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DVD A LA LOUPE


FURY (BLU-RAY)

Lui écrire montana62

Fury (Blu-ray) DVD sorti le 23/02/2015


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Editeur : Sony pictures
Distributeur :
Sony Pictures Home Entertainment - TF1 Vidéo

nombre d'entrées : 767 455
Date de sortie : 22 octobre 2014
Durée : 2h14mn38s


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Nombre de visites :
1795


   

Le Film : 6.5/10

Résumé : Avril 1945. Les Alliés mènent leur ultime offensive en Europe. À bord d’un tank Sherman, le sergent Wardaddy et ses quatre hommes s’engagent dans une mission à très haut risque bien au-delà des lignes ennemies. Face à un adversaire dont le nombre et la puissance de feu les dépassent, Wardaddy et son équipage vont devoir tout tenter pour frapper l’Allemagne nazie en plein cœur…

Avis : Après Le soldat Ryan, Apocalypse Now ou croix de fer, se positionner dans le registre guerrier n’est pas une mince affaire. David Ayer, réalisateur de choc, s’attaque ainsi aux classiques mais le résultat risque de surprendre.

Le pitch nous emmène sur un front de guerre bien avancé dans le territoire allemand. La reddition, malgré le débarquement, tarde à venir et le prix à payer est très lourd pour les forces alliées. Une fois n’est pas coutume, le réalisateur nous embarque dans un Sherman, tank américain, afin de cohabiter et de vivre au quotidien les affres de la guerre. Aux commandes de cet équipage, on trouve un chevronné et charismatique wardaddy (Brad Pitt) et pour contrebalancer une jeune recrue (Logan Lerman) parachutée de son bureau à qui on troque sa machine à écrire pour une mitrailleuse. En guise de bienvenue afin de s’habituer au contenu comme au contenant, la jeune recrue doit nettoyer l’habitacle. Au sang vient se mêler un bout de visage, le soldat qu’il remplace en fait, au cas où certains l’auraient oublié, la guerre n’est pas propre.

La 1ère partie du film s’axe sur la vie à bord et la découverte de l’équipage. L’exigüité de l’environnement apporte suffisamment de réalisme pour se convaincre qu’il n’est pas évident de cohabiter avec des hommes venant de tout horizon. Quant à se sentir en sécurité, il suffit de voir les premières attaques sur ces cercueils d’acier pour très vite s’en dissuader. S’enfoncer dans le cœur profond de l’Allemagne demande une bonne dose de courage mais aussi de chance, la mort peut-être au détour d’un champ mais aussi d’une maison.

Pour reprendre notre souffle, David Ayer décide dans la seconde partie de remontrer un visage plus humain, après la guerre il sera temps de reprendre goût à la vie civile et à certaines valeurs.

Quant à la 3ème partie, elle s’évertue à démontrer que ces petits moments intimes exacerbent encore plus les outrages faits à l’encontre de l‘humanité.

Ce schéma bien établi, il est temps de rendre les copies afin de voir si on est ou non hors sujet. La guerre dans toute son horreur contient suffisamment de scènes fortes pour valider le contexte comme ce tankiste en feu qui se suicide pour mettre fin à ses souffrances.

Si le contenant remplit son office, c’est plutôt le contenu qui nous déroute. Le plaidoyer contre la guerre est flagrant, rien à redire, ce sont surtout les actions qui sont menées dans la 3ème partie qui nous déstabilisent.

John Wayne, le cow boy des USA plus héros que nature, semble avoir trouvé un fils spirituel en la personne de Brad Pitt. Démontrer l’héroïsme des soldats est parfaitement recevable, nécessaire même pour la mémoire, mais s’engager dans un jeu vidéo amène forcément son lot d’interrogations.

Pour s’en convaincre, il suffit de voir ce duel tigre-sherman, très bien filmé (réaliste sans doute) avec une bonne dose d’adrénaline, mais les multiples ricochets d’obus amènent inévitablement les sensations que bons nombre de gamers connaissent : on n’a plus de télécommande mais bien une manette entre les mains !

Après cette partie « ludique », le réalisateur redonne ses bonnes vieilles lettres de noblesse à cet héroïsme si cher à John wayne. On a droit au remake de Fort Alamo, le fort laissant ici sa place à une « boite à sardines » ! A l’héroïsme, vient s’ajouter une bonne dose de manichéisme, dans cette Allemagne repliée sur elle-même, seuls subsistent les SS qui tuent sciemment les bons allemands en visant à l’aveugle mais chirurgicalement certaines maisons.

