DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

DVD A LA LOUPE


EXODUS : GODS AND KINGS - PACK MéTAL COLLECTOR LIMITéE (BLU-RAY 3D + BLU-RAY + DVD + DIGITAL HD)

Lui écrire montana62

Exodus : Gods and Kings - Pack Métal Collector limitée (Blu-ray 3D + Blu-ray + DVD + Digital HD) DVD sorti le 27/05/2015


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : 20th Century Fox
Distributeur :
Fox Pathé Europa

nombre d'entrées :1 515 929
Date de sortie : 24 décembre 2014
Durée : 2h30mn12s


Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
461


   

Le Film : 6.5/10

Résumé : Dans l’Égypte antique, deux princes, Ramsès et Moïse, sont élevés comme des frères. Tandis que Ramsès devient pharaon d’Égypte, Moïse apprend son appartenance au peuple hébreu, réduit en esclavage depuis plusieurs siècles. Lorsque Dieu demande à Moïse de libérer son peuple, l'exode hors d'Égypte commence.

Avis : Revisiter les 10 commandements et le dernier testament, tel est l’enjeu du prolifique Ridley Scott qui compte bien faire oublier l’œuvre de B De Mille. Deux heure trente pour narrer l’exode d’un peuple rendu à l’état d’esclavage pendant 400 ans semble audacieux, alors pari gagné ?

Après Prométheus et Cartel qui n’ont pas fait l’unanimité d’un point de vue artistique ou économique, Exodus : Gods and Kings fait l’objet de pas mal d’attentes. Tout d’abord parce que les 10 commandements représentent pour tout cinéphile un film référence du 7ème art. Découvrir les 10 plaies avec les moyens techniques d’aujourd’hui et choisir le charismatique Christian Bale en Moïse avait également largement de quoi éveiller la curiosité.

Très rapidement cette curiosité se transforme en interrogation. A l’évidence, nous ne sommes pas en face d’un remake, mais bien d’une relecture du dernier testament où tous nos repères cinématographiques tombent les uns après les autres. Exit l’enfance de Moïse, ses rapports avec Ramsès, son bâton ou son amour pour Néfertari.

Scott décide de rentrer de plein pied dans cette Egypte de la même manière que Gladiator, par un combat spectaculaire qui cible déjà la personnalité des 2 princes. Le réalisateur n’a rien perdu de sa mise en scène flamboyante, à ce niveau on est rassuré. Mais dès que les lames sont rangées dans leur fourreau, un autre combat nous attend, celui des ellipses ravageuses et castratrices.

Les personnages traversent à la vitesse de l’éclair les intrigues dans un constat alarmant : a quoi servent-ils ? On y voit un Moïse neutre pas plus attaché à son pays qu’au sort des pauvres esclaves bâtissant l’ego sans limite des pharaons. Moïse ne baigne pas dans l’humanité compatissante, juste dans la rationalité froide et aiguisée du soldat qui utilise ses actes à bon escient. La prise de conscience de ses origines l’émeut à peine, tout comme l’exécution sommaire des siens. Heureusement l’arrivée de cet enfant - messager de dieu, la très bonne trouvaille du film, vient aiguiser notre curiosité en insufflant un rafraichissement salvateur.

Choisissant de matérialiser les désirs de l’éternel par cet enfant, Ridley Scott prend pas mal à rebrousse poil le dernier testament. L’ambigüité reste omniprésente, le doute s’exprime d’autant plus que Moïse est le seul à le voir et leurs discussions en présence d’autres personnages revêt un caractère partiel de démence. De là à voir une œuvre profondément athéiste, le pas peut-être facile à franchir.

La seconde partie va faire la part belle aux effets spéciaux qui sont dans l’ensemble très réussis épaulée par une 3D probante. Les crocodiles du Nil et l’effondrement des falaises font partie des bonnes surprises, le point d’orgue étant bien sur la mer rouge recouvrant l’armée égyptienne.

