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DVD A LA LOUPE


TRAINSPOTTING - EDITION DéFINITIVE BELGE / 2 DVD

Lui écrire Hotkiller

Trainspotting - Edition définitive belge / 2 DVD DVD sorti le 30/10/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Universal Pictures Video
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie cinéma : 19 Juin 1996
Nombre d'entrées en salle : 1 051 000

Durée du film : 1 h 30 min.


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Nombre de visites :
5932


   

Le Film : 10/10

Résumé : Mark Renton a deux malheurs dans sa vie : d'une part il est écossais, d'autre part il est drogué. Sa dernière trouvaille : dire non à cette vie de chien miséreux, dire non à cette saloperie qui lui ronge le corps...mais il n'est pas toujours facile de rompre avec sa vie passée : les "amis" savent toujours vous le rappeler...

Avis : Les anglais, peuple curieux s'il en est, furent parmi les premiers à disposer d'un réseau ferroviaire. Ce fut l'occasion pour certains d'entre eux de s'adonner à un hobby original, celui de noter les numéros de trains passant en gare, la répartition des wagons voyageurs/fret, les couleurs des loco... Ces gens, baptisés, "trainspotters" passent le plus clair de leur temps dans les halls de gare à reporter de façon compulsive sur des carnets des données qui n'intéressent personne... si ce n'est les autres "Trainspotters". Considérée à priori comme "abnormal" cette activité et surtout ses pratiquants sont devenus en langue anglaise synonyme de personnes ennuyeuses qui disposent de temps pour ne rien faire...De là à parler de jeunesse désoeuvrée et délinquante, il n'y a qu'un pas que la langue anglaise a largement franchi. C'est de cette jeunesse sont Danny Boyle nous parle dans le film.

Tout est une question de choix dans la vie : choisir une vie bien rangée, tranquille, faite de consumérisme, de travail, de salaire et de préparation de retraite ou... choisir une autre vie. Les héros de Trainspotting ont fait ce dernier choix : une vie faite de galères, d'héroïne, de dépendance et de fix qui vous fait accéder au "paradis" en échange de l'humiliation et de la négation même de votre personne. Le début du film est significatif avec la réplique de Mark Renton : "Je n'ai pas choisi cette vie là. Pour quelle raison ? Personne n'a besoin de raison quand il a de l'héroïne".

En nous contant l'histoire de jeunes paumés écossais bercés dans l'enfer de la drogue dure, Danny Boyle choisit un thème difficile à porter à l'écran. Mais son film surfe habilement tant sur le registre de la tragédie que sur le registre de l'humour décalé à l'anglaise. Le film est divisé en deux parties : la première nous décrit la vie des junkies écossais, celle de Mark et de ses amis (Sick Boy, Spud...), une vie faite de galères permanentes, de fix rapides à l'arrière des bars crasseux. Une scène particulièrement frappante nous montre Mark, en plein bad trip, tenter de récupérer deux suppositoires d'opium au fond de la cuvette des "chiottes les plus crades d'Ecosse". Un premier jugement permettrait de penser que cette scène repoussante à souhait, sert un humour scatologique mal placé. Il n'en est rien : Boyle, filme un enfer, filme la noirceur des camés, mais en même temps décrit habilement le bonheur artificiel apporté par l'héroïne (Mark hurle sa joie dans une eau claire et limpide lorsqu'il rattrape ses deux suppositoires). Danny Boyle fixe bien évidememnt l'arrière plan social de ces jeunes : chômage, pauvreté sont autant de facteurs qui poussent ses personnages à se droguer. Ce qui est d'ailleurs intéressant dans le film c'est la diversité des héros : Mark reste le plus "accessible". Les autres personnages, Sick Boy le fou furieux manipulateur fan de Sean Connery, Spud le gentil paumé, Begbie le bagarreur ou Tommy le naïf sont autant de portraits sur le vif de ce que peut être la déchéance sociale après 10 ans de "Tatcherisme" flamboyant. Cependant tout ce petit monde n'a pas forcément conscience de la misère de sa propre vie. Même s'ils sont des "born to loose", nul ne s'en souciera, eux les premiers.
Certaines scènes dans cette première partie pourraient faire penser que le réalisateur excuse le comportement de ses personnages. Toutefois même si ses héros atteignent un soi-disant paradis une fois l'aiguille introduite dans leur corps, Danny Boyle réserve les quelques moments d'humour et de franche rigolade à des scènes où les personnages ne sont pas en train de se droguer : scène du tir sur le chien du skin-head, scène du réveil de Spud chez sa belle famille, scène ou Mark se réveille après sa nuit avec Diane. Son message faussement naïf (la drogue, c'est pas bien...) n'en a que plus d'impact. Cette impression est d'ailleurs renforcée par la scène absolument horrible où toute la communauté en plein shoot collectif ne sera plus capable de s'occuper du bébé "commun" : une scène poignante, terrible, d'une sincérité et d'un réalisme si crus qu'elle vous donne la nausée. Là encore le réalisateur se démarque d'autres films sur le thème de la toxicomanie : plus d'excuse, plus de complaisance, c'est la déchéance et la misère dans ce qu'elles ont de plus perfide et de plus atroce : la mort de l'innocence. La dénonciation du réalisateur est alors double : d'une part montrer exactement les conséquences sur la personnalité humaine de la recherche des paradis artificiels, mais également et surtout l'insouciance de ces junkies, leur "je m'en foutisme" exhubérant face à leur état de "drug addict".

