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DVD A LA LOUPE


JURASSIC WORLD (BLU-RAY + COPIE DIGITALE)

Lui écrire montana62

Jurassic World (Blu-ray + copie digitale) DVD sorti le 20/10/2015


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Universal Pictures Video
Distributeur :
Universal Pictures Video

nombre d'entrées : 5 123 699
Date de sortie : 10 juin 2015
Durée : 2h04mn21s

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Nombre de visites :
2152


   

Le Film : 6/10

Résumé : L'Indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifié, pure création de la scientifique Claire Dearing, sème la terreur dans le fameux parc d'attraction. Les espoirs de mettre fin à cette menace reptilienne se portent alors sur le dresseur de raptors Owen Grady et sa cool attitude.

Avis : Le Genèsys-Spielbergus

Il y a un peu plus de 20 ans, Steven Spielberg nous emmenait dans son parc d’attraction avec la magie que l’on connait. Des suites, succès oblige, ont vu le jour avec une réussite artistique bien plus limitée. Alors pourquoi 13 ans après, rouvrir ce parc d’attraction qui semblait avoir tout montré ?

Quand on voit les multiples écritures du script et la difficulté à monter le projet, on se dit que ce Jurassic World aurait du mourir dans l’œuf. Les clés du camion sont confiées à un illustre inconnu, Colin Trevorrow et le casting se voit épurer de têtes d’affiches. Oui mais voilà, avec Steven Spielberg aux commandes de la production et du tiroir caisse, on pouvait espérer une bonne surprise.

Le film ne se voulant pas un reboot, on se retrouve en temps réel 20 ans après la fermeture de Jurassic Park. La visite de ce nouveau parc d’attraction colle parfaitement avec l’air du temps. Le public se lasse vite, il faut plus grand, plus fort, plus sensationnel, le tyrannosaure ne faisant même plus recette. Un clonage doit servir de jackpot et rassasier ce public insatisfait, mais comme dans le premier opus, le contrôle de la sécurité n’est pas à la portée de tous.

Cette première partie rend hommage à l’œuvre de Spielberg sous forme de clins d’œil et bien sur de références, mais déjà la machine patine faute d’une véritable accroche. On n’est pas très loin du copier-coller avec l’intérêt et surtout la surprise en moins. Là où ça se gâte, c’est avec la panoplie complète des clichés hollywoodiens piochant largement dans les années fastes de films catastrophes des années 70. Le couple qui divorce, le couple qui se forme, les enfants spectateurs-acteurs, le méchant encore plus bête et bien sur le héros macho, tout est désolément formaté.

L’Esbroufus-Rex

Seulement voilà, depuis le début de cette décennie, une arme redoutable et bien plus efficace que les dents aiguisées de cet Indominus-Rex règne sur l’empire de l’Entertainment : les effets spéciaux !

Et de ce point de vue, on doit reconnaitre que cette ballade guidée dans le parc est d’une saisissante réalité. A de rares exceptions, on ne voit « aucun fil », nul doute que les apparitions ou les jaillissements de ces bêtes préhistoriques raviront les spectateurs friands de ce type de divertissement.

Encore une fois, ce type de production souffre depuis quelques années de facilités désespérantes d’un point de vue script. Toute la férocité des raptors du premier Jurassic vole en éclat pour se transformer en bête apprivoisée. Pire, les dinosaures pensent, donc s’humanisent au point d’avoir les mêmes travers.

L’humour omniprésent sauve heureusement ce qui peut l’être face à certaines situations grotesques. Et si le film ne souffre pas de longueurs, il manque en revanche cruellement de précieux ingrédients comme le suspens et l’intérêt. On sait d’avance qui va mourir et qui manque de mourir. C’est un film familial calibré pour le plus large public, exit toute férocité et images gores. L’enfant doit garder un œil présent sur l’écran afin de ne pas subir les foudres de la censure, donc la réalisation s’emploie à garder cet esprit parc d’attraction.

Les acteurs sont là pour jouer les guides de service et à ce niveau, ils s’y emploient plus vrais que nature. La preuve, on suit les péripéties en attendant le moindre effet de surprise sans porter la moindre attention au sort des protagonistes. Cette visité guidée permet tout de même de découvrir une belle palette de nouveaux dinosaures.

