DVD A LA LOUPE

Résumé : Stu Shepard, un attaché de presse, passe devant une cabine publique. Le téléphone sonne, Stu répond à l'appel. Une voix qu'il ne connaît pas l'informe qu'il est mort s'il raccroche le combiné. Le point lumineux d'un rayon infrarouge sur son torse prouve que le mystérieux interlocuteur ne bluffe pas...

Avis : Phone Game aurait dû sortir fin 2002 dans les salles ; en pleine période où un sniper sévissait à Washington. Ce report de sortie à sans doute aider le film. En effet, son scénario a de quoi intrigué et lorsque le film est sorti aux États-Unis, ce petit film (10 millions de dollars de budget seulement) gagna 4 fois plus d'argent qu'il en avait coûté rien que sur le sol américain. L'idée de départ est vraiment la force de ce long métrage ; même si cela n'est pas tout à fait vrai, la totalité du film ne se passe pas dans une cabine téléphonique. Cette idée tout d'abord proposé par le scénariste dans les 60's à Hitchcock n'était certainement pas assez mûre. On notera que 40 ans plus tard l'intrigue est solide (même si en cherchant bien on trouve comme très souvent des faiblesses) : la tension monte, redescend un peu mais c'est pour mieux nous reprendre en main au 2/3 du film. Il est clair que la fin peut ne pas plaire à tout le monde, habitué que nous sommes aux fins manichéennes. Néanmoins, elle a le mérite d'insister peut être sur le message qu'a voulu transmettre le scénariste (et par la même occasion ne fermer la porte à une éventuelle séquelle).
La mise en scène de Joel Schumacher (Bad Company, L'expérience Interdite, Tigerland, ...) est vraiment somptueuse. Passons sur la très bonne présentation des diverses composantes de l'histoire, comme dans tout bon thriller, c'est le spectateur qui assemble les morceaux préparés par le réalisateur, dans phone game c'est fait astucieusement. Mais il faut s'attarder aussi sur le fait que même en filmant une cabine, Schumacher arrive à nous trouver des plans originaux mais surtout il filme la plupart des scènes avec 4 caméras ce qui a sûrement du donner un choix monstre au monteur et permis de faire un long métrage qui participe au rythme du film. En effet, nous avons des séquences où l'on passe d'une angle de vue à un autre en continuité sur une même expression de Colin Farell.
En parlant de Colin Farell, il conforte après ces prestations grandioses de Daredevil & Minority Report, son rôle de grand à 27 ans seulement. L'histoire veut qu'il ne se passe pas une minute sans qu'il ne soit à l'écran. En tout cas, en voyant le film on ne regret pas que Will Smith ou Jim Carey se soient désistés. Forest Whitaker est comme à son habitude impeccable dans son rôle d'intelligent de service qu'il campe à merveille (Panic Room, Blown Away, ...).
Un film court (Une heure un quart) mais qui fait passer un excellent moment. Pour finir, on notera que le titre original Phone Booth (Cabine Téléphonique) a été traduit pour le cinéma française en anglais simple : "Phone Game". Le mot game étant peut être un synonyme de bon thriller avec "The Game" ... l'histoire ne le dit pas ...

 
Phone Game - Edition belge