Dans une seconde partie du film, Danny Boyle transfère son action à Londres : Mark qui cherche désespérément à s'en sortir décide de quitter ses compagnons "trainspotters" pour tenter de reconstruire sa vie loin d'eux, loin des faubourgs crades d'Edimbourg, loin de l'héro. Coupe de cheveux "clean", cravate, attaché case, petit apart, voilà les instruments de base de son nouveau "choix de vie". Hélàs, comme une fatalité insurmontable, les anciens amis de Mark vont réapparaître. Begbie, en cavale pour un hold-up débarque chez Mark. Il sera bientôt suivi par Sick Boy et Spud qui auront tôt fait de mettre à bas le bonheur précaire qu'il essayait de construire. Cette seconde partie du film est traitée de façon plus légère par le réalisateur. Seulement un plan sur un fix (Mark y sera contraint pour tester "le matos") et Danny Boyle rajoute à de nombreuses scènes un humour désinvolte et décalé (façon dont Begbie prend possession du lieu d'habitation de Mark par ex.). Cette démarche du réalisateur s'inscrit toujours dans son but initial, car sous couvert de légèreté et d'insouciance des héros, le réalisateur cible encore mieux leur dépendance. Dépendance qui viendra se rappeler à Mark le londonien lors de la scène poignante de la mort de Tommy (sportif et sain au début du film, il n'en finira pas de sombrer au fur et à mesure), comme pour montrer de façon brutale et insensible que l'enfer n'est pas toujours pavé de bonnes intentions.
La fin du film est résolument optimiste : Mark Renton a choisi sa vie ou plutôt a choisit "LA Vie". Trainspotting se démarque en ce sens d'autres films sur le monde des junkies tels que Flesh ou Requiem for a dream : tout aussi noir dans son propos sur l'enfer de la drogue, il se veut moins fataliste que d'autres et laisse une lueur d'espoir dans le combat permanent nécessaire pour s'en sortir.