Mais au générique de fin, le compte n’y est pas et le sentiment d’insatisfaction nous envahit. Certes le cahier des charges est largement rempli pour le côté spectacle, les 2h30 passent également vite mais que l’ensemble est froid ! Les ellipses multiples charcutent la cohésion du scénario et surtout des personnages. John Turturro, Sigourney Weaver, Ben Kingsley traversent notre écran à la vitesse éclair. Les intrigues sont hachées, l’émotion broyée, les personnages vidés de toute substance, à l’évidence le montage a subi un carnage pour répondre à certains critères. La durée ? le budget ? Rarement un manque de cohésion entre les scènes s’est fait autant ressentir au point d’abandonner tout intérêt au sort des personnages.

Le désappointement est d’autant plus grand que Ridley Scott n’est pas un débutant dans le péplum avec son magistral Gladiator. Est-ce encore un désaveu avec la production qui édulcore son produit pour le rendre plus commercial ? Indiscutablement il manque au minimum 30 à 45 minutes pour redonner une épaisseur digne de ce nom aux nombreux personnages qui jonchent cette odyssée, le director’s cut semble être la solution.

Difficile dans le casting de trouver une source de satisfaction, Christian Bale fait le job mais ne convainc pas franchement en Moïse. On passe hélas sur les seconds rôles fantomatiques ou vides comme Sigourney Weaver, Aaron Paul, Ben Kingsley, John Turturro ou Ben Mendelsohn. Seuls Joel Edgerton et Marie Valverde constituent les bonnes surprises, du moins les seuls à transpirer des sentiments.

Ridley Scott a bien du mal à convaincre aux USA, Exodus vient amplifier le déni du peuple américain à l’encontre de ses dernières œuvres. Doté d’un budget conséquent de 140 millions de dollars, les recettes américaines ne couvrent même pas la moitié de la somme. Heureusement le reste du monde permet de rentabiliser l’investissement sans pour autant le qualifier de véritable succès. La France avec 1,5 million de spectateurs constitue un bon résultat doublant les entrées par rapport à Cartel, mais loin des 4,8 millions de Gladiator et fait même moins bien que Prométheus avec 1,8 million.

L’œuvre de Scott résume bien au fond cette dernière décennie cinématographique obsédée d’en mettre plein la vue aux spectateurs. La seule limite n’est bien sur pas technique mais économique, car jusqu’à quand le spectateur supportera un met appétissant mais sans saveur ?

Exodus : Gods and Kings dépoussière le mythique 10 commandements par une relecture évacuant tout prosélytisme. Mais si le spectacle est bien au rendez-vous, l’absence d’émotion et un montage charcuté à la tronçonneuse enterre de manière radicale toute velléité de film culte. Au final, Technique 1 – Artistique 0.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format 2.40 - 16/9ème compatible 4/3

Avis : Ridley Scott après sa réussite de la 3D sur Prométheus profite des 10 fléaux et de la scène finale de la mer rouge pour utiliser de nouveau le procédé. Si les jaillissements restent mineurs en dehors des volées de flèches, la profondeur fait une nouvelle fois les bénéfices de la technique. Dès les premières images l’immersion est totale au milieu des combats ou des ouvrages en construction. La définition est splendide, les couleurs froides dominantes bénéficient d’un contraste en béton et d’une gestion des noirs impériale. La scène finale vaut bien sur le détour et vient confirmer une 3D, sans être démonstrative, probante.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Anglais 7.1 DTS-HD Master Audio - Français 5.1 DTS 768 Kbps - Espagnol et Portugais 5.1 DD 448 Kbps - Anglais en Audiodescription 5.1 DD 224 Kbps
Sous-Titres : Espagnol, Français, Portugais, Anglais, Danois, Finnois, Néerlandais, Norvégien, Suédois, Arabe

Avis : Si on applaudit des 2 mains cette piste en VO 7.1 dynamique et précise à souhait, on rage une fois de plus de disposer pour la VF d’une minable piste DTS qui plus est bridée à 768 Kbps. Le blu-ray est taillé pour la HD, le prix l’est également (35 euros) il faut donc arrêter de prendre les consommateurs pour des imbéciles. Si c’est un soucis de place, on peut admettre avec la 3D un découpage sur 2 disques, mais là c’est vraiment une insulte à ceux qui font l’effort d’acheter l’oeuvre à un tel prix. Encore une fois, ces maisons d’éditions préfèrent courir après les téléchargements illégaux plutôt que de s’occuper des clients qui les font vivre. Il serait temps de prendre le problème à l’envers et se demander pourquoi certaines personnes téléchargent ? C’est un peu hors sujet, mais il fallait que ce soit dit ! Dans tous les cas, la VO est un pur régal et utilise tous les canaux dans une remarquable précision. Cela mérite la note maximale, mais la VF contribue à faire baisser la note !


