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DVD A LA LOUPE


NIGHTMARE : CAUCHEMARS à DAYTONA BEACH / DEMENTIA 13

Lui écrire Hotkiller

Nightmare : Cauchemars à Daytona Beach / Dementia 13 DVD sorti le 20/02/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Neo Publishing
Distributeur :
One plus One

Date de sortie cinéma : 1992
Nombre d'entrée en salle :
?

Durée du film : 1 h 27 min.

Ce DVD est présent avec un film en bonus : "Dementia 13"

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
4124


   

Le Film : 7/10

Résumé :  Premier film : Parce qu'il avait surpris ses parents en pleine relation sado-masochiste, George Tattum les a assassinés violemment à l'aide d'une hache. Soigné en psychiatrie depuis ce terrible meurtre, il est constamment hanté par le cauchemar de cette scène. Néanmoins, ces visions s'estompent parfois grâce au traitement médicamenteux que lui donne son médecin. Relâché par erreur de l'institut psychiatrique, George se retrouve dehors et les visions cauchemardesques reviennent : il ne peut y résister : ces visions sont autant d'appels à tuer, tuer et tuer encore...

Deuxième film : Une jeune femme qui vient de laisser mourir son mari d'une crise cardiaque comprend rapidement que la fortune de ce dernier lui sera rapidement accessible si elle parvient à éliminer sa belle-mère acariâtre.Malgré un plan assez machiavélique, elle sera prise à son propre jeu et tombera sous les coups d'un tueur à la hache !

Avis : Premier film : A la vision ne serait-ce que du générique du film, on a véritablement peur de voir l'un des plus gros nanars du siècle : acteurs quasiment inconnus, réalisateur italien quasiment inconnu également...bref tout nous laisse à penser qu'il va simplement s'agir d'un petit film gore de seconde zone tourné avec 3 boites de conserve et 2 bouts de ficelle.
Il n'en est rien : Nightmare est un bon film d'horreur, un peu vieux certes, mais diablement efficace dans sa narration dramatique.
En effet, Romano Scavolini (dont la filmographie est assez impressionnante en fait) ne dépeint pas seulement l'itinéraire d'un tueur psychopathe (John Carpenter et d'autres l'avaient déjà fait avant lui) : il s'intéresse véritablement à l'état mental de son personnage.

Ce qui est d'ailleurs intéressant dans le film, c'est de voir le meurtrier qui, conscient de son état, tente désespérément de lutter contre ses pulsions meurtrières. En effet, dans les cas de crise aiguë, il téléphone à son médecin en lui expliquant que ses pilules n'ont plus d'effet. Il cherche véritablement à lutter contre sa nature profonde mais malgré ses efforts, son corps physique n'est plus que l'outil meurtrier d'un inconscient largement perturbé.
De même, George ne tue pas au hasard. Certes les quelques rencontres qu'il va faire vont se solder dans un bain de sang, mais l'on comprend très vite qu'il a un autre but : s'attaquer à une famille bien particulière. La question est de savoir véritablement pourquoi. En effet, pourquoi ce petit garçon turbulent nommé Sydney est régulièrement épargné, pourquoi sa mère est harcelée par George au téléphone, pourquoi les cadavres s'accumulent autour de cette famille (baby sitter et son boy friend, copains, copines du gosse…). Le réalisateur nous le révèle dans sa scène finale : George est l'ancien mari de cette femme et Sidney n'est autre que son fils.
Autre côté du film qui a le mérite de poser la question : quand peut-on considérer qu'un déséquilibré mental est guéri ? Pour John Carpenter (cf Halloween), la réponse était simple : jamais : Michael Myers est et demeurera toujours un tueur, un fou dangereux et psychopathe. Pour Scavolini, la réponse est plus nuancée : certes le médecin de George déplore sa libération par erreur, mais il a confiance en les médicaments et les pilules et ne peut se résoudre à penser que son patient va recommencer à tuer. Ce n'est qu'une fois mis devant le fait accompli par la Police que le docteur devra se résoudre à changer d'avis : les traitement thérapeutiques et psychologiques sont un véritable échec, puisque George ne pourra jamais échapper à ses démons.
Néanmoins, Nightmare est un film bien ficelé : Scavolini utilise largement une caméra subjective (caméra qui livre la vision du meurtrier) afin de mieux faire passer les émotions de son héros. Seul petit reproche : le scénario oblige le réalisateur à ponctuer son film d'écrans noirs avec la mention "Premier Jour" puis "Deuxième jour"… ce qui casse un peu le rythme du film sans ajouter de tension dramatique. Le procédé y aurait gagné si nous avions su dès le départ combien de temps allait durer cette cavale meurtrière.
Malgré ces petits défauts, le film est dans son ensemble bien réalisé et possède notamment quelques scènes très "choc" et ce grâce aux astucieux maquillages de Tom Savini (qui ne figure pas au générique). De même on retiendra également la sévère critique à l'égard du monde de la science et de la médecine qui se contentent d'abrutir leurs patients de médicaments sans véritablement s'interroger sur les racines du mal. Scavolini nous présente son psychopathe non pas comme un tueur insensible et fou (du type Jason), mais comme un être humain qui souffre, en conflit perpétuel avec les troubles de son enfance, et qui, conscient de ses meurtres, souffre encore plus de ne pouvoir résister à ses pulsions.
La fin du film laisse planer le doute : la folie se transmet-elle génétiquement : l'enfant perturbé de George souffrira-t-il du même mal ?