Outre son histoire somme toute assez banale, Trainspotting n'aurait pu recevoir la renommée qui lui sied s'il ne se situait pas à la rencontre de plusieurs talents : talent de Danny Boyle d'abord, dont la mise en scène speed et rythmée colle parfaitement au discours de l'oeuvre originale. En effet le scénario de John Hodge (qui avait signé le scénar du film précédent de Boyle, Petits meurtres entre amis) permet au réalisateur de donner libre cours à son invention visuelle qui n'est pas sans rappeler l'impertinence littéraire qu'était le bouquin original d'Irvine Welsh (qui joue un petit rôle dans le film). Talent des acteurs également : belle prestation d'Ewan Mac Gregor (nettement plus convaincant dans ce rôle que dans celui du futur jeune Obi Wan Kenobi) et de tous les autres membres du casting quasiment tous écossais d'origine. Mention spéciale à Robert Carlyle, sorte d'Al Pacino anglais, qui donne encore une fois toute la mesure de son talent dans ce rôle de psychopathe alcoolique et bagarreur. Et enfin et surtout, la bande originale du film : les morceaux de musique qui accompagnent les pérégrinations de Mark n'ont pas été choisis au hasard. Citons notamment le "perfect day" de Lou Reed dans la scène ou Mark, proche de l'overdose sera déposé devant un hôpital. Mais également de nombreuses chansons d'Iggy Pop, New Order... icônes musicales de la pop des années 80 qui rythment parfaitement le film.
Alors n'hésitez pas, faites vous un "shoot", mais un shoot de cinéma et comme pour la drogue, vous ne verrez plus tout à fait les choses comme avant... et n'oubliez pas : "Choose Life, choose a fuckin'big TV..." ça permet au moins de mater des DVD....!


L'Image : 2/3

Détails techniques : Ratio : 1.85 - Format video : 16/9

Avis : La précédente édition du film datait de février 1999...! A l'époque était proposé le film en pan-scan sur une face et 16/9 sur l'autre. Dans cette nouvelle édition remasterisée, on remarquera toutefois que tout n'est pas parfait : les points blancs sont fréquents et la compression ne semble pas parfaitement maitrisée (arrières plans parfois flous). Par contre, les couleurs volontairement glauques sont assez bien retranscrites et n'ont jamais l'occasion de baver. De même, les contrastes sont assez probants. L'édition au final est donc assez soignée et bien meilleure que celle proposée il y a 4 ans.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1 (mi-débit) en français - Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1 (mi-débit) en anglais - Sous-titres : anglais, français, néerlandais

Avis : L'editeur propose donc 4 pistes sonores. Quelle que soit la version (VO ou VF) ou l'encodage choisi, ne vous attendez pas à des effets spectaculaires : le caisson n'est quasiment jamais utilisé et les surrounds ne s'allument que pour retranscrire la musique pop du film. Les dialogues sont en permanence concentrés vers l'avant mais se dégagent clairement. Le DTS semble légèrement plus dynamique et "cossu" mais il ne se démarque pas plus que celà. L'ensemble est donc assez harmonieux même si l'on se dit qu'un bon Dolby surround aurait pu tout aussi bien faire l'affaire et laisser ainsi un peu plus de place sur le DVD pour mieux soigner l'image. Préférez la VO car l'accent écossais des acteurs est vraiment surprenant et caricatural. A noter au début du chapitre 6, un sous-titrage en anglais volontairement imposé (il s'agit de la scène de boîte de nuit ou Spud chuchote avec Tommy) : ce sous-titrage "forcé" sur le master n'existait pas sur celui de l'édition précédente.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Au départ de chaque DVD un premier menu de configuration vous demande la langue des menus que vous désirez.Chaque DVD démarre de la même façon avec une scène du film (Mark qui vient se réapprovisionner chez la "Mère Supérieure" pour le DVD 1 et Spud devant un miroir pour le DVD 2) qui devient saturée par un fond de couleur orange. La chanson "Atomic" de Debbie Harry & Blondie accompagne ce premier menu. Chaque passage de menu se fait à travers une scène du film qui se sature en couleur orange. Pour les chapitres on observe une légère transition puis la musique change (on entend le Carmen de Bizet utilisé au début du film). Les choix de chapitres se font à l'aide de vignettes animées. Pas de difficulté d'utilisation ou de choix.


