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DVD A LA LOUPE


CYPHER - COFFRET COLLECTOR TF1 / 2 DVD

Lui écrire Hotkiller

Cypher - Coffret collector TF1 / 2 DVD DVD sorti le 22/01/2004


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Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle : 26 Mars 2003
Nombre d'entrées : 71 998

Durée : 1 h 35 min.

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Nombre de visites :
4251


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Morgan Sullivan (Jeremy Northam) vient d'apprendre qu'il n'existe pas. Désormais il s'appelle Jack Thursby. Son job : jouer l'espion de conventions en conférences pour le compte de la société Digicorp. Mais il ne doit en parler à personne, pas même à sa femme. Sauf que Jack n'a pas de femme. Morgan, lui, en avait une pourtant... Et que dire de cette belle asiatique, Rita Forster (Lucy Liu) qui veut à tout prix aider Jack à ne pas oublier qu'il était Morgan ?

Avis : Second film du réalisateur canadien Vincento Natali (à qui nous devons l'excellent Cube), Cypher est une sorte de thriller futuro-psychologique dont le scénario distille pendant 2 heures les morceaux d'un puzzle qui ne se remettra en place qu'avec les dernières scènes finales. D'une construction remarquable le scénario joue en permanence avec le spectateur : l'histoire nous emmène dans une direction, puis elle bifurque subtilement vers une autre voie. Ainsi nous apprenons que Morgan, se faisant passer pour un certain Jack Thursby doit espionner les agissements d'une société rivale de celle qui l'emploie, Sunways. Mais la belle Rita Forster va lui ouvrir les yeux pour lui montrer le "real world" et lui expliquer pourquoi il est constamment dérangé par des cauchemars et des maux de tête. On comprend aisément l'allusion : Cypher par certains côtés se positionne comme un "Matrix Like" où la réalité de tous les jours n'est qu'une illusion. Ainsi, une scène du film nous montre Rita "menacer" Jack de prendre une injection qui lui permettra de comprendre la manipulation dont il est l'objet, en d'autres termes, de suivre le lapin blanc jusqu'au fond de son terrier. Cette scène clé, n'est en fait que la première étape de la lente transformation de Morgan. En effet, au début du film, la vie de Morgan semble parfaitement réglée où l'aléa et le hasard sont bannis : Morgan est homme au foyer, sa femme avocate gagne l'argent du couple et rien ne saurait défaire cet ensemble si équilibré. Un plan intéressant du reste nous montre une vue aérienne du lotissement où vit le couple : les maisons sont toutes identiques, avec des rues à angle droit, formant un ensemble de figures géométriques basiques et simples, caractéristiques que l'on retrouve dans la vie de Morgan au début du film : basique et simple. L'occasion de se transformer en Jack Thursby lui permettra de libérer des inhibitions cachées au fond de lui : se mettre à fumer, boire du whisky, regarder d'autres femmes que la sienne. Mais le scénario astucieux laisse planer le doute : s'agit-il d'une nouvelle vie qui commence pour Morgan-Jack ou est-ce la résurgence d'une vie antérieure, comme si ces nouvelles habitudes avaient toujours existé et qu'elles furent occultées pendant un court instant.

Cette transformation de la vie de Morgan est également parfaitement mise en valeur par le traitement photo du film. Un plan du début est ainsi tout à fait révélateur : dans un décor faits de buildings, Morgan se présente à l'entrée de Digicorp pour son entretien d'embauche. Le plan présente le héros à l'entrée de l'immeuble : ses affaires sont fouillées par les gardiens. Toutes les images de ce plan sont très froides, limite noir et blanc. Les visages des gardiens sont occultés renforçant ainsi l'impression de froideur et d'anonymat, mais curieusement, dans la malette de Morgan, se trouve un livre. Un plan serré sur le livre nous le montre avec des couleurs chatoyantes en totale rupture avec le décor. Le réalisateur nous livre ainsi un élément clé de la vie de Morgan. Par la suite, au fur et à mesure du film, les couleurs vont apparaître au même rythme que Morgan va découvrir le vrai monde, c'est à dire la manipulation dont il fait l'objet. Ce procédé intelligent a pour effet de renforcer l'idée que le spectateur se met dans la peau de Morgan : lui aussi découvre au fur et à mesure l'intrigue dont le héros fait l'objet.