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Le disque 3D ne dispose d’aucun bonus
Disque 2D : Lecture du film - Configuration - Recherche 40 chapitres - Bonus
On dispose d'un disque entièrement consacré aux bonus : Le Making-of - Zones d'amélioration - Moïse à travers l'histoire - La documentation - Sous-titres


Les bonus :

Sur le film 2D on dispose des commentaires de Ridley Scott et Jeffrey Caine (scénariste).

  • Les 2 protagonistes reviennent sur la volonté de s'éloigner de la version de B. de Mille trop proche de la bible, leur désir étant de trouver un compromis entre les croyants et athéistes. Scott décrypte les scènes de tournage et les endroits où elle ont été tournées, à l'évidence le numérique est bien présent. On commence à faire un peu le tour des personnages notamment celui de John Turturro qui a demandé à avoir le rôle de Sethi. Au rayon des anecdotes, le venin extrait par Ramsès d'un cobra n'est pas une image de synthèse, certes ce n'est pas l'acteur qui opère ce geste dangereux car la quantité extraite est suffisante pour tuer 30 hommes. On alterne les explications sur le personnage de Moïse, les décors dont une bonne partie fut mise sur roulettes pour permettre de les changer à volonté en fonction des plans. A près de 40 minutes, un élément parait évident, si on a choisi de visionner le Making-of avant les commentaires, les 3/4 des infos sont ici redondantes comme la rencontre entre Christian Bale et le réalisateur. Ridley Scott revient sur les croyances et le choix de représenter Dieu non plus par une voix mais par un messager, l'enfant Malak. Une relation est faite à l'heure du film sur le petit bracelet de Moïse et la pratique de plus en plus courante de la congélation du cordon ombilical pour des besoins médicaux. Malgré l'intervention du scénariste et du réalisateur, à la moitié du bonus on sent que la matière est moins dense et les blancs se font sentir de plus en plus. En tendant bien l'oreille, on dirait que l'intervention de Ridley Scott a été réalisée à part de celle du scénariste, ça peut expliquer ces blancs. Il enchaine rapidement sur les plaies avec au final peu d'anecdotes, juste cette info d'une nuées de mouches ayant attaqué réellement un bateau de pêche. A 1h34 on a droit à de l'autocongratulation de la part du réalisateur, en dehors d'enfoncer des portes ouvertes on se demande où il veut vraiment en venir. Pour résumer, "ne donnez-pas un budget de 180 millions de dollars à un jeune qui sort de la pub" lui a du attendre 39 ans pour démarrer les duellistes et visiblement il a une certaine rancoeur envers la nouvelle génération qui se plaint de devoir fournir tout de suite des résultats. On est un peu hors sujet à moins qu'il voulait ouvertement régler quelques comptes. Après ces minutes interminables, il se recentre heureusement sur le boulot de son directeur de la photographie. A 1h41 c'est au tour de Jeffrey Caine de brosser dans le bon sens son réalisateur, il apprécie la liberté qu'il lui a donné à partir du moment ou il était clair dans son écriture. On voit l'épisode de la mer rouge encore une fois sans disposer de beaucoup de détails, il reste une dizaine de minutes et Scott distribue déjà les remerciements et les louanges sur son équipe. Pour conclure Jeffrey affirme que ce ne sont pas les producteurs qui font le film mais bien le réalisateur qui décide et il est heureux d'avoir participé au projet. Pour Ridley Scott, il assume sans soucis la paternité d'exodus et semble satisfait qu'on le laisse faire ce qu'il aime. Ces commentaires ont au final 2 défauts. Après avoir vu le superbe making-of aussi richement illustré qu'expliqué, ces commentaires sont beaucoup trop redondants et on sent les 2h30 d'une nouvelle projection. De plus le fait d'avoir monté séparément les 2 intervenants nuit à l'ensemble et procure anormalement des silences. Le making-of est donc à privilégier.

