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DVD A LA LOUPE


DU SANG ET DES LARMES (BLU-RAY)

Lui écrire montana62

Du sang et des larmes (Blu-ray) DVD sorti le 26/05/2014


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : M6 Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

nombre d'entrées :235 370
Date de sortie : 1 janvier 2014
Durée : 2h01mn37s

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Nombre de visites :
238


   

Le Film : 6.5/10

Résumé : Le 28 juin 2005, un commando de quatre Navy Seals prend part à l’opération "Red Wing", qui a pour but de localiser et éliminer le leader taliban Ahmad Shah. Mais rapidement repérés et encerclés, les quatre soldats vont se retrouver pris au piège.

Avis : Les bourbiers dans lesquels s’enlisent les commandos d’élites américains jonchent le 7ème art depuis un bon demi-siècle. A première vue ce qui frappe entre American Sniper de Clint Eastwood et l’œuvre de Peter Berg c’est l’extrême ressemblance dans son affiche. Certes le front n’est pas le même, mais l’ennemi est plutôt commun (musulman), bâti tous les 2 sur un fait réel et surtout avec le même corps d’armée (navy seal).

L’objet n’est pas de faire un parallèle des 2 histoires car si Berg joue la carte du voyeurisme, Eastwood préfère s’attaquer à la perversion d’un système. Peter Berg emballé par le livre "Lone Survivor" de Marcus Luttrell décide donc de l’adapter sur écran.

On suit ainsi l’entrainement de ces navy seals et cette doctrine qui vous pousse à vous dépasser. La finalité d’acquérir l’union sacrée est loin d’être innocente et prépare d’ores et déjà le terrain de l’opération "Red Wings" qui va vite capoter. On devient dès les premiers coups de feu échangés, les "otages" d’un cinéma voyeuriste jusqu’auboutiste.

Les chairs se déchirent, saignent ou gonflent sous les tirs, explosions ou contacts rugueux de la nature. Rien ne nous est épargné dans cette confrontation américano-taliban mais laisse un gout amer dans sa projection un peu trop démonstrative.

On trouve quelques similitudes avec "la chute du faucon noir" mais en dehors d’une mise en scène guerrière maîtrisée, on ne comprend pas vraiment le message.

En scrutant la filmographie chaotique du réalisateur et notamment du calamiteux "Battleship", les ralentis qui égrènent le métrage lorgnent vers un coutumier du genre : Michael Bay. De là à dénoncer le même "américanisme outrancier", le pas serait facile à franchir, cependant Peter Berg garde une certaine pudeur (toute relative) dû au contexte du récit.

Si le Navy Seal est un redoutable guerrier, il a la bonne idée de ne pas exhiber une musculature démonstrative. Il ne joue pas non plus les rambo face à un adversaire bien préparé au terrain et quand la menace se précise, mieux vaut rebrousser chemin quitte à rouler-bouler pendant des secondes aussi interminables que traumatisantes. Et pour saigner, le navy seal saigne, un peu trop même comparativement au taliban. La mission de sauvetage qui va s’avérer un désastre et qui nous vaut sans doute la scène la plus spectaculaire avec ses hélicoptères amène heureusement dans sa dernière partie une vision plus impartiale du conflit et de ses autochtones.

Mais que doit-on retenir de ce lone-survivor ?

La propagande d’un corps d’élite, un manichéisme sous-jacent, le combat meurtrie les chairs, Frères d’armes - Frères pour la vie, les talibans ne sont que des barbares et les pachtounes des anges gardiens ? Peter Berg est à mi-chemin de la radicalisation ou de l’implication quand il s’agit de voir un des siens souffrir pour que le monde libre survive ou un taliban s‘y prenant à 7 fois pour trancher une tête. Après cette orgie de sacrifice et de plaies ouvertes, le réalisateur panse son récit sur des valeurs intrinsèques bien plus fondamentales que n’importe quelle technologie guerrière : le respect des valeurs ancestrales ! La pirouette est belle mais inutile car l’image à pris le pas sur la conscience.