Les bonus :

DVD n°1 :

  • Commentaire audio : Danny Boyle, Ewan Mc Gregor, John Hodge et Andrew Mac Donald (Producteur) se livrent à un commentaire audio sous-titré du film. Pas beaucoup de choses pertinentes (plutôt une compilation d'anecdotes) si ce n'est les références par rapport au livre original.
  • Scènes coupées : 9 scènes coupées d'une durée variable (entre 30 secondes et 2mn 30s) au format 4/3. Elles ne sont pas toutes primordiales, et se placent toujours dans l'analyse du caractère des personnages. Néanmoins on remarquera une scène qui dans la chronologie du film se situe avant le générique (Mark, Spud et Sick Boy sont en train de voler des CD dans un magasin) ainsi qu'une autre pleine de sens où Tommy et Spud discutent d'une possibilité de vivre en Australie tout en faisant la manche.

    DVD n°2 :
  • Rétrospective - L'image du film : présentation par la "production designer" Kave Quinn de la conception et de l'inspiration des décors de Trainspotting.
  • Rétrospective - Le son du film : Danny Boyle insiste sur l'importance de la BO de son film et de sa passion pour le groupe Underworld.
  • Rétrospective - Interviews : plusieurs interviews (réalisateur, scénariste, producteur...) qui décrivent l'engagement personnel de ces intervenants dans le film.
  • Rétrospective - Derrière l'aiguille : Danny Boyle revient de 3 façons différentes sur la scène où Mark se pique le bras en gros plan. Il explique aussi bien la difficulté de réaliser une prothèse pour cette scène, que la technique de tournage où les personnes concernées par cette scène. Ce bonus est également l'occasion de voir Ewan Mc Gregor expliquer comment il a pris des "cours de cuisine" pour préaprer l'héroïne !
  • Cannes : réactions à chaud lors de la projection du film à Cannes en 1996 (hors compétition) par des artistes tels que Martin Landau, Noel Gallagher, Ewan Mc Gregor...
  • Le tournage de Trainspotting : d'un peu moins de 10 mn, ce mini making of permet de voir l'approche de chacun des acteurs par rapport au film. Intéressant, mais trop court.
  • Bandes Annonces : 2 bandes annonces différentes en VOST.
  • Biographies : biographies du réalisateur, du producteur, du scénariste et des acteurs.
  • Galeries de photos : photos prises sur le vif pendant le tournage qui défile sous forme de diaporama.


  • Contrairement à l'édition un peu baclée d'il y a 4 ans, celle-ci fait honneur au film ainsi qu'au réalisateur anglais Danny Boyle. Trainspotting fait partie de ces films marquants, reflet d'une époque, témoignage d'une génération (l'Angleterre des 90's) qu'il faut avoir vu car ils véhiculent des idées et des points de vue qui dérangent et ça c'est déjà pas si mal.



    [ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Cette édition se présente sous forme d'un boîtier Amaray avec 2 disques (mais simple épaisseur pour le boîtier) avec un fourreau en papier glacé cartonné. La couleur dominante est l'orange avec le portrait de Mark sur le recto dessiné façon "Tag". L'ensemble des infos figurant sur le fourreau sont reprises sur la jaquette du boîtier : précises, justes et complètes. On trouve à l'intérieur du boîtier un livret présentant le détail des chapitres, le détail des bonus des 2 DVD ainsi qu'un mot d'Irvine Welsh qui parle de sa collaboration avec Danny Boyle. Ce livret, une fois complètement déplié présente l'affiche du film figurant sur la jaquette : original.



    La sérigraphie

    La sérigraphie du premier DVD reprend en gros plan le visage de Mark figurant sur le recto de la jaquette (son visage noir se dessine sur un fond orange). Même dessin pour le DVD des bonus mais en négatif (traits du visage en orange sur fond noir). Ces 2 sérigraphies ne sont pas des plus raffinées mais sont complètement en harmonie avec le reste du packaging. Le rond central n'est pas imprimé mais cela ne gêne aucunement la sérigraphie. Traditionnel logo sur l'âge minimum dans cette édition belge du film.


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 14/01/2005 à 10:12 par cybercuisto : très pertinent, je cours m'acheter le film.

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