Il y a tout d’abord :
- Le mâle dominant : Héroïcon-Dompterius (Chris Pratt) qui tente bien de marcher sur les plates-bandes d’Indiana Jones, mais très vite il perd le contrôle absolu des fonds verts.
- La femelle dominante : Workingaure-Escarpinus (Brice Dallas Howard) un nom déjà difficile à retenir, il est certain qu’après cette interprétation, cela ne s’arrangera pas.
- Le prédateur : Scélérataure-Rex (Vincent d’Onofrio) qui mixe à peu près tout ce qui est déplorable dans le rôle du méchant de ces 40 dernières années.
- Le petit dinosaure : Iphonus-Enrutex (Nick Robinson) un ado ... Détaché (en voyant le film, vous comprendrez)
- Le bébé dinosaure : Puerilus-Irritaure (Ty Simpkins) un enfant… bien élevé, vous pouvez pas le louper.
- La femelle dominée : Rebondus-Nounoutex (Katie Mcgrath) une nounou… aérienne (en voyant le film, vous comprendrez)
- Le dinosaure ailé : Autogyrex-Patronus (Irfan Khan) c’est celui qui s’amuse comme un petit fou…
- La première potiche historique de l’ère de rien  : Lauren-Lapkus (Lauren Lapkus) en fait c’est son vrai nom, elle a vu de la lumière, elle est donc sortie de sa coquille mais elle ne semble pas avoir tout compris…
Enfin le mâle dominé: Décoron-Translucidex (Omar Sy) qui est à l’image complète du casting, dispensable, interchangeable et surtout oubliable.

Le Nababus-Profiton

Si le film manque d’intérêt artistique, le plus inexplicable reste bien l’intérêt économique. 1,654 milliard de dollars de recettes soit plus de 10 fois l’investissement (3ème recettes de tous les temps) et un public français qui suit le mouvement avec plus de 5 millions de jurassiciens.

Comment une œuvre aussi prévisible peut-elle engendrer un tel engouement ? Sommes-nous devenus des spectateurs passifs à ce point et si facilement contrôlables ? Cet engouement du spectacle décérébré trop facile semble ne plus avoir de limite quand on voit le top 10 du box office actuel ou alors les évènements courants de notre société nous poussent à nous divertir à n’importe quel prix.

Jurassic World aurait très bien pu s’appeler Jurassic 4 et ses recettes font craindre une pléthore de suites jusqu’à ce que les portes se referment. Si ce film reste un divertissement honnête à condition d’effacer toute logique rationnelle, l’œuvre se vautre dans le plagiat avec une complaisance qui prend presque le spectateur pour le Débilus-Rex.

Au final à l’image de son sujet, Jurassic World s’évertue à faire plus gros et plus fort pour gaver l’obésitaure-cinéphilus (encore un nouveau dinosaure) imaginant que la quantité pourra pallier à l’originalité.

Il est encore trop tôt pour lui décerner le prix du film pop-corn de l’année 2015, car je commence à entendre à l’horizon quelques bruits de sabre laser…


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format 2.00 - Disque 43,74 Go

Avis : Avouons le, c’est un pur régal de se balader dans ce parc avec des couleurs qui explosent, une profondeur vertigineuse, un piqué de haute volée, un contraste en béton et une excellente gestion des noirs. Il y a malgré tout 2 petits bémols, un grain trop présent par moment et des effets visibles de cette course de dinosaures dans le passage de la sphère. Une petite anecdote enfin, un format 2.00 peu courant qui n’est pas loin sur vidéoprojecteur d’être le format idéal.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Anglais DTS-HD Master Audio 7.1 – Français, Allemand, Espagnol, Hindi, Italien DTS 5.1 - 768 Kbps
Sous-Titres : Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Hindi, Italien, Portugais, Arabe, Danois, Néerlandais, Finnois, Islandais, Norvégien, Suédois

Avis : La VO fait jeu égal avec l’image, déployant une panoplie d’effets qui va jouer redoutablement comme les raptors avec votre système. C’est d’une précision aux petits oignons, les surrounds ne jouent pas pour une fois la figuration, distillant des effets bien marqués ou plus discrets grâce à un mixage exemplaire, et il ne faut pas oublier Le caisson qui ne laisse pas sa part mais qui peut provoquer quelques nuisances avec votre entourage. Ah oui, j’oubliais la VF, dynamique, plutôt correcte pour la traduction ainsi que des surrounds omniprésents tout comme le caisson. Seul hic, mais ce n’est plus une surprise, la HD est aux oubliettes et il faut donc se contenter d’un minable DTS à 768 Kbps, quand la VO s’offre des envolées à près de 7 000 Kbps.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Sur des extraits du film, le menu propose : Lecture du film - 20 chapitres - Bonus - Audio - Sous-Titres


Les bonus :

On dispose de 6 modules :

  • 7 Scènes coupées (6’08) : Aucune ne mérite effectivement d’être retenue, on regardera tout de même pour le fun Miss Working girl s’enduire d’excrément de dinosaure pour se camoufler.

  • Chris & Colin dominent Jurassic World (8’57) : Un sujet sans aucun intérêt ou l’acteur principal et le réalisateur s’amusent au jeu des questions promos.

