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DVD A LA LOUPE


CAPITAINE PHILLIPS (BLU-RAY + COPIE DIGITALE)

Lui écrire montana62

Capitaine Phillips (Blu-ray + Copie digitale) DVD sorti le 20/03/2014


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Sony pictures
Distributeur :
Sony Pictures Home Entertainment - TF1 Vidéo

Date de sortie en salle : 20 novembre 2013
Nombre d'entrées : 446 023 environ
Durée du film : 2h14mn04s

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
2014


   

Le Film : 8/10

Résumé : Capitaine Phillips retrace l’histoire vraie de la prise d’otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation qui s’instaure entre le capitaine Richard Phillips, commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit. Les deux hommes sont inévitablement amenés à s’affronter lorsque Muse et son équipe s’attaquent au navire désarmé de Phillips. À plus de 230 kilomètres des côtes somaliennes, les deux camps vont se retrouver à la merci de forces qui les dépassent…

Avis : Paul Greengrass, journaliste de métier, aime à retracer des évènements dramatiques en collant au plus près de la réalité. Dans sa filmographie, "Bloody Sunday " et "Vol 93" sont des témoignages historiques qui ont marqué en leur temps des évènements.

Ici le réalisateur décide de s’attacher à un personnage ordinaire, le capitaine Philips, un capitaine de navire marchand qui va se retrouver dans une situation « extraordinaire ».

Etre journaliste demande à la base un regard neutre. Le réalisateur soucieux de présenter les 2 camps dans cette prise d’otage réussit-il à garder cette neutralité ?

Le prologue assez long nous montre un homme dépassé par un monde qui va trop vite et s’inquiète à juste titre de son évolution. Dans une confondante banalité on suit les dialogues de ce couple qui s’aime et pour qui la séparation d’un nouveau transport maritime pèse de plus en plus dans leur union. En parallèle on se retrouve projeté en somalie, dans un petit village de pêcheur où les sentiments n’ont pas vraiment de place. Ces pêcheurs apprenti-preneurs d’otage n’ont pas, semble t-il, vraiment de choix pour survivre. La pêche industrielle a vampirisé leur gagne-pain, c’est donc vers le grand banditisme que ces autochtones se voient  "poussés" par une mafia locale pour tenter de subsister.

La piraterie a ainsi un visage, une fois les vérifications du bateau pour l’un et les armes pour l’autre faites, Paul Greengrass peut activer sa machinerie en 2 étapes.

La prise d’otage

Sans doute la partie la plus intéressante, celle proche d’un reportage qui démontre les dangers de la piraterie. La métaphore aussi impressionnante soit-elle visuellement, en devient absurde dans son déroulement. En effet voir cette petite barque d’assaillants tenter d’aborder cet immense tanker affiche bien les moyens disproportionnés qui séparent ces 2 mondes. Mais en réalité, la volonté se montre bien plus incisive pour des somaliens qui n’ont rien à perdre face à un équipage plus propice à se chamailler pour d’éternelles revendications. La tension monte progressivement car l’équipage ne dispose que de lances à eau pour repousser leurs agresseurs. On commence à découvrir le personnage central qui doit composer avec les moyens du bord et surtout s’adapter face à des menaces de plus en plus précises.

Cette partie permet également de présenter des assaillants loin de ce que le 7ème art nous propose habituellement. Et cette découverte dégoupille rapidement le schéma habituel gentil-méchant. Ce contre-pied amène inévitablement une réflexion sur cette pratique lucrative mais le contraste de l’amateurisme reste frappant.

Après une partie de cache-cache très bien mise en scène, la seconde partie peut se mettre en place.

David contre Goliath

Pour le second volet, Paul Greengrass lâche la veste de journaliste pour réendosser celle du réalisateur de deux des Jason Bourne à son actif. Soucieux de maintenir un rythme élevé, on plonge de plein pied dans ce thriller maritime. Ici on retrouve le fossé qui sépare les moyens mis en place par un pays comme les USA, face aux moyens dérisoires de ces preneurs d’otage en herbe. On retrouve la même métaphore avec ce petit embarquement de secours face à 3 navires de guerre américains. Plus conventionnel dans son déroulement, on rentre vraiment dans le pur film d’action mais le suspens maintient dans les cordes le spectateur sans le lâcher d’une seconde jusqu’à son épilogue.