  • On dispose ensuite de 9 scènes coupées (14’57) qui démontrent que certaines avaient leur place et qu’une version longue serait vraiment nécessaire pour avoir une nouvelle lecture de cet ancien testament.

  • On dispose enfin d’un guide historique interactif qu’on peut choisir ou non durant la projection. Un élément que certains devraient apprécier pour compléter leurs connaissances sur l’égyptologie.

  • On attaque pour le blu-ray bonus le premier et plus gros morceau : le Making-of (2h33mn15s) qui se décompose en 7 modules.

  • - La recherche et l'adaptation (16'17) : L'ouverture s'ouvre sur l'interrogation et l'utilité de porter à l'écran une fois de plus le récit biblique. Ridley Scott revient sur les échanges avec Steven Zaillan, très vite cette notion d'athéisme apparait de la part de Steven, ce qui semble plaire au réalisateur. A la 5ème minute, histoire de casser volontairement le sérieux du sujet, on voit 2 scènes dignes d'un bêtisier où Christian Bâle s'emmêle les pinceaux, aidé il faut dire par les cris d'une chèvre. En faisant référence à la vie de brian et la folle histoire du monde, l'acteur démontre que pour interpréter le personnage, il doit faire attention à ne pas sombrer dans une trop grande caricature. Bien sur il s'appuie sur les écrits pour cerner au mieux Moïse et après avoir demander conseil sur l'interprétation, il se rend vite compte que chacun s'approprie la vision du personnage et qu'au fond il doit suivre sa propre idée. Sigourney Weaver participe à ce préambule, mais un peu à l'image du film n'apporte pas grand chose. Scott essaye d'expliquer l'épisode de la mer rouge qui serait du à un énorme séisme, on termine sur les analogies de la société actuelle et ces tables fondatrices. Un premier sujet déjà riche en images et en enseignement, cet amuse bouche prédit déjà un making-of royal.

  • - La réalisation et l'exécution (22'08) : Une fois le script mis en place, il est temps de matérialiser tout ce qui a été couché sur papier. Ridley Scott avoue toujours garder au fond de lui cette notion de directeur artistique, préparer l'ensemble des décors et costumes est une vraie passion même si cette dernière débouche souvent sur un excès de perfectionnisme. Arthur Max le chef décorateur intervient logiquement dans ce module en nous expliquant notamment son story-board graphique, une technique qu'il a déjà utilisé sur "Cartel". A ce sujet le réalisateur explique l'importance de ses plans artistiques souvent mis avant l'acteur. Malgré le budget conséquent, la production fait preuve d'astuces au sujet des décors montés pour certains sur roulettes afin de pouvoir les réutiliser en les modulant sur d'autres plans. On suit l'alternance des plans numériques et du site de Memphis et Pi-Ramsès à Alméria, une route a été spécialement aménagée pour l'acheminement des matériaux. Ils parlent carrément de plateau à ciel ouvert vu l'ampleur du site. On rentre bien sur dans la logistique pour l'aménagement des différents sites, ainsi on apprend que 60 palmiers ont été plantés sur la voie royale avec un système d'arrosage automatique pour qu'ils ne meurent pas. Scott revient sur la complémentarité des décors mesurant 4 mètres et du numérique complétant le visuel. On plonge un peu plus dans les détails avec la fabrication des statues immenses à base de mousse pulvérisable, de béton et de fibre de verre. Pour accentuer le côté pharaonique du projet, on apprend que 10 000 briques d'adobe ont été fabriquées à la main. Le réalisateur revient sur l'énergie et la compétence des ouvriers espagnols qui ont rendu le projet viable au bout de 10 semaines, alors qu'en moyenne cela aurait demandé 5 mois. Le sujet se termine sur l'épisode de la mer rouge, bâti tout d'abord sur plusieurs planches de story-board, une prévisualisation est ensuite effectuée par l'équipe des effets spéciaux afin de mieux découper la scène. On comprend mieux après ce sujet comment fonctionne Ridley Scott injectant au travers de ces fameux story-board des idées à ses scénaristes pour améliorer telle ou telle scène.

