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DVD A LA LOUPE


LUCY (BLU-RAY)

Lui écrire montana62

Lucy (Blu-ray) DVD sorti le 06/12/2014


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Europa
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 6 août 2014
Nombre d'entrées : 5 194 115 environ
Durée du film : 1h29mn04s

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Nombre de visites :
1114


   

Le Film : 5/10

Résumé : A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Avis : Le temps est dans l’air du temps en cette fin d’année cinématographique 2014. Nolan et son Interstellar utilise l’astrophysique pour donner les clés du raccourci grâce au trou de ver. Besson et sa Lucy se contentent du CPH4 pour se taper une petite remontée de nos origines et du sens de l’existence.

Le temps c’est de l’argent 

Si le 1er réalisateur cité utilise justement le temps pour poser son scénario, on se demande comment le second avec 90 minutes va pouvoir y parvenir ? Au risque de spoiler, si un des ingrédients est bien absent de ce Lucy, c’est bien un scénario.

Avec une Scarlett Johansson touchante de naïveté dans les premières secondes, la métaphore grotesque du guépard fondant sur cette frêle gazelle donne une petite idée de la consistance de l’écriture. La mafia coréenne tient à se servir de la plastique de notre actrice non pour assouvir certains besoins naturels, mais plutôt comme caddy d’une drogue de synthèse fulgurante : le CPH4. Après quelques coups mal placés et des fuites inopinées, voilà notre Scarlett Johansson qui débloque son compteur cérébral. Ainsi ce pitch d’une simplicité limpide va permettre tous les raccourcis dans l’évolution du personnage, de l’intrigue et surtout dans l’origine de l’existence.

Pas de temps pour les sentiments

Mauvaise nouvelle, coloniser son cerveau n’apporte pas que des avantages. Si la douleur disparait, les sentiments aussi. Cet élément si important au spectateur pour adhérer au sort de notre héroïne passe ainsi à la trappe en moins de 15 minutes. De cruche écervelée elle passe à « docte sulfateuse » avec de fortes connotations robotiques.

On perd son temps à cultiver les mots

Si le sujet aimerait jouer avec la métaphysique pour densifier le scénario, les raccourcis et incohérences jalonnent méthodiquement la narration de ce 16ème long métrage de besson. Des choix curieux sont faits sur le sort de certains personnages de même que l’utilisation des nouveaux pouvoirs de l’héroïne. On reprochera au rayon action inutile les cascades de Taxi bis, indécrottable cahier des charges de notre savoir faire made in France. On se gaussera enfin de cette first lady indigne des moyens numériques actuels. A ce stade le constat est clair, la doctrine bessonniène s’abreuve essentiellement de logique enfantine pour contenter un public cosmopolite ayant laissé ses neurones au vestiaire.

Après la pluie, le beau temps

Pour autant si le film affiche ses grossières ficelles, on doit reconnaitre que l’ennui ne s’invite jamais au menu. Certes les 90 minutes aident un peu, mais le rythme reste soutenu épaulé par un humour salutaire. Un humour jouant notamment « les melting pot filmographique » de la carrière du réalisateur. On reconnait furtivement une Nikita armée de silencieux ou de perruque, de dauphins étayant la thèse de Morgan Freeman, du bazooka de Léon ou du souffle salvateur de Leelo dans le 5ème élément.

Il faut être de son temps

En s’armant d’un casting outre-Atlantique soufflant les premiers rôles, Luc Besson verrouille les risques pour asseoir sa projection internationale. Scarlett johansson, nouvelle égérie du réalisateur, fait partie du panel incontournable d’héroïne féminine dans la filmographie du français. Nettement moins hystérique que Nikita ou jeanne d’arc, Lucy Johansson assure le métier plus dans sa plastique que dans l’artistique, scénario oblige. Morgan Freeman fait du Freeman, donc pas de mauvaises surprises ni de bonnes. Pour le casting français, rien de très gratifiant en dehors de rôles bien franchouillard ou de faire valoir à nos ami(e)s outre-Atlantique. En fait seul Choi Min Sik assure du côté des méchants.

Effacer le temps et surfer sur le présent

Avec une France déficitaire sur le commerce extérieur, le plus ricain des frenchies montre la voie de la réussite côté box-office. Avec une rentabilité de + de 1 000%, Besson s’offre son meilleur score côté recettes dépassant les 400 Millions de dollar dans le monde. Côté hexagone avec un peu plus de 5 millions d’entrées, Lucy figure au 4ème rang de sa filmographie et assure un franc succès cocardien.

L’ingratitude est un gain de temps

Quand Besson lorgne du côté de 2001 on pouffe, quand il refait son bing bang on souffre, mais quand Lucy abrège des souffrances on souffle. Attention à ne pas confondre distraction avec prétention même si quelqu’un a dit : "Si nous n'avions point de prétentions, celles des autres ne nous choqueraient pas tant".

Au final un film sans ambition au thème développé à ... 10 % de ses capacités !


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format 2.39 - 16/9 compatible 4/3 MPEG 4 AVC - disque 37,13Go

Avis : Comme à son habitude Eurocorp présente des copies irréprochables et ici bien difficile de mettre en défaut une image somptueuse à tout point de vue. La définition est d’une précision redoutable, que ce soit les imperfections des visages comme la profondeur. La colorimétrie est riche à souhait avec une pointe de saturation pour donner encore plus de chaleur aux couleurs. Enfin les contrastes sont aussi redoutables que les pouvoirs de lucy, une copie exempte vraiment de tout reproche.