Si la partie technique frise le sans faute notamment avec cette splendide photo de Roman Vasyanov, on doit reconnaitre que la partie artistique nous laisse franchement sur notre faim. L’équipage malgré quelques pointures a du mal à nous intéresser à leur sort, ça sent un peu trop la chair à canon aux dépens d’une réelle personnalité. « Brad Wayne » tente bien de nous prendre sous son aile, mais son interprétation sans être mauvaise demeure un peu trop hollywoodienne. Beaucoup sont restés scotchés sur l’interprétation larmoyante de Shia LaBeouf et son hygiène rudimentaire, je n’y ai vu, hélas, qu’un « prosélytiste de comptoir ». Enfin même si son adaptation morale opère un sacré virage en peu de temps, Logan Lerman, le bleu de service est finalement le moins surfait.

Cet énième film de guerre rallie au final peu de suffrages d’un point de vue économique. Certes le résultat demeure positif, mais sans doute loin des attentes. Avec 85 millions de dollars de recettes pour 68 de dépenses, les USA rentabilisent à peine l’ouvrage. Même la France ne parvient pas à atteindre le million avec ses 767 000 entrées. Le reste du monde amène heureusement le soulagement d’éviter l’opération blanche.

Ce pur produit hollywoodien peut déstabiliser vu le CV de David Ayer. Fury reste un film de guerre plus ludique que critique sur la folie humaine. Si le soldat Ryan assumait son dégoût omniprésent, l’œuvre d’Ayer en divisant l’objectif dilue le résultat escompté.

Au final les amateurs de war games seront aux anges. Les autres apprécieront un honnête film de guerre sans ennui avec toutefois une interdiction aux moins de 12 ans justifiée.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Encodage MPEG4-AVC - Format 2.40 - 48,54 Go

Avis : On a une image présentant un grain très prononcé et des couleurs pas mal désaturées, une volonté de Roman Vasyanov de recréer cette atmosphère de la seconde guerre mondiale en filmant avec la pellicule traditionnelle et en utilisant des lentilles anamorphiques (des séries G pour les puristes). La précision est bien au rendez-vous, par contre on note une gestion très limite dans les noirs ou un problème de lumière car quelques scènes sont à la limite de la lisibilité. A vouloir trop coller à la réalité, cela dessert parfois le résultat. Enfin la fiche précise masterisé en 4K, ceux qui disposent de l’équipement devrait apprécier.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 3/3

Détails techniques : Français 5.1 DTS-HD Master Audio - Anglais 5.1 DTS-HD Master Audio - Russe 5.1 640 Kbps - Ukrainien 640 Kbps - Audio vision en Anglais
Sous-titres : Français, Anglais, Anglais pour sourds et malentendants, Arabe, Danois, Néerlandais, Finnois, Grec, Hindi, Islandais, Norvégien, Portugais, Russe, Suédois.

Avis : Si on reste un peu sur notre faim pour l’image, le mixage qui nous est proposé joue à tous les niveaux. Sony comme souvent nous propose une version HD pour les 2 versions, elles sont quasi identiques. La précision fait jeu égal avec la puissance, les obus n’arrêtent pas de traverser notre salon avec une fluidité d’enfer, on peut tracer sans problème leur direction. Remercions l’éditeur de pouvoir utiliser à pleine mesure notre home-cinéma.


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Sur une image fixe on découvre pour le menu Envoi du film, Langues, Chapitres au nombre de 16, Interactivité


Les bonus :

On démarre avec Scènes supplémentaires et étendues (56'13)