Le casting en se dépoussiérant de stars planétaires garde cette volonté d’unité plutôt que d’individualité. Mark Wahlberg évite pour une fois d’exhiber ses gros bras et fait plutôt profil bas dans un jeu sobre.

Si l’enjeu philosophique n’atteint pas franchement son but, il faut reconnaitre que Peter Berg sait filmer l’action. Les scènes où l’on voit dévaler les navy seals ou l’explosion de l’hélicoptère sont tout simplement époustouflantes de réalisme. La pyrotechnie est vraiment à l’honneur et vaut en plus 2 nominations aux oscars (Mixage sonore et montage sonore)

Au box office cet épisode guerrier a remporté un succès d’estime, les recettes multipliant par 3 l’investissement. Mais en y regardant de plus près seul les USA se sont dirigés vers les salles obscures, plus impliqués sans doute par le sort de leurs compatriotes. La France à l’image du reste du monde s’en est désintéressée avec moins de 250 000 spectateurs.

Au final, avec une interdiction aux moins de 12 ans justifiée, « du sang et des larmes » reste un film de guerre efficacement filmé mais pollué par son récit emphatique et un voyeurisme abusif. Oui le parallèle avec Américan sniper s’arrête vraiment à l’affiche….


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format 2.40 - 16/9 MPEG4-AVC

Avis : M6 nous gâte avec cette splendide copie, la colorimétrie est très chaude par moment, le piqué est impressionnant, rien ne nous est épargné au niveau des détails avec ces chairs meurtries. On apprécie également le contraste et la gestion des noirs, un véritable régal.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Français et Anglais 5.1 DTS-HD Master Audio
Sous-titres : Français - Sourds et malentendants

Avis : Les 2 pistes proposées VF - VO disposent d'un HD redoutable aussi bien dans la précision que la puissance. On note hélas avec une certaine évidence, un doublage français un peu trop prisonnier de la centrale. La VO amène logiquement une fluidité plus naturelle dans son mixage. Cependant une fois sur le terrain où les armes dominent le débat, on obtient un match nul pour les 2 pistes. Les explosions et le sillage des balles traversent inlassablement notre salon dans une précision redoutable. On est très proche de la note maxi.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu avec sur la droite le visage fixe de Marcus (Marc Wahlberg) et sur la gauche des extraits du film propose Film -Versions - Chapitres au nombre de 12 et - Bonusergo Pour les bonus on dispose de 6 reportages.