Deuxieme film : Que dire de ce film : un petit film d'horreur en noir et blanc de 1963 mettant en scène une famille aux terribles secrets, une jeune femme arriviste et un tueur à la hache : pas très passionnant sur le papier.
Néanmoins, l'intérêt vient du réalisateur : Francis Ford Coppola dont les spécialistes s'accordent à dire qu'il s'agit de sa première œuvre cinématographique. Et oui, on oublie parfois que les grands réalisateurs ont aussi été de jeunes réalisateurs.
En 1963, avec un budget ridicule (20.000 $), avancé en totalité par Roger Corman (grand spécialiste du genre et réalisateur surdoué des plus grandes séries B des 60's), Coppola se lance dans la réalisation d'un petit film d'horreur qui compte tenu des moyens mis en œuvre est véritablement surprenant.
L'un des aspects les plus intéressants de Démentia 13 est qu'il soit considéré comme l'ancêtre des "slash movies", c'est à dire le cocktail réunissant : un tueur fou, un ou plusieurs teen-agers, des scènes de mort violentes. En effet on peut comprendre cette parenté car plusieurs plans nous offrent des scènes de meurtre à la hache, mais la ressemblance s'arrête là. Coppola nous livre en fait plus un thriller avec quelques scènes violentes qu'un véritable slash movie style Vendredi 13, Scream et autres standards du genre.
Parmi les acteurs (qui étaient tous sous contrat avec Corman), on (re)trouve Patrick Magee (il fera une apparition dans Orange Mécanique) assez effrayant dans ce rôle de frère se croyant responsable de la mort de sa jeune soeur.
Dementia 13 est néanmoins un bon petit film. C'est la première œuvre d'un réalisateur véritablement surdoué et rendons grâce à l'éditeur français de nous permettre de la découvrir, le côté culte du film se justifiant plus par l'aspect "première œuvre" que par l'aspect révolutionnaire du scénario ou de la réalisation en elle-même.


L'Image : 1/3

Détails techniques : Premier film : Ratio : 1.85 - Format vidéo : 16/9
Deuxième film : Ratio : 1.33 - Format vidéo : 4/3

