DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

DVD A LA LOUPE


PRICK UP YOUR EARS - EDITION 2003

Lui écrire Hotkiller

Prick up your ears - Edition 2003 DVD sorti le 03/02/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : PVB Editions
Distributeur :
PVB Editions

Année de sortie cinéma : 1987
Nombre d'entrée en salle :
non communiqué

Durée du film : 1 h 50 min.


Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
1565


   

Le Film : 7.5/10

Résumé : Le 9 aout 1967, l'auteur dramatique anglais Joe Orton (Gary Oldman) était assassiné d'une demi douzaine de coups de marteau en pleine tête par son ami Kenneth Halliwell (Alfred Molina). Il avait 34 ans… Quelques années plus tard un biographe retrouve auprès de l'éditeur de Joe Orton (Vanessa Redgrave) le journal du dramaturge. Commence alors un long flash-back sur l'étonnante vie mouvementée de l'auteur anglais, faite de violence homosexuelle et de quête insatiable du succès théâtral.

Avis : Après My Beautiful Laundrette, Stephen Frears nous livre à nouveau un film essentiellement centré sur l'homosexualité masculine. Mais attention, Stephen Frears ne fait pas dans le genre racoleur : son cinéma est toujours empreint d'une réelle sensibilité et ne tombe jamais dans le voyeurisme méchant et gratuit.

Le film nous raconte donc la vie de Joe Orton, l'un des dramaturges anglais de la deuxième moitié du XXème siècle les plus prometteurs, mais dont la carrière sera abrégée par son compagnon après 16 ans de vie commune. Ce dernier se suicidera également le même jour après avoir ingéré une très forte dose de barbituriques.
Deux thèmes importants ressortent à la vision de ce film.

D'une part, le réalisateur nous dépeint le "underground London" des années 60 et en observateur avisé détaille fort justement la vie et la condition homosexuelle de cette époque.
Il est évident que cette attirance "contre-nature" ne pouvait se pratiquer ouvertement dans la rue (trop "shocking", même en 1967). Frears filme alors les rencontres de l'auteur anglais dans les "bath-houses", les pissotières sales, rencontres d'un soir ou d'une heure, rencontres sexuelles uniquement, l'amour n'ayant pas sa place dans ces endroits.
Pour autant, les scènes de Frears ne sont pas graveleuses : le montage astucieux du réalisateur (plans sur Gary Oldman toujours en train de sourire notamment) rendent ces scènes beaucoup plus faciles à visionner que ce que l'on pourrait penser. De même, afin de dédramatiser cette "misère" sexuelle Frears dilue tout au long de son film beaucoup d'humour : scène où Joe Orton découvre en même temps la télévision (et Frears choisit avec ironie le couronnement d'Elisabeth II) et son attirance homosexuelle ; scène de poursuite par la police dans une pissotière (l'homosexualité était un délit passible de la prison à l'époque)….
Bref plusieurs scènes qui contribuent largement à donner un ton enjoué et joyeux au film, tout comme le caractère du personnage principal. Car tant il est vrai que Joe Orton avait un style de vie homosexuelle véritablement violent par moments, il est également vrai qu'il avait une véritable envie de bouffer la vie, de brûler la chandelle par les deux bouts lui donnant une énergie et une volonté à toute épreuve.

Le second thème abordé par Frears et finalement le plus tragique, peut se résumer par la question suivante : que se passe-t-il entre deux êtres lorsque l'un deux devient célèbre et que l'autre reste dans l'ombre ? Alors que Joe Orton est un homo "flamboyant" et provocateur, Kenneth Halliwell est un personnage pathétique et psychologiquement déstabilisé par sa condition homosexuelle.
Ils vivront ensemble pendant 16 ans.
Un peu dominateur, parce que plus âgé et plus cultivé qu'Orton au début de leur relation, il va petit à petit perdre pied : il est inhibé, Orton est un extraverti ; il est tourmenté par son homosexualité, Orton l'exhibe et la revendique haut et fort ; il est un écrivain raté, Orton est promis au meilleur avenir d'auteur dramatique qui soit. Frears analyse avec finesse et talent le fossé de plus en plus grandissant qui va séparer ces deux êtres. En effet, on éprouve véritablement de la compassion pour ce Kenneth qui se brûle une petit peu plus chaque jour à vivre avec Orton, mais qui ne peut se résoudre à le quitter plus par lâcheté certainement que par amour véritable. Halliwell trouvera cependant le courage qu'il lui faut pour mettre fin à cette souffrance, mais sa démarche sera égoïste : il ne peut se résoudre à se supprimer sans supprimer l'homme qui l'a fait tant souffrir. Comme quoi un style de vie violent ne crée pas forcément des hommes violents : c'est plus le refoulement et l'inhibition qui poussent des personnes à accomplir des tragédies violentes.