  • - Adapter l’histoire à l’écran (4‘43) : Peter Berg raconte très brièvement sa rencontre avec Marcus et sa volonté d’adapter le livre. Hélas on glisse très vite ensuite sur un sujet promo, où les acteurs jouent le jeu de la production. Même si on sent un respect pour ces soldats tués, la musique vient derrière appuyer inutilement les louanges sur le réalisateur. Cerise sur le gâteau, les dernières images font la promotion en Blu-ray de certains de ses films
  • - Recréer la fusillade (10’26) : Ce reportage pourrait être fantastique tant voir ces cascadeurs décomposer leur chute est vraiment spectaculaire. Malheureusement, toutes les 10 secondes on nous rappelle ce qu’ont subi vraiment les navy seal et ça en devient vraiment risible, il ne manque plus que la minute de silence. On a très bien compris que le réalisateur veut coller au plus près de l’histoire, du reste on le voit à plusieurs reprises bien devant la caméra dire à ses acteurs« Allez voir les navy seal, ce sont eux qui vont vous dire comment faire ». Mais si l’hommage à rendre est indéniable, il ne faut pas non plus basculer dans une telle complaisance. Et c’est du reste ce qu’on peut reprocher au film, à vouloir trop honorer ses soldats on tombe dans la théâtralisation.
  • - Apprendre les bases (6’02) : On suit en effet l’entrainement intensif de nos 4 comparses, tir à balle réelle, déplacement, musculation, attaque. il faut toujours revenir sur le seal et sa bravoure, c’est Mark Walhlberg qui s’y colle sur ce sujet en ravalant sa fierté parce qu’il voulait abandonner son entrainement, vraiment consternant et inutile.
  • - Le pachtounwali (4’06) : Le pachtounwali est un code d’honneur ancestral qui dit que tout étranger qui est invité ne sera pas livré à ses ennemis. On voit ainsi le pachtoune qui a recueilli Marcus et l’occasion de découvrir rapidement la philosophie de ce peuple. Marc Wahlberg continue d’enfoncer le clou et de jouer avec notre patience.
  • - La détermination du combattant (28’04) : ce long reportage se découpe en 2 parties distinctes, l’apologie du seal et la vie de Marcus. On peut découvrir le stage inhumain que subissent ces hommes afin de décrocher le graal. L’abnégation, l’altruisme la cohésion la politique du « nous » sont largement décrits dans ce qui peut constituer la propagande d’un corps d’élite. La liaison se fait naturellement avec Marcus et l’équipe du tournage, l’authenticité reste le maître mot et bien sur respect. Cet ode au courage et au sacrifice est usé jusqu’à la corde, il ne manque plus qu’à la fin du reportage « signez-ici ». On ne peut que s’incliner face à ce qu’à endurer ce seal et cette volonté d’aller au delà de soi. La détermination du combattant croise celle du syndrome du survivant mais tout cet étalage d’héroïsme sert-il la cause des morts ou le corps d’élite ?
  • - Hommage aux héros de l’opération « Red Wings » (11’27) : Découpé en 3 parties, on découvre le portrait des 3 autres membres du commando notamment Matthew Axelson joué par l’excellent Ben Foster. Le soucis de coller au plus près du personnage ressort une fois de plus. On partage la peine des parents notamment quand la mère remercie en pleurs l’acteur d’avoir rendu pendant quelques heures son fils.
  • On termine enfin par la bande-annonce en VO.

  • On reste partagé sur les différents sujets. Désireux de coller à la réalité dans le plus grand respect des hommes tués, ces bonus se transforment graduellement à un hymne à l’héroïsme et dévient forcément le but initial de tout bonus du cinéma. « Recrée la fusillade » est au final le sujet le plus intéressant avec cette décomposition des chutes dans la vallée. Pour le reste, sans vouloir nuire à la mémoire de ces hommes tués au combat, on frise l’indigestion d’une propagande latente d’un pays qui à sa propre définition de la liberté.

    Les bonus :

    Pour les bonus on dispose de 6 reportages.