Si le dénouement est connu pour peu qu’on se soit intéressé au véritable capitaine Phillips, on doit reconnaitre que le réalisateur nous embarque assez facilement dans son thriller nautique. Balloté au gré des vagues et de la caméra, ce mouvement perpétuel, s’il ne nous donne pas la nausée, contribue grandement à nous donner le tournis pour une meilleure immersion dans l’action.

La réussite du projet tient également en partie à un casting aussi surprenant qu’épatant. Barkhad Abdi illustre inconnu crève littéralement l’écran. D’une justesse formidable de bout en bout, cet acteur amateur bouscule sérieusement les codes du méchant traditionnel. C’est une véritable révélation.

Le cas Tom Hanks est plus complexe et peut amener des controverses. Son interprétation est bien sur formidable et sans faille, humanité, fragilité, aucun reproche n’est à adresser. Cependant, une désagréable sensation intervient sur l’épilogue et les sentiments exprimés. Cela transpire trop le calibrage, le « sur mesure », on a cette désagréable sensation que tout est mis en scène pour décrocher une statuette et de ce fait l’émotion s’en trouve désamorcée. Je l’avais trouvé bien plus convaincant dans ce registre pour le soldat Ryan.

Doté d’un budget moyen de 55 millions de dollars, le film a été rentable, malgré le sujet, engrangeant un bénéfice de 1 pour 4. En France, malgré un Tom Hanks à l’affiche, les spectateurs ne se sont pas vraiment rués avec un peu plus de 400 000 entrées. Le film a été nommé 6 fois pour les oscars (mixage sonore, meilleur film, acteur dans un second rôle, scénario adapté, montage et montage sonore). Hélas, le film repartira sans aucune statuette

Au final, malgré 1 ou 2 longueurs et un Tom Hanks un peu trop oscarisable, le plaisir n’est nullement altéré pour ce thriller maritime où on reste tendu comme un arc jusqu‘au bout. Les pièges du manichéisme sont évités et la neutralité reste dans l’ensemble conservée. Cet épisode de la piraterie moderne démontre un fait de société qui a le mérite de pousser la réflexion au-delà du divertissement. Ouf, le cinéma peut encore se passer de super-héros !

A mon Tonerdebrutus


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Encodage MPEG-AVC Format 2.40

Avis : Mastérisé en 4K, sans le matériel adéquat pour l'apprécier, difficile de se faire une idée. Toujours soucieux de réalisme, la contrainte artistique avec un éclairage minimum sur la partie de cache-cache et le final dans la pénombre ne met pas à la fête ce master 4K. On note un grain et un fourmillement par moment très présent. Heureusement la beauté saisissante des images maritimes balaie d’un revers tout doute sur le soin apporté au piqué et à la profondeur de l’œuvre.


Le Son : 3/3

Détails techniques : DTS-HD Master Audio Français, Anglais et Allemand

Sous-titre : Anglais, Arabe, Néerlandais, Français, Allemand, Turc

Avis : Profitant pour la VF d’une piste HD, on peut apprécier l’excellent mixage qui met à contribution toutes nos enceintes. On ne joue pas sur les gros effets mais plutôt sur la précision, ça ricoche de bout en bout sur nos enceintes et l’immersion est totale que ce soit sur ce tanker ou cette embarcation de secours. Sur un débit légèrement plus favorable pour la VO avec des envolées à 4000 Kbps, la différence peut se faire sur une VO bien plus intéressante des ravisseurs.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu propose envoi du film - langues - chapitres (16) - interactivité


Les bonus :

Pour le menu, l'image propose le même visuel que la jaquette avec un Tom Hanks scrutant la montée de ses ravisseurs sur le bateau. On peut modifier en cours la langue et les sous-titres.
On retrouve 2 sujets pour l'interactivité