  • Scène alternative de l'entrée du camp (7'58)
  • Sacrifier une main (3'51) : Pour ne pas retourner au front un tankiste se fait exploser une main à la grenade. La scène nous interpelle sur le coup car les effets spéciaux ne sont pas ajoutés, heureusement le titre traduit la scène.
  • Faire connaissance en chemin (3'18) : On découvre en effet les protagonistes du char dans une version un peu plus longue mais qui n'amène rien de plus.
  • D-Ration (2'39) : il faut regarder les dernières secondes pour voir la coupe initiale, sans intérêt.
  • Tuer un homme (2'48) : une scène pas inintéressante même si ça ralentit un peu le film où on y voit notre bleu s'interroger sur la facilité de tuer quelqu'un.
  • Soldat nerveux (4'29) : On découvre grady sous un autre visage, celui de la peur. Une jolie scène pour Jon Bernthal à ne pas rater même si elle aurait ralenti le film.
  • Barre de chocolat (1'00) : scène sans intérêt sur le troc de la chair envers une vieille allemande qui se nourrit de cadavres de chevaux.
  • La ligne de vie (0'54) : scène très courte du groupe de tankiste dans la ville allemande, sans intérêt.
  • S'enlacer (2'24) : si on voit peu de différence avec la scène originale, on note qu'il y a un soucis sur les titres des scènes puisqu'en fait cette scène correspond avec la ligne de vie.
  • Tirer sur des chevaux (9'09) : encore un léger ajout qui n'amène rien de spécial, on se demande pourquoi avoir repris une si longue scène pour quelques secondes de plus.
  • Pris par surprise (0'48) : On découvre rapidement comment le capitaine Waggoner se fait tuer.
  • Rose (3'29) : On découvre en fait comment Don s'est fait ces graves brûlures dans le dos.
  • Rose-extended (9'04) : on découvre une seconde version non-retenue après que l'équipe quitte la ville allemande. A découvrir également mais la coupe était justifiée.
  • L'échappée belle (2'23) : encore quelques secondes de coupées qui n'apportait rien en effet.
  • Alerter Wardaddy (3'04) : là encore quelques secondes furtives ont été retirées.
  • Epuisé (0'34) : une mitrailleuse qui s'enraye, rien de bien intéressant.
  • En retirant le scènes gardées à l'écran on pouvait gagner facilement 40 minutes. Quelques scènes méritent le coup d'oeil pour une meilleure compréhension mais sont justifiées pour la coupe ralentissant le film.
  • Frères de sang (11'08) : C'est en fait la pré-production, on voit l'équipe du char avec de véritables vétérans et quelques images d'archives. La rencontre de ces 2 générations restera secrete puisque même le réalisateur n'aura pas le droit de participer aux témoignages. Le but de cette préparation psychologique et physique est d'amener une véritable osmose dans l'équipe. Très peu d'images défilent de cette préparation, ce qui nous laisse un petit goût de promotion à peine voilée.
  • Le journal de guerre du réalisateur (17'32) : On passe à l'action et au fauteuil de spectateur privilégié. On y voit la préparation de certaines scènes clés du film comme la bataille de char ou la scène finale. David Ayer nous sert de guide épaulé par son directeur de la photographie Roman Vasyanov. Le reportage regorge de détails techniques, on peut juste reprocher un sujet un peu court et toujours cet aspect promotionnel sous-jacent.
  • Guerriers blindés - les vrais hommes des sherman (12’11) : On retrouve nos vétérans qui se livrent et racontent des anecdotes drôles mais aussi tragiques. Cette génération qui demandait à en découdre découvrent le vrai visage de la guerre et perdent leurs illusions. Ce qu’ils ont vécu leur appartient et beaucoup ont du mal à raconter ce qu’ils ont subi ou fait. Un sujet indispensable pour sa valeur historique même si on le trouve trop court.
  • Dompter la bête - comment conduire, viser et tirer d’un tank de 30 tonnes (12’48) : On découvre un peu plus l’une des stars du film. Le nombre de sherman fonctionnant encore étant très rare au monde, on comprend tout le soin et l’amour de l’équipe technique qu’ils portent à ces engins. Pour terminer le reportage, on apprend que l’unique tigre pouvant encore rouler a été utilisé également dans le film et qu’il a bénéficié encore plus de toute l’attention nécessaire à le garder en bonne « santé ». Même s’il a valeur d’histoire, le reportage encore une fois joue la promotion du film.
  • On termine par une galerie de photos et bandes annonces.

A l’image du film, les bonus proposés apportent un certain intérêt sans toutefois aller au fond des choses avec une promotion omniprésente. Au final le reportage des vétérans s’avère le plus intéressant.


Les Visuels : 0.5/1



La pochette / Le packaging

On dispose d’un boitier steelbook parfaitement en harmonie avec la seconde guerre mondiale avec ses couleurs très désaturées. Sur le recto le choix se fait sur 2 des stars du film, Brad Pitt et le canon du sherman, oubliés les autres membres de l’équipages ou le réalisateur. On retrouve par contre au verso du boitier l’équipage en entier ainsi que l’inscription en anglais « la guerre ne finit jamais tranquillement ». Le message a le mérite d’être honnête sur le film. Comme d’habitude on dispose d’une feuille volante collée par une pastille au recto. L’ergonomie est pour le moins très « militaire », tout est savamment aligné par genre. L’ensemble est assez exhaustif notamment pour les langues. Photos, synopsis, bonus, détails techniques, mentions légales même l’inutile promotion du Digital ultraviolet figure. Ce mélange de bleu et noir manque d’imagination et surtout d’esthétisme. Enfin en ouvrant le boitier, on découvre sur les 2 volets un plan du sherman pendant une attaque en noir et blanc. Sur la gauche on dispose d‘une feuille volante permettant avec un code de récupérer la version numérique et sur la droite un disque unique. Il est à noter que certains pays ont sorti le blu-ray avec un second disque consacré aux bonus.



La sérigraphie

La sérigraphie se contente de l’avant du sherman dans un loock de l’époque avec pour unique couleur le jaune pour le titre. Les logos sont un peu trop visibles ainsi que les mentions légales. Sony nous avait habitué à mieux.


Note Finale : (14.5/20)

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