  • - Les personnages et les costumes (21'35) : Une fois les décors mis en place, on attaque le casting et les costumes. C'est Ridley Scott qui est allé chercher Christian Bâle après que ce dernier est 4 ans plus tôt signifié son envie de faire un projet ensemble. Janty Yates qui s'occupe de la conception des costumes revient sur les 3 phases essentielles de Moïse, l'occasion de découvrir des essais de costumes et de perruques qui heureusement pour certains ne seront pas retenus. On fait le tour principal des acteurs, Joel Edgerton, John Turturro, Sigourney Weaver qui continue à trouver tout extraordinaire. On enchaine avec Ben Kingsley, Aaron Paul qui voulait vraiment un rôle, l'occasion d'insister vu l'ampleur du projet, que les personnages si complexes qu'ils pouvaient l'être, n'avaient hélas que peu d'instants à l'écran. cette précision confirme tout à fait le ressenti du spectateur. On enchaine logiquement avec les costumes et bijoux, l'occasion de découvrir le formidable travail de Janty Yates et son équipe. On pourra juste reprocher à ce reportage un excès d'autosatisfaction et de complaisances aussi bien des acteurs que du réalisateur.

  • - Les studios Pinewood, Angleterre (18'35) : D'emblée Ridley Scott donne le ton en indiquant que Pinewood est l'endroit idéal au monde pour la construction scénique. En se souvenant des origines, on comprend mieux cet excès de chauvinisme. Cette partie dans la production constitue la plus petite du projet, mais elle implique la construction en dur des décors. Pour étayer les louanges du réalisateur à l'encontre des studios britanniques, les producteurs indiquent la difficulté à trouver un créneau de tournage dans l'agenda surchargé de Pinewood. Cette effervescence constante oblige les équipes à s'adapter et optimiser les modes de tournage. Images à l'appui on voit même le réalisateur déplaçait certains éléments de décors. L'ambiance studio et ses décors géants ne semblent pas être la tasse de thé de Christian Bale, par contre Sygourney weaver continue de s'émerveiller sur tout ce qui l'entoure. On continue avec l'énorme logistique, la gestion des figurants, des cascadeurs, des animaux et des plantes. La conclusion du sujet se fait encore une fois dans l'autosatisfaction en soulignant que cette superproduction fonctionne bien plus rapidement que les autres.

  • - Alméria, Espagne (23'59) :

  • Comme a commencé le précédent sujet, Christian Bale indique se sentir nettement plus à l'aise dans des décors extérieurs qu'à Pinewood où les éléments naturels comme le vent viennent contrarier une machine un peu trop huilée à son goût. Ridley Scott nous donne un petit cours historique et cinématographique en indiquant que Sergio Leone avait tourné pas mal de ses westerns spaghettis à Alméria. Comme pour Pinewood, tout est savamment orchestré disposant en tout et pour tout de 5 semaines de tournage sur ce "plateau" qui rappelons le fait 1 km de long et occupe près de 1200 personnes de toute nationalité. Les chiffres de la logistique sont toujours aussi impressionnants, 600 figurants et 70 maquilleurs pour certaines journées de tournage qui commençaient vers 4h30 du matin. Il faut également, les nourrir, prévoir les tables, les chaises, les médicaments si quelqu'un se sent mal. Tourner à ciel ouvert comporte bien sur des imprévus, voir des risques. Ainsi une partie des décors s'est renversée sous une énorme bourrasque ne faisant heureusement pas de blessés graves, les marques sur le visage d'un producteur attestent malgré tout de la violence du choc. Cet événement climatique est perçu au passage comme une intervention divine surtout avec la couleur et les formes des nuages plutôt inquiétants. Alméria est le centre de la plus grosse scène de bataille et une fois de plus l'intensité du rythme du tournage est démontrée dans la durée de son tournage. Une fois encore les chiffres font tourner la tête, ainsi on apprend que c'est la plus grosse scène de chars tournés ensemble. Pas moins de 35 ont été fabriqués oscillant entre 225 et 325 kilos tirés par 120 chevaux, une fois encore la logistiques qui doit suivre est impressionnante. On suit la décomposition des scènes de combats qui demandent bien sur un énorme travail de préparation et on découvre avec surprise que les scènes de chars étaient réelles, les acteurs principaux participant même aux cascades. Si Ridley Scott est un réalisateur impatient voulant travailler de plus rapidement, il sait malgré tout y mettre les moyens comme le fait d'injecter 9 caméras quand d'autres productions en utilisent 2 ou 3 simultanément. L'occasion est donnée de parler du sacré boulot de Dariusz Wolski Directeur de la photographie.
  • - Fuerteventura, îles canaries (23'12) :

