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DVD A LA LOUPE


RIEN QUE POUR VOS YEUX - EDITION SPéCIALE

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Rien que pour vos yeux - Edition spéciale DVD sorti le 07/02/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : MGM
Distributeur :
MGM

Date de sortie en salle : 22 Août 1981
Nombre d'entrées : 3 181 900

Durée du film : 2 h 01 min.

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
3018


   

Le Film : 8/10

Résumé : Dans les eaux albanaises, un bateau espion du Royaume-Uni sombre après avoir heurté une mine, engloutissant avec lui l'ATAC, système top secret de lancement de missiles. Les services secrets britanniques déclenchent une opération secrète pour récupérer l'appareil, conduite par un couple d'archéologues marins, Timothy et Iona Havelock. Mais leur expédition est brutalement interrompue lorsqu'un tueur les assassine sous les yeux de leur fille Melina...

Avis : Pour ce douzième épisode des aventures de James Bond au cinéma, c'est un nouveau réalisateur qui est aux commandes, John Glen, qui deviendra le plus prolifique de la série. "Rien que pour vos yeux" marque le retour à des aventures plus réalistes de l'agent britannique, après les extravagances de "Moonraker", et pour certains, il dispute à "L'espion qui m'aimait" le titre de meilleur Bond de la période Roger Moore. Ses atouts les plus marquants sont un bon équilibre entre des scènes d'action spectaculaires et un scénario somme toute assez crédible, l'adversaire de Bond ne cherchant plus à détruire le monde mais agissant pour des motifs plus bassement matérialistes. Il faut aussi souligner la présence d'une des meilleures Bond girls de la série, Melina Havelock, qui veut venger ses parents, jouée par Carole Bouquet qui dépasse de loin les performances d'actrice de ses consœurs des épisodes précédents, Britt Ekland, Lois Chiles et même Barbara Bach. La scène du prologue est un peu atypique dans la mesure où elle n'a aucun rapport avec l'intrigue principale, et surtout, elle cherche à faire le lien avec des épisodes du passé, alors que ce n'était pas Moore qui jouait le rôle. On voit donc 007 se recueillir sur la tombe de sa femme Tracy, puis être en butte à l'assassin de celle-ci, Ernst Stavro Blofeld, numéro 1 du SPECTRE non nommé mais reconnaissable à son chat persan blanc. Cette séquence est aussi un pied de nez à Kevin McClory , qui détenait les droits concernant le SPECTRE, et qui était en train de préparer un James Bond hors série, le remake de "Opération tonnerre", "Jamais plus jamais".

Le scénario n'est pas repris d'un roman, mais utilise des scènes des nouvelles de Ian Fleming, et des situations non exploitées jusque là. Par exemple la scène où Bond et Mélina sont attachés derrière un bateau est tirée du roman "Vivre et laisser mourir". Cet opus se présente en contrepoint des précédents sur le plan des gadgets. L'exemple le plus typique est la poursuite automobile, où Bond doit se contenter d'une Citroën 2cv, monture bien modeste après les Aston Martin et autres Lotus bourrées de gadgets. De même la bataille finale se fait en petit comité, sans destructions spectaculaires de repaires titanesques. Cette évolution ne nuit pas au film, au contraire, car si le spectaculaire n'en souffre pas (la 2cv qui dévale la pente vaut le détour, et la poursuite à ski est mémorable), le réalisme de l'histoire y gagne considérablement. Concernant les jolies filles, on pourra apprécier le retour des bikinis qui avaient pratiquement disparus des deux épisodes précédents, le major Amasova et le docteur Goodhead s'étant montrées plutôt frileuses sur ce plan là.

Roger Moore est excellent dans son rôle, ce qui prouve qu'il aurait très bien pu donner à son personnage, dans les épisodes précédents, le même caractère "noir" que Connery ou, plus tard, Timothy Dalton, si telles avaient été les volontés des réalisateurs. Il a en face de lui Aris Kristatos, qui cherche à revendre aux soviétiques l'appareil volé aux anglais. On est loin des mégalomanes comme Stromberg et Drax, mais il s'agit d'un adversaire redoutable et crédible, ce qui donne du poids à l'histoire. Il est joué par Julian Glover, qui avait à une époque été envisagé pour jouer 007 lui-même. En plus de Mélina déjà évoquée, deux autres personnages ont un rôle significatif, Milos Columbo (Topol), qui va aider Bond dans sa lutte, et Bibi Dahl, une jeune championne de patinage (incarnée par la patineuse professionnelle Lynn-Holly Johnson) qui apporte une note légère mais pas déplacée dans le déroulement de l'intrigue. On notera que c'est le seul film de Bond où l'on ne voit pas "M". Comme Bernard Lee, qui l'incarnait depuis le début, venait de décéder, le réalisateur a choisi de ne pas le remplacer pour ce film, et Monneypenny explique qu'il est en vacances.