  • Tout d'abord Commentaires du réalisateur :
  • Un bonus indispensable permettant de plonger au coeur du film et de mieux connaitre la vision artistique de son auteur. Le gros soucis impose de revoir une seconde fois le film, un procédé qui rebute la majorité des cinéphiles. D'emblée le réalisateur présente le face à face des 2 capitaines sur lequel le film va reposer, mais on apprend déjà comme 1ère anecdote que le père du réalisateur a travaillé toute sa vie dans la marine marchande. Ensuite la présentation de l'esquif somalien est faite, toujours en parallèle à l'équipage du capitaine Phillips. Il dresse les villes où ont été tournées véritablement les scènes, au Maroc pour la plage somalienne et à malte pour le port d'Oman. La plupart des scènes ont été faites réellement sur bateau pour garder cette claustrophobie ambiante. Paul Greengrass justifie certaines scènes du départ qui auraient pu être coupées au montage, la volonté de découvrir la vie à bord d'un équipage permet justement au travers de ces scènes banales, une meilleure immersion des spectateurs. Nous apprenons que la marine américaine ne s'était pas fait pirater depuis 200 ans avant cet évènement. Devant le danger de piraterie sur les côtes somaliennes, on s'interroge forcément sur l'incongruité de ne pas avoir de moyens plus adaptés que des lances d'eau pour se défendre. En fait le réalisateur précise que beaucoup de ports refusent les armes à bord ainsi que les capitaines mais surtout les compagnies maritimes à cause du surcout occasionné. Au vu de rançons demandées, on se dit que c'est un très mauvais calcul. Il revient ensuite sur les difficiles conditions de tournage en mer et surtout la sécurité pour son équipe et des acteurs. Dans le rayon des anecdotes et non du tournage, le faux appel pour dissuader les pirates n'est pas une fiction. Sans nous en rendre compte on arrive très vite à l'heure du film, tout est disséqué méthodiquement, calmement, sans aucune complaisance. Le réalisateur a évité jusqu'à présent de s'enfoncer dans trop d'éléments techniques, il se concentre avant tout sur la narration de ses personnages. Avec humour il revient sur son directeur de la photographie Barry Ackroyd et les multiples contorsions effectuées pour se glisser ou tenir debout que ce soit dans les canots ou la salle des machines, mais avant tout sur la difficulté et les difficiles conditions d'éclairage. Nous attaquons la seconde partie du film à bord du canot de sauvetage et toujours aussi méthodiquement le réalisateur justifie ses choix scénaristiques même s’il semble qu’il était souvent en désaccord avec Billy Ray qui a écrit le scénario. On apprend également , toujours dans un soucis de réalisme, qu’un bateau jumeau du bainbridge, bateau de guerre qui part à la rescousse du capitaine Phillips, est une copie conforme au véritable navire et à part le commandant yul qui est un acteur, tout le reste de l’équipage travaille vraiment sur le navire. Le réalisateur continue de narrer l’action, mais bizarrement toujours comme si le film ne racontait qu’une histoire écrite de toute pièce et non fondée sur une histoire vraie. Même s’il désire être au plus proche de la vérité, rarement il met en parallèle l’action et ce qui s’est vraiment passé.
    Et puis bizarrement alors que le film se termine et que commence le générique, le réalisateur s’emballe, sans doute se rend t’il compte qu’en ayant pris tout son temps pour ces commentaires, il a sans doute oublié pas mal de choses. Ce côté méthodique vole ainsi en éclat et on assiste sur quelques minutes à une déconstruction totale du bonus. Le réalisateur mélange les genres, reparle de l’intérêt de faire tourner de vrais militaires en passant par le khat, plante servant à effacer le mal de mer mais restant également une drogue courante en somalie. Heureusement ces quelques minutes d’égarement n’altèrent en rien l’intérêt réel à suivre ces commentaires. Pour finir, une seule phrase suffit à résumer ce tragique épisode maritime. Le réalisateur a bien sur montrer le film au couple Phillips et à la fin de la séance, l’épouse a fondu en larmes tandis que le capitaine résumait : « C’est un bon film... mais c’est différent quand on a une arme sur la tempe... »
  • Le second sujet Capturer captain Phillips est un making of découpé en 3 modules
  • - Embarquement (20'23) : On démarre par des images d'archives de la véritable prise d'otage, on découvre le visage du vrai capitaine Phillips ainsi que sa famille. On se retrouve ensuite très vite embarqué à bord du cargo avec toute l'équipe du tournage. On suit les répétitions, les mises au point ainsi que les précieux conseils du véritable équipage pour rendre tout ceci le plus exhaustif possible. Ce 1er volet se débarrasse de tout artifice, nous sommes vraiment au coeur du tournage et de l’équipe, cette pré-production sur décor réel est une bonne mise en bouche.
  • - En avant toute (24’42) : On rentre de plein pied dans le tournage en quittant le cargo pour embarquer dans ces frêles esquifs qui vont servir à attaquer le navire. On suit les répétitions et on découvre surtout les 4 pirates somaliens qui vivent réellement en fait aux USA. Ils ont beau être des comédiens amateurs, on découvre qu’ils ne sont pas les derniers pour plaisanter avec l’équipe technique. Puis c’est l’assaut et la rencontre des 2 capitaines, à ce sujet on découvre que le réalisateur a volontairement séparé les 2 équipes dès le début du tournage pour que la rencontre au propre comme au figuré se fasse à cet instant. les caméras continuent de tourner et au clap de fin, on voit un Tom Hanks hilare et heureux de rencontrer enfin en chair et en os ses « geôliers ». le sujet revient sur les problèmes de fonds du film, la mondialisation et bien sur la piraterie à la solde du grand banditisme international. Comme le 1er volet, on apprécie le naturel encore une fois de toute l’équipe. Ce reportage propose des images magnifiques avec un débit parfois hallucinant qui dépasse les 40 Mbps.
  • - Tenir bon (13’35) : Nous terminons logiquement ce making-of dans le canot de sauvetage. En parallèle, le véritable Phillips explique les faits. Sans connaitre le personnage on a presque l’impression qu’il a trouvé ça excitant, sans doute les conditions du reportage, mais à ce moment précis on note un décalage entre l’attitude de Tom Hanks incarnant son personnage et ce capitaine un peu démonstratif, sans doute la joie d’être encore en vie. Pour calmer un peu tout ça, Paul Greengrass revient de nouveau sur les conditions de vie des somaliens et le problème de la piraterie qui n’est pas près de se résoudre tant que ce pays n’aura pas solutionné ses problèmes.

