Résumé : Le lieutenant Waters et ses Navy Seals sont chargés de récupérer le docteur Léna Kendricks, au cœur de la jungle d'un Nigeria plongé dans le chaos révolutionnaire A leur arrivée, celle-ci refuse de quitter le village et ses 70 réfugiés qui sont menacés par l'armée rebelle, si les militaires ne les escortent pas tous vers une frontière voisine…
Avis : Plus qu'un film d'action, ce récit d'une expédition militaire chargée de sauver un médecin en pleine guerre civile dans un pays africain, est surtout le prétexte à dénoncer les monstruosités perpétrées contre les populations civiles par des milices armées lors de guerres fratricides. Et même si les américains ont le beau rôle, ce qui a agacé certains critiques lors de la sortie du film, cela ne nuit nullement au scénario car il ne s'y trouve aucune trace d'américanisme exacerbé, et le film aurait été identique s'il s'était agi de soldats de l'ONU. Bruce Willis joue très juste en militaire qui ose braver ses ordres, et Monica Bellucci est assez crédible en médecin humanitaire, à la fois déterminée et fragile, porteuse de beaucoup d'émotion. Les second rôles sont aussi convaincants, surtout en ce qui concerne les acteurs et actrices noirs, d'autant plus émouvants que certains d'entre eux ont connu dans leur propre vie des évènements semblables. Toute la première partie est consacrée à décrire la psychologie des divers personnages dans un contexte de guerre civile, et si l'action est modérée, c'est là que l'on assiste aux scènes les plus dures, certaines à la limite du soutenable lors du massacre de civils, dont femmes et enfants, dans leur village. Le manque relatif d'action dans cette partie ne nuit en rien à l'intérêt qui reste très soutenu de par la sympathie engendrée par les épreuves terribles imposées à une population sans défense. De plus, le réalisateur utilise beaucoup les gros plans sur les visages des protagonistes pour faire passer les émotions, et ceci joue également beaucoup dans le ressenti par le spectateur du drame humain auquel il assiste. L'évolution d'attitude du militaire incarné par Bruce Willis est aussi intéressante à suivre, le cheminement qui le conduit à désobéir aux ordres reçus en prenant conscience de ce qui se passe vraiment dans le pays étant traité de manière efficace et crédible. La deuxième partie du film correspond beaucoup plus à de l'action pure, avec un suspense habilement entretenu et des scènes de combat très spectaculaires, dont un final en apocalypse un peu outré mais avec des effets pyrotechniques terriblement efficaces sur les plans visuel et sonore. Au total un film bien meilleur que ce qui ressort des critiques et du succès assez relatif en salle, le divertissement final étant bien équilibré par la réflexion qu'on ne peut pas ne pas avoir sur ce qui se passe réellement dans certains pays d'Afrique.
L'Image :
3/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.40:1
Avis :
Image parfaite, bien contrastée avec de belles couleurs qui mettent en relief les paysages de jungle (le film a essentiellement été tourné à Hawaï). La définition est excellente et le transfert numérique ne souffre d'aucun défaut, même dans les plans larges uniformes. Les scènes nocturnes ou sombres présentent aussi une excellente lisibilité. A noter également une vraie recherche esthétique de la part du réalisateur.
Le Son :
3/3
Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français, Anglais, Néerlandais, Arabe, Hindi.
Avis :
Une des plus belles bandes son dans le catalogue DVD actuel. Nombreux effets lors des scènes de combat, avec les balles qui sifflent dans tous les sens, ou lors des passages des avions ou des hélicoptères. L'utilisation à bon escient de toutes les voies donne un relief sonore très réussi et très enveloppant, et le caisson de basses gronde lors des scènes spectaculaires, le tout étant soutenu par une magnifique musique de Hans Zimmer, émouvante et sombre, et rehaussée par des chants africains. On retrouve en particulier le chanteur-compositeur Lebo M qui avait déjà collaboré avec Hans Zimmer pour le Roi Lion, film oscarisé pour sa musique.
L'ergonomie
des menus :
Menus animés et musicaux, qui souffrent d'une image sursaturée en couleur pas vraiment réussie. Le film est découpé assez finement en 28 chapitres, et les langues et sous-titres peuvent être changés à la volée.
Les bonus :
Suppléments assez nombreux, certains présentés sous une forme assez originale (vignettes et carte de l'Afrique). Plus tournés vers la terrible réalité quotidienne de l'Afrique que promotionnel pour le film, ces bonus sont empreints d'une certaine gravité.
Deux pistes de commentaires, l'une du réalisateur Antoine Fuqua, et l'autre des scénaristes Alex Lasker et Pat Cirillo, en VOst. Ces deux commentaires, pas très denses, auraient certainement pu être mis sur la même piste, surtout qu'ils sont redondants sur de nombreux points. Le but du film est clairement affiché, faire à la fois un film d'action et un film qui dénonce les atrocités se déroulant aujourd'hui dans plusieurs pays d'Afrique. Nombreuses anecdotes sur le tournage.
Possibilité d'afficher des vignettes explicatives sur l'Afrique, ou sur des élément du scénario (caractéristiques des hélicoptères, du porte-avion, des avions…). Les vignettes se superposent à l'image, en général à un endroit qui ne gène pas trop, et les textes sont dans la langue choisie pour visionner le film.
Making of "En route pour survivre": documentaire 4/3 VOst de 15 minutes, constitué d'interviews du réalisateur Antoine Fuqua, d'acteurs et de membres de l'équipe technique, et d'images extraites du film. Comme pour les commentaires, la tonalité est d'afficher les horreurs d'une réalité souvent ignorée, ou du moins occultée par les médias, concernant les guerres ethniques en Afrique. Le making of insiste beaucoup sur ce point, et présente également les difficultés de tournage dans la jungle (pluies, moustiques…), ainsi qu'une présentation des Seals, corps d'intervention spécial de la Navy.
Voix africaines. Interviews (4/3 VOst) de huit des chanteurs africains du film, tous évoquant les guerres tribales dans leurs pays (Soudan, Nigeria, Congo, Sierra Leone, Liberia).
Huit scènes supplémentaires, en 4/3 VOst, format cinéma respecté. Ces scènes approfondissent certains aspects du scénario, en particulier la mission catholique humanitaire et la vie des africains. Suffisamment intéressantes pour justifier une future version longue du film.
Carte interactive de l'Afrique (en fait limitée au Nigeria), avec des pages explicitant la situation préoccupante de ce pays vis à vis des droits de l'homme.
Bandes annonces de films Les Larmes du Soleil, Bad Boys 2, La Chute du Faucon Noir, Desperado 2, Terminator 3, Les Disparues et Welcome to the Jungle, en 16/9, VF ou VOst suivant les cas.
Les Visuels :
1/1
La pochette / Le packaging
Boîtier amaray noir inséré dans un étui carton qui reprend pratiquement les mêmes visuels que la pochette (Monica Bellucci est mise un peu plus en valeur sur l'étui que sur la pochette). Un petit livret de 8 pages donne des indications sur le film, les acteurs, le contenu tournage, ainsi que la liste des chapitres.
La sérigraphie
La photo de la sérigraphie du disque est assez dynamique, dans le ton du film, et l'impression, y compris le rond central, est d'une grande finesse. Les textes et logos sont rassemblés en partie inférieure, et, pas vraiment discrets, ressortent en clair sur fond noir.
