surfeur51
| À l'ombre de la haine - Edition prestige |
DVD sorti le
05/12/2002 |
| Le Film :
8.5/10 |
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Résumé : Hank travaille au quartier des condamnés à mort d'une prison du sud des Etats-Unis. Son fils Sonny y fait ses débuts. Plus sensible que son père, ses nerfs lâchent lors d'une exécution. Face à la haine de ce dernier, Sonny se suicide et Hank démissionne. Un soir, sur la route, il se porte au secours de Leticia et de son fils. Cette rencontre va bouleverser leur vie.
Avis : Film dramatique, quelquefois à la limite du mélo, donc porteur de certains des excès du genre qui consiste à jouer sur le pathétique pour émouvoir. Cette rencontre improbable entre deux personnes que tout sépare, sauf qu'elles sont tous les deux marquées par le destin, est de plus l'occasion de traiter des thèmes à problème de la société américaine, la peine de mort, le racisme, l'intolérance, et même l'obésité. Malgré tout cela, A l'Ombre de la Haine est un film qui vaut la peine d'être regardé, mais il ne faut évidemment pas espérer passer une soirée hilarante. Son atout essentiel réside dans un jeu sans aucune fausse note des deux acteurs principaux, Billy Bob Thornton et Halle Berry, remarquables chacun dans leur rôle : un gardien de prison intolérant, Hank, allant jusqu'à pousser son fils au suicide, et la veuve, Leticia, d'un condamné à mort exécuté auparavant par le dit gardien, et dont les malheurs ne vont pas s'arrêter là. Leur rencontre permettra la rédemption de Hank et à Leticia de refaire surface, sans que l'on assiste à une happy end à l'eau de rose. Les seconds rôles sont également remarquables, Heath Ledger jouant Sonny, le fils de Hank beaucoup plus sensible que son père, et Peter Boyle jouant Buck, le vieux père de Hank, personnage exécrable par son racisme et sa méchanceté gratuite. Le scénario, basé sur le fait que pour ceux qui restent, la vie est plus forte que la mort, est bien construit, sauf peut-être le côté invraisemblable de la rencontre par hasard des deux personnages principaux, et la fin un peu trop ouverte. Halle Berry recevra un Oscar de la meilleure actrice pour ce film, devenant ainsi la première actrice de couleur récompensée par cette distinction. Elle trouve là un rôle en profondeur, bien plus consistant que dans ses films précédents où elle usait surtout de sa charmante plastique. Elle apparaît toutefois entièrement dévoilée lors d'une scène de sexe très réaliste, mais très belle car tournée tout en finesse et retenue, et indispensable au scénario.
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| L'Image :
2.5/3 |
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Détails techniques
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Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1
Avis :
Belle image servie par des couleurs chaudes, et bénéficiant d'une bonne définition et de jolis contrastes. Quelques poussières de pellicule et quelques rares problèmes de compression en arrière-plan, sans que ce soit vraiment gênant. La photographie est léchée, dans des lieux pas spécialement beaux (prison, banlieue pauvre), mais cohérents avec le scénario.
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| Le Son :
2.5/3 |
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Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français imposé sur la VO
Avis :
Ce film ne se prête pas à des démonstrations sonores tonitruantes, mais utilise la spatialisation du 5.1 pour souligner l'ambiance par des détails de bruitage subtils. Les dialogues sont clairs, et les passages musicaux amples avec un côté dramatique souligné par une utilisation assez généreuse des basses. Il n'y a pratiquement aucune différence de qualité technique entre VO et VF. La musique mélancolique est en parfaite harmonie avec le scénario et ajoute encore à l'émotion.
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| L'Interactivité
:
3/3 |
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L'ergonomie des menus :
Menu animé avec fond musical. Le film est découpé en 23 chapitres plus le générique. Il faut passer par les menus pour changer la langue ou accéder aux commentaires. C'est un peu dommage, car un accès direct à la télécommande aurait permis de jongler entre les deux commentaires pour mieux analyser une scène donnée.
Les bonus :
Nombreux bonus complétant bien le film, tous présentés en VOst. C'est à noter d'autant plus que ce film est issu du cinéma indépendant des grands studios.
Commentaire du réalisateur Marc Forster et des acteurs Billy Bob Thornton et Halle Berry. Nombreuses anecdotes sur les rapports entre les acteurs et leur personnages, et sur la conduite des acteurs par le réalisateur.
Commentaire de Marc Forster et du directeur de la photo Roberto Schaefer. Ce deuxième commentaire complète bien le premier, et est plus tourné vers les techniques de réalisation, de prises de vues et de montage. Très intéressant également, avec de nombreuses références cinématographiques.
Interview de Halle Berry de 7 minutes environ, tournée lors d'une conférence de presse au Festival de Berlin 2002, et illustrée avec des extraits du film. Halle évoque les difficultés d'être une actrice de couleur, et donne son point de vue sur la scène d'amour entre Hank et Leticia..
Anatomie d'une scène. Documentaire en 4/3 VOst de 24 minutes qui permet de décortiquer la scène de l'exécution. On apprend l'origine du "Monster's ball" , le bal du monstre, titre original du film, et tous les choix scénaristiques, de montage, et de la musique, de cette séquence
La musique du film. Documentaire en 4/3 de 8 minutes où le compositeur et les musiciens expliquent leurs choix pour illustrer les différentes scènes du film.
Quatre scènes coupées mettant en scène le fils de Leticia à l'école, puis Hank avec le mari condamné de Leticia, Hank avec son père, et le père de Hank dans sa maison de retraite. Ces scènes n'apportent pas un vrai plus au film.
Scènes inédites. En fait il s'agit d'une sorte de bêtisier constitué de scènes du film prolongées avant ou après la séquence retenue pour le film où Billy Bob Thornton fait preuve d'un humour caustique.
Filmographies de Billy Bob Thornton, Heath Ledger, Halle Berry, Peter Boyle et du réalisateur Marc Forster.
Bande annonce en 16/9 1,85:1 en VF
Lien Internet vers le site officiel du film.
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| Les Visuels :
0.5/1 |
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La pochette / Le packaging
Boîtier Amaray transparent. La photo de la pochette est un montage réussi montrant Hank, Leticia et Sonny, dans une tonalité ocre à la fois chaude et un peu triste, en harmonie avec le film.
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La sérigraphie
Sérigraphie colorée dans les tons de la pochette, d'un grain très fin, avec rond central imprimé. L'ensemble est réussi malgré des textes et des logos assez nombreux, le thème de la sérigraphie restant assez abstrait.
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Commentaires concernant cette critique
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- le 26/10/2004 à 13:35 par dam51 : Une critique magistrale pour un film qui ne l'est pas moins...
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