  • Au final un making-of intéressant qui laisse de côté la complaisance et surtout la promotion. Les commentaires viennent compléter les secrets du tournage avec comme avantage un récit pragmatique et posé mais au passif on peut regretter le maigre contenu d’anecdotes, le réalisateur se contentant de justifier tous ses choix en jouant les narrateurs de luxe.


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    La jaquette reste fidèle au sur-étui et au sujet, on garde ce contraste et la démesure de la différence de moyens en présence. Un visuel bien sur tourmenté se débarrassant quasiment de ses couleurs avec la mention accrocheuse « d’après une histoire vraie ». Au verso on reste sur l’image de ces pirates investissant le cargo. L’ensemble conserve le noir et blanc en se débarrassant de tout artifice. Le synopsis et l’interactivité sont clairs, la partie technique est par contre plus discrète et une loupe est presque nécessaire pour lire correctement le contenu. On termine par le générique et la partie promotion Ultra Violet qui vampirise 50 % de l‘ensemble. A l’intérieur on découvre sur la gauche la fiche et son code permettant d’acquérir la copie numérique. l’intérieur de la jaquette propose une vue aérienne de l’immensité de la mer mais sans bateau. L’ensemble a sans doute voulu collé au sujet en se débarrassant des artifices.



    La sérigraphie

    La sérigraphie se limite au noir et blanc en se débarrassant de tout visuel. Les logos sont sagement rangés, mais le noir et blanc ne pardonne pas pour rendre le plus visible possible les mentions légales. Sony nous avait habitué à mieux...


    Note Finale : (16/20)

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