  • - Adapter l’histoire à l’écran (4‘43) : Peter Berg raconte très brièvement sa rencontre avec Marcus et sa volonté d’adapter le livre. Hélas on glisse très vite ensuite sur un sujet promo, où les acteurs jouent le jeu de la production. Même si on sent un respect pour ces soldats tués, la musique vient derrière appuyer inutilement les louanges sur le réalisateur. Cerise sur le gâteau, les dernières images font la promotion en Blu-ray de certains de ses films
  • - Recréer la fusillade (10’26) : Ce reportage pourrait être fantastique tant voir ces cascadeurs décomposer leur chute est vraiment spectaculaire. Malheureusement, toutes les 10 secondes on nous rappelle ce qu’ont subi vraiment les navy seal et ça en devient vraiment risible, il ne manque plus que la minute de silence. On a très bien compris que le réalisateur veut coller au plus près de l’histoire, du reste on le voit à plusieurs reprises bien devant la caméra dire à ses acteurs« Allez voir les navy seal, ce sont eux qui vont vous dire comment faire ». Mais si l’hommage à rendre est indéniable, il ne faut pas non plus basculer dans une telle complaisance. Et c’est du reste ce qu’on peut reprocher au film, à vouloir trop honorer ses soldats on tombe dans la théâtralisation.
  • - Apprendre les bases (6’02) : On suit en effet l’entrainement intensif de nos 4 comparses, tir à balle réelle, déplacement, musculation, attaque. il faut toujours revenir sur le seal et sa bravoure, c’est Mark Walhlberg qui s’y colle sur ce sujet en ravalant sa fierté parce qu’il voulait abandonner son entrainement, vraiment consternant et inutile.
  • - Le pachtounwali (4’06) : Le pachtounwali est un code d’honneur ancestral qui dit que tout étranger qui est invité ne sera pas livré à ses ennemis. On voit ainsi le pachtoune qui a recueilli Marcus et l’occasion de découvrir rapidement la philosophie de ce peuple. Marc Wahlberg continue d’enfoncer le clou et de jouer avec notre patience.
  • - La détermination du combattant (28’04) : ce long reportage se découpe en 2 parties distinctes, l’apologie du seal et la vie de Marcus. On peut découvrir le stage inhumain que subissent ces hommes afin de décrocher le graal. L’abnégation, l’altruisme la cohésion la politique du « nous » sont largement décrits dans ce qui peut constituer la propagande d’un corps d’élite. La liaison se fait naturellement avec Marcus et l’équipe du tournage, l’authenticité reste le maître mot et bien sur respect. Cet ode au courage et au sacrifice est usé jusqu’à la corde, il ne manque plus qu’à la fin du reportage « signez-ici ». On ne peut que s’incliner face à ce qu’à endurer ce seal et cette volonté d’aller au delà de soi. La détermination du combattant croise celle du syndrome du survivant mais tout cet étalage d’héroïsme sert-il la cause des morts ou le corps d’élite ?
  • - Hommage aux héros de l’opération « Red Wings » (11’27) : Découpé en 3 parties, on découvre le portrait des 3 autres membres du commando notamment Matthew Axelson joué par l’excellent Ben Foster. Le soucis de coller au plus près du personnage ressort une fois de plus. On partage la peine des parents notamment quand la mère remercie en pleurs l’acteur d’avoir rendu pendant quelques heures son fils.
  • On termine enfin par la bande-annonce en VO.

  • On reste partagé sur les différents sujets. Désireux de coller à la réalité dans le plus grand respect des hommes tués, ces bonus se transforment graduellement à un hymne à l’héroïsme et dévient forcément le but initial de tout bonus du cinéma. « Recrée la fusillade » est au final le sujet le plus intéressant avec cette décomposition des chutes dans la vallée. Pour le reste, sans vouloir nuire à la mémoire de ces hommes tués au combat, on frise l’indigestion d’une propagande latente d’un pays qui à sa propre définition de la liberté.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    La jaquette dévie de l’affiche originale puisqu’on y retrouve Marc Wahlberg tapi dans la nature en observateur au lieu d’un Ben Foster prostré sous la mitraille. L’ambiance conflit se résume par une désaturation des couleurs. Le boitier amaray noir se marie parfaitement aux couleurs du visuel. Le verso oublie la star de la jaquette pour reprendre les fondamentaux du seal à savoir « nous » et non « je » en présentant les 4 soldats. Il découle naturellement en dessous le synopsis, les commentaires et le détail des bonus. On a droit ensuite à quelques photos et la partie technique. L’ensemble est d’une lisibilité sans faille.



    La sérigraphie

    La sérigraphie reprend le même visuel que la jaquette dans une excellente définition en supprimant au passage le générique des acteurs. Le titre est judicieusement déplacé tout comme l’ensemble des logos au bas de la galette pour permettre de ne pas nuire au visuel. Les mentions légales font la même chose que ce soldat aguerri, à savoir se faire le plus discret possible.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (14.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 05/04/2015 à 07:52 par montana62 : Ce ressenti s'amplifie même à la vision des bonus où l'héroïsme franchit largement le cap de la propagande à ce stade.
    - le 05/04/2015 à 05:29 par zardi : Belle loupe et bonne analyse Montana, j'ai eu exactement le même ressenti à la vision de ce film.

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