surfeur51
| La secrétaire - Edition TF1 |
DVD sorti le
04/03/2004 |
| Le Film :
9/10 |
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Résumé : Après un court séjour dans un hôpital psychiatrique, Lee Holloway retrouve sa mère envahissante et son père alcoolique. Décidée à fuir cet univers, elle cherche un travail et se fait embaucher comme secrétaire au service d'un avocat renommé, Mr Grey. Un jour, en raison d'une erreur mineure, ce dernier décide de la punir et lui donne une fessée. La jeune femme y prend goût et se met à réclamer d'autres punitions...
Avis : "La Secrétaire" est une comédie romantique décalée, voire un peu subversive qui met en scène une jeune femme ayant des penchants pour l'automutilation, et qui retrouve son équilibre en se soumettant à son patron, un avocat qui l'a embauchée comme secrétaire. Maggie Gyllenhaal est époustouflante en jeune femme déstabilisée par son milieu familial, qui va se reconstruire à travers une relation de soumission conduisant à des punitions qu'elle provoque tout à fait sciemment. L'actrice réussit à rendre le personnage de Lee tout à fait attachant malgré ses excès et son comportement en dehors des critères habituels de normalité. Ce rôle lui a valu d'être nominée aux Golden Globes et de recevoir le Prix de la meilleure interprétation féminine au Festival du Film de Paris. James Spader joue avec beaucoup de retenue un patron sadique, mais lucide par rapport à ses propres perversions et aux besoins de sa secrétaire. En fait, même si c'est lui qui punit, il constate rapidement qu'il perd le contrôle d'une situation voulue et entretenue par la jeune femme. Tout cela va déboucher sur une histoire d'amour tendre et bouleversante entre deux êtres mal dans leur peau qui finiront par s'assumer totalement. Jouer ces rôles n'a certainement pas été facile pour les deux comédiens qui ont du se mettre à nu (plus au sens figuré qu'au sens propre) dans des situations plutôt embarrassantes. Le film tourne essentiellement autour de ces deux personnages, mais les rôles secondaires sont aussi assez intéressants, en particulier les parents de Lee et son petit ami Peter.
Le réalisateur Steven Shainberg réussit à traiter sobrement ce sujet délicat, sans vulgarité, même si quelques passages sont d'un érotisme assez poussé, jouant moins sur la nudité que sur les situations, les expressions des visages et la suggestion de scènes non montrées. Son film, basé sur une nouvelle écrite par Mary Gaitskill, décrit la complexité des rapports amoureux, montrant une réalité moins fleur bleue que dans les comédies romantiques classiques, mais qui illustre bien la diversité des orientations sexuelles.
Comédie troublante toute en finesse et subtilité, à mi-chemin entre humour et gravité, "La Secrétaire" est un film à part, peu commercial car évitant les facilités d'un voyeurisme complaisant, à déguster sans a priori et sans juger, et qui mérite vraiment d'être regardé. On ne s'y ennuie à aucun moment.
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| L'Image :
2.5/3 |
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Détails techniques
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Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85 : 1
Avis :
Belle image bien contrastée, bonne définition et transfert numérique tout à fait satisfaisant sans défaut d'encodage. Beaucoup de scènes sombres car le film est essentiellement constitué de scènes d'intérieur, mais on bénéficie d'une belle luminosité pour les quelques scènes d'extérieur. Les décors intérieurs et les jeux de lumière font l'objet de beaucoup de soin de la part du réalisateur.
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| Le Son :
2.5/3 |
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Détails techniques
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Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français
Avis :
Bande son sans effets sonores spectaculaires, mais avec des bruits subtils et nuancés qui soulignent les dialogues, le tout soutenu par une musique très agréable d'Angelo Badalamenti. La dynamique est bonne, l'ambiance assez enveloppante même si les enceintes arrières sont peu sollicitées. VO et VF sont de qualité très proche, mais on perd un peu de spontanéité en VF dans les doublages.
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| L'Interactivité
:
2.5/3 |
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L'ergonomie
des menus :
Menus animés et musicaux avec pour thèmes les notes d'une secrétaire pour les pages du menu chapitres (le film est découpé en 26 chapitres), et le rêve-fantasme de Lee pour les pages des menus bonus.
Les bonus :
Suppléments en nombre relativement limité, mais les commentaires et interviews apportent un éclairage intéressant sur le film et la psychologie des personnages.
Commentaires en forme de dialogue du réalisateur Steven Shainberg et de la scénariste Erin Cressida Wilson. Sans temps mort, ils commentent tout le film en donnant un éclairage particulier sur de nombreuses scènes, expliquant les choix de scénario, les conditions de tournage, les bruitages choisis. On peut juste regretter qu'ils n'évoquent pas beaucoup les réactions des comédiens.
Interview de 6 minutes en 4/3 VOst de James Spader qui nous parle surtout de son métier d'acteur et fait les louanges de sa partenaire dans le film.
Interview de 6 minutes de Maggie Gyllenhaal (4/3 VOst) qui évoque ses débuts au cinéma et son rôle dans ce film. Néanmoins elle ne s'étend pas trop sur ce qu'elle a ressenti en incarnant Lee.
Interview de Gilles Rouillet, psychothérapeute, en 4/3 VF, qui explique la "normalité" d'une relation soumission-domination librement consentie. Il explique aussi les motivations des personnes ayant recours à l'automutilation et nous éclaire sur la psychologie de Lee et Edward, et sur les relations de pouvoir dans le monde du travail.
Filmographies assez complètes de James Spader, en 5 pages, et de Maggie Gyllenhaal, en 2 pages
Bande annonce du film en16/9 VOst et spot TV en 4/3.
Bandes annonces des films Chasseurs de Primes, American Party et Amours suspectes en 16/9, en VOst et en VF.
Autour du film, court documentaire de 7 minutes constitué d'images extraites du film et d'interviews de Shainberg, Spader et Gyllenhaal. On n'y apprend pas grand chose si on a écouté les commentaires.
Livret de 18 pages, contenant beaucoup de détails sur le synopsis, les acteurs et un long entretien avec le réalisateur, le tout illustré par des photos prises durant le tournage.
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| Les Visuels :
1/1 |
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La pochette / Le packaging
Packaging original constitué par un coffret cartonné de taille standard (d'une texture satinée agréable, mais potentiellement fragile), contenant un digipack mince à deux volets et un livret de style bloc sténo. Les textes sont d'une police correspondant à la machine à écrire à boule utilisée dans le film, Monsieur Grey refusant l'arrivée des ordinateurs dans son bureau d'avocat. Dommage que la pochette reprenne l'affiche du film, assez racoleuse et pas du tout dans le ton général du film.
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La sérigraphie
La sérigraphie du disque représente une tasse à café dans sa soucoupe, vue de dessus, allusion aux séquences du film où la secrétaire doit apporter un café à son patron. Le rond central est imprimé, mais il est dommage que les textes et logos soient si envahissants.
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le Top Sérigraphie pour ce DVD ]
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Commentaires concernant cette critique
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