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DVD A LA LOUPE


IN THE CUT

Lui écrire surfeur51

In the Cut DVD sorti le 04/08/2004


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Editeur : Pathé
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 17 Décembre 2003

Durée du film : 1 h 42 min.
Acteurs: Kevin Bacon Meg Ryan

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Nombre de visites :
2654


   

Le Film : 7/10

Résumé :  Un soir, dans un bar de New York, Frannie est témoin d'une scène intime entre un homme et une femme. Fascinée par l'intensité de leur passion, elle n'a que le temps de remarquer le tatouage de l'homme. Le lendemain, Malloy, un policier enquêtant sur un meurtre commis près de chez elle, l'interroge. Frannie se sent attirée par cet homme, mais son attitude l'effraie tout autant que le tatouage sur son poignet. Impliquée chaque jour un peu plus dans l'enquête et dans une liaison sulfureuse, Frannie ne sait plus à qui se fier...

Avis :  Adapté du roman "A vif" de Susanna Moore, "In the Cut" est présenté comme un thriller érotique. En fait, si l'on assiste bien à des meurtres en série et à la recherche du coupable, on se rend vite compte que ce n'est pas le sujet qui intéressait le plus la réalisatrice Jane Campion, dont le but essentiel est d'analyser le caractère du personnage féminin principal, Frannie, jouée par une étonnante Meg Ryan. Professeur de lettres dans la trentaine avancée, amoureuse de littérature, et en particulier des mots, spécialement de l'argot, celle-ci va, à l'occasion de cette enquête, découvrir (redécouvrir?) la sexualité et les fantasmes. Cette expérience, nouvelle pour elle, passe par une relation ambiguë avec l'inspecteur chargé de l'enquête, peut-être lui-même impliqué dans ces meurtres. "In the Cut "est aussi l'occasion d'analyser l'atmosphère particulière de New York, ville moderne grouillante de vie, mise superbement en image par la réalisatrice.
Meg Ryan se voit offrir un rôle à l'opposé de ce qu'elle a l'habitude de jouer, des comédies gentillettes plutôt à l'eau de rose où elle apparaît comme une jeune femme bien sage. Ce rôle était initialement prévu pour Nicole Kidman, qui, déjà prise par d'autres tournages, se contenta de coproduire le film. Ici, Meg Ryan se met à nu, au sens propre comme au sens figuré pour relater une histoire d'amour dictée par le désir, où la confiance entre l'homme et la femme s'avère très difficile à atteindre. Parfaitement dirigée par la réalisatrice, elle trouve là un de ses plus beaux rôles, en tous cas le plus abouti. Son partenaire est joué par Mark Ruffalo, remarquable dans sa prestation d'enquêteur pas vraiment sympathique, sûr de lui, qui permet à Frannie de révéler et réaliser ses fantasmes. Quant à Jennifer Jason Leigh, elle est parfaite et émouvante dans son rôle de sœur de Frannie, elle-même fragile et un peu paumée. Kevin Bacon est un peu en retrait, dans un rôle plus secondaire.
Jane Campion, tout en gardant sa sensibilité féminine, réalise un film très cru, surtout par les mots utilisés et les images assez violentes en ce qui concerne les crimes. Par contre les scènes de sexe avec Meg Ryan sont traitées avec une certaine pudeur, utilisant la pénombre et des angles recherchés pour éviter de choquer. Ainsi, elle montre le plaisir sexuel à travers des expressions du visage ou des crispations des mains ou des pieds, plutôt qu'en s'attardant sur l'anatomie de l'actrice. Globalement, elle fait des choix artistiques et scénaristiques sans concession, adoptant volontairement un rythme assez lent pour permettre de mieux décortiquer les motivations de son héroïne. Les scènes érotiques ne sont pas gratuites, elles participent à l'ambiance et à la finalité du film, qui se révèle une étude de mœurs subtile et à nouveau un beau portrait de femme, bien que fort différent de ceux déjà tournés par la réalisatrice… Mais c'est aussi la faiblesse du scénario qui décevra tous ceux qui s'intéressent, dans un thriller, principalement au suspense et à la recherche du (ou de la) coupable.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : Image techniquement parfaite, avec une belle palette de couleurs, des contrastes profonds, le tout bénéficiant d'un excellent transfert et d'une bonne maîtrise de la compression, malgré un léger fourmillement dans les scènes sombres. Sur le plan visuel, c'est très beau, avec une photo fabuleuse et des cadrages précis et rigoureux. Les vues des bas-fonds de New York sont saisissantes, les décors parfaitement étudiés, les jeux de lumière sont au service d'une ambiance trouble, à la fois chaleureuse et distillant l'angoisse.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français

Avis : Bonne spatialisation créant de l'ambiance, et utilisation des basses pour alourdir l'atmosphère. Les dialogues sont bien séparés, la musique est peu présente, sauf dans certaines scènes, comme celles de la boîte de nuit. Peu d'effets spectaculaires, le scénario ne s'y prêtant pas, mais des bruitages réalistes (orages, pluie..).


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et musicaux, avec des transitions un peu longues. Le film est découpé en 18 chapitres, et on peut changer langues et sous-titres à la volée, y compris les commentaires.


Les bonus :

Suppléments assez riches et complets qui permettent de bien appréhender les coulisses du film.

  • Commentaire audio de Jane Campion et de l'écrivain du livre Susanna Moore, en VOst. Comme souvent, c'est ce bonus qui permet d'en apprendre le plus sur les anecdotes du tournage et sur les intentions de la réalisatrice, qui n'hésite pas à donner également des anecdotes très personnelles.
  • Bande-annonce du film, en VO et en VF
  • Sept scènes coupées en 4/3 VOst. Cinq de ces scènes permettent d'approfondir certains aspects du scénario, les deux dernières présentant un tournage alternatif aux scènes correspondantes choisies pour le film. La première permet en particulier de mieux comprendre le personnage joué par Kevin Bacon, ex petit-ami de Frannie.
  • Interviews de Meg Ryan et Jane Campion, d'une durée de 20 minutes en VOst, illustrées par des extraits du film. Les deux femmes parlent beaucoup l'une de l'autre, mais on aurait aimé une analyse plus en profondeur du film lui-même.
  • Making of, avec surtout des interviews un peu redondantes avec les précédentes et des extraits du film, et assez pauvre en anecdotes de tournage.

  • Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier Amaray transparent, sans que la possibilité de donner la liste des chapitres sur la face interne de la pochette ne soit utilisée. Dominante très noire des visuels, en cohérence avec l'atmosphère du film. On peut regretter des mentions un peu racoleuses en sous-titres sur la pochette.



    La sérigraphie

    La dominante noire est encore plus marquée sur la sérigraphie, la photo de l'héroïne occupant une toute petite partie de la surface utilisée. Le rond central n'est pas imprimé, par contre la qualité technique et la finesse de la sérigraphie sont exceptionnelles.


    Note Finale : (14.5/20)

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