Le Son : 3/3

Détails techniques : VF DTS-HD Master Audio 5.1 - VOSTF DTS-HD Master Audio 5.1 - Audiodescription - Sous-Titrage pour sourds et malentendants

Avis : Nous retrouvons sans surprise 2 pistes HD dont une pour la VF, une société qui respecte la notion de HD pour un tel support, vraiment quelques grandes firmes devraient prendre exemple. Dès les premières secondes le ton est donné, le caisson fait déjà trembler la pièce et nous ne sommes qu’à la partie musicale. Les 2 pistes rivalisent dans la précision ainsi que dans le débit qui flirtent avec les 6 000 Kbps. Les surrounds sont loin d’être oubliés, le mixage jouant parfaitement avec notre matériel. Même si Serra a déjà été mieux inspiré dans sa composition, on a une piste son aussi impressionnante que l’image.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu propose Film - Chapitres au nombre de 12 - Versions et Bonus


Les bonus :

5 sujets constituent le making-of

  • Les cascades rue de rivoli (4'38) : storyboard, animation, animation video et montage final 4 mini reportages sans la moindre traduction ou commentaire pour disséquer les cascades à la française. Plutôt minimaliste pour un départ et franchement sans intérêt.


  • L'évolution de Lucy (16'14) : Pièce maitresse du making-of on découvre avec regret que pour une production française, notre cher Luc Besson ainsi que toute l'équipe s'exprime en anglais. On comprend mieux en fait l'évolution du sujet qui lorgne largement sur les productions américaines et son marketing. On présente le casting avec son lot d'éloges habituelles, et plus furtivement le tournage. Seize minutes qui se préoccupent plus à vendre le produit qu'à le décrire. Je n'arrive toujours pas à en saisir l'intérêt à partir du moment où on a déjà acquis le produit. Encore un reportage sans intérêt.


  • En studio avec Damon Albarn (1'43) : on découvre "sister rust", des images furtives de la composition de ce titre encore une fois sans le moindre commentaire. On a la désagréable sensation que ces bonus commencent à sentir l'exercice imposé de ce blu-ray.


  • La base scientifique de Lucy (10'06) : Au vu des premiers sujets, celui-ci s'avère le plus intéressant. La théorie des 10 % n'est qu'une base au final et non exhaustive, on écoute les scientifiques avec un relatif intérêt à partir du moment où rien n'est encore vraiment fondé.


  • Interview croisée entre Luc Besson et le Professeur Agio (8'13) : Le sujet est complémentaire à la base scientifique et oh surprise en français. La théorie des 10 % est au final légitiment balayée, le temps reste un élément important mais difficilement maitrisé par nos perceptions et la pensée encore une inconnue.


  • Ces bonus à l'image du film représentent une esquisse d'un sujet traité de manière paresseuse où le divertissement prime au savoir. Un bel emballage mais trop creux compte tenu du potentiel.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Un sur-étui et une jaquette au visuel identique équipent ce boitier amaray blanc. Lucy reste le personnage principal, le regard résume la "mutation" du cerveau mais aussi un regard sur l'humanité et sa création à travers l'univers. Au verso on peut apprécier une excellente lisibilité sur le positionnement des images, du synopsis et des parties techniques notamment le descriptif des bonus. Seule légère ombre au tableau un descriptif audio bien trop petit et qui demande à être équipé d'une loupe.



    La sérigraphie

    Le visage de Lucy reste l'élément principal de cette sérigraphie avec toutefois une variante puisque le titre est bien détaché du visage. Tous les logos sont parfaitement regroupés et réduits pour permettre de dégager au maximum le visuel et les mentions légales font leur possible pour rester discrets.


    Note Finale : (13.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 24/09/2015 à 06:27 par Franjacq : Surfeur51 a écrit: "Le public a aimé ce film, c'était bien le seul..." N'est-ce pas le but ?
    - le 10/01/2015 à 10:34 par montana62 : J'avoue avoir été hermétique à l'oeuvre de Besson et sans doute tout comme toi je commence sérieusement à me lasser de ce type de film. Je reconnais que je pourrais de nouveau regarder 2012 alors que Lucy va finir aux oubliettes et pourtant je suis très loin d'être fan d'Emmerich. Ce dernier ne peut que nous étonner dans le bon sens, alors que Besson nous a prouvé qu'il était capable de faire largement mieux dans le passé. Dans tous les cas, merci à toi de toujours laisser un commentaire.
    - le 10/01/2015 à 09:11 par surfeur51 : Je suis à peu près entièrement d'accord avec tous les points que tu cites, moins sur la balance entre les moins et les plus. Tu insistes lourdement sur tous ses défauts (qui sont en fait inhérents à tous ces films qui se veulent du pur divertissement), et escamote en une seule phrase ("on doit reconnaitre que l’ennui ne s’invite jamais au menu"), ce pourquoi il a été réalisé : nous faire passer un moment sans prise de tête. Tu avais noté "2012", pur pop-corn totalement invraisemblable, 7/10, et tu notes "Lucy" 5/10 comme s'il se voulait être un drame psychologique, ce qu'il n'est pas. Pour finir sur l'accueil concernant "Lucy", je reprendrais une citation bien connue : "Le public a aimé ce film, c'était bien le seul..."
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