Autre personnage central, celui de Rita Forster interprété par la très belle Lucy Liu : elle est visiblement la clé de tout le mystère. Elle est celle qui permettra à Jack de ne pas basculer dans la folie, de garder le contact avec le monde réel, bref c'est sa "Trinity". Mais Vincento Natali utilise ce personnage de la même façon qu'il a créé son scénario : Rita est-elle sincère dans ses relations avec Jack ? Joue-t-elle aussi un double jeu ? Travaille-t-elle vraiment pour un certain Sebastian Rooks, sorte de super espion sanguinaire et froid ? Seules les 5 dernières minutes du film nous apporteront la réponse à toutes ses questions.

Cypher n'est peut-être pas (encore) un film culte, un film référence, mais il est en tout cas bourré de références à d'autres icônes cinématographiques. Comment ne pas penser à 1984 lorsque l'on observe la froideur et les techniques d'embauche de Digicorp. Comment surtout ne pas penser à Brazil ne serait-ce que par l'anonymat de la vie de Morgan mais également par le nom de l'un des intervenants lors d'une conférence à laquelle assiste Jack : Robert Tuttle. Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Mais Cypher possède aussi de nombreux atouts qui lui sont personnels : le titre d'abord, Cypher avec un "y" alors que le nom anglais s'écrit avec un "i" et signifie code secret et désigne en langage imagé un employé anonyme. Le choix du "y" ne suggère-t-il pas qu'il y a une faille, un bug dans les méthodes de Digicorp ? Autre atout de ce film, son incomparable esthétique : les décors, le traitement de l'image sont toujours en harmonie avec l'histoire et la façon dont le personnage évolue.

Divisé en 3 parties (la vie de Morgan / L'éveil / La quête de la vraie identité), la dernière partie du film se révèle plus punchy que les autres : engagé par Sunways, la société rivale de Digicorp, Jack va utiliser ce nouveau job et cette nouvelle identité pour retrouver une personnalité qu'il aurait perdue auparavant : le film bascule un peu dans l'action movie tout en gardant une esthétique envoutante (scène des locaux sous-terrains de Sunways notamment). Le final est brillant et digne des plus grands films d'espionnage grâce au "final twist" (retournement de situation) que nous réserve le scénario.
Un dernier mot sur le casting car la performance d'acteur de Jeremy Northam est remarquable : il vit sincèrement son personnage son physique évoluant au même rythme que le mental du héros qu'il incarne. Une bonne, très bonne surprise que ce film, au point que l'on attend avec impatience le prochain thriller de Natali, intitulé, dans la continuité des titres énigmatiques, "Nothing" (rien).


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : L'image de ce film est véritablement somptueuse. D'une part parce que l'ambiance du début du film, froide et anonyme est parfaitement retranscrite et que les couleurs naissantes au fur et à mesure du scénario sont également bien reprises sur le DVD. Lors de la scène finale mêlant une scène nocturne et sombre suivie d'une scène très colorée et contrastée, on observe réellement le travail du directeur photo auquel cette édition sait parfaitement rendre hommage. Bravo.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1 en français et en anglais Sous-titres : français

Avis : La bande son proposée en anglais est remarquable de dynamisme et de justesse. Les surrounds sont peu sollicités mais leur utilisation se fait au bon moment, avec une précision redoutable. Si votre ampli vous en offre la possibilité préférez la version DTS qui est nettement plus enveloppante que la 5.1 classique (plus plate et moins "charnue"). La musique, importante dans le films trouve parfaitement son équilibre face aux dialogues qui sonnent clairs tout en restant concentrés sur les enceintes avant. Pas ou peu de différence du point de vue de la qualité avec la piste française qui elle aussi est assez harmonieuse.... mais bon un doublage reste un doublage...


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Metropolitan nous a toujours habitué à des éditions assez soignées de ses films. Cypher ne fait pas exception à la règle. D'abord une courte introduction (rappel des droits...) avec la musique et le style visuel du film précède l'accès au sommaire du premier DVD. Cet accès "long et calme" se fait sur fond d'un hélicoptère futuriste survolant une métropole et qui vient se poser au sommet d'un building (on retrouve cette scène dans le film). Le tout présenté au format 16/9 sur fond de la musique au piano du film avec quelques chuchotements.Par la suite, les écrans de choix font l'objet d'une transition toujours identique : la caméra zoome sur le cockpit de l'hélicoptère pour nous présenter un écran différent selon les choix de sous menus (chapitres ou bonus).