"Rien que pour vos yeux" est l'épisode joué par Roger Moore qui se rapproche le plus de l'atmosphère des romans de Ian Fleming, et des premiers films de l'ère Sean Connery. Il constitue un divertissement plus adulte que les épisodes précédents qui étaient plutôt aptes à séduire les adolescents par le côté bande dessinée des personnages, tout en restant fort divertissant et ménageant un bon suspense.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : La qualité est bonne, mais pas excellente, comme d'ailleurs pour plupart des films de la série dans cette période 70-80. Les couleurs sont vives et contrastées, et la définition précise, mais il reste des défauts de pellicule et la compression laisse quelques effets indésirables, mais heureusement peu prononcés. Les lieux de tournage variés (Corfou, Cortina d'Ampezzo, Les Météores en Grèce), et la qualité des effets spéciaux donnent une impression artistique très favorable.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Anglais, dolby surround en Français, mono en Italien - Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Néerlandais, Grec…

Avis : Sans être mauvaise, la bande son paraît un peu plate pour les dialogues et les bruitages (d'ailleurs pas très nombreux), même dans la version remasterisée 5.1, alors que la musique est un peu trop présente. De plus celle-ci, très tendance disco, est pour une fois un point faible du film, Bill Conti n'ayant pas réussi à se hisser à la hauteur de John Barry. La chanson du générique, agréable, est interprétée par Sheena Easton, que l'on voit d'ailleurs chanter à l'écran, fait unique pour un générique de 007.


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et sonorisés, sur un modèle normalisé pour tous les films de la série, assez esthétiques mais avec des transitions un peu longues. Le film est découpé en 32 chapitres et on peut changer de pistes audio et sous-titres sans repasser par le menu.


Les bonus :

La nature des suppléments est semblable aux autres titres. Les documentaires sont en 4/3 VOst.

  • Deux pistes sont réservées à des commentaires, le premier du réalisateur John Glen, des acteurs Lynn-Holly Johnson et Topol et quelques membres de l'équipe technique, et le deuxième du producteur Michael Wilson, de l'expert des cascades à ski Willy Bogner et d'autres membres de l'équipe technique. Il s'agit en fait de montages d'interviews des intéressés, avec un lien entre eux fait par David Naylor, un expert ès 007. Tout cela contient beaucoup d'anecdotes, relativement peu de redondances y compris avec le making of, mais il est à déplorer que ces deux commentaires ne soient pas sous-titrés.
  • Les coulisses de "Rien que pour vos yeux". Making of de 28 minutes constitué d'interviews assez récentes et de documents d'époque pris pendant le tournage. Comme d'habitude on apprend de nombreuses anecdotes sur le tournage, comme le fait que les gros plans des scènes sous-marines avec Carole Bouquet ont du être tournées en studio, à cause des problèmes de sinus de l'actrice.
  • Quatre bandes annonce, très proches les unes des autres.
  • Deux spots radio.
  • Deux scènes présentées avec un montage des dessins du story-board : La poursuite en motoneige, et la récupération de l'ATAC.
  • Clip vidéo de Sheena Easton, pratiquement le générique du début sans les textes.
  • Galerie de 160 photos rangées par catégories, comprenant des images du tournage et des affiches du film dans différents pays. On y voit en particulier l'affiche originale qui avait fait scandale à l'époque, l'image de Bond que l'on voit sur la pochette étant encadrée par une paire de jambes féminines jugées alors provocantes.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir contenant un livret de 8 pages, avec photos, anecdotes et liste des chapitres. Contrairement au standard habituel, le visuel n'est pas centré sur le visage de James Bond, mais il apparaît en pieds tenant son célèbre Walther PPK. Melina est en arrière-plan sur fond de soleil couchant. Ce visuel est réalisé dans un souci de cohérence avec le reste de la série, la tranche du boîtier étant conçue pour figurer un 007 suivi de son pistolet sur l'ensemble des DVD.



    La sérigraphie

    La sérigraphie représente l'intérieur d'un canon de revolver, le rond central figurant la bouche, allusion évidente à la scène d'ouverture précédent le prologue. Le titre du film est indiqué dans trois langues disponibles en audio, les textes légaux et logos sont discrets. Ce graphisme est identique pour tous les disques de la série. La couleur dominante pour "Rien que pour vos yeux" est le bleu avec quelques nuances mauve.


    Note Finale : (14/20)

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