  • C'est Mark Huffam qui démarre le sujet et de quoi peut bien parler un producteur ? De l'argent bien sur, il nous fait donc remarquer que sur les îles Canaries, il y avait 970 personnes présentes et tout cela représentait bien sur.... beaucoup de chambres d'hôtels. 96 camions d'équipement, les 4x4 + l'affrètement de 2 gros avions ont été nécessaires pour amener l’équipe du tournage sur Fuerteventura. Il faut dire que l’exode a nécessité déjà pas moins de 500 figurants. Même s’ils ont la chance de trouver sur place une autoroute fermée de 30km, les aménagements sont nécessaires comme celle d’apporter des tonnes de roche pour raccourcir la route et permettre l’illusion de la montagne. Mais tout n’est pas factice et on voit des cascadeurs dévalaient à 25 km des pentes près de précipice avec pour tout moyen de sécurité un système de freinage monté sur le char. On voit également toute la préparation des cascadeurs et de leurs chutes aidés par les câbles. L’épisode de la mer rouge est bien sûr détaillée, elle a été tournée sur 4 plages différentes, jouant sur les éléments naturels incroyables de l’endroit où la mer se retire 4 jours dans l’année. Pour illustrer cet élément biblique, le réalisateur s’inspire d’évènements tragiques et des tsunamis pour coller un peu plus à la réalité. L’épisode des crottes de chameaux et des hauts-le-cœur d’Aaron Paul est purement anecdotique et on termine une fois de plus par des éloges sur le dynamisme du réalisateur appuyant un peu trop sur le bouton promo.
  • - Les effets spéciaux et la post production (27'26) : Une fois tout mis en boîte, il reste bien sur le boulot de la post production et cet élément n’est pas oublié pour terminer ce making-of. On commence logiquement par les effets spéciaux qui sont malgré tout, très importants dans le film. Il est toujours intéressant de suivre par images superposées l’évolution et le rendu final d’une scène. L’accent est encore une fois mis sur le tsunami avec un résultat incroyable. Puis c’est le tour d’Alberto Iglésias qui nous présente son travail de partition musicale et un beau moment d’émotion avec la participation de Dhafer Youssef. Billy Rich conclut ce dernier sujet, c’est lui qui rassemble et donne un sens au montage. Disposant de 300 heures d’images, 300 km de bobine et au bout il ne doit en garder que 3. Pour un soucis de rythme, des coupes sont logiquement faites, dans une version de 4h30 qui rassemblaient tous les éléments essentiels du scénario, il fallait encore retirer 2 heures. La question évidente d’une version longue est évoquée, mais bizarrement le réalisateur et le monteur semblent d’accord pour reconnaitre que cette version cinéma est la meilleure, l’avenir nous le dira. La conclusion fait un rapprochement logique avec certains évènements actuels.

  • Si le making-of n’évite pas une certaine complaisance et promo d’usage, il reste sur le fond un reportage riche en renseignements, parfaitement structuré et illustré. Sa durée aussi longue que le film illustre bien le soucis de nous donner un maximum d’informations en ne négligeant aucun poste. De plus, une interactivité est proposée pour s’enfoncer un peu plus dans les détails techniques ou historiques. Pour cela il suffit de choisir à chaque module, le mode "Amélioration". Si on préfère rester uniquement sur le sujet, pas de soucis, le bonus suivant « zones d’amélioration » reprend en intégralité les modules.