Les bonus :

DVD n°1 :

  • Commentaire audio du film par Vincenzo Natali, Brian King (scénariste) et Bob Munroe (effets spéciaux) : commentaire pertinent, sous-titré, pas soporifique où le réalisateur détaille assez précisément certaines scènes.
  • Scènes coupées : 15 scènes coupées dont le visionnage peut se faire avec un commentaire du réalisateur (sous titré) ou avec les dialogues (sous-titrés également). On regrettera par exemple que certaines scènes du début du film aient été coupées d'une part parce que certains plans étaient bien mis en scène (scène ou Morgan repasse et que sa femme est au lit) et parce qu'ils expliquaient un peu mieux la situation de Morgan par rapport à son épouse au début du film.


  • DVD n°2 : l'animation qui arrive au menu des bonus de ce DVD est tout simplement sublime : la caméra se ballade dans les sous-terrains de la société Sunways pour arriver dans une salle avec un bureau où figurent plusieurs objets. C'est en cliquant sur ces objets que l'on active les bonus. Parfaitement dans le ton du film. Simple et beau.

    L'ordinateur :
  • Présentation des effets visuels du film (22mn 40s) avec Bob Moore qui s'attarde plus particulièrement sur la "Machine qui lave les cerveaux"

  • Malette métallique :
  • Différentes interviews du réalisateur, des acteurs, du scénariste et une rubrique "Autour du film" permettant au photographe, scripte...d'exprimer leurs points de vue par rapport au film (36mn 20s)

  • Le CD-ROM :
  • Galeries de photos : présentation sous forme de diaporama des projets d'affiches, dessins, costumes, accessoires, extérieurs et storyboards

  • Le boîtier du CD-ROM :
  • Filmographies des acteurs et du metteur en scène

  • Le révolver :
  • Petit documentaire introduit par le scénariste du film et présentant les BA de 4 films d'espionnage : Ipcress File, Quiller Meorandum, la théorie des dominos, le 4ème protocole.

  • Le stylo :
  • 2 reportages sur le tournage du film (20 mn au format 4/3) avec ambiance de plateau commenté par le metteur en scène et une partie dédiée aux effets spéciaux.

  • L'écran mural :
  • 2 comparaisons film/storyboard pour les scènes du lavage de cerveau et celle de l'évasion de Sullivan : bien présenté puisque la scène du film est reprise dans son intégralité avec une incrustation du storyboard dans un rectangle en bas à droite de l'écran.

  • Les placard sous l'écran mural :
  • 6 bandes annonces (VF ou VOST) : Reanimator, Destination finale 2, l'Expérience, Cube², Mariage à la grecque, le Club des Empereurs.


  • Cette édition mérite largement son appellation de collector car les bonus sont nombreux et ont le mérite de tous être sous titrés en français. De même l'ergonomie des menus est si achevée qu'elle participe du même esprit à l'impression de qualité qui ressort de ce DVD. A inclure d'office dans votre DVDthèque car c'est véritablement un modèle du genre.



    [ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Le digipack cartonné proposé par Metropolitan présente des teintes bleutées renforcées par l'aspect "papier glacé du pack". Les couleurs sont très contrastées et la décoration intérieure rappelle parfaitement l'ambiance du film. Seul bémol : la longévité de ce type de pack est moindre que les "amaray classique", voire que les anciens boîtiers Warner et oblige à faire plus attention quant au stockage du film. Mais au final la présentation est agréable à l'oeil et le tout forme un bel objet pour un film qui n'a pas connu un si grand succès que cela.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les deux sérigraphies sont différentes, l'une avec Morgan Sullivan, l'autre avec le personnage de Rita Forster. La dominant bleutée fait bien ressortir le film. L'aspect sombre permet d'occulter assez bien les logos présents sur la sérigraphie. Belle définition; rond central imprimé, tout ceci est bien en harmonie avec une qualification de "collector".

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (19/20)

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