Avis : Premier film : le film qui date d'une vingtaine d'années n'a pas bénéficié d'une véritable restauration. En effet, la copie utilisée présente quelques tâches et griffures disséminées tout le long du film. L'image souvent granuleuse gêne parfois les contrastes et la netteté des arrière plans en prend également un coup. Néanmoins l'éclairage et les couleurs originales du film semblent respectées avec des scènes sanglantes bien mises en valeur.
Deuxième film : Le master utilisé pour ce DVD est véritablement très abîmé. Poussières et drops sont multiples tout au long du film et de même les contrastes que l'on peut espérer à partir d'un film noir et blanc sont véritablement absents. Ainsi il n'y a quasiment plus de profondeur entre les acteurs du premier plan et le décor du second plan : tout se retrouve au même niveau à cause d'une image beaucoup trop lissée. Pour les scènes nocturnes c'est encore pire, la copie proposée faisant apparaître de larges défauts de compression. Néanmoins, il est fort possible que les copies de ce film soient peu nombreuses et souvent de mauvaise qualité, ceci expliquant le résultat rendu à l'écran. Par ailleurs, la légende autour de ce film raconterait que Coppola aurait tourné ce film avec des restants de pellicule délaissés par les majors, alors...


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Premier film : Dolby Digital 2.0 en Français – Dolby Digital 2.0 en anglais – Sous-titres : français
Deuxième film : Dolby Digital 2.0 en Anglais - Sous-titres : français

Avis : Premier film : les deux pistes dual mono proposées sont de qualité équivalente. Les dialogues du film se dessinent bien. On notera cependant une légère saturation dans les hurlements et un léger souffle constant en arrière plan sonore. Par contre, la musique, assez stressante tout le long du film, s'insère bien et contribue parfaitement à la tension dramatique du film.
Deuxième film : Aïe, aïe, aïe, le dual mono qui nous est proposé est véritablement lui aussi abîmé : le son grésille, les dialogues sont parfois étouffés, parfois aigus et la musique mêlée à tout cela sature aisément. Bref, rien qui ne mettra en valeur votre belle installation HC…! On aurait quand même aimé disposer d'une bande son débarrassée de la plupart des parasites (souffle, grésillements) nuisant franchement à l'audition du film.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Les couleurs utilisées pour les menus sont largement saturées de rouge. La transition des menus s'opère via une légère animation ainsi qu'un hurlement. Chaque menu dispose d'une sonorisation particulière. Simple mais c'est correct et facile d'utilisation. On notera en plus des vignettes animées dans le chapitrage du film.


Les bonus :

Le bonus central de ce DVD est constitué par le film supplémentaire Dementia 13. A part de "masterpiece" que reste-t-il au final ?

  • Bande Annonce Démentia 13 : en mono 2.0 elle est présentée en VO non sous titrée (2mn 45s)
  • Filmographies : on trouve dans cette section les filmographies des acteurs et réalisateurs des deux films du DVD : il s'agit d'écrans fixes présentant une liste de films sauf pour Coppola pour lequel plusieurs écrans retracent rapidement son itinéraire cinématographique


  • Au final donc, des bonus assez pauvres, ceci s'expliquant peut être par la présence du deuxième film. Une note globale de 2,5 compte tenu de la présence de ce deuxième film


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Très dominée par la couleur "sang" la jaquette est assez bien réalisée sur son recto. Le verso est lui aussi correct, malgré un résumé un peu long. Les informations techniques sont claires et suffisantes. Boîtier Amaray classique pour le support, mais le tout manque un peu d'originalité.



    La sérigraphie

    Pas de création véritable dans cette sérigraphie qui ne présente que le titre des deux films et reprend le visage sanglant du recto de la jaquette. Dommage, on aurait aimé un peu plus de couleur. Mais avec une édition à moins de 10 euros, permettant en plus de voir 2 films, on ne va pas jouer les "difficiles".


    Note Finale : (12.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 24/04/2010 à 05:17 par Frankeinstein : Il faut savoir tout de même que "Nightmare" est malheureusement proposé dans une version censurée de quasi-tout les plans gores qui font, normalement, tout l'intérêt (la plupart du temps pour ce genre de film, le seul !). C'est bien dommage, car cela amoindrit considérablement l'impact du film, qui en devient presque ennuyeux. D'autre part, Tom Savini n'est absolument pas responsable des effets gores du film, il a juste été consultant sur ce film... et d'ailleurs, il avait intenté un procès aux producteurs pour utilisation abusive de son nom lors de la sortie du film !

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