  • Zones d’amélioration (48‘07) est composé de 13 modules qui viennent s’intégrer par interactivité dans le making-of. On retrouve donc :
  • - les armes (3‘00)
  • - les sculptures 3D (3’58)
  • - La revue des costumes (4’36)
  • - Dompter les grenouilles (4’26)
  • - Manier les épées (3’02)
  • - Créer une tempête de grêle (4’11)
  • - Les crocodiles (3’21)
  • - Les jeunes victimes (1’54)
  • - L’utilisation des chariots (3’23)
  • - travailler avec les animaux (3’35)
  • - recréer les paysages agricoles d’antan (3’03)
  • - Les criquets (2’03)
  • - L’homme dans la boue (4’22)

  • - Moïse à travers l’histoire (23’14) fait également partie du menu interactif dans le making-of

  • La documentation regroupe :
  • - La pré-production - les esquisses de Ridley Scott et le graphisme d’exodus
  • - la production - la vision du réalisateur et l’équipe photo

  • - La postproduction et la sortie regroupent les clips promotionnels qui sont un raccourci des images proposées dans le making-of :
  • - Etats-Unis (11’48) regroupe 7 clips
  • - Le monde (1’25)
  • - Les lieux (1’32)
  • - Les costumes (1’22)
  • - L’intrigue (1’28)
  • - Créer le monde (1’25)
  • - La foi (2’21)
  • - Le voyage (2’13)

  • International (8‘15) regroupe 5 clips :
  • - Le monde épique de Ridley Scott (1’37)
  • - Le voyage de Moïse (1‘32)
  • - Le voyage de Ramsès (1’30)
  • - L’égyptologue (2’12)
  • - Les jeunes (1’23)

  • Le Making-of constitue évidemment la partie la plus intéressante des bonus proposés. Pas mal de satellites gravitent autour de ce sujet avec la partie clip promo redondante. Mais après avoir vu l’ensemble des sujets, y compris les commentaires, on dispose de tous les éléments techniques nécessaires pour percer les secrets d’un film qui nous laisse malgré tout sur notre faim. Saluons dans tous les cas la Fox de mettre à notre disposition un volet bonus très riche dont certains devraient s’inspirer.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Cette édition collector limitée avec son boitier steelbook présente sur les 2 faces Moïse et la mer rouge prête à l'engloutir. Sur le recto, on trouve juste le titre et sur le verso une feuille détachée débarrassée de toute photo mais présentant de manière complète les différents supports, la partie technique ainsi que les bonus. En ouvrant le boitier les 4 galettes sont bien séparées dans leur support, on découvre un visuel représentant le face à face Ramsès - Moïse et enfin la copie digitale avec son code. On pardonne la feuille volante sur le boitier pour le visuel proposé sur les 2 faces. Avec une sérigraphie agréable, cette édition collector devrait ravir quelques collectionneurs.



    La sérigraphie

    La sérigraphie un peu à l'image du film semble se concentrer sur le spectacle plutôt que sur les personnages puisque 3 des 4 galettes choisissent la fameuse scène de la mer rouge. Pour la version 3D, c'est Moïse qui bénéficie de l'attention, les 2 versions du film (2D blu-ray et DVD) ont le même visuel avec Moïse et la mer rouge qui se referme sur lui. Enfin Moïse a disparu sous cette mer pour les bonus. On distingue très facilement les supports, la définition est excellente et les logos se placent tous en bas des galettes pour ne pas trop polluer l'ensemble, même les mentions légales restent discrètes.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (16/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 09/08/2015 à 07:49 par montana62 : Je ne regrette pas cette édition encore une fois pour un making-of digne de ce nom et malheureusement plus passionnant que le film.
    - le 09/08/2015 à 07:35 par nicofeel : Je te rejoins sur l'avis du film. Seule différence : je serais encore plus dur que toi au niveau de la qualité de la distribution. J'ai trouvé Joel Edgerton vraiment mauvais dans le rôle de Pharaon. Il fait vraiment pâle à côté de Christian Bale. Sinon, t'as acheté une sacrée édition remplie de bonus !

    si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous


    Achat du DVD :

    Retour à la fiche de l'éditeur de ce DVD

    Aller plus loin

    Nous contacter
    Signaler un bug
    Partenariat | Affiliation
    Souscrire aux fils RSS
    Facebook-Rejoignez nous

    DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2015