  • Bienvenue à Jurassic World (29’52) : les 5 premières minutes voient l’intervention de Maître Spielberg avec son protégé Colin Trevorrow. Le premier met la main à la patte pour l’écriture et quelques conseils. On retient que le second a pu choisir sa propre équipe (directeur de la photo, costumier) mais sinon ça respire la promo à plein poumon où un plan sur 2 joue les bandes annonces. La seconde partie concerne le casting, le réalisateur annonce qu’il a fait comme son maître yoda, pardon, Steven Spielberg et qu’il a donc choisit les meilleurs acteurs, ça se passe de commentaires. Bien sur on a droit à 2 litres de pommade de la part des acteurs, comme il faut bien trouver une anecdote, Chris Pratt en jouant dans ce film n’avait pas encore le succès que l’on connaît pour les gardiens de la galaxie. On passe sur les lieux du tournage à hawai, l’ambiance parc d’attraction est aussi omniprésente. On découvre peu de choses en dehors de cette gyrosphère sur rail, tout le monde a toujours l’air aussi content d’être là. La 4ème partie démarre avec l’animatronique, le philosophe Colin Trevorrow est de la partie et nous offre un couplet exceptionnel sur l’âme de ce pauvre dinosaure. La tâche n’est pas facile au final pour les acteurs, car que dire face à une scène jouée avec une marionette si ce n’est des banalités à tomber par terre. On repart pour la 5ème partie à la nouvelle Orléans pour la découverte d’une bonne partie des plateaux. Pas question de passer derrière les décors, on nous cantonne à montrer quelques bribes de tournage ponctués par ces désespérants commentaires du casting. Un making of vide en anecdote, pauvre en informations mais riche, très riche en promotion.

  • Les dinosaures errent à nouveau (16’29) : On attaque enfin le cœur du succès, les effets spéciaux. Tourné sur écran vert et mimer la peur face à aucun repère, ce n’est pas chose facile. Et les acteurs nous le font largement savoir, bizarre pourtant le réalisateur nous avait dit précédemment qu’il avait pris les meilleurs ? ILM fait son entrée et de quelle manière avec cette tablette I-Pad où il peut incruster directement en temps réel certains effets. On continue avec l’attaque des Pteranodons et la mise en scène des cascadeurs et des figurants, la nounou a droit à sa minute de gloire et la décomposition de sa scène. A la 9ème minute, on demande aux figurants jouant le rôle des raptors de ne pas avoir l’air trop bête…c’est raté. On termine par un peu de motion capture et de concept art, mais cela reste vraiment survolé.

  • Jurassic World - Pass VIP (10’11) : Chris Pratt joue de nouveau les guides de service dans ce qu’il annonce être les coulisses du film. On survole le dresseur de raptor, la gyrosphère, le piètre motard, la transposition de call of duty et on termine avec la scène finale la plus spectaculaire, celle du combat avec le T-rex. C’est sensé être informatif, mais cela reste dans l’auto-satisfaction et surtout la promotion.

  • Visite du centre de la découverte avec Chris pratt ( 2’01) : le sujet très court a le mérite de ne pas essayer de nous informer mais d’aller à l’essentiel : fair l’éloge de la franchise.

  • 1h15 de bonus voués pleinement à vendre un produit déjà acheté, voilà une débauche d’énergie bien inutile. Constamment sur le ton de parc d’attraction, les sujets s’adressent plus au final à un public très jeune. Mais les amoureux de véritables making of risquent de s’ennuyer et de trouver le temps très long.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Le boîtier steelbook est très esthétique, il représente sur le recto l’emblème de Jurassic avec quelques coups de griffe, juste le titre, aucun générique (on se demande bien pourquoi). Le verso a effacé le logo, sobre mais efficace. On dispose toujours d’une feuille volante avec ses énormes pastilles collantes. La première partie (synopsis, photos et bonus) est assez claire, on regrette par contre la seconde moins ergonomique et parfois à la limite de la lisibilité. De plus la partie audio est loin d’être exhaustive concernant le sous-titrage comme le doublage. En ouvrant le boîtier on retrouve notre dresseur dans une position délicate avec ses raptors. Sur la gauche, on dispose avec cette feuille volante d‘un code permettant de récupérer une copie digitale. Enfin sur la droite on retrouve notre galette.



    La sérigraphie

    Comme d’habitude Universal nous donne son traitement de faveur favori pour la sérigraphie à savoir polluer un maximum le visuel pour le rendre le plus laid possible. On doit avouer qu’à ce niveau c’est parfaitement réussi !


    Note Finale : (13.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 03/11/2015 à 11:43 par montana62 : Je ne me fais pas beaucoup d'illusions sur le script dans ce genre de film, donc ma note n'est pas abaissée à cause de cela. Je lui reproche avant tout de manquer d'intérêt et de suspens, l'originalité ayant disparu de toute façon depuis le numéro 1. Bon peut-être aussi que je suis moins réceptif sur les dinosaures qu'un bon tremblement de terre ou une comète qui vient nous chatouiller d'un peu trop près. Mais merci encore une fois de ta participation :)
    - le 03/11/2015 à 10:58 par surfeur51 : Globalement d'accord sur ta loupe et ton argumentaire. Mais si l'on considère qu'on va voir ce film pour voir des dinos (y compris ceux que tu détailles avec humour...), il mérite peut-être un 6,5/7, histoire de pinailler.

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