus Film - Chapitres au nombre de 24 et enfin un réglage plus qu'un bonus En + qui permet de corriger ou de régler l'image et le son. Pour résumer 2 mots : Néant et scandaleux ! Surtout que le DVD présentait lui des bonus et que la galette n’est même pas remplie à moitié.

Les bonus :

Pour résumer 2 mots : Néant et scandaleux ! Surtout que le DVD présentait lui des bonus et que la galette n’est même pas remplie à moitié.


Les Visuels : 0/1



La pochette / Le packaging

En un mot : hideux ! Ce détourage partiel et grossier des personnages sur fond rouge est un scandale pour tout graphiste qui se respecte. Le verso fait l’effort d’afficher quelques photos et de rendre le plus lisible possible les infos. Mais cela ne rattrape pas l'ensemble



La sérigraphie

Non content de mépriser la jaquette, la sérigraphie adopte le même style. Elle se contente de récupérer les vignettes du verso de la jaquette mais fait l'effort de bien rassembler les logos. Si l’artistique du film conserve toujours autant de louanges, l’avis technique du support et de sa présentation reste dans l’ensemble très moyen. Espérons que Canal + n’adopte pas la même politique de mépris que Warner.


Note Finale : (14/20)

Commentaires concernant cette critique

- le 04/09/2013 à 09:31 par montana62 : Ah cette fameuse subjectivité.... il est vrai que mettre un 10 peut prêter à une certaine facilité, mais en dehors des grimaces qu'on peut ou pas apprécier de De Funès, l'ensemble garde toujours un potentiel comique intemporel qui balaye d'un revers de main le nouveau leader au box office du film français "Bienvenue chez les ch'tis". Dans tous les cas merci à toi...
- le 04/09/2013 à 05:27 par surfeur51 : Bravo pour ce très beau blu-ray à la loupe d'un des films les plus marquants du cinéma français. La note du film est à mon goût trop élevée, car je n'aime guère l'humour trop appuyé sur lequel De Funès a bâti son succès, mais je comprends parfaitement ton point de vue.

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