Signalons au passage les deux excellentes prestations des acteurs principaux : Gary Oldman (Dracula, Léon, le cinquième élément) est époustouflant de jeunesse et de vitalité, tandis qu'Alfred Molina (Magnolia, le Chocolat, Spider-man entre autres) prête parfaitement son physique atypique au bouleversant Kenneth.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Ratio : 2.35 - Format Vidéo : 16/9

Avis : La copie utilisée pour ce DVD est assez propre : le film a une quinzaine d'années et le master ne présente quasiment aucun défaut. L'image dans son ensemble présente un peu de grain, mais les arrière-plans sont nets et les couleurs, parfois volontairement fades, semblent respectées. Les contrastes ne sont pas très appuyés mais participent à donner une "couleur" au film (et pourtant, cela pas facile de donner une couleur à Londres). Pas de soucis pour les scènes sombres où l'on ne notera pratiquement pas de défaut de compression.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : DTS 5.1 (plein débit) et Dolby Digital 5.1 en français – Dolby Digital 2.0 en anglais – Sous-titres : français

Avis : Assez malheureusement l'éditeur ne propose pas de remixage 5.1 pour la piste anglaise. On peut véritablement regretter ce choix : d'abord le DD 5.1 français n'utilise que 3 enceintes : je n'ai jamais entendu "s'allumer" les surrounds même pour de simples sons d'ambiance. D'autre part le remixage DTS est une véritable curiosité : ainsi dans les dialogues parfois une réplique d'un personnage part de l'arrière, reçoit une réponse des enceintes avant, puis la troisième réplique part elle aussi de l'avant, créant véritablement un déséquilibre entre les images et leur sonorisation. Le visionnage du film sur cette bande son devient très rapidement pénible…! La version anglaise en 2.0 n'a elle rien à envier à la piste DD 5.1 française, musique et dialogues s'équilibrant bien sur les deux enceintes avant, sans jamais saturer. Un film plutôt à regarder en VO même si le doublage français est dans la moyenne.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Une fois passée la présentation de l'éditeur (très bien sonorisée) le sommaire apparaît, avec le thème principal du film en fonds sonore. L'accès aux autres menus se fait via une simple animation et ne présente pas de difficulté particulière d'utilisation. Sonorisé par le même thème musical (pas de reprise des dialogues du film), le chapitrage utilise des vignettes animées. On notera l'aspect sympathique du sommaire décoré de plusieurs photos mises n'importe comment rappelant ainsi la décoration de la chambre des héros du film.


Les bonus :

  • Bande annonce (mono 2.0 – Format 4/3) : la BA du film en VO non sous-titrée
  • Photos : 23 photos du film
  • Filmographies : 3 filmographies (Gary Oldman, Stephen Frears, Vanessa Redgrave) présentées sans grande originalité sur texte fixe
  • PVB Editions : Bandes annonces de 6 films proposés par l'éditeur.


  • C'est un peu pauvre au final, les bonus n'apportant pas grand chose d'intéressant par rapport au film lui même mais peut vous aider à choisir d'autres films grâce à de nombreuses bandes-annonces.


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Le boîtier Amaray ultra classique abrite une jaquette "moyennement" jolie. Néanmoins les infos au verso sont suffisamment claires. Pas de feuillet de chapitres.



    La sérigraphie

    L'exemple même d'une sérigraphie gâchée : pas moins de 8 logos et des mentions légales qui même disposées en rond autour du disque prennent beaucoup de place. L'impression du rond central n'empêche pas le visage de l'acteur d'être coupé. C'est dommage.


    Note Finale : (12/20)

    Commentaires concernant cette critique

    il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique

    si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous


    Achat du DVD :

    Retour à la fiche de l'éditeur de ce DVD

    Aller plus loin

    Nous contacter
    Signaler un bug
    Partenariat | Affiliation
    Souscrire aux fils RSS
    Facebook-Rejoignez nous

    DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013