Résumé : A bord de l'avion qui l'emmène en prison, un soir de Noël, un serial killer qui n'a plus rien à perdre met l'équipage et les pilotes hors d'état d'agir. Seule, une hôtesse, la jolie Teri Halloran, tente de maîtriser l'appareil et le tueur... dont elle est tout à fait le genre.
Avis : Dans la longue série des thrillers à bord d'un avion, "Turbulence à 30 000 pieds" est un mélange de "Passager 57" et de "747 en péril". Du premier, il emprunte la prise en otage des passagers par un prisonnier psychopathe transféré qui vient de s'échapper au cours du vol, et du second la tentative de sauvetage de l'avion par une jolie et courageuse hôtesse de l'air suite à l'élimination des pilotes. La pauvrette n'est pas vraiment aidée dans sa tâche puisqu'elle va devoir affronter le cinglé suicidaire et un effroyable orage, tout en apprenant à piloter un 747, alors que des avions de chasse se demandent s'il ne serait pas plus prudent d'abattre le jumbo jet avant qu'il ne s'écrase sur Los Angeles. Présenté ainsi, il est évident que ce n'est pas la recherche d'un scénario crédible et réaliste qui doit conduire à regarder ce gentil divertissement, mené tambour battant par le réalisateur Robert Buttler et les deux acteurs interprétant les personnages principaux, Ray Liotta (Ryan Weaver, le tueur en série fou) et Lauren Holly (Teri Halloran).
Ray Liotta reprend le rôle de dérangé qu'il avait tenu quelques années auparavant dans "Obsession fatale", et il sait parfaitement cacher derrière un premier abord plutôt sympathique une personnalité qui va se révéler rapidement extrêmement perverse. Ce tueur dangereux va jouer au chat et à la souris avec la frêle Teri qui, elle, cache derrière son apparence fragile une volonté de fer et une énergie peu commune. Lauren Holly interprète avec conviction ce rôle, qui ne demande pas de qualité de comédienne hors pair compte tenu de la richesse très relative des dialogues. Par contre elle est bien émouvante dans la dernière partie du film, en particulier lorsqu'elle évoque par radio son "cadeau de Noël" avec le pilote de chasse. Tout le suspense et l'intérêt du film résident dans la capacité de ce personnage à s'attirer la sympathie du spectateur qui va vibrer pour elle jusqu'au dénouement qui n'interviendra que dans les toutes dernières minutes du film après une incroyable série de rebondissements et de coups de théâtre. Teri ne peut compter que sur elle et l'aide à distance d'une responsable de la sécurité aérienne, Rachel Taper (Rachel Ticotin, embarquée la même année dans un autre thriller aérien, "Les Ailes de l'enfer") et le capitaine Sam Bowen (Ben Cross, qui donne une impression de réalisme dans ce film qui en manque beaucoup), qui va lui dicter à distance les manœuvres à effectuer pour essayer de ramener l'avion au sol. A bord du 747, l'essentiel du film présente un duel exclusif entre Weaver et Teri, après que le reste de l'équipage ait été éliminé, et que les quelques rares passagers du vol aient été enfermés dans le vestiaire de l'équipage situé dans la queue de l'appareil. Une tentative peu réussie d'amadouer le tueur nous permettra en sus de voir Teri piloter en soutien-gorge, petite concession à un érotisme quand même discret.
Le rythme effréné du film empêche heureusement de se poser des questions car si on ne se laisse pas prendre par l'action et le suspense, on risque d'éclater de rire devant l'invraisemblance des situations et l'accumulation des catastrophes qui s'abattent sur la charmante petite hôtesse. Au total, on a un film qui n'apporte rien de nouveau au cinéma, qui n'intéressera que les amateurs de films catastrophes, mais qui se laisse regarder sans déplaisir, avec même quelques moments émouvants.
L'Image :
1.5/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.78:1
Avis :
L'image est assez granuleuse, surtout lors des scènes sombres. Sinon les couleurs sont vives et contrastées. La compression n'est pas mauvaise, le film souffrant plus du manque de définition. Sur le plan artistique, le réalisateur abuse des effets d'éclairs permettant d'illuminer par intermittence des scènes se déroulant entièrement dans l'obscurité. Certaines vues aériennes, avec le soleil couchant ou les nuages d'orage sont assez réussies, ainsi que les effets spéciaux à la fin du film. Par contre l'avion au sein de l'orage fait vraiment maquette.
Le Son :
2.5/3
Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 en Français, Anglais, Allemand et Italien - Sous-titres : Français, Anglais, Allemand et Italien.
Avis :
Belle bande son, avec beaucoup d'effets surtout pendant l'orage. Le caisson de basse est souvent sollicité, et les voies arrières donnent volume et relief. La musique, due à Shirley Walker qui s'est spécialisée dans les thrillers, est réussie et bien restituée.
L'Interactivité
:
0.5/3
L'ergonomie
des menus :
Le menu principal est fixe et muet, mais dans le menu chapitres, les vignettes sont animées et sonorisées. Le film est découpé en 24 chapitres et on peut changer de langue et sous-titres à la volée.
Les bonus :
Pas grand chose d'intéressant.
Deux bandes annonces en 4/3. L'une est en VF, l'autre en VO avec sous-titres optionnels italien, ou en Allemand
Filmographies succinctes de Ray Liotta, Lauren Holly, Brendon Gleeson, Hector Elizondo, Rachel Ticotin et du réalisateur Robert Butler, chacun ayant une page de texte agrémenté d'une photo.
Les Visuels :
0.5/1
La pochette / Le packaging
Boîtier amaray noir. Un feuillet 4 pages est inséré, et donne la liste des chapitres. Le visuel correspond exactement à l'affiche du film et montre le 747 en situation périlleuse au dessus de Los Angeles.
La sérigraphie
La sérigraphie reprend le visuel. L'impression est fine, comprend le rond central. Les logos, cachés dans le fouillis de la ville, passent presque inaperçus. Une réussite.
Note Finale
: (11/20)
Commentaires concernant cette critique
- le 13/05/2006 à 20:13 par Hotkiller : Tout à fait d'accord : le film est une série B de facture correcte sans plus et qui pêche à force d'hésiter entre deux genres : film catastrophe ou film de suspens ? A courir parfois deux lièvres, on n'attrape pas toujours grand chose. C'est dommage pour ce grand comédien qu'est Ray Liotta.
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